31 janvier 2008

Finances

Bon, tout le monde a fait sa phrase célèbre sur les déboires de la Société générale (y compris Ségolène à laquelle personne n'avait rien demandé), c'est donc à mon tour de pousser la chansonnette.


Wall Steet, septembre 2004.

Comme d'habitude lorsque ce genre de question vient sur le devant de la scène, je suis étonné par l'ignorance totale du public (et des journalistes, et des hommes politiques) sur ces questions. La mienne, elle me surprend moins, j'y suis habitué !

Un exemple parmi d'autre. Il est de bon ton, « à gauche », de tempêter sur le poids excessif de la finance. Soit. Mais en même temps, Il est rare que l'on demande une politique d'équilibre strict des comptes publics, voire d'excédents pour rembourser les déficits antérieurs. Soit, là encore : ce n'est pas forcément la priorité absolue. Seulement, voilà : le poids du secteur financier s'explique pour bonne part par les déficits publics : le déficit est transformé en obligations, qui sont vendues sur les marchés et en occupent une bonne part... À noter d'ailleurs que la croissance exponentielle des marchés financiers date des années Reagan, qui sont, malgré le credo conservateur, une période de relance économique par l'explosion de la dépense publique américaine, et du déficit. En quelque sorte, l'offre (obligataire) crée la demande (financière). Si on s'autorise du déficit, on fait grossir le système financier, c'est mécanique.

Maintenant, pas sûr que le problème soit de savoir si c'est bien ou si c'est mal - plutôt, de savoir si ça marche ou pas.

Alors évidemment, et n'en déplaise aux ultra-libéraux, tout ça fonctionne parce qu'il y a des garde-fous pour limiter l'instabilité du système. Par exemple, il y a des règlementations sur le fonctionnement des divers marchés, et sur le fonctionnement des banques, qui par la masse de capital qu'elles représentent jouent un rôle modérateur. Mais bon, on a beau mettre des garde-fous, il y aura toujours des gens pour tomber : dans le cas de la Société générale, c'est ce qui s'est passé. Du coup, la banque a été contrainte de s'auto-sanctionner en vendant à contre-temps les actifs qui avaient été achetés de manière irrégulière, et elle s'est pris une sérieuse saucée. Elle n'avait qu'à mieux tenir sa maison.

Mais pourquoi employés et épargnants sont-ils paniqués comme si on avait annoncé la faillite de la boite ? On en est loin. Simplement, avec des pertes de cet ordre, ce n'est pas seulement du bénéfice qui s'envole, mais bien du capital - du coup, l'action baisse, reflétant ainsi la perte de valeur de la société. De même que si vous avez une maison avec un garage et que le garage brûle, la valeur de votre maison baisse. Et comme en plus ça rend votre maison suspecte en terme de sécurité incendie, la décote va excéder la valeur du regretté garage : c'est pour cela que la capitalisation boursière de la Société générale (la valeur de la totalité des actions) a baissé bien d'avantage que les fameuses pertes « astronomiques ».

Les conséquences pour vous et moi, qui n'avons pas d'action de la SoGé (si vous en avez, vous l'avez dans l'os) : aucune. Nada. Rien. Dans le pire des cas, ça rend la banque vulnérable à une OPA, genre, si c'est les soldes, on achète. Ça, si c'était le cas, ça pourrait causer du tracas au salariés. Et encore.

Bref : comme d'habitude en matière financière, les journalistes se font frémir les poils à brandir des chiffres avec plein de zéros. Et comme quand le journaliste frémit, le politicien s'ébroue, chacun y va de sa petite galipette. E la nave va.

Le Plume vous salue bien.

30 janvier 2008

Shipping

Tiens, un peu d'univers portuaire, ça faisait longtemps...


Copenhague : le terminal containers, août 2007.

