30 juin 2006

Voir rouge

Une gentille lectrice d'Eure-et-Loir s'étant plainte de la mauvaise image que donnait de son département mes archives photographiques (dont je suis enfin en train de terminer l'accès par lieux), je lui avais promis une entrée sur la cathédrale de Chartres. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas si la promesse n'est tenue que demain, un autre choc architectural ayant pris le dessus...

Il s'agit du fameux bâtiment atrium que l'on construisait depuis quelques temps à deux pas de mon bureau. Voilà la chose : ce bâtiment, même si son intégration au reste du campus est discutable, a des qualités - ses formes sont élégantes, ses façades vitrées munies de pare-soleils métalliques sont d'un effet heureux ; je vous les avais d'ailleurs montrées le mois dernier. Mais voilà : la peinture adoptée pour le bas du bâtiment et la dalle de béton qu'elle surplombe prête un tantinet à discussion.


Les mots m'en manquent. Jussieu, aujourd'hui, 16h08.

Le problème n'est pas que ce soit pas beau ; le problème est que ça donne le tournis et même, physiquement, la nausée. Noter que, pour renforcer l'impression d'un feu d'enfer, les lucarnes éclairant les amphis du sous-sol sont en forme de brûleurs. Approprié.

Je ne sais pas si c'est le genre de bâtiment qui permet d'être en couverture d'Architecture aujourd'hui ; je sais seulement que c'est de l'ordre de l'insupportable quand on y est en vrai. Et pourtant, comme je le disais, le bâtiment n'est pas sans qualités ; pour ce que j'en est vu, l'intérieur est une vraie réussite. Du coup, c'est un peu comme si on vous jouait La jeune fille et la mort, de Schubert, les arpèges au piano, la voix qui monte doucement, Meine Ruhe... Et là, le Gégé qui fait irruption avec un couac retentissant au trombone à piston.

Soyons honnête : le bâtiment est plus proche du free jazz à l'acide que des lieder romantiques. Mais d'un autre côté, cette peinture, ce n'est pas une fausse note, c'est les ongles sur le tableau noir dans la sono du Teknival !

Le Plume vous salue bien.

29 juin 2006

Au fil de l'eau

Chaud, chaud, chaud... envie de croisière ?


Malicorne-sur-Sarthe : l'embarcadère, 27 mai 2006.

Ou peut-être juste une après midi sur l'eau, avec un Jasnières bien frais et les doigts de pieds en éventail...

Le Plume vous salue bien.

28 juin 2006

Sur les rails

Allez, se remettre sur les rails et en avant, tadam-tadam, tadam-tadam...


Train de marchandises du côté de Graaf-Reinet. Western Cape, Afrique du Sud, février 1997.

Oui, je sais, les trains ne font plus guère ce bruit de nos jours sur les lignes à grande vitesse dont les rails sont soudés au kilomètre et les joints de dilatation biseautés. Mais tadam-tadam tout de même.

Le Plume vous salue bien.

27 juin 2006

Résultat des courses

Et voilà. C'est fait. Longue soutenance, plutôt plaisante d'ailleurs. Et résultat plaisant lui aussi, au bout du compte. En fait, ça ne pouvais pas être beaucoup mieux. Content. Même si crevé.

De la forge à la fonderie : les débuts du four à réverbère à Ruelle (1786-1804), c'est le titre que j'ai finalement arrêté vendredi dernier en faisant ma couverture. Vous voilà bien avancés. Plus d'info dans les vieilles entrées de ma rubrique historique.


Cette drôle d'usine sous laquelle passe une rivière : Ruelle, 20 février 2004.

Voilà qui conclut trois ans de recherches, mine de rien - ce qui est évidemment plus que ce que devrait demander une première année de Master, j'en conviens. Et maintenant, on continue, il y a un M2 à faire. Mais pas tout de suite à la minute, non plus.

