30 juin 2005

Picasso

Dans mes réminiscences ferroviaires de l'autre jour, j'avais mentionné les autorails « Picasso ». En fouillant dans mes photos, je retrouve cette photo, beaucoup plus récente (c'était lors du grand raout de la SNCF sur les Champs, en juillet 2003), histoire de vous montrer ce dont il s'agit :

C'étaient ces autorails qui assuraient la navette entre Lannion et Plouaret, où la correspondance avec les trains Paris-Brest était assurée. Bien sûr, cette liaison existe toujours - enfin, bien sûr : les années Giscard ont faillit lui être fatale, même si Lannion est la deuxième gare du département pour le trafic voyageur.

De Plouaret, on part en direction de Brest avant d'obliquer vers la droite pour rouler au milieu des vaches sur le plateau trégorrois - l'arrêt d'une minute à Kerauzern, où je n'ai jamais vu personne monter ou desscendre du train, a été supprimé. Puis la ligne s'enfonce dans la vallée du Leguer, se tortillant entre les arbres avant de déboucher, presque par surprise, sur la gare de Lannion.

Évidemment, ce sont des rames modernes qui font ce trajet - d'autant que la ligne a été electrifiée. Les mécaniciens ne s'en plaindront pas, qui cuisaient dans les odeurs de graisse chaude dans leur cahute, juste au dessus du moteur. La gare de briques et de pierre a été remplacée par un bâtiment moderne de verre et d'acier qui évoque plus l'abri-bus géant que l'invitation au voyage ; le passage à niveau qui parvenait à embouteiller à lui tout seul la moitié de la ville (surtout si le chef de gare était lent de la manivelle) a été supprimé. Mais l'essentiel, c'est que cette liaison ait été maintenue.

Quand nous avions aménagé à Lannion, j'avais alors sept ans, je me rappelle avoir choisi ma chambre non pas en fonction de sa taille ou de sa décoration mais parce qu'elle avait la vue sur la gare. Le soir, lorsque j'attendais le sommeil (avec un succès généralement mitigé - pour ça non plus je n'ai pas changé), j'entendais partir la dernière navette, vers dix ou onze heure, correspondance avec le train de nuit pour Paris. Et comme ces machines avaient une transmission mécanique avec une bonne douzaine de vitesses, la note du diesel montait, redescendait au passage d'un rapport, remontait... jusqu'à ce que le son s'éteigne au loin. Et que du même coup je m'endorme, je crois bien.

Le Plume vous salue bien.

29 juin 2005

La partie immergée de l'iceberg

Proverbialement cachée mais bien visible sur cette photo :


Dans l'Isfjord d'Ilulissat/Jakobshåvn.

On voit très bien, en bleu plus clair, un petit éperon de glace vicelard qui dépasse sur la gauche. On distingue aussi une ligne de pêche, amarrée à une sorte de bosse près du bord droit de la photo et qui plonge dans l'eau de l'autre côté. Comme quoi, ce n'est pas si dangereux, ces glaçons, on peut grimper dessus si on veut... D'un autre côté, il y beaucoup de veuves de pêcheurs dans les villes groenlandaises.

Ce qu'on voit moins bien, c'est la limite entre la glace et le ciel : si l'on excepte les maisons multicolores, importées du Danemark, le Groenland est souvent un monde en noir et blanc, et en nuances de gris. Même si la glace elle-même a des teintes bien plus variées qu'on l'imagine : bleu pour les eaux de fonte superficielle qui ont regelé par la suite, toute les nuances de gris et de rouge lorsque la glace est teintée par la poussière amenée par le vent, carrément noire pour la glace de moraine saturée de sédiments... De la couleur là où on l'attend le moins.

Le Plume vous salue bien.

28 juin 2005

Ciel d'orage (ou : quatrième saison)

Sur le ciel d'orage de ce soir, je boucle ma série de quatres photos d'un des rares angles de vues qui, depuis mon lieu de travail, me permet de voir passer les saisons - j'avais déja présenté ici la feuillaison printanière, les brumes de l'automne et la neige hivernale.


Le jardin des plantes vu de Jussieu ce soir vers 18h30.

Les ciels d'été les plus spectaculaires ne sont pas bleu azur : bien plus impressionnat quand d'un seul coup la lumière chute et que le ciel devient bleu-gris, parfois jaune ou orangé.

Mes souvenirs d'orage : en voiture avec mon père, je devais tout juste avoir l'âge de voyager à l'avant, entre Le Mans et le Vendômois, deux heures de route sur les lignes droites sans fin de la Beauce. À une dizaine de kilomètres devant nous, l'orage, gris sombre, les éclairs qui craquent toutes les quelques secondes. À l'arrivée : « Vous avez dû déguster, sous ce déluge ! » Non, pas une goutte, mais quel spectacle...

Autre trajet, moi et mon père toujours, mais moins sec : retour de Bordeaux, à peu près en cette saison, la voiture chargée de mes affaires d'étudiant - la rentrée suivante se fera à Paris. Le ciel qui s'assombrit, puis vire au jaune orangé avant que la pluie ne se déverse sur la route nationale. Quasi totalité des voitures, nous compris, à l'arrêt sur le bas-côté, attendant que ça passe, quelques autres se risquant à petite vitesse sur la chaussée.

