Pour le retour des beaux jours, une photo de l'opération choc réalisée par la SNCF et la ville de Paris en juillet 2003. Il s'agissait de promouvoir un nouveau "produit", le "Téoz" - nom ridicule pour un concept qui ne l'est pas moins : assujettir un Corail aux contraintes du TGV, tout en diminuant son confort et en augmentant son prix. Mais qu'importe le prétexte : voir rouler un train entre la Concorde et le rond-point des champs élysées, ça n'est pas rien ; admirer wagons et locomotives du musée de Mulhouse sans avoir à se rendre dans le Haut-Rhin, ça n'est pas pire.
À propos, d'autre que moi se souviennent-ils des serviettes en papier décorées de vieilles locos qui servaient d'essuie-mains dans les trains de grandes lignes ? J'étais tout môme, ce qui nous met dans les années 70 ; je serais bien empêché de préciser date ou lieu.
Revenons à nos moutons. Moi, contempler des bébêtes comme ça, j'aime bien :
Il s'agit de la locomotive Seguin de 1829, première locomotive de fabrication française, conçue pour le Lyon-Saint-Étienne. Elle inaugure la chaudière tubulaire ; les étonnants ventilateurs latéraux sont conçus pour accélerer la circulation des gaz dans les tubes. Ca n'a pas été une grande réussite, semble-t-il, et les locomotives Stephenson, plus rudimentaires, marchaient mieux et plus vite... Peu importe : c'est un bien joli monstre.
Et voilà, les historiens sont incorrigibles. Invitez-les à diner et ils vous endormiront l'assemblée avant même l'arrivée du gigot, retraçant en long, en large et en travers le glorieux passé de l'endive que vous leur avez servi...
Le Plume vous salue bien.
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