31 décembre 2008

86401 secondes

On me l'apprend à l'instant : la journée d'aujourd'hui comptera 86401 secondes - du moins en temps universel. À 23h59m59s sera insérée une seconde supplémentaire, destinée à compenser le décalage entre l'heure universelle et l'heure astronomique. Notez qu'en heure légale de France métropolitaine, cet événement aura donc lieu à 0h59 demain : ce sera donc pour l'an prochain. Pas besoin de retenir votre respiration une seconde à minuit pile : il sera bel et bien minuit. Mais à une heure, il ne sera pas tout à fait une heure. C'est comme ça.


Une statue de cèdre au Daïbutsuden de Nara, août 1998.

Pour la cinquième fois, l'année se referme sur ce weblog, dont la périodicité n'est pas telle qu'une petite seconde fasse une grande différence. En 2009, ça continue : ce blog parlera toujours de tout et n'importe quoi, et sera toujours illustré par mes photos, plus ou moins récentes et plus ou moins lointaines. Pour conclure l'année, la photo du jour est des plus lointaines, au regard de mon domicile actuelle : Nara, au sud-est de Kyoto, est sauf erreur et pour le moment le point extrême de mes pérégrination, à plus de 9600km d'ici.

Il n'est pas dans mes habitudes de m'adresser à mes lecteurs ; certains sont des proches, d'autres me sont inconnus. Mais tous, je vous remercie de me lire et je vous souhaite une bonne soirée.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Kodak Gold 200, Zoom SMC Pentax-F 35-80mm1:4-5.6.

Pour finir l'année en chantant : For Auld Lang Syne (trad. écos./R. Burns) (en Français « ce n'est qu'un au revoir »).

For auld lang syne, my dear
For auld lang syne
We'll take a cup o'kindness yet
For auld lang syne

30 décembre 2008

Au pied de la Table

Pour finir cette mini-série sud-africaine, une photo qui associe la splendeur des paysages au poids de l'histoire : l'ancien District 6 du Cap, jadis un quartier multiculturel, bloti au pied la montagne de la Table, tout près de cœur historique de la ville.

Le caractère profondément mixte du quartier faisait tache dans le paysage, à quelques dizaines de minutes à pied du siège du Parlement fédéral. Faute d'avoir pu le ségréger, les technocrates de l'Apartheid ont trouvé une solution simple : le raser, tout simplement. Seuls en sont restés les édifices religieux, scrupule assez grotesque puisque les fidèles en avaient été virés sans ménagement... Le reste, des terrains vagues, à peine entamés par quelques immeubles récents, qu'on avait construits pour accueillir les anciens colons portugais d'Angola et du Mozambique, à ce qu'on m'a dit. Une grosse cicatrice dans le tissus urbain.


District 6, février 1997. Ça c'est un peu construit depuis, je crois.

Mais en cette fin d'année, repassons à un sujet plus léger : le cricket. Pour la première fois depuis son retour en compétition, l'Afrique du Sud a gagné une série de test-matchs contre l'Australie ! On le pressentais à l'issue du troisième jour du match ; on s'en doutait à la fin du quatrième : et voilà, c'est fait, l'Afrique du Sud a gagné le deuxième match (sur trois) de sa tournée australienne. Et par neuf wickets, s'il vous plaît !

Allez, rappelons en version très abrégée les principes du jeu : il y a deux équipes de onze joueur ; l'une a tous ses joueurs sur le terrain, l'autre seulement deux : les batteurs, munis de solides battes (de forme aplatie et non cylindrique, contrairement à d'autres sports de balle qu'on ne nommera pas). L'équipe des batteurs doit marquer le plus de runs possible (en échangeant leurs positions d'un côté et de l'autre d'une partie du terrain, avant que l'équipe adverse ne ramène la balle à son point de départ, ou en envoyant la balle hors de l'aire de jeu). L'autre équipe cherche à limiter le nombre de runs et à éliminer les batteurs en détruisant leur wickets : deux bouts de bois en équilibre sur trois bâtons, juste derrière la position de départ du batteur. Lorsque dix batteurs ont été éliminés, la manche (innings) se termine, et les équipes échangent leur rôle.

Dans un test match, il y a quatre innings, donc pour chaque équipe deux où elle marque des points et deux où elle essaye d'empêcher l'autre équipe d'en marquer. Le gagnant est celui qui a le plus de runs sur ses deux manches. À la fin du match (cinq journée de jeu, donc), on a trois possibilités : soit les quatre innings n'ont pu être terminés (soit parce que la météo a été mauvaise, soit parce que les batteurs ont été particulièrement difficiles à dézinguer), et c'est un match nul ; soit l'équipe qui joue en dernier n'a pas réussi à refaire son retard : on parle alors d'une victoire par tant de runs ; soit elle y est parvenue : le match s'arrête alors dès que l'équipe en question a dépassé le total de son adversaire - de la même manière qu'au tennis on ne joue pas les trois sets si un joueur a gagné les deux premiers. On exprime alors la marge de victoire non pas en runs (la différence étant en général d'une unité) mais en nombre de wickets : le nombre de batteurs qu'il restait à éliminer pour achever l'innings.

Sachant qu'il y a onze joueurs par équipe et que deux batteurs doivent toujours être présents sur le terrain, il faut dix éliminations en tout pour conclure un innings. Une victoire par neuf wickets signifie donc qu'un seul joueur de l'équipe gagnante a été sorti lors du dernier innings. C'est donc exceptionnellement large - c'est là que je voulais en venir !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Asahi Pentax SP500, fil Kodak Elitechrome 100, objectif SMC Takumar 1:3.5 135.

29 décembre 2008

Au milieu coule une rivière

Restons en été austral, voulez-vous ? Après tout, le match de cricket dont je parlais hier se poursuit au mieux : pas de raison de détourner le regard.

De décembre à mars, en Afrique du Sud, il fait chaud. Un peu moins si l'on reste dans la frange côtière de la province du Cap (où l'on risque par contre d'être incommodé par un vent de Sud-Est parfois violent) ; mais dès que l'on passe les chaines côtières qui, nord-sur et est-ouest, se rejoigne du côté de Worcester, tout près de Cape Town finalement, et qu'on rejoint les grands et petits Karoo, eh bien : il fait carrément chaud.

Du coup, un peu d'eau fraîche ne fait pas de mal...


Un torrent dans traverse la route au font de Gamkaskloof, février 1997.

Je vous avais déjà parlé plusieurs fois de ce coin paumé ; je vous en avais même montré un bout de carte... Un petit bout d'été caché tout au fond de la montagne !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Asahi Pentax SP500, fil Kodak Elitechrome 100, objectif Super Takumar 1:2 55.

28 décembre 2008

Prins Albert Road

En ces temps de fond d'hiver, ça fait du bien de s'échapper vers l'autre hémisphère - n'importe où aux antipodes. Et même sur un bas côté de route au seuil du Grand Karoo, regarder les Swartberge s'effacer dans la brume d'un matin d'été...


Sur la route qui relie la petite ville de Prins Albert à la route nationale n°1, du Cap à Johannesbourg par Beaufort West et Bloemfontein, février 1997.

Ceci dit il y avait de la lumière aujourd'hui, mais de degrés Celsius, guère. Alors que ce jour d'été austral, c'est l'orage qui en début d'après-midi, du côté de Worcester, avait fait retomber les températures à des niveaux raisonnables.

Sinon, à propos d'antipodes : la tournée de l'équipe d'Afrique du Sud en Australie se présente on ne peut mieux : victoire par six wickets au premier test-match ; au deuxième, fabuleux premier innings de Jean-Paul Duminy, dont ça n'est que le second test-match dans l'équipe nationale - l'Afrique du Sud a 65 runs d'avance à la fin de la troisième journée du match.

J'oubliais : c'est de cricket qu'il s'agit, bien entendu.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Asahi Pentax SP500, fil Kodak Elitechrome 100, objectif Super Takumar 1:2 55.

27 décembre 2008

Ferroviaire

Nous aurions dû partir ces jours-ci ; le voyage a été retardé d'une semaine pour diverses raisons - mais pour autant, ce sera le deuxième voyage en trai du petit bonhomme. Son premier ne lui avait pas déplu ; on va tâcher de rééditer à l'identique malgré quelque quenotte qui semble vouloir pointer le bout de son nez.

Ferroviaire nous serons donc : c'est plus rapide, meilleur pour l'atmosphère, plus sûr... mais pas franchement moins cher en cette période de l'année, pour être honnête. Et la politique de la SNCF en matière d'échanges de billets n'est pas perticulièrement limpide. Mais passons.


Tenseur de caténaire sur la ligne Paris-Bordeaux, pont de Rabion, Angoulême, octobre 2008.

À propos de caténaires : je n'ai aucune, mais alors aucune sympathie à l'égard de gens qui s'attaqueraient aux installations ferroviaires au nom d'idées plus ou moins fumeuses. Que la réponse de l'État soit disproportionnée, c'est possible, mais pas inattendu : le sabotage est considéré comme une action de guerre ; il ne faut pas s'étonner qu'il déclenche une réaction quasi militaire. Mais c'était peut-être le but ?