À pied, cette fois, sortie de ma cagna parisienne avec mon équipement marin complet : salopette en ciré, veste de quart et botte Le Chameau, petite marche dans les rues de Paris complètement déserte, remonter le courrant du boulevard de Port-Royal transformé en torrent.

À vélo, bien sûr, c'est beaucoup moins sympa. Je suis encore reconnaissant à Madame Plume d'être venue me chercher alors que je m'étais fait piéger par un orage aoûtien plutôt rosse du côté de Chauvigny (Vienne), à une quinzaine de kilomètre de route de plateau (passablement exposées à la foudre) de notre port d'attache du moment.

Au fait, devinez quel est mon moyen de transport aujourd'hui ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Vous pouvez voir les quatre saisons en un coup d'œil sur les pages perso.

27 juin 2005

Sortons les glaçons

Par le temps qu'il fait, quelques glaçons, ça s'impose. Pas trop, juste histoire de raffraîchir un peu...


En descendant le détroit de Davis, Groenland, août 1993, dix heure du soir environ.

Ce petit glaçon, juste sous la poulie de bastaque et qui fond doucement au soleil boréal, dérivait tranquilement vers le sud. Quelques dizaines de mètres de long, sans doute ; peut-être un peu plus : avec le contre-jour, diffficile d'évaluer les distances. Nous le dépassions, route au sud-ouest, vers la suite des événements.

Un jour peut-être je retournerai naviguer dans ce coin - qui sait, sur ma propre coque ? Il y a en mer des moments comme ça, qui gomment les coups de vents, le pain rassis et les bottes humides...

Le Plume vous salue bien.

26 juin 2005

L'envol des pilons de poulets

Bon, fin de semaine pas bien brillante, bien que plus calme que les jours qui ont précédé... Le vélo est réparé - enfin à peu près, j'ai enfin compris le problème bizarre que j'avais avant la grosse panne de l'autre jour, mais je n'ai pas pris le temps de le résoudre. Heureusement que le magasin de sport du coin était ouvert aujourd'hui pour cause de soldes : j'ai pu me racheter une roue, sur laquelle la nouvelle roue libre se vissait sans problème et que j'ai même fini par réussir à monter sur le vélo. Heureusement que le voisin du dessous m'a appelé pendant qu'on dinait pour me dire que j'avais oublié de l'attacher, le vélo, sinon j'aurai bien pu réussir à me le faire chouraver, maintenant qu'il a ses deux roues.

Bref, pour s'offrir un peu d'évasion, je vous propose de découvrir une méthode pour apprendre à voler à un pilon de pouet, même sil est rongé jusqu'à l'os :


Les Sept Îles (Côtes d'Armor), juin 1992.

La méthode est la suivante :

  1. Se munir d'un poulet roti ;
  2. Embarquer pour un coin ornithologiquement intensif ;
  3. déguster ledit poulet bien en vue des goëlands de service, histoire de les faire saliver un peu ;
  4. leur lancer quelques échantillons, histoire de leur montrer que les choses sérieuses peuvent commencer ;
  5. ensuite, tendre à bout de bras un reste de pilon de poulet : il ne devrait pas tarder à prendre son envol.

Le Plume vous salue bien.

25 juin 2005

Craquement

Je le disais avant-hier : le sac à dos perdu était retrouvé, youpi, youkaïdi. Suis donc passé le lendemein matin le récupérer, dans les locaux flambant neuf du commissariat du 3ème arrondissement - miracle, il y était effectivement et je l'ai bel et bien récupéré ; tout était dedans, les clés, le chéquier, les trente-six câbles de tout poil et de toutes nationalités... Vu l'heure à laquelle il est arrivé au commissariat, il a dû y être amené dans les minutes qui ont suivies sa chute. Il y a peu de chance que mon bienfaiteur anonyme lise ces lignes, mais si c'était le cas, un grnad, grand merci.

Sur ce je retourne prendre mon vélo, mets le sac sur mon dos (on ne me la fera pas deux fois), enfourche l'engin et, lorsque le feu passe au vert (car j'essaye de respecter le code de la route, si, si), j'appuie sur ma pédale d'un molet décidé...

Et rien. Rien du tout. La pédale tourne dans le vide. Une rapide vérification me fait constater la présence de la chaîne à sa place réglementaire ; d'ailleurs, les pédales entraînent les pignons sans le moindre flottement - seulemment, ceux-ci n'entraînent plus la roue. Ce qui est tout de même le but de la manœuvre.