Des petites boîtes au format normalisé qui sillonnent le globe : c'est ça la globalisation. Dans les petites boîtes, l'objet de nos achat ou le fruit de notre travail, c'est selon. Des objets exotiques à leur point de départ pour avoir l'ai familier à leur point d'arrivée, ou bien l'inverse... Magique, un container, finalement.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100, zoom SMC Pentax-F 100-300mm 1:4.5-5.6 ]

29 janvier 2008

Jussieu encore

Le plus gros de la journée à Jussieu, à essayer de faire marcher des trucs qui ne marchent pas. Frustrant. Le tout pour des déménagements très temporaires, qui bien sûr en ce qui me concerne demandent autant de boulot que des déménagements définitifs.


Une tranche de Jussieu, hier après-midi.

J'essaye de me motiver pour aller à une assemblée générale de section : en période d'élections, si on se prétend militant, il serait bon de militer. Mais militant, le suis-je encore ? Tiens, j'ai boycotté une assemblée générale syndicale ce midi, pas envie d'entendre le bureau des pleurs des jamais-contents : « La cantine n'est pas bonne, il y a de la poussière dans les couloirs »... Il est vrai que l'engagement syndical ne m'a jamais tenté, pas dans nos structures hyper-protégées en tout cas.

Je suis d'humeur apolitique en ce moment ; si ça n'est pas une honte, moi qui ai toujours dit qu'être apolitique, c'est être de droite ! Ce que je voudrais, c'est être à la maison, ou en voyage, ou dans un dépôt d'archive, ou dans une bibliothèque - pas dans une salle surchauffée et surpeuplée à entendre des banalités sur le système financier. Vu l'actualité, on ne va pas y couper !

Le Plume vous salue bien.

PS (c'est le cas de le dire), 23h50 : bien fait d'y aller. Sympa, motivant. Ces élections, il faut qu'on les gagne, et en plus on peut le faire !

28 janvier 2008

Du côté de Jussieu

Ce n'est pas parce que mon bureau n'y est plus que Jussieu n'existe plus. Étonnant, non ? Afin de me remémorer cette vérité profonde, j'y ai passé pas mal de temps aujourd'hui et j'en repasserai demain : en attendant leur départ, nos unités continuent à bouger d'une barre à l'autre, au gré du jeu de taquin organisé par l'établissement public d'aménagement du campus de Jussieu (EPA, pour les intimes).


Tour de Jussieu, 28 novembre dernier.

Quant à la tour centrale, elle est toujours réduite à son squelette - vertèbres un peu tassées, mais fraîchement repeintes. La fameuse dalle de Jussieu a été, par endroits, totalement supprimée - ce ne fut pas indolore. Ce qui permet de se rappeler que le niveau d'en dessous est bien un rez-de-chaussée et non un sous-sol ; on l'oublierait facilement, en temps normal.

Jussieu ne me manque pas ; mais sa démesure même, si peu fonctionnelle soit-elle, lui donne une place à part dans l'histoire de l'architecture. Même si c'est au chapitre Les erreurs à éviter.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (120)]

27 janvier 2008

(Dés-)activités

Parmi les activités prévues pour ce week-end : aller me promener pour prendre des photos. Beau temps ; quelques rouleaux à finir sur divers appareils... Résultat de quoi : eh bien, rien, si ce n'est quelques portraits familiaux à l'heure du dîner. Pas envie de sortir, ou le moins possible. Les images attendront que j'aille les chercher. Une autre fois. J'en ai encore en magasin...


Les voies de la gare d'Austerlitz vues du chantier de l'avenue de France, 28 novembre 2007.

Les autres activités prévues ont à peu près suivi le même chemin. Commencer à préparer mes travaux diriger du deuxième semestre ; quelques lectures pour une communication prévue le mois prochain ; des sujets d'examens à préparer (pour samedi)... Tout ça reste à faire. Mais je suis un peu plus en état de le faire qu'il y a trois jour - c'est toujours ça.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (120)]

26 janvier 2008

Septième jour

...et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite.

(Genèse, 2, 2)

Il avait bien raison, n'empêche. Surtout que je suis sûr que le soir du sixième jour n'avait pas été de tout repos : le bouclage, ça s'arrose.


Angoulême, quartier Saint-Martin, décembre 2007.