D'ailleurs : l'histoire de ces quarante dernières années a montré à de nombreuses reprises que l'extrême-gauche violente est le meilleur argument de la droite musclée en rangers à clous... On n'a vraiment pas besoin de ça en ce moment.

C'était notre série : même pendant la trêve des confiseurs, on a le droit de râler.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4 avec doubleur Asahi Pentax T6-2X.

Gabriel Fauré, sonate pour violon n°1 en la majeur op.13, par Arthur Grumiaux (v.) et Paul Crossley (p.).

26 décembre 2008

Boxing Day

C'est comme ça que l'on appelle le lendemain de noël dans le monde anglophone. Le jour des boîtes, à l'origine semble-t-il parce que l'on distribuait des cadeaux aux nécessiteux ce jour là - de nos jours, c'est plutôt à cause des emballages qu'on n'en finit pas d'évacuer...


Entrée de chantier, rue Watt, 26 novembre 2008.

Vous aurez noté dans les photos de ces derniers jours qu'avec le boîtier K1000 récemment acquis, autant au moins qu'avec ses prédécesseurs, je suis à la recherche des angles tordus et des coinstots étranges. Sans doute parce que, dans sa simplicité robuste, c'est un appareil qui donne envie d'expérimenter.

Là, c'était la végétation qui part à l'assaut d'un recoin oublié, à l'entrée d'un des chantiers de la ZAC PRG sur la rue Watt. Les rayures jaunes que l'on voit derrière, c'est le futur sous-sol de notre bâtiment Lamarck ; futurs, car le niveau des rues ce la ZAC n'a atteint le rez-de-chaussée sue sur trois côtés du bâtiment ; sur le dernier, on est encore au niveau du sol primitif, une dizaine de mètres plus bas.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Pour continuer dans la même veine : J.-S. Bach, cantate Christum wir sollen loben schon BWV 121, écrite pour le deuxième jour de noël, c'est à dire aujourd'hui. Et ça passait sur France Musique cet après-midi, en plus. La cantate a été crée à Leipzig le 26 décembre 1724 ; les cœurs intiaux et finaux sont repris de Martin Luther, exactement deux siècles plus tôt.

24 décembre 2008

Par la cheminée

C'est par la cheminée dit-on que le père Noël amène les cadeaux au pied du sapin... Vu le diamètre des pots de cheminée parisiens, va falloir faire régime, je crois...


Les cheminées d'en face, vues de nos fenêtres.

En tous cas, père et mère de famille respectables que nous sommes devenus, nous avons décoré le sapin cette année. Il se trouve au pied de la cheminée (c'est un petit sapin), ce qui permet, par transitivité, de mettre à la fois les cadeaux sous le sapin et devant la cheminée. Pour les souliers, par contre, ça va faire juste.

Joyeux noël à tous !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

Musique de circonstance : J.-S. Bach, Oratorio de Noël BWV 248, troisième partie.

23 décembre 2008

Trêve des confiseurs

Assurer la permanence à cette période de l'année n'est pas une charge de travail démesurée, il faut bien le dire : à l'université, il n'y a personne, ou presque ; d'ailleurs, une bonne partie des chantiers alentours observent déjà la trêve des confiseurs.


Le futur jardin des grands moulins, 27 novembre 2008.

Du coup, même les tas de terre du futur jardin sont au repos ; depuis cette photo, ils ont même été bâchés, histoire d'éviter qu'ils ne se végétalisent tout seuls, je suppose.

Moi, je devrais en faire autant, tiens !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

22 décembre 2008

L'eau verte

Toujours dans la lecture de Moby Dick ; au chapitre 46, la première chasse à la baleine (fût-elle une baleine pas plus blanche que la moyenne) tourne à la débandade, comme tout commencement d'action dans ce bouquin d'ailleurs : somme toute, dès les premières pages, le narrateur arrive à New Bedford et rate la dernière navette pour Nantucket, et un samedi soir qui plus est. Il va donc de soi que la première mise à l'eau des baleinières du Pequod se solde par la destruction de l'une d'elle (par le Pequod lui-même, d'ailleurs, et non par le cachalot visé, parti sans demander son reste) et par un bain de mer forcé du narrateur et de son harponneur préféré, rencontré sur le mauvais matelas d'une auberge du cap Cod.

Inutile de dire qu'un bref endormissement dominical sur le canapé du salon s'était rapidement rempli d'eau verte et de croisière transatlantique. Pourtant, les seules eaux vertes qui m'avoisinent sont celles de la Seine et du canal Saint-Martin.


Canal Saint-Martin, Paris 10e, 7 décembre 2008.

Puisqu'on parle de mer, j'en profite pour déplorer les jeux du cirques qu'on essaye de faire passer pour une course au large, sous le nom de Vendée Globe Challenge. Les organisateurs pouvaient être content : rien de tel qu'un blessé, sauvé en pleine mer (aux frais de qui ?), pour faire causer la télé et remplir d'aise les sponsors. D'ailleurs, l'agité du bocage (qui, ne l'oublions pas, est derrière cette affaire), à qui la radio demandait ce qui faisait l'intérêt de la course, n'a rien trouvé de mieux à raconter que les points de suture sur la langue de Bertrand de Broc il y a quelques années, performance dont le caractère nautique n'échappera à personne...

Si l'on veut juger du meilleur bateau et de la meilleure façon de le mener, c'est du côté des courses en équipage qu'il faut regarder : là, c'est de la vraie navigation. Mais alors, c'est de la voile, pas du combat de gladiateurs : aucun intérêt pour le 20h de TF1.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

21 décembre 2008

Variations, 5 : au pied du mur

Entre autres particularités, l'immeuble de brique rouge qui fait l'objet de ces variations parisiennes se trouve avoir un rez-de-chaussée de faïence bleue ; une ancienne boutique (mais de quoi ?). En coséquence, à ne regarder que ses pieds, on aura du mal à reconnaître le bâtiment qu'on a au dessus de sa tête.


Passage des Récollets, 7 décembre dernier.

Ma lecture de Moby Dick progresse au gré des siestes du petit. Un roman fou sur la folie, quoi de plus naturel ? Je me faisais la réflexion qu'il est à peu près contemporain des Misérables de Hugo, autre monstre atypique du roman du XIXe siècle ; il en est toutefois à peu près l'opposé : Les Misérables est écrit sur le mode de la démonstration (souvent factice, certes) ; il est organisé en une hiérarchie parfaitement organisée de parties, livres et chapitres, comme une administration napoléonienne. Moby Dick est de l'ordre du resassement ; sa litanie de chapitres n'a d'autre structure que la concaténation...

Pour autant, à comparer ces deux méga-romans, on trouverait plus de point commun qu'on pourrait le supposer. Non que j'ai grand chose à déduire de ces similitudes, d'ailleurs. J'en reparlerai (peut-être) quand j'aurai fini ma lecture.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 35mm f:2.8.

Une note à lire en écoutant : J.-S. Bach, canons de l'offrande musicale.

Résumé des épisodes précédents :

20 décembre 2008

Portes et fenêtres

Vous aurez bientôt des nouvelles de mon immeuble à variations ; en attendant, voici un mur tout proche dont vous aviez eu un autre morceau il y a quelques semaines.


Passage des Récollets, 7 décembre dernier.

Que reste-t-il d'une fenêtre quand on ne peut regarder à travers et qu'on empêche la lumière d'y entrer ? Bien peu de chose, vraiment. Un mur qui sans être aveugle n'y voit probablement pas grand chose...

Je note que l'entrée illustrée par une photo très voisine avait la même suggestion musicale que la note d'hier : une cantate de Bach que j'écoute beaucoup en ce moment, dans une très belle interprétation par l'ensemble baroque de Limoges. Au fait, pourquoi ces suggestions musicales ? Après tout, je ne donne pas à mes lecteurs la possibilité d'écouter le morceau ; c'est sans doute dommage, mais je ne tiens pas à violer avec trop d'acharnement les lois sur le droit d'auteur. De simples suggestions, donc, justement ; pour ceux qui connaissent ces morceaux, le rappel d'un souvenir, pour les autres, une invitation à découvrir. Un hommage, aussi : au dos des bandes dessinées de la série Jonathan, par Cosey, il y avait un petit encadré intitulé : « Un album à lire en écoutant » - des avis que j'avais parfois suivi ; généralement pas au moment de lire l'album, que je dévorait en quelques dizaines de minutes dès que je l'avais en main, mais en différé, de quelques jours ou quelques années.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Une note à lire en écoutant : Pink Floyd, Set the Controls for the Heart of the Sun.

19 décembre 2008

Call me Ishmael.