Cependant, après quelques coups de pied bien placés, tout semble rentrer dans l'ordre, jusqu'au passage devant la préfecture - l'endroit même où j'avais constaté la disparition de mon sac la veille, tiens. Là, tentative d'accélération pour se dégager d'un quelquonque foutoir, qui produit un craquement sinistre du côté de la roue arrière, et là, rien à faire : la roue libre était maintenant libre dans les deux sens, ce qui est un abus manifeste de liberté. Du coup, poussage du vélo jusqu'aux environs du Panthéon, où je devais récupérer notre voiture. On est passé tout à l'heure récupérer ledit vélo et je m'acharne depuis à tenter de le réparer...


La coupable roue arrière refuse de venir à récipiscence.

La pièce fautive, c'est ce cylindre rayé que l'on voit, débarassé de ses pignons, au moyeu de la roue. Sa remplaçante, munie elle de ses roues dentées, est sur l'établi à côté, avec dessus le fichu outil qui est censé permettre démontage et remontage de la roue libre. Tu parles ! Déjà, il n'est pas exactement aux cotes, il a fallu que je le rectifie. Ensuite, de toute façon, c'est grippé à mort, pris dans la masse, cuit et archi-cuit. Bah, en fin de compte, cette jante, elle commençait à fatiguer aussi...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : il n'y avait pas que le vélo qui craquait hier ; moi-même, je ne me sentais pas très bien. Sensation d'apesanteur, comme Daffy Duck avant qu'il réalise qu'il y a le vide sous lui... Bah, ça va sûrement s'arranger ; un peu de vacance, ça ne va pas faire de mal.

23 juin 2005

Jour sans

Fini les ciels bleu profond : aujourd'hui, chaleur moîte, ciel de plomb sur nos toits en zinc - avant qu'éclate l'orage de 18h, comme dans tout pays tropical qui se respecte.

Pour être honnête, cette photo n'a pas été prise aujourd'hui, mais lundi, où un ciel assez semblable n'a pas apporté les orages désirés. Pas prise aujourd'hui, pour une raison assez simple : il s'agit d'une capucine appartenant à des bureaux sis boulevard Raspail où je devais me rendre sans faute aujourd'hui - c'était l'un de mes trois rendez-vous urgents du jour. Sauf que je n'y ai pas mis les pieds. Les deux autres ont foiré tout pareil d'ailleurs.

Ça commence ce matin, en pleine forme après quelques tartines et une grande tasse de fort bon café guatémaltèque. Un message sur le portable alors que j'étais en train de désamarrer le vélo : un chantier que j'aurais dû annuler pour des raisons administratives avait bel et bien commencé... Il s'agit d'une histoire obscure de paperasses qui n'avait pas pu être faite dans les temps, bref, le truc casse-pied au possible. Consignes prises : je dois me rendre sur place sur le champ pour faire tout arrêter. Youpi, c'est dans les fins fonds du 13ème, ça me fait faire du sport. Passablement préoccupé, j'attache mon sac à dos sur le porte-bagage histoire d'éviter d'avoir le dos en sueur et je pars joyeusement... jusqu'au feu rouge de la rue de la Cité où je jette un coup d'œil derrière moi. Pas de sac évidemment. Rebrousse-chemin infertile jusqu'à la maison, où je me rends compte que bien entendu mes clés étaient dedans - mais pas le porte-feuille ni le Palm ni le Canon, c'est déjà ça.

Le reste de la journée a été à l'avenant. Sans compter qu'il a fallu rentrer à la maison poser un verrou supplémentaire, Madame Plume m'ayant fait judicieusement observer que le sac contenait à la fois un chéquier (donc mon adresse) et les clés permettant d'accéder sans effraction à ladite adresse. Et puis refaire des clés, au prix de plusieurs aller-et-retour chez le Maître des clés du coin qui s'était gourré d'ébauche - c'est bien entendu à ce moment-là que la pluie est tombée en cataracte...

Ce jour, 23 juin 2005, est officiellement décrété jour sans pour votre humble serviteur.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : scoop de dernière minute, le sac aurait été ramené dans un commissariat où je pourrai le récupérer demain matin. Il n'aura pas volé ses 24h de garde à vue, tiens !

22 juin 2005

Des nouvelles de Kiki

Kiki ? C'est qui Kiki ? Eh bien, c'est une des doyennes de la ménagerie du jardin des plantes, une des tortues géantes des Seychelles (Dipsochelys elephantina). Je vous avais donné, au tout début du printemps, un apperçu de leur palais d'hiver ; voici maintenant leurs quartiers d'été.


Les tortues sont dans le jardin : ménagerie du jardin des plantes, ce midi.

Si j'ai bonne mémoire, Kiki, c'est celle qui regarde la paysage depuis son petit coin d'ombre, au fond à droite. En tout cas, ce n'est pas le petit jeune plein d'illusions qui court le long du mur : quand on est plus que centenaire, on a sa dignité.

Le Plume vous salue bien.

21 juin 2005

Fête de la musique (mais pas trop)

Pour une fois (rappelez-vous mon entrée de l'an passé) j'ai eu une activité quelquonque en rapport avec la fête de la musique.