Tout ça pour dire qu'à quelques courses près, ce samedi fut passablement sabbatique. Il fallait ça.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

25 janvier 2008

Il y eut un jour...

Beau temps aujourd'hui ; je n'avais donc aucun appareil photo alors que j'en avais une demi-douzaine sur moi hier, luminosité nulle. Cerveau au ralenti : pas trop en demander. Et il n'y avait plus de pizza à la cantine ce midi, affreux, affreux.


Les bâtiments de la ZAC rive gauche vus du quai de Bercy, 18 décembre 2007.

Et ce soir, une soirée sympa chez des amis (et néanmoins lecteurs de ce weblog, si j'en crois l'onglet qui trainait sur un coin de Firefox). Pas mauvais du tout comme manière de conclure la semaine. Qui fut longue, comme annoncé lundi. Mais pas déplaisante tous comptes faits.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 35mm f:2.8]

24 janvier 2008

Voilà qui est fait

Et voilà - dernier cours du semestre ce matin (j'ai sorti quelques appareils photos relativement anciens, pour l'occasion) ; séminaire ce soir. Dans les augustes bâtiments de l'École militaire, à deux pas des Invalides, tout au bout du champ de Mars. Naturellement.


Cour des Invalides un jour de pluie, mars 2007.

Conclusion numéro un : on ne connaît guère de cet établissement que sa façade ; à l'intérieur, c'est plein comme un œuf, avec des préfabriqués dans tous les sens - comme un vulgaire campus universitaire, quoi.

Conclusion numéro deux : une heure à causer ce matin, pas loin de deux heures ce soir : je commence à avoir la voix qui fatigue. Comment font les gens qui enseignent six ou sept heures dans la journée, voilà la question.

Ah, sinon, ça s'est très bien passé. Tout va bien, et je vais aller me coucher !

Le Plume vous salue bien.

23 janvier 2008

Des canons partout

Bon, je commence à avoir trop de transparents pour ma présentation de demain : ça devrait le faire !


Cour des Invalides, septembre 2007.

Comme disait l'autre : Il y a que'qu'chose qui cloche la d'dans / J'y retourne immédiatement.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 50mm 1:1.4]

22 janvier 2008

En tunnel

Demain et après-demain : dans le tunnel, à fond les mannettes, la communication de jeudi soir en ligne de mire...


Pont de Bercy, 12 novembre 2007.

Je ne serai donc pas très causant par ici. OK : ça va contre ma nature. Mais ma nature causante, je la stocke pour jeudi !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

21 janvier 2008

Lundi

Vous savez quoi ? On est lundi. Monday, Monday, Monday/Must be funny/In a rich man's world....


Port de Bercy, 18 décembre 2007.

En plus de ça, on est le lundi d'une semaine où je dois causer le jeudi (sous les martiales dorures de l'École militaire qui plus est), et où j'ai du mal à avancer la préparation de ladite causerie.

Ou bien, pour dire les choses autrement : c'est encore plus lubdi que d'habitude.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

20 janvier 2008

Broadway

Voilà ce que c'est d'avoir l'intégrale de CSI (« Les Experts ») en DVD : après Las vegas, je vous fait New York. Jamais été à Miami, désolé.


Time Square, septembre 2004.

New York... Presque scandaleux de n'y être allé qu'une fois, et pas bien longtemps. Il est vrai que j'avais profité de ces quelques jours au maximum... Une ville dont je n'arrive pas à être sûr qu'à y rester plus longtemps je la trouverais insupportable ou m'y sentirais comme un poisson dans l'eau. Impossible de savoir.

New York. New York. La ville qui ne dort jamais, pour un dimanche fatigué.

Le Plume vous salue bien.

19 janvier 2008

D'autres couleurs

Expérimenté avec des amis de passage à Paris la fondue sichuannaise dans un restaurant du voisinage : excellent ; un peu salissant, mais excellent. Et puis, parlé de voyages, de recoins de Louisiane ou de Nevada... Avec ça, souvenirs d'autres couleurs, plus vives certes que celle de l'Øresund...


Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

Je suis donc amené à réviser mon jugement sur les couleurs vives. Surtout au cœur du désert, quand une source surgit au bas des blocs de grès rouge et ocre. Que la verdure s'installe autour de ce précieux liquide. Qu'on descend depuis le bord de la route, retrouver le ruisseau...

Je ferais peut-être un de ces jour une entrée à propos des primaires américaines (les caucus du Nevada avaient lieu aujourd'hui). Un de ces jours ! Pour ce soir, le ciel, les rocher, l'eau et les cotton trees, ça suffira.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Superia Xtra 400, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6]

18 janvier 2008

Moisson de couleur

Puisque la photo d'hier nous menait en Suède : repenser aux couleurs de l'été scandinave. Il n'y a pas : ce sont ces palettes-là qui me parlent ; les ciels outremer et les eaux turquoise me surprennent ; je peux même trouver ça beau - beau, mais distant, sans que je ressente de connexion directe.

De passage sur l'île de Ven, à mi-chemin du Danemark et de la Suède, sous prétexte d'aller sur les pas de l'astronome danois Tycho Brahé, je me suis retrouvé baigné dans ces demi-teintes de jaune, de vert, de bleu pâle, de gris... J'en ai tiré quelques photos, dont une ou deux donnent une vague idée de ce que je veux dire ; j'en avais donné un exemple peu de temps après mon retour. Une moisson de couleur, en quelque sorte.


Une moissonneuse dans les champs de blé, Ven (Suède), 19 août 2007.

Je sais que mes goûts en matière de couleurs sont loin d'êtres partagés par tous. J'avais montré une de ces images sur un forum de photographie ; un autre participant, italien ou grec il me semble, m'avais longuement expliqué comment corriger cette photo pour obtenir couleurs vives et violents contrastes... Difficile de s'entendre !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax P30t, film Fuji Pro400H, objectif Tamron 135mm f/2.8]

17 janvier 2008

Armement

La chose est entendue : je donnerai, jeudi 24 janvier, une conférence intitulée Ruelle, Forge à canon ou fonderie royale, 1750-1789 dans le cadre du Centre des hautes études d'armements, à l'École militaire. Ça en jette un peu, non ?

Il faut dire que je remplace au pied levé une conférencière qui s'est décommandée ; ma conférence était à l'origine prévue pour le 13 mars... Ne nous voilons pas la face, question préparation, ça va être un peu serré.


Assortiment de boulets de canons sur la place principale d'Helsingborg (Suède), 13 août 2007.

Ceci dit, s'il y en a que ça tente, c'est du côté de La Motte-Piquet-Grenelle. Il faudra juste m'envoyer un e-mail un peu à l'avance pour que les noms soient communiqués au poste de garde...

Le Plume vous salue bien.

16 janvier 2008

Carburant

Avant-dernière séance de mon cours de deuxième année demain, sur l'automobile comme objet d'histoire. Au deuxième semestre, j'ai des travaux dirigés, mais c'est moins de préparation - pour plus de rétribution, d'ailleurs, puisque ce sont des séances de deux heures, mais c'est une autre histoire.

Lors de la séance de la semaine dernière, dont j'ai un peu parlé ici, j'avais évoqué entre autre un composant essentiel du complexe automobile : la production et la distribution de carburant.


Un chaland au mouillage devant le port pétrolier de Genevilliers, Argenteuil, 15 décembre 2007.

La production de carburant est le débouché majeur de l'industrie pétrolière (même s'il est très loin d'être le seul). À ce titre, il n'est pas étonnant que industrie pétrolière et industrie automobile aient connu un développement parallèle : le moteur à essence est rendu possible par l'exploitation des premiers champs pétrolier, en Pennsylvanie et à Bakou ; sa croissance va de pair avec l'industrialisation du raffinage et la découverte de nouveaux gisements ; la massification de l'automobile, après la seconde guerre mondiale, est associée à l'énorme augmentation de l'offre que permet la pleine exploitation des champs pétroliers du Moyen-Orient...