Il fallait bien que ça arrive : je viens de me plonger dans un roman en anglais de 135 chapitres, plus un épilogue et quelques ajouts. Il n'y en a pas tant que ça : il s'agit bien évidemment de Moby Dick d'Hermann Melville, un de ces livres dont on parle plus qu'on ne le lit. J'avais essayé de me lancer là-dedans quand j'étais gamin ; je n'étais pas allé au delà de l'arrivée à Nantucket, je crois. Je recommence donc cette entreprise ; contrairement à Treasure Island de Stevenson, ça ne se lit pas en deux jours.


Une baleine à bosse du côté du cap Cod, pas bien loin de l'île de Nantucket toutes choses égales par ailleurs.

Il faut dire que, suite à mes petites mésaventures d'hier, j'avais pris le métro aujourd'hui. La ligne 4 vers 19h le vendredi d'avant noël avec un trafic perturbé, ça vous met en phase avec l'envie d'espaces marins que décrit le narrateur dans le chapitre 1.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Kodak Gold 200, Zoom SMC Pentax-F 100-300mm 1:4.5-5.6.

J.-S. Bach, cantate BWV 6 Bleib Bei Uns (ensemble baroque de Limoges dirrigé par Christophe Coin).

18 décembre 2008

Zone d'aménagement concerté

Je l'évoquais hier : j'ai récupéré les premières productions de mon tout dernier boîtier, le Pentax K1000 - qui se trouve tout naturellement être le plus ancien de mes boîtiers Pentax. Un appareil un peu lourd mais d'autant plus robuste, sans fioriture ; il était très utilisé dans les cours de photographie, et ce jusque dans les années 1980.

Avec ce boîtier comme avec les autres, j'aime prendre des chantiers, des bouts de rues et des recoins bizarres, tout particulièrement dans ma chère ZAC Rive Gauche. En fin d'après-midi, surtout, quand la lumière se fait rasante et que les rues se vident...


Rue Alice Domont et Léonie Duquet, 26 novembre 2008.

Un scooter jaune est caché dans cette image. J'en profite pour faire observer que, dans la conduite d'un deux roues, il est bon de conserver une position moyenne à peu près verticale. Tenter de poursuivre son chemin en position couchée n'est pas recommandé. Pour avoir négligé ce sain principe, du côté du quai Saint-Bernard tout à l'heure, je me suis fait quelque peu bobo au genou, et beaucoup à l'amour propre. La couleur jaune en a un peu pris pour son grade du côté de l'arrière droit, aussi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

17 décembre 2008

Coupure (de jus)

Finalement, l'électricité, c'est plutôt utile, de nos jours. Je ne suis pas concerné par les chutes de lignes électriques en Auvergne orientale, mais on a tout de même droit à une bonne coupure demain matin dans notre immeuble. À partir de 8h30, ce qui en cette saison (on en parlait hier) est un peu rude... Si la matinée est aussi lumineuse que celle d'aujourd'hui, on va habiller un bébé à la lumière des bougies.


L'ancien câble d'alimentation de l'immeuble, jeudi dernier.

Pourquoi cette coupure : parce que, dans le cadre des travaux en cours, il a été décidé de changer le câble d'alimentation triphasée qui dessert notre cage d'escalier, parce que ce câble empêchait de refaire un bout de mur qui avait besoin d'être refait. Du coup, opération en deux temps : d'abord ôter l'ancien câble et poser un câble temporaire (ça c'était jeudi dernier) ; refaire le bout de mur en question (ces jours-ci) ; et demain, poser le câble définitif. Résultat, deux coupures électrisues remativement longues, youpi.

À propos de triphasé : pour nous, grand public, l'alimentation électrique, c'est « le 220 volts » : des fils rouges, des fils bleus, et entre les deux une tension d'environ 230V. Or, il n'y a guère que là, en toute fin de parcours, que l'électricité est distribuée sous cette forme ; sur tout le reste, de la centrale à l'entrée de l'immeuble, c'est du triphasé - il n'y a donc pas deux (ou trois) fils, mais 4 (ou cinq s'il y a un fil de terre), cf. le câble ci-dessus : trois phases et un neutre.

Normalement, la tension qui alimente les particuliers est prises entre deux phases ; du fait du déphasage, la tension résultante est dans les 220V. Il nous est arrivé une fois, à Jussieu, que des circuits soient alimentés non pas entre deux phases mais entre une phase et le neutre - d'où une tension de 380V. Ça fait des effets de matière intéressants dans les alims des ordinateurs.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000 (dont c'est le premier rouleau), film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4 (image recadrée).

16 décembre 2008

L'automne, après

Une semaine après, nous étions en automne. Nous y sommes toujours - c'est dire à quel point l'automne n'existe pas.

Mais bon : les feuilles ont jauni, rougi et sont tombées ; sous nos latitudes, si les hirondelles font le printemps, les arbres à feuilles caduques font l'automne. Quand j'étais gamin, c'était le bruits des fusils à l'ouverture de la chasse, dans les petits bois autour de Lannion ; dans le 10e arrondissement de Paris, c'est nettement moins flagrant, il faut bien le dire.


Square Villemin, Paris 10e, 27 septembre 2008.

Une saison, c'est plutôt : une tendance, une évolution, une tonalité ; des frontières, arbitraires comme toute frontière, pour mesurer le fil du temps.

À propos de tonalité : un signe clair de la nullité de mon éducation musicale - avoir attendu ma trente-huitième année pour réaliser qu'une gamme majeure et une gamme mineure, c'est la même chose avec un autre point de départ ; que la gamme de do majeur et la gamme de la mineur (A, dans la tradition germanique) ont les mêmes notes, à savoir les touches blanches du piano. Enfin, une des variantes possibles de la gamme de la mineur ; je crois comprendre que dans certains cas, on met un dièse au sol, histoire de termoiner la montée en douceur. Y a-t-il un musicien dans la salle ?

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, Film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Franz Schubert, sonatine pour violon n°2 en la mineur D385, par Szymon Goldberg (v.) et Radu Lupu (p.).

15 décembre 2008

Rappelez-vous c'était l'été

C'était juste avant l'automne - la terre n'a tourné que d'un quart entre temps. Il faisait chaud encore ; sur les pelouses des Buttes-Chaumont les Parisiens se prélassaient une dernière fois.


Buttes-Chaumont, 14 septembre 2008.

Curieusement, les pelouses sont moins fréquentées dans les parcs et les jardins - sûrement parce que, les feuilles caduques ayant chuté, on ne peut plus bénéficier de l'ombre des marronniers ?

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, Film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Franz Schubert, sonate pour violon en la majeur D574, par Szymon Goldberg (v.) et Radu Lupu (p.).

14 décembre 2008

Nocturne

Chut ! C'est la nuit...


Angoulême, 11 octobre 2008.

Le Plume vous salue bien.

À lire en écoutant : Bela Bartok, Musique pour cordes, percussions et célesta.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif Super-Takumar 1:2/55, bague Pentax-K/M42.

13 décembre 2008

Salée

On parlait de relecture l'autre jour ; justement, je viens de relire La ballade de la mer salée de Hugo Pratt. Pas de doute : c'est à la bande dessinée d'aventure ce que Treasure Island de Stevenson est au roman d'aventure : à la fois un Ideal-type et un sommet.


Bord de mer à Malmö (Suède), août 2007.

Du coup, je vais relire Treasure Island, tiens.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6

12 décembre 2008

Fin de

Fin de semaine grise, fin de semaine glacée, fin de semaine fatiguée.


La Nationale 6 du côté de Valenton (Val-de-Marne) un jour de mauvais temps. C'était en mai, pourtant.

À part ça, ça va.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier miniature Pentax Auto 110, film Fujicolor 200, objectif Pentax-110 50mm f:2.8

Une note à lire en écoutant : 7ème symphonie de Beethoven (pour une fois), deuxième mouvement.

11 décembre 2008

Au foyer

Un petit un peu malade (presque plus, preque plus !) et la Madame requise du côté de la cité des Cénomans : j'étais donc homme au foyer pour la journée. Un peu dans la tourmente des travaux en cours dans le passage depuis des mois maintenant, mais à part ça, c'était tranquille.


Une toupie à béton en bas de l'escalier, 20 septembre 2008.

Du coup, repos : mon taux d'erreur de ces derniers jours commençait à devenir un peu gênant - les zones DNS de l'université ou la configuration du routeur d'entrée du campus, il ne faudrait quand même pas les casser de trop...

Reste à prouver que je ferai mieux demain !

Le Plume vous salue bien.

Une note écrite en écoutant : Camille Saint-Saens, concerto pour violon n°3 en si mineur op.61 par Itzhak Perlman et l'Orchestre national de Paris dirigé par Daniel Barenboim.

Appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120), 1/125e s, f:11

10 décembre 2008

Du roman

J'avais annoncé l'autre jour mon intention de publier mes notes plutôt vers la mi-journée qu'en soirée ; comme on le voit, c'est bien parti : 21h30, 23h, 22h30, et de nouveau 23h aujourd'hui... C'est que c'est le moment de la journée où on peut commencer à laisser refroidir nos petits moteurs. Difficile d'écrire, même quelques mots, quand on est par monts et par vaux ; je ne sais pas comment faisait Diderot qui écrivait des romans pendant ses voyages en diligence !