Non que j'ai quoi que ce soit contre la musique évidemment, mais depuis que je suis à Paris, j'évite. J'ai beau faire, les foules des grands événements parisiens, j'ai un peu du mal. Ceci dit, c'était loin des foules effarantes de la place de la République - avec sa scène orientée, en dépit du bon sens, face au cul de sac de la rue du temple, pour des raisons de télégénie : dans l'amphi Richelieu de la Sorbonne, un concert de musique anglaise des 16e et 17e siècle, avec chœurs et violes de gambe, par une formation d'universitaires et d'étudiants. Eh bien, c'était super bien, vraiment.


Les Sorbonne Scholars en concert à l'amphi Richelieu, 21 juin 2005.

Ensuite, marche dans la foule jusqu'à Odéon où la Madame prenait le métro pendant que je pédalais vers notre 10e arrondissement. Enfin, pédalais... Il a fallu slalomer à la vitesse du pas dans la foule compacte de tous les gugusses qui s'étaient donné rendez-vous à la fontaine Saint-Michel, sans compter les quelques simples d'esprit qui avaient jugé bon de s'aventurer en voiture dans le quartier latin ce soir. Beati pauperii spiritu, mais tout de même... Bref, il m'a fallu un bon quart d'heure pour aller d'Odéon à la Seine, le tout dans l'épuisante cacophonie de la chasse aux watts entre amplis concurrents de dix mètres en dix mètres. C'est surement super passionnant de rester dans une pagaille pareille, mais je le leur laisse, merci bien.

Du côté de nos grand boulevards, par contre, petits groupes plus ou moins ringards mais sympas dans tous les cafés, badauds détendus... Finalement, la vraie fête de la musique, c'est sans doute dans les coins comme ça, un peu en marge par rapport aux foules et aux grands machins. À moins bien sûr que je ne sois à la recherche de mes fêtes de la musique de ville moyenne et d'ado mélomane...

Le Plume vous salue bien.

20 juin 2005

Un temps de (petit) chien

Puisqu'on vous le dit : nous vivons des jours de canicule. Canicule, oui, de caniculus, le petit chien. Que vient faire un petit chien dans cette affaire, même s'il ferait plutôt un temps à mettre un chien dehors ? Fait-on allusion à la langue pendante qui caractérise le chien (mais aussi l'humain laborieux) par des températures pareilles ? Notons que le chien, lui, a une excuse : faute de transpiration cutanée et l'organisme n'ayant pas d'autre solution pour éviter l'hypertermie que d'évaporer de l'eau, il évapore par la langue. D'après mes information, l'humain, y compris votre humble serviteur, n'a pas ce problème.

Tiens, voilà que cette histoire de chien qui tire la langue me rappelle Tessa, l'adorable caniche qui fut notre collocataire l'été dernier à San Diego. Elle tirait la langue en permanence, non pas en raison de la chaleur - raisonnable à San Diego - mais ;en raison de son âge vénérable ; voir photo.

Tessa, si tu me lis : tu nous manques, j'espère que tu vas bien.

Mais il me semble que je m'égare un peu. Non, le caniculus de la canicule n'a rien a voir avec un caniche : il s'agit d'un chien stellaire, Canis minor, la constellation de Sirius. Laquelle, dans nos région, apparaît en août au dessus de l'horizon : the dog days of Summer disent nos amis anglophones. La canicule, c'est quand il fait un temps de quinze août.

« Mais si le mois d'août est pourri ? » - lecteur, tu pinnailles. S'il ne fait pas beau, tu ne verras pas les étoiles, de toute façon. Pas de Canis minor, pas de canicule - logique, non ?

Le Plume vous salue bien

Cliché : Solana Beach, août 2004.

19 juin 2005

Quarante-deux

Il n'est pas impossible, finalement, que la réponse soit bel et bien quarante-deux.


42nd Street Station, New York, septembre 2004.

Le Plume vous salue bien.

18 juin 2005

Finis Terrae

Pensées de bout du monde en ce samedi étouffant de Paris - avec une légère gueule de bois qui n'arrange rien. De bout du monde, comme ce cap qui sépare l'hospitalité de la baie de Douarnenez, à l'est,du véritable grand bain...


Cap de la Chèvre, Finistère, août 2000.

Falaises de grès qui plongent d'une centaine de mètres, bruyère, vent... Et la houle atlantique, sans cesse.

Le Plume vous salue bien.

17 juin 2005

À la pêche aux crevettes

Pour commencer le week-end, un petit bain de pieds dans l'eau salée :


Sur la grêve de Louannec (22), août 2000.

Mais attention à ne pas remplir les bottes : elle monte !

Le Plume vous salue bien.

16 juin 2005

Une fleur à l'ombre

Dans un recoin de Jussieu, un petit pavillon en tôle verdâtre a été construit l'an dernier pour abriter, je crois, des unités de climatisation. Du coup, la pelouse qui se trouvait là a été supprimée et remplacée par un espèce de faux plancher en grille galavanisée, à une cinquantaine de centimètres au dessus de la bouillasse.