Nous sommes entrés dans une période nouvelle : celle de la diminution des réserves, et par conséquent de l'augmentation inéluctable des prix. On verra bien où ça mène !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

15 janvier 2008

Noir et blanc (et gris)

La grisaille du jour incite à penser en noir et blanc - les couleurs se font bien discrètes. Même si la photo noir et blanc a tout autant que la couleur besoin de lumière.


Place Jussieu, 28 novembre dernier.

Ça tombe plutôt bien - j'ai le Voigtländer à essayer, avec lequel il est difficile d'envisager de faire des photos couleurs.

D'un autre côté, je risque de ne guère pouvoir essayer quoi que ce soit dans les jours qui viennent : j'ai accepté d'avancer une conférence prévue pour le mois de mars au... 24 janvier. Amis des sports extrêmes, bonsoir !

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (120)]

14 janvier 2008

Voigtländer

Dans les formats de négatifs que je suis à même d'utiliser, il y avait le classique 24×36 mm - le mieux représenté, de loin. Il y avait le 6×6 cm, avec les deux réflex à objectifs jumeaux. Il y avait le miniature 13×17 mm du Pentax Auto 110 - que j'utilise, sans savoir si je parviendrai à faire développer les photos que je prend. Comme les formats type 40 mm sont pratiquement éteints et que je ne vais pas me lancer dans les grands formats, il me manquait les formats rectangulaire des films 120 : le 60×45 mm et le 6×9 cm.

Avec le très archaïque Voigtländer Bessa 1 que j'ai acheté pour une bouchée de pain, c'est chose faite : il permet d'utiliser les deux formats. Enfin, il devrait - je n'ai pas la plaquette permettant de faire du 6×4,5. Pas grave, le but, c'est le 6×9 !


L'objectif Vaskar 105 mm f/4.5 et l'obturateur Prontor-S du Voigtländer Bessa 1.

Évidemment, tout ça n'est pas jeune : plus d'un demi-siècle. Les lentilles ont quelques champignons, et certains ressorts ne sont plus ce qu'ils étaient... Au prix où je l'ai payé, je serais mal venu de me plaindre.

Le mode d'emploi est lui aussi plutôt antique : pas de viseur réflex, et pas d'autre système télémétrique : la mise au point se fait à l'estime, sauf à avoir un autre appareil sous la main. L'armement de l'obturateur est indépendant de l'avancée de la pellicule - même si une sécurité empêche de déclencher si l'on n'a pas avancé. Bref : on est ramené à une génération bien antérieure d'appareils. En échange, on a le charme du soufflet qui se déplie quand on ouvre l'appareil... On va voir ce que ça donne !

Le Plume vous salue bien.

13 janvier 2008

Ij

Puisqu'on parlait d'Europe du Nord, un petit coucou aux amis qui sont en vacances à Amsterdam...


Amsterdam : L'Ij derrière la gare centrale, 27 octobre 2006.

Parmi les nombreux avantage de cette ville, et comme je l'avais fait remarquer il y a tout juste un an à propos d'une photo très voisine : c'est, avant tout, un port. En ce qui me concerne, c'est toujours un bon début.

Le Plume vous salue bien.

12 janvier 2008

Estivale

Il est bon parfois au mois de janvier - entre deux morceaux de galette, par exemple - de fermer les yeux et de penser à l'été. À des activités estivales typiques, comme trimballer ses bagages dans les rues désertes d'un port scandinave pour prendre des photos.


Malmö (Suède), août 2007.

Correction : on me susurre que cette activité ne concernerait que moi. Dont acte.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6]

11 janvier 2008

Chalandise

Au bord de la Seine les bourgeons des platanes sont fermés pour l'hiver. Dans le 13e arrondissement, la bibliothèque nationale est classée X tandis que sous l'arche du pont de Tolbiac un chaland s'introduit.


Quai de Bercy, 18 décembre 2007.

Le ciel n'était pas si bleu aujourd'hui, non - la tempête qui faisait rage dans le milieu de l'Atlantique a fini par rappliquer par chez nous. Pour les soldes, sûrement.