Gare d'Angoulême, 13 octobre dernier : un train au repos !.

À propos - relire Jacques le fataliste : ça fait partie des livres qu'il faut que je relise toutes les quelques années. Par contre je n'ai jamais réussi à terminer Le neveu de Rameau ; quant aux Bijoux indiscrets, je crois l'avoir lu jusqu'au bout, mais je n'en jurerai pas. J'en retiens en tout cas les morceaux de bravoure polyglotte et libertin, en anglais, espagnol, italien et latin (qui remplace l'allemand : on peut penser que Diderot ne l'écrivait pas, au moins à cette époque)*. Mais le Jacques est d'un tout autre calibre, tout inspiré qu'il soit du Tristram Shandy de Sterne - quelle importance, finalement.

Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe ? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Sait-on où l'on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien ou de mal ici-bas était écrit là-haut.

LE MAÎTRE

C'est un grand mot que cela.

Et c'est parti. Une époque révolue, où les romanciers ne prenaient pas le roman au sérieux... À ce propos, il est aussi grand temps que je relise Si par une nuit d'hiver un voyageur de Calvino.

Le Plume vous salue bien.

*Il s'agit du chapitre 47, « vingt-sixième essai de l'anneau : le bijou voyageur. »

Une note à lire en écoutant : Camille Saint-Saens, Sonate pour violoncelle et piano n°1 en ut mineur op.32.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4

09 décembre 2008

La ronde des microbes

Le papa étant maintenant guéri, c'est le tour du fiston d'être patraque - une petite bronchite qui ne fait les affaires de personne. Pas bien grave, mais casse -pied : nous voilà, pour notre premier hiver de parents, initié à la ronde hivernale des petites maladies.


Angoulême, poulie de tête de puit, octobre 2008.

À part ça, et le manque de sommeil que ça entraine, eh bien... ça roule. J'ai même récupéré mon scooter en parfait état : après mes petites mésaventures gastro-intestinales de mercredi dernier, je l'avais laissé au boulot, n'étant pas assez frais pour rentrer avec ; il ne semble pas m'en avoir voulu de l'avoir délaissé ainsi - il a même démarré, c'est dire.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Franz Schubert, sonate pour arpeggione et piano en la mineur (D821), transposition pour violoncelle jouée par A. Gastinel (v.) et Claire Désert (p.)

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4

08 décembre 2008

Fête du mouton

Les musulmans célèbrent aujourd'hui la fête du mouton. Les esprits chagrins observerons sans doute que le mouton, lui, n'est pas précisément de la fête - on se rappelle que cette célébration était il y a quelques années l'occasion pour l'extrême-droite de draguer les amis des bêtes, par Brigitte Bardot interposée.

Ça tombe bien : je ne suis pas particulièrement un ami des bêtes, et je ne suis même pas un carnivore honteux. Chaque morceau de viande vient d'un animal tué : c'est comme ça. On observera par ailleurs que le sacrifice que célèbre cette fête (celui d'Abraham) a été l'occasion de trucider un mouton plutôt que de trucider une personne. Ce qui semble louable. Et non, non et non, les animaux ne sont pas des personnes, non plus que les fraises des bois, les girolles et les paramécies.


Un mouton solitaire sur la lande d'Ouessant, août 2000.

Plus sérieusement : la religion est essentiellement un phénomène social ; en tant que telle, elle ne peut subsister qu'avec des rituels tangibles qui balisent sa place dans l'univers matériel. Réduire la question religieuse à une question de foi individuelle (c'est la tentation du christianisme contemporain) est une absurdité sociologique. Qui peut d'ailleurs se révéler passablement oppressante pour le l'individu, qui doit non pas rendre compte de ce qu'il fait, mais de ce qu'il ressent. Bon, en cas de besoin, il fera semblant, bien entendu - et on sera ramené à un rituel comme un autre.

N'empêche : c'est à cette forme de religion totalement dématérialisée que j'ai tourné le dos il y a fort longtemps. Ce que je ne regrette pas, d'ailleurs.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Kodak Gold 400, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6

07 décembre 2008

Variations, 4 : à l'ancienne

Je reprends mes variations sur un immeuble parisien, que j'avais un peu délaissé ces derniers temps. C'est que mon congé forcé m'a enfin laissé le temps de numériser le dernier rouleau pris avec le YashicaMat : autant le format 135 (24×36mm), je le fais numériser par le labo, autant les larges bandes du 120 se numérisent facilement avec un bon scanner à plat.

Du coup, je vous ai laissé la teinte produite (un peu aléatoirement) par le scan : l'expérience montre que les résultats sont plutôt meilleurs en numérisant comme de la couleur et en convertissant en niveaux de gris par la suite. Ce que je n'ai donc pas fait. Voilà donc une photo carrée, puisque c'est du 6×6, d'un immeuble pas vraiment au carré...


Passage des récollets, 9 octobre 2008.

J'ai pris pas mal d'autres photos de cet immeuble cet après-midi, de loin ou de tout près : la suite donc dès que les films en question auront été terminés et développés.

Question musique, je vous propose (enfin, je vous suggère : télécharger des bouts de CD sur le blog poserait quelques problèmes légaux, et en plus j'ai horreur des sites web qui font du bruit) un compositeur pas forcément très connu : Carl Philip Emmanuel Bach, l'un des innombrables enfants de Johannes Sebastian.

Il est une sorte de chaînon manquant entre le « baroque » de son père (ou de Telemann, Vivaldi, Buxtehude et tutti quanti) et le classicisme de Mozart ou Haydn. En particulier, il utilise encore pour ses sonates la notion de basse continue (puisque je sais depuis peu ce que c'est, vous allez y avoir droit) : le compositeur écrit la partition complète de l'instrument solo et une simple ligne mélodique pour l'accompagnement ; les musiciens savaient ajouter ce qu'il fallait, en fonction de leur instrument, pour produire le résultat escompté. Quel instrument, d'ailleurs ? Le plus souvent, un clavecin accompagné d'un violoncelle ou d'une viole de gambe pour renforcer un peu les basses. Mais ça peut être tout ce qu'on veut. Avec le classicisme, c'est fini : toutes les notes sont écrites pour chaque instrument ; on joue tout ce qui est écrit et seulement ce qui est écrit.

La raison de la présence ici de ce Monsieur : sa sonate pour hautbois et basse continue en sol mineur, dont j'ai une interprétation pour hautbois et orgue (après tout, pourquoi pas ?) par Michel Giboureau et André Isoir, qui commence par un allegro plutôt sautillant et assez classique, mais qui se termine par thème, variations et da capo, sur un ton plutôt nostalgique qui va bien à la photo du jour.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : vous en dites quoi, de mes petites boites à info (musicale et photographique) que je me suis inventées hier ? La petite portée est un bout d'un autographe de Papa Bach, d'ailleurs.

Une note à lire en écoutant : sonate pour hautbois et basse continue en sol mineur WqW 135 de C.P.E. Bach

Appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120)

Résumé des épisodes précédents :

06 décembre 2008

Relance

Voilà ; ça va déjà breaucoup mieux - rien de tel que deux jours de repos pour relancer le bonhomme. Du coup, la périodicité de ces notes devraient retourner à son rythme quasi-quotidien ; je vais pas contre essayé de publier mes notes plutôt en milieu de journée pour éviter la tentation de mordre sur un repos nocturne déjà bien entamés par d'autres impératifs.


Dans la pelouse, Angoulême, 12 octobre dernier.

Donc : c'est la relance. Après tout, il y a maintenant un ministre pour ça, ce qui prouve à tout le moins que le ridicule ne tue plus*. Joie des partis majoritaires : pour régler les conflits internes au parti, vous créez des portefeuilles ; ça fait plaisir au ministrisé et ça ne vous coûte pas un rond - au contribuable, si, mais il n'avait qu'à pas voter pour vous, cette andouille-là. Papa s'en fiche bien au reste, car c'est la Grèce qui paiera, disait Offenbach (ou ses librettistes).

Le Plume vous salue bien.

* Je ne suis pas entièrement remis : j'avais écrit qu'un ministre ne tue plus. Espérons que cette affirmation soit fondée elle aussi. Par les temps qui courent, va savoir.

Une note à lire en écoutant : J. Offenbach, « Au cabaret du labyrinthe... » (chanson d'Oreste), la Belle Hélène, acte I, n°3.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif Takumar 55mm f:2, Asahi Pentax Extension Set K (bagues 1, 2 et 3), adaptateur Pentax K-M42

04 décembre 2008

De saison

C'est la grande saison des maladies contagieuses, il parait - et j'en bénéficie pleinement, avec une vilaine gastro qui m'a choppé en traître hier et qui me rétame bien.


La cabane au fond du jardin, Angoulême, octobre 2008.