Merci à tout ceux, à toutes celles. Mes deux relectrices de choc seront satisfaites d'apprendre que l'orthographe du mémoire m'a valu des compliments - c'est bien la première fois que ça m'arrive, ça.

Quand je serai grand, je serai historien, tiens.

Le Plume vous salue bien.

26 juin 2006

Sans paroles

(ou presque)


Louannec (Côtes-d'Armor), 14 août 2005.

Le Plume vous salue bien.

25 juin 2006

En les liens

Étant libre maintenant de choisir mes lectures comme je veux, je me replonge dans une biographie (*) de l'officier et conventionnel Thomas-Augustin Gasparin (**) - ou de Gasparin, suivant l'époque - achetée il y a pas mal de temps déja chez un bouquiniste. J'y découvre par exemple qu'en novembre 1776, lors de son voyage à Rome, il est frappé par l'« expression du Moïse de Michel-Ange. » C'est vrai qu'elle est frappante, cette expression de neutralité absole, le regard tourné sans curiosité vers la porte d'entrée. Une placidité indéfinissable, un peu comme le sourire que vous savez.


Statue de Moïse par Michel-Ange, Rome, église San Pietro in Vincoli, cliché de février 2001.

Sur le parvis de la Facoltà di Ingenieria, on ne fait que passer. La cour intérieure, protégée du vacarme de la via Eudossiana, est bien plus propice à l'attente, fût-elle moins sereine que celle du vieux Moïse.

Le Plume vous salue bien.

(*) Rose Barral-Mazoyer, Officier de l'armée royale et conventionnel, Thomas Augustin de Gasparin, Marseille, éditions Jeanne Laffitte, 1982.

(**) Orange, 27 février 1754 - même ville, 11 novembre 1793. Je tente de décrocher en douceur de l'abus des notes de bas de page.

24 juin 2006

Day after

Et le jour d'après, quoi ? Quelques noyaux de cerise et des flèches inutiles dans le carquois.


Hier après-midi, cour du musée Carnavalet.

Soutenance de la chose mardi après-midi. je vous raconterai.

Le Plume vous salue bien.

23 juin 2006

Basta

Fini, terminé, bouclé : j'ai imprimé ce matin après une nuit blanche les deux exemplaires réglementaires du mémoire et je les ai amené à l'heure dite au centre d'histoire des techniques. L'intro est squelettique, la conclu maigrichonne ; certains chapitres aurait mérités d'être sabrés de 30%, d'autre d'être complétés... Pas le temps, pas le temps. Et ça devrait suffir à remplir l'usage voulu - c'est tout ce qu'on demande.

Et après : une demi-heure sur les marches du centre Malher à regarder vaguement le ballet des contractuelles.

Tu sais, tu sais c'est comme ce type qui voudrait que j'me soigne
Et qu'abandonne son clebs au mois d'août en Espagne
J'sens comme un vide
Remets moi Johnny Kidd.

Escale au Carnavalet, ses peintures au paquet de douze et ses explications réac' sur l'histoire de France. Dans la belle collection d'assiettes illustrées de Nevers, un canon surmonté d'un coq : « Je veille pour la patrie. »

Retour à pas lent vers le faubourg Saint-Denis en grignotant des cerises et en crachant les noyaux. Des Napoléon, les cerises, bien sûr. La pointe des bottes qui accrochent sur les pavés, pas envie de lever les pieds. Au bout de la rue des gravilliers, les gargouilles de Saint-Nicolas-des-Champs regardent la mer.


Rue Saint-Martin, vers 4h cet après-midi.

Dîner à deux pour fêter ça dans une grande brasserie du quartier. Spectacle : toute la brigade de salle se ruant vers la sortie pour aller aux infos en entendant les cris des téléspectateurs du café d'en face. Et en rentrant à la maison, vu mes trois premières minutes de football télévisuel de cette coupe du monde. Je suis pas le seul à m'en être sorti ric-rac, aujourd'hui.