Le printemps est arrivé et la bouillasse s'est transformée en groupement végétal pionnier : au travers de la grille ont pointés chardons, folles avoines, herbe-à-robert et sénéçon jacobée. Des coquelicots aussi, que j'avais apperçu de mon troisième étage et que je voulais prendre en photo - mais quand je suis descendu tout à l'heure ils avaient fanés déjà. Sauf un, qui était resté caché derrière les barreaux. Je vous l'offre donc :

Le Plume vous salue bien.

15 juin 2005

Un train peut en cacher un autre

Lorsqu'en bicyclette - ou d'ailleurs en voiture - je me rends de chez moi à la présidence de l'université, derrière la bibliothèque nationale, je rejoins d'une manière ou d'une autre la rue Proudhon, qui est la réponse du 12ème arrondissement à la rue Watt : un semi-tunnel sous le faisceau ferroviaire de la gare de Lyon, pour rejoindre le pont de Tolbiac, en contournant la petite église de Bercy, un peu pitoyable sur son petit terre-plein.


Au carefour de la rue Proudhon, de la rue Coriolis et d'un pont à deux étages de voies ferrées.
Paris 12ème, lundi 13 juin 2005.

En passant lundi, come la lumière était belle, j'ai pris une petite photo, un peu comme j'ai pu - j'aime pas trop rester planté sur mon vélo à un carrefour quand le feu passe au vert, même sur le bord du trottoir. Surtout au bas du raidillon de la rue Taine. Photo, donc, pas extraordinaire mais à peu près regardable - jusque là tout va bien.

C'est quand j'ai commencé à réfléchir à l'entrée qui irait avec que ça a dérapé. Car voilà : de rails en voitures et wagons, j'ai commencé à penser aux voyages en train qui ont compté - j'ouvrais la voie au train de la mémoire, qu'on dirait si on voulait faire des phrases.

Parce que des trains, il y en a eu pas mal. Un Paris - Le Havre un jour de canicule, par exemple ; je devais avoir 4 ou 5 ans. Plus tard, les changements de vitesse de la micheline Plouaret - Lannion que j'entendais de ma chambre la nuit. Ce n'était pas à proprement parler une micheline - plutôt un bon vieux "Picasso", avec la cabine de conduite qui dépasse du toit - mais tout le monde l'appelait comme ça.

Encore plus tard, on change de terminus parisien : après Saint-Lazare et Montparnasse, Austerlitz, avant que la grande vitesse nous ramène à Montparnasse, huit ans plus tard. Un trajet Angoulême - Paris un hiver d'inondations : passage d'un tunnel au ralenti, avec les roues qui barbotent dans l'eau.

D'autres crues, les voies seules émergées à travers la plaine inondée : entre Cognac et Saintes, entre La Roche-sur-Yon et La Rochelle, entre Rennes et Redon... Des trajets en Corail à travers les plaines de l'ouest de la France, regarder de l'arrière de la voiture de queue les traverses qui partent vers le point de fuite. Un autorail entre Tours et Le Mans un 13 juillet au soir : de ci, de là, les petits feux d'artifices de village.

Un voyage en train de nuit depuis Auray (Morbihan) jusqu'à Castelnaudary (Aude) pour rejoindre une péniche-camp de vacances, je devais avoir quatorze ans - enfin, jusqu'à Castelnaudary, théoriquement : suite à un changement de train raté à Toulouse-Matabiau, me suis retrouvé à Carcassonne. Conséquemment, mes débuts en auto-stop.

D'autres trains de nuit, généralement sans sommeil : Paris - Hambourg, vers la même époque, avec un arrêt interminable en gare d'Aachen, souvenir de néons au dessus de la gare. Paris - Rosporden, correspondance à Pont-Aven pour le Groenland. Et plus tard, Rennes - Grenoble pour y retrouver celle qui est devenue Madame Plume. Curieusement, cette fois-là, je n'ai aucun souvenir du trajet, seulement de l'arrivée.

Et puis, bien sûr :

E pericoloso sporgersi
Nicht hinauslehnen
Ne pas se pencher au dehors
Do not lean out of window

Le Plume vous salue bien.

14 juin 2005

En vrac...

Les observations du jour, dans le désordre :

  1. Le bleu du ciel fait bailler dans les bureaux.
  2. La rue de Vaugirard n'est pas le chemin le plus court entre le boulevard Raspail et la rue des écoles.
  3. Sous le soleil, la grande verrière d'Austerlitz a d'intenses reflets dorés.
  4. Le vélo quand il fait chaud, c'est bien quand on roule mais pas quand on s'arrête.
  5. Les arbres un peu rabougris de l'avenue de France sont des Gingko Biloba - depuis le temps que je les connais, je n'avais jamais remarqué ça.


Avenue de France, hier après-midi.

Sinon, mes travaux sur ce blog n'avancent guère faute de documentation appropriée sur les fonctionnalités avancées de 20six*. XML-RPC, c'est bien, mais si on n'a pas la description de l'API, on est bien avancé... Qui sait, peut-être aurais-je une réponse du support technique à ce sujet ?

Le Plume vous salue bien.

* La version originale de cette entrée était sur la catastrophique plateforme 20six.