Mais je rassure tout de suite mes aimables lecteurs : après une soirée désagréable, les symptômes ont pratiquement disparus aujourd'hui. Un peu de repos et il n'y paraîtra plus.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4

02 décembre 2008

Tout Paris

Pas mal de cavalcade ces jours-ci : hier, aller et retour express entre les Grands Moulins et un institut situé à l'hôpital Saint-Louis ; jeudi, c'est du côté de Bichat ; aujourd'hui et demain, principalement sur le campus...

« Engagez-vous, qu'ils disaient, rengagez-vous, qu'ils disaient, vous verrez du pays, qu'ils disaient ! »


Rue Bruneseau, Paris 13e, 19 novembre dernier.

En tout cas, du coup, question boulot, ça avance. Toujours ça de pris. La pile de switchs gigabit que je devais configurer et installer a fini par se résorber, par exemple.

Et question pas boulot, ça va aussi. Je ne suis presque plus enrhumé, tiens !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4

01 décembre 2008

Paris New-York

Dîner parisien avec des amis new-yorkais. Deuxième fois seulement que nous nous offrons le petit luxe du baby-sitting vespéral... Ressortis heureux, nourris, et légèrement en biais.


Brooklyn vu du Staten Island Ferry, septembre 1994.

Rendez-vous pris pour bientôt, à Paris 10e, Manhattan ou Westcliffe, Colorado.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Yves Simon, J'ai rêvé New York

30 novembre 2008

Le rocher ne tient plus

Entendu aujourd'hui à la radio : fermeture ce soir du zoo de Vincennes, pour quatre ans de travaux - ce qui ordinairement veut dire au moins cinq ou six, d'ailleurs.

Je n'y suis pas allé : le temps n'était pas très propice, et ma progéniture, un peu jeune pour apprécier fesses de babouins et petits girafons. Pour la réouverture, en 2013, ce sera parfait. J'espère seulement qu'il en conserveront l'esprit un peu kitsch, et n'iront pas nous produire un jus de crâne genre quai Branly, où la prétention de la muséographie interdit au nom de la sensation qu'on ose apprendre quoi que ce soit... On verra bien. La nécessité de ces travaux est de toute façon hors de doute : le béton des années trente craquait de partout, au risque de voir un jour s'effondrer le fameux rocher.


Une structure en péril au zoo de Vincennes ; à l'arrière-plan, le rocher (août 2004).

À propos de temps qu'il fait : la météo du jour n'est pas sans rappeler la description que fait, du climat islandien le petit manuel de climatologie que je suis en train de lire en ce moment. Pour être précis, il s'agit de G. Viers, éléments de climatologie, collection « fac », Fernand Nathan, 2ème édition, 1971. J'ai trouvé ça dans la poubelle à déchets recyclables de l'immeuble, donc j'ai recyclé.

[...] on compte à Thorshavn [capitale des îles Feroes] 280 jours de précipitations par an, dont 27 jours en janvier et 18 jours en juin, et plus encore de vent. L'hiver, peu accusé, n'en finit pas, avec ses coups de vents et ses redoux, au milieu des tempêtes. [...] Corrélativement, dans ce demi-siècle, on relève 7 mois de juillet et 12 mois d'août en-dessous de +10°. Bien mieux, entre le mois de janvier le plus chaud (+5,5°) et le mois de juillet le plus froid (+8,8°) il n'y a que 3,3° d'écart. Ce sont des pays où l'imperméables et les lainages ne suffisent pas ; il faut aussi avoir bon caractère...

G. Viers, op. cit., p.102.

Je vous laisse méditer ces puissantes paroles.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Pink Floyd, Animals - moi qui vous parle j'ai eu entre les mains l'édition limité du 33 tours, en vinyle rose cochon. Mais je préfère Dogs, comme morceau.

Boîtier Pentax MZ-10, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6

29 novembre 2008

1993 KP2 : L'adieu aux glaces

Voilà, j'ai re-scanné le deuxième jetable panoramique du Groenland, qui se trouve contenir les dernières photos prises au cours de ce voyage le troisième appareil ordinaire avait été consommé du côté de l'Arve Prinsen Eijland, du glacier Eqip Sermia et des abords de l'Inlandsis...

Histoire de montrer plus clairement ce que je voulais dire l'autre jour à propos des appareil pseudo-panoramiques, j'ai laissé une partie de l'espace inutilisé qu'on trouve en dessous et au dessus de l'image sur la pellicule ; en fait, sur les 24mm de hauteur utile du film, seule une bande de 12mm est utilisée, en plein milieu.


Dans les fjords de la pointe sud du Groenland, fin août 1993.

Comment, d'un voilier en contre-plaqué, m'étais-je retrouvé sur un robuste ferry battant pavillon groenlandais (le M/S Sarpik Ittuk) ? Hmmm... Disons que l'entente n'étant pas au beau fixe à bord, nous avions convenu, après un quasi naufrage, de partir chacun de notre côté. Une semaine à attendre, dans la petite ville (j'allais dire côtière, mais elles le sont toutes dans ce pays-là) où j'avais débarqué, les fonds qui me permettraient de rentrer, puis ce ferry pour rejoindre l'aéroport de Narsarsuaq, à la pointe sud de l'île. Après un arrêt d'une nuit, logeant chez l'habitant à Julianehåb/Qaqortoq, et quelques jours à camper dans une cabane en chantier à Narsarsuaq, puis un vol sans histoire, j'étais rentré en France, poursuivi par une vive odeur de graisse de phoque.

Info pratique : la graisse dite de phoque vendue par les cordonniers ne contient que quelques pour cent de la véritable graisse de ce sympathique pinnipède. La graisse prélevée directement sur la dépouille de l'animal dégage une forte odeur de poisson rance, que mes chaussures de marche ont conservée jusqu'à leur mise au rebut.

Après... Après, je suis retourné quelques jours en Haute-Savoie, point de départ de cette boucle, pour cesser de partir sans jamais arriver. Et puis, j'ai essayé de retrouver mon chemin dans la vie, che la diritta via era smarita. Ça a pris du temps mais, au bout du compte, le résultat me convient. Je retournerais bien photographier les icebergs, un de ces jours, tout de même...

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Frédéric Chopin, Valse Op. 34, par Maurizio Pollini (Deutsche Gramophon, 2008).

Appareil Konica jetable panoramique, film Konica Super SR 400

La série bouts de rouleaux :

28 novembre 2008

1993 KJ3 : verte terre ?

Il n'y a pas que de la mer et de la glace au Groenland. Pas que. Mais il faut reconnaître que la bande qui sépare l'un de l'autre est parfois étroite...

Les vikings découvrant le apys l'avaient baptisé « terre verte », et il est vrai que les terres fermes de l'île possèdent un couvert végétal. Mais qu'on n'aille pas imaginer des forêts ou de vertes prairies : c'est de la toundra, un couvert de bruyères et de lichens, pour l'essentiel. Moelleux sous le pied, mais pas vraiment luxuriant.


Sur l'Arve Prinsen Eijland, août 1993.

Quand, après avoir évité de peu de couler le bateau, j'étais reparti vers le Sud, prendre l'avion du retour, on m'avait dit : « ah, là bas, tu vas voir, il y a des arbres ! »

C'est vrai : dans les vallées abritées du fond des fjords, du côté de Narsaq ou Nanortaliq, il y a des arbres. Mais ce sont des arbres miniatures : les plus grand que j'ai vu ne dépassaient pas le mètre.

Le Plume vous salue bien.

27 novembre 2008

1993 KP1 : Iceberg

Parce que je n'y connaissais rigoureusement rien, j'avais acheté avant d'embarquer pour le Groenland, en plus des appareils jetables ordinaires dont je parlais hier, deux jetables panoramiques. D'un point de vue technique, c'est un peu idiot : tout comme le mode panoramique des réflex récents, il s'agit d'un simple système de cache, de telle sorte que l'on n'utilise en fait une toute petite partie de la pellicule. En terme de qualité d'image, ce n'est pas idéal.

Mais peu importe : la navigation se prête bien aux photos panoramiques, y compris au milieu des glaces...


Ilulissat Isford, début août 1993.

Au fait, pour avoir une idée de la tête que ça a, ce coin là, le plus simple c'est de regarder sur Google Maps ou tout autre site du même tonneau : juste au sud de la petite ville d'Ilulissat, on voit la langue blanche du glacier qui se déverse dans la baie de Disko, et l'accumulation d'icebergs petits ou grands au débouché du fjord.

N'empêche. En regardant toutes ces images, je regrette de n'avoir pas été mieux équipé à cette époque là. Même si vu les difficultés de la fin du voyage, il n'est pas exclu que l'équipement en question ne soit pas revenu indemne.

Suite au prochain numéro !

Le Plume vous salue bien.