Fatigué. Un peu mal au ventre, trop mangé de cerises. Allez, au lit.

Le Plume vous salue bien.

21 juin 2006

Stradivagations

Puisque c'est paraît-il la fête de la musique (et je suis prêt à le croire compte tenu de l'averse qui est tombée tout à l'heure), voici une photo de la ville des luthiers - Crémone.


Cremona, la cathédrale et le baptistère, juillet 2005.

Souvenirs de fête de la musique : 1988, sur la table du salon, je m'échine sur les annales Vuibert de biologie, séries C et D. Après une année passée à me tourner les pouces et à faire du théatre, j'avais décrété que c'était le moment de passer la vitesse supérieure et que, somme toute, c'était en forgeant qu'on devenait forgeron. Maths, physique, ce sont des matières faites d'exercices types qu'on résout plus rapidement quand on en a fait dix que quand on en a fait trois. Et ce soir-là c'était le tour de la biologie que, faute d'imagination, je traitais de la même manière.

Pendant ce temps là, du Plateau (c'est ainsi que les Angoumoisins nomment leur centre ville) provenait le son des multiples concerts, un peu partout dans la ville. Pour moi, c'était loupé pour cette fois.

Qu'est-ce qui a changé ce soir, à par mon âge (et un petit peu mon poids, surtout après une semaine de sédentarité forcée) ? Eh bien, que même si j'avais pu, je ne serais pas sorti. Je n'aime pas la fête de la musqiue à Paris, trop de monde pour moi. Même sous la pluie.

Alors je reste à la maison et j'écris de l'histoire. Et ça vaut mieux, puisque mon mémoire doit être rendu dans 36 h. Gloups.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Pas d'entrée hier parce que gloups, justement. Pour demain, je ne vous promets rien.

19 juin 2006

Bout du tunnel

Bon : chapitre 4 bel et bien bouclé, chapitre 5 qui avance. Je vais peut-être le gagner, ce pari stupide...


Accès à la Sunken Jewel Box, architecte Tadao Ando, Asahi Beer Oyamazaki Villa Museum.

(Au fait, ce musée, dans une villa d'un patelin entre Osaka et Kyoto, est absolument génial : céramiques de tous les âges dans les étages et, dans la boîte aux trésors de Tadao Ando, une belle petite collection d'impressionnistes français, des nymphéas de Monnet dans tous les sens...)

Le Plume vous salue bien.

18 juin 2006

Roulez roulez

La tension monte... J'ai pris (perdu ?) un peu de temps pour une entrée histotico-cartographique qui ne pouvait attendre demain, j'abrège donc celle-ci.


Près de la BNF vendredi soir. De quoi zonzonner comme il faut.

Demain, on continue. Et après demain aussi. Et le jour d'après. Et le suivant. Et vendredi, 14h, boum ! 150 pages en deux exemplaires sur un bureau de la rue Malher.

(150 pages en comptant les annexes. On n'est pas des bœufs.)

Le Plume vous salue bien.

17 juin 2006

Like the moon over Bourbon Street

La situation est grave, mais pas (complètement) désespérée. Je progresse à la vitesse du paresseux sous tranxène alors que ce devrait être celle du puma (« mon totem »). Et à force de me tuer les yeux pour savoir si la limite entre la pierre de taille de la carrière de l'Isle et celle de la carrière de l'Arche est à un pied au dessus ou au dessous de la grille de chauffe des four à réverbère nord de la nouvelle fonderie, je me tappe un mal de crâne pas piqué des hannetons, ce qui n'aide pas.

Pour compenser, une image prise pendant une petite pause en terrasse hier soir :


Au carrefour des rues Traversière, Michel Chasles et de l'avenue Daumesnil, Paris 12ème.

J'aime bien le petit observatoire incongru tout là haut. Je me sens bien en phase avec lui, tiens.