13 juin 2005

Avis de travaux

Chers lecteurs,

veuillez nous excuser de cette interruption momentannée de l'image et du son.

En fait, comme je le disais jeudi, c'était un peu la panne ces jours-ci. Tout bloggueur se demande un jour ou l'autre où l'emmène son blog... Plutôt que de rester embourbé de la sorte, je vais m'en sortir par le haut : je décrète donc ouvert le chantier de rénovation de ce blog.


Travaux en profondeur, avenue de France, Paris 13e, cette après-midi.

Dans les jours qui viennent, vous devriez voir apparaître une nouvelle maquette, couplée à des pages persos elles-même profondément renouvelées. Le but est d'utiliser un outil unique pour blogguer et pour mettre à jour les pages persos. J'en profiterais sans doute pour régler quelques petits problèmes que j'ai pour blogguer par GPRS.

Ceci dit, pendant les travaux, le blog continue. J'ai des idées d'entrées à la pelle, maintenant !

Le Plume vous salue bien.

09 juin 2005

En cas de panne...

...s'en remettre aux paysages. De préférence maritimes.


Camp's Bay, sur la côte ouest de la péninsule de Bonne-espérance, juste au sud de Cape Town, février 1997.

Désolé, c'est tout pour aujourd'hui. Il y a des jours comme ça.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : à noter que 20six n'a pas l'air en top forme non plus. Ça faisait lontemps...

08 juin 2005

Friche urbaine

Puisque cet été sera purement européen, je me replonge - par esprit d'auto-contradiction sans doute - dans mes photos d'outre-Atlantique et j'ai un coup de cœur pour celle-ci :


Coney Island, Brooklyn (NY) - paysage à la coke machine.

Le Luna Park de Coney Island, pratiquement désert par une belle après-midi de septembre, ses vastes parkings pratiquement vides, ses attractions peuplées uniquement d'hommes en bleu de travail avec chiffons à graisse et clé à molette et sa machine à coca-cola qui règne sur tout ça...

Le Plume vous salue bien.

07 juin 2005

Comme ça pousse à cet âge là...

Vous vous rappelez du chantier du bâtiment dit « des seize milles, » les 16.000m² que se fait offrir notre chère consœur, l'université Paris 6 Pierre et Marie Curie - dont un rapport de l'inspection des finances devrait confirmer l'inutilité, le campus de Jussieu comptant à l'horizon 2010 environ 50.000m² non affectés ? Je vous l'avais montré une première fois le 24 juin 2004, puis les 20 juillet, 30 novembre et 7 décembre 2004. Je n'avais pas remis ça depuis, et pourtant, ça a un tout petit peu changé :


Le chantier des seize milles à Jussieu, en fin d'après-midi aujourd'hui.

On est loin des espèces de fouilles archéologiques de la dernière fois. Les six niveaux de dalle sont coulés, les cloisons commencent à pousser. Bientôt la façade commencera à apparaître - je suis curieux de voir le degré de disharmonie avec les barres plus anciennes que ce bâtiment prolonge. Affaire à suivre...

Le Plume vous salue bien.

06 juin 2005

Port de pêche

J'avais bloggué le Duomo de Sienne avant-hier ; ce soir, je reste dans l'Europe du Sud, mais plus à l'ouest, beaucoup plus à l'ouest - presque aussi loin qu'on puisse aller en restant sur notre continent : Peniche, au nord-ouest de Lisbonne, port de pêche et citadelle perchée sur sa péninsule.


Citadelle et séchoir, Peniche, Portugal, juin 1992.

Quand je l'ai visitée, Peniche, c'était une petite ville côtière un peu endormie avec ses chantiers navals construisant les petits chalutiers en bois de pêcheurs locaux, sa coopérative maritime et ses filets de morue au séchage sur l'esplanade ventée qui borde la citadelle.

Nous y étions arrivés par la mer, notre première escale depuis la Bretagne nord. Atterrage impeccable dans la matinée entre le cap Carvoiero et l'île qui est en face ; entrée en douceur dans le port et mouillage devant la citadelle. Un douanier nous aborde alors que nous sortions pain et jambon pour un petit casse-croute et nous souhaite « bienvenue au Portugal et bon appétit » dans un Français parfait. Suite un peu moins glorieuse, l'ancre étant complètement emberlificotée dans un vieux câble qui traînait au fond mais, grâce à divers palans et au balaise du bord, on arrive à se dégager et à rejoindre le poste de mouillage qu'on nous avait indiqué.

Après, c'est l'escale : le quai qui tangue au moment de mettre pied à terre, une bière fraîche en terrasse, une longue promenade dans les petites rues.

Il ya avait un reportage à la télévision l'autre jour sur Peniche, donné en exemple de la modernisation du Portugal. Les rues étaient déjà en travaux en 1992 ; je ne sais pas si je reconnaîtrais si j'y retournais aujourd'hui. J'espère que les décors de faïence des vieilles maisons de la villes sont toujours là !

Le Plume vous salue bien.

