29 novembre 2008

1993 KP2 : L'adieu aux glaces

Voilà, j'ai re-scanné le deuxième jetable panoramique du Groenland, qui se trouve contenir les dernières photos prises au cours de ce voyage le troisième appareil ordinaire avait été consommé du côté de l'Arve Prinsen Eijland, du glacier Eqip Sermia et des abords de l'Inlandsis...

Histoire de montrer plus clairement ce que je voulais dire l'autre jour à propos des appareil pseudo-panoramiques, j'ai laissé une partie de l'espace inutilisé qu'on trouve en dessous et au dessus de l'image sur la pellicule ; en fait, sur les 24mm de hauteur utile du film, seule une bande de 12mm est utilisée, en plein milieu.


Dans les fjords de la pointe sud du Groenland, fin août 1993.

Comment, d'un voilier en contre-plaqué, m'étais-je retrouvé sur un robuste ferry battant pavillon groenlandais (le M/S Sarpik Ittuk) ? Hmmm... Disons que l'entente n'étant pas au beau fixe à bord, nous avions convenu, après un quasi naufrage, de partir chacun de notre côté. Une semaine à attendre, dans la petite ville (j'allais dire côtière, mais elles le sont toutes dans ce pays-là) où j'avais débarqué, les fonds qui me permettraient de rentrer, puis ce ferry pour rejoindre l'aéroport de Narsarsuaq, à la pointe sud de l'île. Après un arrêt d'une nuit, logeant chez l'habitant à Julianehåb/Qaqortoq, et quelques jours à camper dans une cabane en chantier à Narsarsuaq, puis un vol sans histoire, j'étais rentré en France, poursuivi par une vive odeur de graisse de phoque.

Info pratique : la graisse dite de phoque vendue par les cordonniers ne contient que quelques pour cent de la véritable graisse de ce sympathique pinnipède. La graisse prélevée directement sur la dépouille de l'animal dégage une forte odeur de poisson rance, que mes chaussures de marche ont conservée jusqu'à leur mise au rebut.

Après... Après, je suis retourné quelques jours en Haute-Savoie, point de départ de cette boucle, pour cesser de partir sans jamais arriver. Et puis, j'ai essayé de retrouver mon chemin dans la vie, che la diritta via era smarita. Ça a pris du temps mais, au bout du compte, le résultat me convient. Je retournerais bien photographier les icebergs, un de ces jours, tout de même...

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Frédéric Chopin, Valse Op. 34, par Maurizio Pollini (Deutsche Gramophon, 2008).

Appareil Konica jetable panoramique, film Konica Super SR 400

La série bouts de rouleaux :

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