Le Plume vous salue bien.

16 juin 2006

Fin fructidor, début messidor

Derniers jours de fructidor, bientôt messidor. Déjà, sur l'avenue de France, les blés poussent dru sur leurs plaques d'aggloméré ; la moisson s'approche.


Avenue de France cet après-midi. Ne me demandez pas pourquoi.

Dans la série des caprices onéreux, on annonce tambour battant le début des travaux pour « rendre son caractère maritime » au Mont Saint-Michel. On doit pouvoir trouver plus idiot, comme projet, mais pas beaucoup. Pourquoi pas rendre leur caractère maritime à Brouage, Aigues-Mortes..? Et le bassin parisien, il était couvert par la mer aussi, tant qu'à faire. Le plus grotesque étant qu'on arrive à mettre ça au compte de je ne sais quel environnementalisme, alors qu'il n'y a rien de plus naturel que l'ensablement d'une baie. Ça m'énerve, ça m'énerve...

Allez, je retourne à mes métrés d'architecte de l'an II. Bon, toisés, techniquement, mais c'est pareil.

Le Plume vous salue bien.

15 juin 2006

Les longues soirées de Max Weber

Panica generale, je commence à être en retard pour de bon. D'un autre côté, j'ai pris des jours de congés : maintenant, c'est rédac à temps plein jusqu'à achèvement soit du mémoire, soit de son auteur.

En attendant, petite image de Downtown Manhattan, au hasard de mes archives...


New York, 16 septembre 2004, début de soirée.

C'était quelque part entre Wall Street et Chinatown ; une perfusion de work ethic confucéeo-protestante, en quelque sorte.

Le Plume vous salue bien.

14 juin 2006

Palatin

Sur le versant ouest du mont palatin, les ruines sont grandioses et fatiguées, sans doute épuisées d'avoir été mussoliniennes à leur corps défendant. La vie politique se joue plus loin, au Capitole et sur l'Esquilin ; jadis, c'était dans le fouillis du forum romain que ça se passait. L'Empire s'est isolé sur ce versant pour exercer son administration froide et efficace.


Rome, Palatino, février 2001.

Dans l'ancienne cour du palais de Domitien, les colonnes sont couchées, bien en rang, comme sur une ligne de départ, à moins que ce soit l'ultime arrivée - mais pour le tiercé, le circus maximus, c'était un peu plus bas.

Liré (Maine-et-Loire, 2278 habitants) est sans doute moins spectaculaire mais le musée Joachim du Bellay propose, outre des collections d'archéologie et d'histoire locale, un caveau de dégustation des vins des coteaux ligériens.

Il faudra que j'aille voir.

Le Plume vous salue bien.

13 juin 2006

Au soleil

Du matin au soir la radio nous cause de canicule. C'est idiot, la canicule ce sont les jours du petit chien, quand Canis minor et ses deux stars d'étoiles, Sirius et Procyon, montrent le bout de leur nez au confins Sud du paysage céleste. En d'autre terme, en août. Et il y a pas de métonymie qui tienne, non mais.

Un peu chaud pour le vélo tout de même, donc aujourd'hui c'était scooter - dans les rues de Paris désertées dès 17h30, il doit se passer quelque chose de particulier, je me demande bien quoi. Mais hier, c'était vélo, tout doux, dans les petites rues du 13e en rentrant de PMF.


Rue Stephen Pichon, Paris 13e, 12 juin 2006, 14h16.

Ah, Stephen Pichon, l'un de ces obscurs de l'histoire, bras droit de Georges Clémenceau pendant près de trente ans... Il méritait bien cette rue un peu à l'écart, calme et arborée. Et sur le côté, les halles aux machines de l'école nationale supérieure des arts et métiers sont tout un programme : la façade, sur le bruyant boulevard de l'hôpital, ce pourrait être n'importe quel lycée du siècle dernier, austère et symétrique ; l'arrière, c'est une usine, c'est l'industrie.