05 juin 2005

À monter soi-même

Activité éminemment dominicale aujourd'hui : le raid chez Ikea. Ça demande autant de préparation, d'audace dans la réalisation et de promptitude dans la fuite qu'un raid viking, sauf que, là, les vikings ne bougent pas et c'est nous qui venons apporter nos sous. Pas cons, les vikings.

Pour commencer, il faut retrouver toutes les pièces de la galerie, achetée d'ailleurs chez Ikea et qui sauf erreur de ma part n'a jamais servi que pour se rendre chez Ikea. Au bout du compte, la seule pièce qui manque est un écrou carré avantageusement remplacé par celui d'un écrou-cage pour rack informatique et qui traînait fort opportunément dans un vide-poche. Moyennant de se rappeler comment tout ça s'emmanche et nous voilà partis, récupérant au vol une amie, complice voire instigatrice de ce raid. Le trajet, facile : à l'heure de Roland Garros, ça roule et, pour s'y retrouver dans le dédale de ronds-points de la zone industrielle Paris-Nord, suffit de suivre le flot.

Dans le magasin lui-même, c'est pas compliqué, il faut suivre les flèches. L'éthique protestante du travail en application : pas question de négliger la salle de bain même si l'on est venu acheter des bibliothèques. Et puis, les grandes questions existentielles : quelle différence entre BILLY et BONDE ? Faut-il préférer EXPEDIT ou DIRIGENT - à moins qu'ENETRI, tous comptes faits..?

Mais le plus drôle, c'est après. Finies les salles d'exposition claires et spacieuses : on descend aux enfers et, après la traversée d'une vaste galerie marchande (purgatoire ?) où l'on achète quelques dizaines d'objets plus ou moins définissables et qui sur le moment ont l'air d'être une vachement bonne idée, on arrive au cœur des ténèbres :

Après avoir trouvé les trésors de son choix dans cette obscure forêt, on se retrouvera aux commandes d'un trente tonnes à quatre roues qu'on manœuvrera grâce à deux poignées de plastique bleu jusqu'à la caisse la plus proche. On y versera un écot substantiel avant de retourner vers son drakkar - non sans récupérer le cas échéant un chargement de butin différé, ce qui laisse le temps de faire le plein de sucres, rapides et lents, à la cafeteria du coin : on en aura besoin.

C'est en effet au moment de charger drakkars et snekkars que le viking s'interroge : était-il vraiment nécessaire de piller cette dernière abbaye avant de rembarquer ? Mais tôt ou tard, tout est dedans, dessus, derrière, plus ou moins solidarisé avec le véhicule grâce à de robustes sangles - de chez Ikea, cela va de soi. Et l'on rentre, sachant gré aux encombrements vespéraux d'épargner moteur, amortisseurs et boîte de vitesse...

Pour le montage, on verra plus tard. Par contre, je tiens à remercier l'ascenceur qui, à deux centimètres près, nous a épargné le charroi à dos d'homme et sur cinq étages de BILLY 200×80 et 200×60...

Le Plume vous salue bien.

04 juin 2005

Duomo

Les nouvelles du parti socialiste étant ce qu'elles sont, mieux vaut n'en point parler et penser aux vacances. Les vacances : elles s'organisent, comme c'est souvent le cas chez nous, autour d'un colloque, début juillet à Rapallo - sur la riviera ligure, on fait pire.

Ce qui est prévu : que je parte 24h avant la Madame, qui a des obligations à Paris, avec la vaillante twingomobile à laquelle je ferais franchir les cols alpin tel Napoléon Bonaparte et les armées du Directoire. Je récupère la Madame à sa descente d'avion (merci à EasyJet qui permet d'avoir - enfin ! -  des allers simples à des prix raisonnables) pour aller au colloque en question. Ensuite, quartier libre pour se promener dans la campagne itallienne, entre Ligurie, Toscane et Ombrie, avec en option les Alpes sur le chemin du retour.

On tâchera sans doute de retrouner à Sienne :


Sienne, le duomo, février 1994.

Reste à décider des itinéraires et des étapes. Bah, on verra ça !

Le Plume vous salue bien.

03 juin 2005

histoire : les affaires reprennent

Ceux qui suivent ce blog depuis ses débuts ont entendu parler de mon projet de mémoire de maîtrise - sur l'histoire des techniques au XVIIIe siècle en général et la sidérurgie de la fonte en particulier. D'aucun auron suivi mes tribulation d'un centre d'archive à un autre (Angoulême, Rochefort, Vincennes, Paris, Lorient - ce sera tout, merci bien) tout au long de l'année universitaire 2004-2005. Et depuis l'automne dernier... pas grand chose. Il est temps d'en reparler.

En somme, après quatre ans où une partie essentielle de mes loisirs a été consacrée à l'histoire, j'avais, je crois, besoin de souffler un peu. Finalement, faire en trois ans un DEUG et une licence tout en travaillant à plein temps, ça n'est pas si mal. Il est vrai que l'année de licence, qui aurait pu être problématique, correspondait à une année relativement creuse d'un point de vue professionnel. Ça n'a pas été le cas de ces deux dernières années - et rédiger un mémoire, surtout lorsqu'on a l'ambition de faire quelque chose de bien, demande un tout autre investissement que de bachotter quelques cours et de lire quelques bouquins sur un programme.