Appareil Konica jetable panoramique, film Konica Super SR 400

La série bouts de rouleaux :

26 novembre 2008

1993 KJ2 : le fjord de glace

Le fjord de glace, ce serait pas mal comme titre pour, mettons, un poème symphonique scandinave, ou quelque chose comme ça... C'est juste ma traduction du danois isfjord qui désigne un fjord, eh bien, très encombré par la glace justement. L'isfjord d'Ilulissat, dans le nord de la baie de Disko (côte ouest du Groenland) a d'ailleurs la distinction d'être le plus gros producteur d'icebergs de l'hémisphère nord...

Après Søndre-Strømfjord, déjà, depuis l'avion régional qui assurait la correspondance vers Ilulissat, le spectacle était fameux - et ce d'autant que l'avion en question était un De Haviland Dash-7, un quadrimoteur à hélice plutôt lent, avec des ailes au dessus de la carlingue qui dégagent bien le paysage. Mais de tout près, c'est... disons indescriptible, parce que précisément je n'arrive pas à décrire.


Ilulissat Isfjord, août 1993.

J'allais utiliser le mot renversant mais on n'a pas très envie de se renverser dans les parrages, encore moins qu'un de ces glaçons ne se décide à en faire autant. Nos 8,50m de contre-plaqué auraient instantanément été transformés en allumettes, tout simplement. Et des allumettes mouillées, ce n'est pas très pratique.

En théorie, les icebergs, parvenus à la sortie du fjord, ont trouvé leur assise, et pas assez fondu par en dessous pour vouloir en changer. En théorie... Et puis les gens du cru les escaladent pour y amarrer leurs lignes, et ils connaissent le coin, par définition, non ? À ce moment du séjour, je n'étais pas conscient de la quantité de veuves dans le pays.

Cette virée à l'entrée de l'Isfjord était au tout début du séjour, et une bonne partie de mon potentiel photo y est passé. Tant mieux.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : de l'orgue bien sûr, J.-S. Bach, fantaisie et fugue en sol mineur (BWV 542) - pour changer de la toccata en ré mineur bien connue, mais ça peut le faire aussi !

Appareil Konica jetable, film Konica Super XG 400

La série bouts de rouleaux :

25 novembre 2008

Retour côté photo : 1993 KJ1

Après quatre jours de comédie de boulevard, la raison l'emporte au parti socialiste. En acceptant le résultat du conseil national, Ségolène Royal montre en tout cas qu'elle vaut mieux que ses second couteaux. Et Marine Aubry a toute les qualités nécessaire pour être une bonne secrétaire nationale. Affaire réglée.

Du coup, j'ai envie de reprendre une série d'entrées que j'avais commencé fin aôut : le tour d'horizon de toutes mes péloches, des premières au plus récentes. J'en étais resté à mes voyages de l'été 1992 ; l'été suivant, peu fortuné et un peu entre deux portes dans ce que je voulais faire de ma vie, j'étais reparti un peu plus loin : au Groenland. Pour faire de la voile. L'endroit idéal pour ça, n'est-il pas ?


Aéroport de Kangerlussuaq (ex- Søndre-Strømfjord), Groenland, 4 août 1993.

Étant comme je le disais, et comme le chantait Brassens, plutôt léger d'argent, pas d'appareil de grand luxe pour ce voyage : des jetables Konica achetés à Roissy avant de prendre l'avion - d'où le KJ de la référence de cette pellicule. Il est vrai que j'étais suffisamment chargé sans avoir de matériel photo. Pour me rendre à Roissy j'étais passé par Lyon, venant de Haute-Savoie où j'avais préparé mon voyage par un juste repos - plus exactement une grosse fiesta pour fêter un mariage qui méritait amplement de l'être ; marchant de Bellecourt à Perrache sous le cagnard, avec sur le dos mon sac à dos plein à craquer sur lequel étaient fixés mon duvet et mes bottes et sous lequel était sanglé un sac de voyage bien rempli, j'avais entendu s'écrier un gamin : « dit, Maman, tu as vu le monsieur sous tous les sacs ? »

De Lyon, Roissy ; de Roissy, Copenhague où j'avais une nuit à passer, mais pas prévu d'hôtel ; qu'importe, les nuits sont courtes et le centre-ville de Copenhague hospitalier ; j'avais donc testé sur un banc mon sac de couchage spécial Arctique. Et de là, le saut dans l'inconnu. Arrivée à Søndre-Strømfjord, d'après mon billet ; Kangerlussuaq, en fait : le gouvernement autonome groenlandais venait de décider l'emploi des noms de lieux groenlandais sur tout le territoire - décision peu contestable mais qui en l'occurrence ne me simplifiait pas la vie puisqu'il me fallait deviner tant bien que mal la destination du vol pour Jakobshavn que je devais prendre ensuite.

De toute façon, j'avais une autre nuit à passer sur place, et donc le temps de me promener autour de cette ancienne base américaine au milieu de nulle part, tout au fond d'un fjord, à des centaines de kilomètres de la ville la plus proche.

Le Plume vous salue bien.

Appareil Konica jetable, film Konica Super XG 400

24 novembre 2008

Bruits de bottes

Quelle meilleure preuve de son attachement à la démocratie interne que de poser des ultimatums et d'appeler à manifester devant le siège du parti ? On ne pourra pas dire que, dans cette triste histoire, les partisans de Ségolène Royal ne se montrent pas tels qu'ils sont - prêts à toutes les extrémités pour mettre la main sur le parti socialiste. Après Manuel Valls, c'est François Rebsamen (Monsieur 20€ l'an passé) qui jette de l'huile sur le feu. Quelle belle équipe !

Je ne parlerai plus de cette affaire jusqu'à ce qu'elle soit réglée. Mais ça ne saurait tarder. J'espère...


Immeuble en construction rue Thomas Mann, 31 octobre.
Pas sûr que la construction se soit le sujet du moment, mais bon...

Sinon, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j'ai récupéré une péloche noir et blanc samedi. Ceux qui préfèrent la couleur vont devoir patienter un peu, d'autant que j'ai un rouleau au format 120 à scanner dès que j'aurais le temps.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, SMC Pentax-M 100mm f:2.8]

23 novembre 2008

Gris

Journée grise ; gris foncé même. Quant aux infos, elles ne sont pas beaucoup plus claires.


Un rez-de-chaussée en travaux, rue neuve Tolbiac.

Pas mis le nez dehors aujourd'hui ; regardé tomber les quelques flocons de ce matin, et la pluie glaciale qui a suivie. C'est à peu près tout.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Frédéric Chopin, Mazurka (Op. 33), n°4.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, SMC Pentax-M 100mm f:2.8

22 novembre 2008

Le spectre de la discorde

Manifestement, le spectre de la discorde hante la rue de Solférino. Je reconnais que des scores aussi serrés sont contrariants, et forcément contestables ; mais, tant que des cas de fraude n'ont pas été avérés, je ne comprend vraiment pas la logique qu'il y aurait à refaire un vote. Depuis que je suis tout petit, on m'a appris que la majorité absolue, c'était 50% des voix plus une ; là, on a dix-huit fois plus de marge, aux dernières infos.


Pont-Neuf vu des voies sur berges, 2 novembre 2008.

Quelques palmes à attribuer sur les dernières 24h :

- la palme du lapsus révélateur à Ségolène Royal sur Télé-Beauf : « Si [à l'issu d'un nouveau vote] je ne suis pas devant, il faudra que nous aidions tous celle qui n'est pas devant. »

- le pistolet d'argent du meilleur départ précoce à Martine Aubry : « Je serai le premier secrétaire de tous les militants » alors que les résultats ne seront officiels qu'après un vote du conseil national ;

- enfin, le Djougatchvili d'or à Manuel Valls, qui devrait prendre des vacances, de préférence longues et lointaines, pour avoir qualifié la victoire de Ségolène Royal d'« inéluctable » alors que le dépouillement ne faisait que commencer. Et d'en déduire logiquement que tout autre résultat ne pourrait être que frauduleux - on n'élude pas comme ça l'inéluctable, mon bon Monsieur.

Consolons nous : aux États-Unis, l'élection du sénateur du Minnesota n'est toujours pas définitive, bientôt trois semaines après le vote. L'écart entre Norm Coleman et Al Franken, après le premier décompte, était de 215 voix sur près de trois millions de suffrages. Soit un score proportionnellement plus serré que celui d'hier... Mais rien dans les lois de l'État ne permet d'envisager un nouveau vote. Dans les statuts du parti socialiste non plus, d'ailleurs.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Eugène Ysaÿe, Sonate pour violon seul n°3, IV : « les furies ».

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4, monopode, 1/250s, f:5.6.

21 novembre 2008

Vert à pois gris

Fini la semaine par une séance de branchements dans notre bâtiment vert à pois gris - le bâtiment Lavoisier, tout au bout du nouveau campus, derrière l'école d'architecture. Pas un gros travail et pas trop besoin de réfléchir, juste ce qu'il me faut aujourd'hui.


Bâtiment Lavoisier, juillet dernier.

Je suis aussi allé voter au local de section. Les ruleurs qui circulent sur le résultat sont très alarmantes. Mieux vaut parler d'autre chose. Ou aller se coucher.