On peut penser, et c'est mon cas, que le système des écoles d'ingénieurs tel qu'il se perpétue en France est à bout de souffle, qu'il interdit toute réforme un peu structurée de l'enseignement supérieure. N'empêche, à une épouqe où l'enseignement supérieur se limitait aux péroraisons mandarinales en Sorbonne, les sheds de la rue Stephen Pichon ouvraient sur un autre monde.

Le Plume vous salue bien.

12 juin 2006

Examination day

Vous savez quoi ? La photo ci-dessous n'a pas (je répète, n'a pas) été prise aujourd'hui.

Du coup, me rendant à vélo pour passer un oral d'anglais à l'autre bout de Paris, je suis arrivé passablement liquéfié à la salle d'examen. Pourtant, l'épreuve elle-même me tracassait assez peu...


Paris, jardin des plantes, 23 février 2005.

Bonne chose de faite, en tout cas, cet examen, même si c'est autant de temps de perdu pour le mémoire. Mais prendre son petit déj', un jour comme ça, en entendant les banalités débitées par la radio à propos du baccalauréat, c'est à vous faire recracher votre confiture de framboise.

À tout seigneur tout honneur : la palme de la connerie revient au Figaro, cité en revue de presse sur les ondes, qui explique avec componction comme il est bon que les élèves des lycées techniques étudient la philosophie car « ce sera leur dernière oportunité de s'interroger vraiment. » C'est vrai, c'est bien connu, un technicien ou, pire, un ouvrier, ça ne se pose jamais de question, oh non ma bonne dame. Le cerveau n'est autorisé qu'à partir de contremaître. On se croirait revenu aux certitudes de la noblesse d'antant sur l'incapacité des «gens mécaniques » aux choses de l'esprit. Comme quoi la conscience de classe n'est plus où on le croit.

Le Plume vous salue bien.

11 juin 2006

Le bout du tunnel

Au Mans il y a un tunnel qui n'est pas un tunnel.

Au Mans il y a un marathon qui n'est pas un marathon mais un semi-marathon.

Évidemment, le marathon passe par le tunnel.


Semi-marathon du Mans.
Rue Wilbur Wright, 25 mai 2006.

Quant à moi, ce serait bien m'avancer que de dire que je vois le bout du tunnel. Toutefois, toutefois, on progresse : le temps est compté, mais ce qui reste à faire diminue de jour en jour...

donc, on continue, en petite foulées, une, deux, une deux.

Et surtout, surtout, surtout, on ne se demande pas pourquoi on fait ça !

Le Plume vous salue bien.

10 juin 2006

Vroum vroum

On avance, doucement, doucement. Mais on avance. Preuve que c'est mûr : ça commence à me taper sur le ciboulot, cette histoire.

Un petit coup d'œil sur les routes de l'ouest américain ne peut pas faire de mal, tiens...


Quelques miles à l'ouest de Las Vegas, août 2004.

Au fait, bientôt une nouvelle tuture. À nous les routes de l'Europe !

Le Plume vous salue bien.

09 juin 2006

Douze travaux

Ici, les douze travaux d'Hercule continuent. Enfin, les cinq chapitres d'Hercule plutôt.


Bas reliefs de la porte Saint-Denis, Paris, 3 juin 2006.

Et pendant ce temps, le sport envahit la télévision. J'en ai regardé dix minutes, lors d'une pause ; décidément, autant je peux rester planté devant un match de rugby, autant, non, le football, décidément, c'est pas mon truc. Ce qui, il faut le dire, tombe particulièrement bien cette année.

Le Plume vous salue bien.

08 juin 2006

Rame, rameur, rameurs, ramez...

Pas de message hier soir pour cause de caprice de Blogger. Et ça tombait pas mal puisque j'aurais eu du mal à produire quoi que ce soit...