Du coup, j'ai traîné. En plus, comme j'espérais réussir à finir la bête à la toute dernière minute pour avoir ma maîtrise, j'ai omis de me réinscrire - c'est cuit donc pour cette année.  mais les affaires reprennent : je vais me réinscrire l'an prochain, en première année de master, avec une nouvelle directrice, mon directeur d'origine prenant sa retraite. J'ai quand même quelque remords à ce propos : il m'aurait semblé approprié de soutenir ce mémoire sous la direction officielle du professeur qui m'a fait découvrir la richesse de l'histoire des techniques. Ceci dit, la nouvelle titulaire de la chaire d'histoire des techniques est quelqu'un que je connais, que j'apprécie beaucoup et qui je crois m'apprécie aussi et qui est spécialiste de la jonction entre XVIIIe et XIXe siècle, ce qui correspond parfaitement à mon sujet.

Ce qu'on va faire, par conséquent, c'est de reprendre l'affaire de manière très pragmatique : comment tirer du diplôme universitaire - j'y accorde une certaine valeur - d'un travail de recherche d'ores et déjà plutôt réussi. On va tâcher de faire ça, je vous tiendrai au courant.

En attendant, voici un petit échantillon de la richesse des fonds d'archive que j'ai eu le plaisir de consulter. Il s'agit d'un plan de la rivière Touvre - un affluent de la Charente qui a la particularité de prendre sa source d'une résurgence importante et dont le flot est donc pratiquement constant en toute saison. C'est elle qui fait mouvoir les soufflets de l'usine que j'étudie - il n'y a pas de hauts fourneaux sans soufflage et, à cette époque, pas de soufflets sans roue hydraulique. Je vous renvoie à un schéma que j'ai posté il y a déjà logtemps dans ma rubrique "histoire de dire". Les droits domaniaux sur les eaux de cette rivière ont été l'objet de longs conflits juridiques - le domaine du Roi, s'il est inaliénable, peut être engagé, c'est à dire en quelque sorte hypothéqué ; cet engagement étant cessible, on aboutissait à une situation où l'on ne savait plus à qui était quoi, entre le roi, son frère et des particuliers. En 1777 a donc eu lieu un bornage délimitants lesdits droits et qui ont été fixés sur une carte. On a du coup commandé au même cartographe cette imposante carte de la rivière Touvre en trois rouleaux, intitulée Plan de la rivière de Touvre sur la quelle s'étendent les droits de pêche retirés par Monseigneur le Comte d'Artois sur les héritiers de Mr. Paultre et autres. Il s'agit vraissemblamblement de l'œuvre de Pierre Touffaire, ingénieur des bâtiments civils de la marine à Rochefort. Tout en haut, c'est l'usine que j'étudie et qui est au cœur du litige.

Cette affaire n'est que l'un des nombreux dossiers dans lesquels je me suis plongés, un peu périphérique à mon histoire mais soulevant plein de questions concernant la conception du domaine et de ce qu'est l'eau d'une rivière, à la fois source de nourriture par le biais de la pêche et d'énergie pour les moulins à blé mais aussi les forges, hauts-fourneaux, papeteries, qui forment la base de l'ancienne industrie.

Je pourrais en parler pendant des heures - mais je vois que ce qui ne se sont pas enfuis s'endorment. Je vous souhaite donc une bonne nuit !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : il y a quelques bugs dans les raccords de photos, désolé. Les pieds de chaises qui tenait le rouleau ouvert à ses deux extrémités donnent l'échelle.

02 juin 2005

Penser à autre chose

Retour d'A.G. de section - puisqu'après tout je suis toujours au parti socialiste. Mes aïeux, c'est pas gagné... Curieux d'entendre chez nous condamner les traîtres qui ne suivent pas la ligne du parti - seuls responsables des défaites, bien entendu. Je préfère penser à autre chose.


Marée basse en baie de Perros, 25 avril 2005.

À la mer, par exemple, qui imperturbable monte et descend toutes les douze heures et trente minutes environ. Ou à mon sujet de maîtrise qui renaît sous la forme d'un sujet de master, je vous en dirai plus demain.

En attendant, mieux vaut aller se coucher.

Le Plume vous salue bien.

01 juin 2005

Ciel, lumière

Juste un ciel de Paris pour ce soir :


Paris, rive gauche, 31 mai 2005.

Un ciel, une lumière : la fameuse lumière des peintres, celles pour laquelles ils parcouraient le monde - les ciels de Constable dont parle Roubaud, par exemple. Est-ce qu'on regarderait le ciel pareil s'il n'y avait pas la peinture ?

Le ciel était là avant malgré tout. Et on le regarde depuis qu'il y a des yeux pour ça.

Le Plume vous salue bien.

Jacques Roubaud, Ciel et terre et ciel et terre, et ciel. John Constable, Flohic éditions, 1997.