Sinon, je ne sais pas si je l'ai mentionné, mais notre bambin est extrêmement adorable. Et si je l'ai déjà dit, pas grave - on ne répète jamais assez les vérités premières.

Le Plume vous salue bien.

P.S. (oui !), 1h du matin : les dernières infos sont meilleures. Je vais me coucher.

P.P.S., samedi midi : et les infos de ce matin virent au comique troupier. Si Manuel Valls n'existait pas, il faudrait l'inventer.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro 400H, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6.

20 novembre 2008

À rayures

À propos de Palais-royal, la zone des colonnes de Buren, qui avaient tant agité les gazettes dans les années 80, est en travaux. Ça rend la partie sud des galeries fort mal commode ; par contre, on a eu la bonne idée d'ouvrir des fenêtres dans les palissades, garnies de feuilles de celluloïd de différentes couleur. Le noir et blanc peut donc être vert, rouge, bleu, orange, rose suivant la fenêtre que vous choisissez...


Palais-royal, 8 novembre dernier.

Et à propos de rose : le vote est terminé, on attend les résultats.

Sinon, j'ai réussi à me tirer de cette journée acrobatique sans trop de difficulté ; il est vrai que la réunion des historiens a eu le mérite d'être plus courte que prévue, ce qui est rare. Sauf que du coup on remet ça en décembre, la réunion ayant en fait été reportée - elle a eu lieu ce soir quand même. Mais moins.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

19 novembre 2008

Les terrasses sont rentrées

Le temps est gris, les éclaircies fugaces ; un peu partout, les terrasses des cafés sont rangées, au Palais-Royal comme ailleurs.


Palais-Royal, galerie Montpensier, 8 novembre 2008.

Le Palais-Royal était Palais-Cardinal lorsque Richelieu l'a fait construire, tout près du Louvre ; le roi en a hérité ; il devient par la suite la propriété des Orléans - et à ce titre un foyer d'agitation contre l'absolutisme à la fin de l'Ancien Régime. C'est aussi un lieu très parisien : à la foi beau et légèrement inhospitalier... Un havre de paix cependant face à la frénésie touristique de la cours du Louvre.

Journée compliquée demain : outre la journée de travail, il faut gérer la nounou, et une assemblée générale de l'équipe de recherche à laquelle je suis rattaché, pour ma thèse qui n'avance guère. Sans compter qu'il faudra bien trouver moyen de passer à la permanence du parti, pour voter. Car, rappelons-le, demain, je vote Titine, et j'appelle à voter Titine. Ah, mais !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

18 novembre 2008

Pincement

Je ne suis pas un spécialiste de la macro, mais j'aime bien photographier les détails.


Angoulême, octobre 2008.

Ça, c'était une autre de mes expériences photographique du dernier séjour à Angoulême : somme toute, dans un jardin, il n'y a pas que des insectes ou des fleurs... Techniquement, c'est pris avec un téléobjectif (un 200mm), mais d'assez près. Avantage de la combinaison : le contraste entre l'aplatissement de la perspective et l'effet de profondeur de champ. Ça donne un effet rigolo, je trouve.

Sinon, pour poursuivre ma complainte politique d'hier et avant-hier, j'avoue avoir été un peu scié à lire les derniers propos de l'inénarrable Ségolène : « on ne respecte pas le vote des militants », gémit-elle... Il doit y avoir quelque chose qui m'échappe : le vote des militants sur le choix du premier secrétaire n'a pas encore eu lieu ; ce qui a eu lieu, c'est un vote sur les motions, qui a placé son texte légèrement en tête. Aurait-il fallu, pour respecter le vote des militants, qu'ils n'aient d'autres choix que de la plébisciter jeudi prochain ? C'est assez étonnant, je trouve.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

17 novembre 2008

Rénovation ou démolition ?

Une illustration de ma note d'hier : la salle dans laquelle avait eu lieu le premier meeting de la première campagne présidentielle de Jospin, à Rennes, en 1995. Malgré mes frêles épaules, je faisais partie du service d'ordre - ou plutôt d'accueil, une petite équipe de dockers étaient venus de Nantes pour prêter main-forte (ô combien) en cas de besoin.

Il y avait foule ; on avait dû refouler à peu près autant de monde que ce qu'on avait laissé rentrer ; enthousiasme, chaleur : la sauce prenait. On l'oublie : en 1995, Lionel Jospin était arrivé en tête au premier tour, avant d'être battu par Chirac au second.


Rennes, rue d'Isly, ce printemps.

On ne se souvient par contre que trop qu'à sa seconde tentative, il avait rétrogradé de deux place... et le sursaut qu'il avait amorcé sept ans plus tôt était retombé avec un plat magistral. Et la salle du meeting de 1995 était au printemps dernier un chantier balayé par les courants d'air.

À part ça, je note que les média, qui avaient réussi à nous coller Ségolène Royal dans les pattes à la présidentielle, avec le succès que l'on sait, ne renâclent pas à l'effort pour repasser les plats. Après tout, ce qu'il leur faut, ce n'est pas des politiciens compétents, c'est des people qui font vendre du papier, ou des écrans publicitaires, ou quoi que ce soit qu'ils vendent. Est-il permis de rappeler que non seulement elle a perdu, mais qu'en plus la tonalité nauséabonde qu'a pris par moment sa campagne a poussé nombre d'anciens socialistes à la défection ?

Mais non, elles une rénovatrice, nous disent les journalistes ; ses opposants seraient donc de vils réactionnaires... Quelle dérision.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

16 novembre 2008

Ce que vivent les roses

Heureusement que j'ai passé un bon dimanche ; sinon, les comptes-rendus du congrès de Reims du parti socialiste m'auraient mis de mauvais poil. De synthèse, point ; de la hargne et de la rogne en quantité. On a beau préférer les débats vigoureux aux unanimités suspectes, là, tout de même... Il faut dire que, vu la manière dont l'affaire était engagée, on voit mal comment il aurait pu en être autrement.

Le bon côté de la chose, c'est que pour une fois les militants auront le choix entre plusieurs candidats jeudi prochain. Enfin, bon côté, voire : je persiste à désapprouver l'élection directe du premier secrétaire par les militants ; c'est faire entrer le présidentialisme de la cinquième république dans nos instances même, alors que nous devrions le combattre. Mais passons.

En tout cas, je n'aurais pas à hésiter longtemps : je voterai pour Martine Aubry. Je n'aimais pas trop le texte de sa motion, mais somme toute, ce n'est plus de cela qu'il s'agit. La vraie réserve que j'avais, c'est le lourd passif des trente-cinq heures : elle n'avait pas vu à quel point le patronat serait en position de force dans les négociations de branches... C'est un peu gênant, mais, cette erreur, elle a eu le temps de la méditer pendant suffisamment de temps pour qu'elle n'en refasse plus de semblable.


Angoulême, octobre 2008.

Elle aura donc ma voix. Ceci dit, je ne sais pas combien nous serons à en faire autant... Le parti socialiste pourrait bien se retrouver dans le pétrin, encore plus qu'aujourd'hui. Charmante perspective.

Mais bon, revenons en arrière : 1995. Deux ans plus tôt, le mitterrandisme s'effondrait ; après l'interlude comique du gouvernement Cresson, Bérégovoy était allé au casse-pipe électoral, qui pour une fois fit une victime réelle - lui-même. Balladur gouvernait ; la droite en costume trois pièces pavanait. À cette époque, on disait partout que Mitterrand laisserait le P.S. là où il l'avait trouvé en entrant : 5,6%, le score de Gaston Deferre à la présidentielle de 1974. Et puis il y a eu une succession de bonnes surprises : la rivalité au couteau entre les « amis de trente ans », la campagne de Jospin qui prend, la dissolution de 1997 et la gamelle du R.P.R.... Comme quoi, les sursauts, ça existe.

Depuis, il est vrai, les bonnes surprises se sont fait rares. L'échec cruel de 2002, clôture symétrique du sursaut de 1995 : Jospin avait alors surpris par une campagne audacieuse, mobilisant toute l'énergie du parti ; en 2002, il refuse les couleurs du parti et décide de passer totalement la campagne du premier tour, avec les conséquences que l'on sait...

Depuis, on vivote. Même si les victoires électorales ont été nombreuses : aux municipales, aux cantonales, aux régionales, aux européennes... Il n'y a jamais eu autant de collectivités territoriales dirigées par des socialistes. Mais aux élections nationales, rien. Il est vrai que (autre faute, bien plus impardonnable encore, du Jospin de 2002) le quinquennat et l'inversion du calendrier électoral, qui place les législatives en juin et non en mars comme c'était la coutume, font de celles-ci une simple formalité à la suite de l'élection présidentielle et que, comme je le disais plus haut, la présidentialisation est contre-nature au parti socialiste.

Et maintenant, quoi ? On verra jeudi. Peut-être que les carottes sont cuites ; mais peut-être pas après tout.