Il faut dire que je coinçais un peu dans mes savantes rédactions - une sous-partie nécessaire, mais sur un sujet dans lequel j'avais toujours évité de me plonger complètement. De peur de me noyer dans la quantité des sources impliquées, alors même que jen avais déjà pas mal. J'y avais donc trempé le bout d'un prteil, amassant les documents sur lesquels que tombais par hasard, mais sans aller activement à leur recherche. Du coup, j'ai, d'une part, de la documentation ; d'autre part, quelques idées d'ensemble. Mais le lien se fait mal, je n'ai pas une compréhension assez complète pour vraiment le sentir, ce dossier. Donc, ça rame.

Conséquence à J-14 du rendu : mes entrées vont se limiter à des photos tirées de mes archives en fonction de ma fantaisie du moment. Avec en prime quelques jérémiades sur mon triste sort, bien sûr, voir ci-dessus.


L'East River et Brooklyn vu de la pointe sud de Manhattan.
Au premier plan, l'ancienne gare maritime de South Ferry.

Le Plume vous salue bien.

06 juin 2006

Pendant les travaux, le travail continue

Mémoire ou pas mémoire, le travail pour lequel le contribuable me rétribue, si peu grassement que ce soit, demande au moins une partie de mon attention. Et en ce moment, le travail, c'est de gérer le quotidien tout en préparant un changement complet de campus, de bâtiment et donc de réseau. Difficulté supplémentaire : du point de vue du réseau, les scénarios changent du tout au tout suivant l'ordre de livraison des bâtiments. Or l'un d'entre eux, dont la livraison était donnée comme imminente, part en glissade sur le planning tandis qu'un autre, donné troisième, tient la corde pour arriver en tête. Le deuxième potentiel prend plusieurs mois de retard ; le dernier reste dernier, mais encore plus.

Donc on jongle, avec des bâtiments et avec du matériel. Qui en attendant est livré dans les bureaux de quelques collègues, que ça finit par agacer, allez savoir pourquoi :


Ceci n'est pas un entrepôt. Ceci est un bureau. Si, si.

Ceci étant dit, il me reste maintenant 16 jours pour écrire un demi mémoire... Au demeurant et vu que le rush ne commencera réellement que quand les bâtiments seront livrés, je vais prendre quelques jours de congés pour avancer. Sinon, ça va faire juste.

Le Plume vous salue bien.

05 juin 2006

Périgord vert

Sauf imprévu, je dois faire une présentation de mes recherches le 15 juillet prochain, en plein Périgord vert - à Varaignes, tiens, j'en parlais ici il y a quelques temps. Du coup, ça tombe plutôt bien que je soutienne mon mémoire le 27 juin...


Le cours d'eau aval de l'ancienne forge d'Ethouars, où se situait le bocard.
Ethouars (Dordogne), 4 mai 2005.

Du coup, c'est pas tout ça, mais j'y retourne.

Le Plume vous salue bien.

04 juin 2006

Plantagenêt

Finalement, plutôt que la prétendue pureté classique de Versaille - qui m'a toujours semblé être un vaste décor de carton-pâte - je préfère un vieux mélange de gallo-romain, de médiéval et de contemporain...


Les remparts du Mans, 25 mai 2006, vers 17h.

La base de la muraille est d'époque romaine, le dessus est médiéval ou moderne ; les antennes de télévision et le lampadaire sont nettement plus tardifs. Des éléments ont par contre été supprimés : toutes les maisons qui composaient le quartier des tanneurs, tassé entre remparts et rivière, misérable et sans aucun doute malodorant. On le retrouve sur les tableaux exposés au musée de la reine Bérengère : le dix-neuvième siècle hygiéniste l'a détruit dans les années 1870, lors de la construction du « tunnel » - qui d'ailleurs n'est pas un tunnel, mais c'est une autre histoire.

Le Plume vous salue bien.