Par contre, je voterai avec plaisir et sans la moindre hésitation pour Rémi Féraud pour le poste de premier secrétaire de la fédération de Paris. Il a fait plein de choses bien, ce jeune homme ; la moindre n'étant pas de m'avoir marié !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif Takumar 55mm f:2, bague macro n°1 (Asahi Pentax Extension Set K), adaptateur Pentax K-M42.

15 novembre 2008

Polarisons

En plus d'avoir des objectifs en rang d'oignon sur une étagère, et des boîtiers sur les deux du dessus, j'ai aussi récupéré un certain nombre de filtres. Avantage de la gamme d'objectifs Pentax-M : presque tous utilisent des filtres du même diamètres (49mm), sauf les plus longues focales. Du coup, on peut avoir un petit nombre de filtres, utilisables sur l'objectif de son choix.

Je me trimballe donc un certain nombre de ces petits monocles, que l'on visse à l'avant de l'objectif pour jouer avec la manière dont l'image entre dans le système... La photo d'hier utilisait une bonnette d'approche (qui n'est pas techniquement un filtre mais qui se présente exactement pareil). J'ai aussi, du même fabricant, c'est à dire Hoya, qui d'ailleurs est devenu propriétaire d'Asahi Pentax, un filtre polarisant linéaire.


Pampa angoumoisine, octobre 2008.

Un filtre polarisant ne laisse passer que les vibrations lumineuses orientées suivant un plan donné. Donc, si on met deux filtres polarisants l'un derrière l'autre et que leurs plans de polarisation sont perpendiculaires, la lumière ne passera pas du tout. Or il y a plein de choses dans la nature qui jouent le rôle de polariseur ; en particulier, la lumière reflétée sur certaines surfaces se trouve polarisée (comme si elle était passée à travers un de ces filtres) ; par conséquent, en orientant correctement un filtre polariseur, on parvient à éliminer une bonne partie des lumières réfléchies, ce qui peut être pratique. D'ailleurs, c'était à la mode pour les lunettes de soleil - avec l'inconvénient que les écrans à cristaux liquides, dont la lumière est nécessairement polarisée, devenaient invisibles sous certains angles...

L'autre chose qui polarise la lumière, ce sont les réflexions sur les gouttelettes d'eau en suspension dans l'air. Or, ces réflexions contribuent largement à faire des ciels très clairs, quasi éblouissants... Du coup, rien de tel qu'un polariseur pour éliminer cette lumière parasite et obtenir de beaux ciels plus bleus que nature, voire photo !

À propos de bleu, pour terminer la journée, un petit coup d'un bon Stilton (il n'y a pas qu'en France qu'on fait du fromage bleu), avec un petit coup de vieux pineau des Charentes pour remplacer la traditionnelle poire. Pas mal, pas mal.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, polariseur linéaire Hoya PL

14 novembre 2008

Peur du gendarme ?

Les phobiques, passez votre chemin : on continue avec les bestioles à six pattes... Celles-là ont sûrement d'autres noms, mais je ne les ai jamais entendu appeler autrement que gendarmes. Preuve au passage de la persistance de la langue parlée : ça fait belle lurette que notre maréchaussée ne porte plus le bicorne noir et rouge. Seyant, pourtant. Pas très discret, mais seyant.


Les gendarmes à l'assaut de la capsule, Angoulême, 12 octobre dernier.

Techniquement, cette photo est réalisée dans une configuration assez différente que la précédente : j'utilise bien une bague macro, mais une seule (de 19mm) ; un téléobjectif (135mm) - rien n'interdit d'utiliser un téléobjectif pour faire de la macro, bien au contraire ; enfin, une bonnette à +2 dioptries, qui permettent de diminuer la distance minimale de mise au point. Pourquoi cette combinaison ? Pas de raison précise, à part que, eh bien, pourquoi pas. Que je n'avais pas besoin d'un grossissement considérable mais que je ne voulais pas trop perdre de luminosité. Et que je n'avais pas utilisé ma bonnette +2 ces derniers temps...

Sinon : les contorsions de neurones du moment, tâcher de redéfinir, ou de retailler, mon sujet de thèse. Sachant qu'il est bien entendu que, ces trois derniers mois, je ne m'en suis pratiquement pas approché, sauf en cas d'urgence ponctuelle. Genre, une communication à laquelle je m'étais engagé depuis longtemps, ou un papier à réécrire pour publication... Mais de travail de recherche, point. Je vais remettre ça sur le métier, progressivement ; j'ai un tout petit peu repris hier après-midi. Si je n'y arrive pas, ce ne serait pas un grand drame ; mais tout de même, ça serait bien d'y arriver.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Georg Philip Telemann, « Concerto pour hautbois d'amour, cordes et basse continue n°23 en Sol majeur » et en particulier le deuxième mouvement, allegro, pour entamer allègrement le week-end !

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, Asahi Pentax Extension Set K (bague 2, 19mm), bonnette d'approche +2 dioptries.

13 novembre 2008

Macro

Je vous avais parlé de macrophoto l'autre jour ; c'était à propos d'une photo certes en gros plan, mais pas pour autant « macro » au sens où on l'entend actuellement - une photo telle que l'image formée sur la pellicule soit d'une taille supérieure, ou au moins voisine, de la taille de l'objet photographié. La rose de l'autre jour devait faire trois centimètres de haut ; son image utilise à peu près la moitié de la hauteur de l'image, soit dix ou quinze millimètres sur le pellicule : on est loin du compte. Par contre, quand un moucheron posé sur un vêtement commence à ressembler à ça, là, c'est de la macro :


Les derniers petits insectes de la saison, Angoulême, octobre 2008.

Comment on fait ? Tout simplement en éloignant la pellicule des lentilles de l'objectif. C'est comme quand on éloigne le projecteur de diapo du mur : l'image devient plus grande. Et comme la pellicule, elle, ne grossit pas, elle capte un petit rectangle au milieu de cette image, donc une version agrandie d'un détail de l'image qu'aurait normalement capté cet objectif.

Et pour éloigner l'objectif de la pellicule tout en maintenant l'obscurité de la chambre noire que reste l'appareil photo ? Eh bien, on peut ajouter des bagues (des bouts de tuyau, essentiellement) entre l'objectif et le boîtier, en choisissant la ou les bagues de la longueur qu'on veut ; ici, les trois bagues du Asahi Pentax Extension Set K mesurent 57mm en tout. On peut aussi ajouter une bague qui s'allonge au moyen d'un pas de vis, ou un système de rail et de soufflet : on peut ainsi ajuster continument la distance, et donc le grossissement.

Évidemment, il y a quelques hics ; d'abord, on perd beaucoup de luminosité - logique, puisqu'on ne récupère sur la pellicule qu'un tout petit bout de l'image transmise par l'objectif. Et puis, on perd toute possibilité de voir net les objets situés au loin : la mise au point consiste, pour simplifier, à faire légèrement varier la distance de l'objectif au film ; le minimum correspondant à la mise au point « à l'infini » (dans le cas d'une lentille simple, la distance de la lentille au film est alors égale à la distance focale). Là, on s'est carrément éloigné : plus les bagues macros sont longues (ou plus le soufflet s'étire), plus la mise au point se rapproche ; dans les cas extrême, on doit avoir son sujet à quelque millimètres de son appareil.

Sinon, je chercherai bien l'identité exacte de l'insecte de la photo, mais mon guide des insectes d'Europe est dans la chambre du petit. Et il dort, l'adorable bambin.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif Takumar 55mm f:2, Asahi Pentax Extension Set K (bagues 1, 2 et 3), adaptateur Pentax K-M42]

12 novembre 2008

Musicale

Un truc que je n'avais pas fait depuis très, très longtemps : aller au concert. C'était à la cité de la musique, qui propose des concerts de qualité pour des prix très raisonnables, ce qui vu l'état du marché n'est pas un avantage négligeable. Le programme de ce soir : Bach ; Jean-Sébastien Bach.


Un Rubbaï, le luth de la musique persane, galerie La route d'Alexandre, Paris, octobre 2008.

Il s'agit d'une série de concerts donné par le chef d'orchestre et claveciniste Ton Koopman et son Amsterdam Baroque Ensemble. Ce soir : volontairement, deux morceaux n'ayant pas grand chose en commun - un instrumental très savant, l'offrande musicale, et une cantate plutôt légère, la cantate du café.

Bilan des courses  du très bon, comme la sonate de l'offrande et le fabuleux trio final de la cantate ; du peut-être un peu moins emballant sur les séries de canons de l'offrande, un matériau pas très gratifiant il est vrai. Mais le bon l'emporte, nettement ; sans compter l'équilibre instrumental flûte et violons/clavecin/violoncelle qui forme l'ossature de cette musique.

Sinon, on pourrait discuter du terme de baroque pour qualifier la musique de Bach, ou d'autres. Mais il est beaucoup trop tard pour se lancer là-dedans.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : trio final de la « cantate du café » (BWV211).

[Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]