03 juin 2006

Siècle de Louis XIV

En histoire, c'est bien naturel on a tous nos marottes et, à l'inverse, nos zones grises, les époques auxquelles on n'a pas franchement envie de s'intéresser. Moi, ce qui me botte le moins, tout compte fait, c'est l'époque de Louis XIV - le prétendu siècle de Louis XIV qui, pour n'avoir pas duré cent ans fut cependant fort long. Je ne dis pas que ce soit sans intérêt, mais, franchement, je le laisse à d'autre.

Et de fait, ça ne loupe pas, de temps à autres on se retrouve avec de grands dossiers dans les magazines les plus réacs du paysage sur le thème : « au temps où la France dominait l'Europe » et autres fadaises. D'ailleurs, une des meilleures ventes d'un ouvrage historique en France a été le Louis XIV de François Bluche, paru début 1986 au moment ou la Droite française, sonnée en 81, est sur le point de reprendre le pouvoir ; une étudiante d'Alain Cabantous (historien autrement plus intéressant que Bluche, d'ailleurs) a montré que l'immense majorité des acheteurs de cet ouvrage avait été actifs dans le mouvement en faveur de l'école dite libre deux ans plus tôt.

Bref, le Loulou, je leur laisse, merci beaucoup. Enfin, j'aimerais bien, parce que, sauf à me refuser le moindre petit coup dans le rétroviseur, mon sujet me force à m'intéresser un minimum à la fin du règne de Louis XIV - ce à quoi je m'employais cet après-midi.

Et lorsque je fais un break pour aller acheter légumes et bidoche, qu'est-ce qui m'attend sur le pas de la porte ? Ça.


La porte Saint-Denis, érigée en l'honneur de Ludovico Magno pour ses victoires aux Pays-Bas et sur le Rhin. Photo prise vers 16h cet après-midi.

Bonne occasion de ricaner sur la lourdeur de la statuaire à l'antique, alors que le printemps semble vouloir montrer le bout de son nez dans le ciel du Faubourg.

Sur le chemin du retour, une vieille charade qui n'a rien à voir me trotte dans la tête :

  • Mon premier est la cane du moine bouddhiste enragé ;
  • Mon second est un plantigrade entouré de maisons d'oiseaux ;
  • Mon tout pourrait être la devise d'une crêperie parisienne.

Vous la connaissez tous ? OK, je remballe et je retourne à ma rédaction.

Le Plume vous salue bien.

02 juin 2006

Rédigeons, rédigeons

Eh oui, le temps à consacrer à mes entrées de blog va être réduit à sa portion congrue ces jours-ci, une autre rédaction réclamant toute mes énergies... Je laisserai donc les images parler d'elles-mêmes.


Un bras mort de l'Huisne au parc de l'Épau, Yvré-l'Évêque (Sarthe), 25 mai 2006.

Sur ce, la sous-partie que je rédige présentement m'a lair de tenir la mer aussi bien que l'embarcation que l'on voit sur cette photo. Comme dit la chanson :

Il y a quelque chose qui cloche la d'dans
J'y retourne immédiatement.

Le Plume vous salue bien.

01 juin 2006

Suivez les pointillés

... et ils vous mèneront de l'usine marémotrice de la Rance à la tour Solidor à Saint-Servan.


Le chenal de l'écluse de la Rance vu du barage ; au fond, Saint-Servan ; 21 avril 2006.

Pas sûr que, aujourd'hui, construire un monstre en béton armé sur un site comme celui-ci puisse se faire sans intervention militaire lourde. Mais du temps de Mongénéral, pas de consultation, pas de débat public : on réunissait quelques X-mines et X-ponts, on tranchait, et c'était comme ça. Une, deux, une, deux. Peu importe que l'envasement soit inéluctable.

Autres nouvelles du jour : il me reste moins de trois semaine pour finir mon mémoire. Ouch. La faute de mes bonnes manières, ça, c'est sûr...

Le Plume vous salue bien.