Ma journée s'est passée à tenter de diagnostiquer un problème inexplicable de connexions qui ne passaient pas, entre des bornes wifi situées sur des sites distants et leur contrôleur situé dans notre salle machine. Pour finir par se rendre compte que le problème ne venaient ni d'un bout, ni de l'autre, mais de ce qu'il y a entre les deux, des infrastructures réseau inter-universitaires qui avaient décidé de cafouiller spécifiquement pour ce trafic là... C'est réglé, du coup. Et de toute façon, c'est le week end.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Superia 200, objectif SMC-Pentax M 50mm f:1.4]

10 janvier 2008

Le monde automobile

Sortez de Paris et vous changez de monde : vous entrez dans le monde automobile. Paris forme comme un îlot, où il est tout à fait possible de mener une vie économique, sociale, culturelle sans prendre la voiture - même si par contre je constate de plus en plus qu'un deux-roues motorisé, ça aide bien !

Dépassez Paris et la toute petite couronne et cela devient, sinon impossible, du moins pénible. Des complications qui s'accumulent, des opportunités qui filent... On se retrouve fatalement en marge. Logique, dès lors, que le taux de motorisation des ménages parisiens soit nettement inférieur à celui du reste du pays, et particulièrement de l'Île-de-France.


Une bretelle de la départementale 311 à Argenteuil (Val d'Oise), 15 décembre 2007.

Cette constatation (car il ne s'agit pas ici de juger, même si cette réalité a, bien entendu, des conséquences politiques) était l'un des sujets que je voulais aborder dans le cours que je donnais ce matin, que j'avais intitulé de l'objet automobile au monde automobile. Il s'agissait de passer de la voiture en tant qu'objet technique (avec ses évolutions, ses permanences, ses possibilités) au complexe qui l'environne (des routes aux raffineries) et, plus généralement, à l'espace social dans lequel elle existe et que nécessairement elle modifie. J'utilisais pour cela notamment la très bonne synthèse du géographe Gabriel Dupuy, Les territoires de l'automobile (Anthropos/Economica, 1995).

J'y suis peut-être parvenu, un petit peu. Pas simple de sentir à quel point on parvient à communiquer ou non ce que l'on veut transmettre à ses étudiants, surtout sur un volume horaire aussi faible. On fait de son mieux !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

09 janvier 2008

Fenêtre sur cour

Journée remplie, bien remplie, un peu trop remplie. Et demain, on remet ça... Alors, pour ce soir, on se contentera du gris nostalgique du zinc des toits de Paris. Il me semble que si une couleur devait définir Paris, à côté du vert bouteille des autobus et des cages d'escalier, ce serait le gris très particulier, mat, clair et opaque à la fois, avec un soupçon de jaune peut-être, qui couvre la majorité de nos immeubles.


Fenêtres sur cour dans le 3e arrondissement, 9 décembre 2007, fin d'après-midi.

Je sais : les reflets jaunes n'est pas flagrant dans cette photo. N'empêche : j'aime cette esthétique des vieux immeubles parisiens qui ne sont pas là pour l'esbroufe, de leurs cours qui sont faite pour être traversées, pas pour être regardées. Des immeubles pour vivre, pas pour le spectacle. Je préfère cent fois ça au marbre clinquant des « beaux quartiers », merci bien.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120)]

08 janvier 2008

Pour chanter sur l'eau

Les bords de Seine, ce n'est pas que pour Paris-Plage. Les bords de Seine, c'est aussi un lieu de travail - comme ici, juste en face des Grands Moulins.


Centrale à béton Lafarge, quai de Bercy, 18 décembre dernier.

Quelque chose qu'on ne m'entendra jamais dire, c'est que le travail humain est laid. Je photographie les travaux, plus que les travailleurs, certes - tout simplement parce que je ne sais pas faire autrement, techniquement et humainement. Ne serait-ce que parce que cela demande du temps : on ne photographie pas des gens dans leur travail en passant, comme ça, comme des animaux de zoo. Ce sont des projets à monter sur la durée, pas vraiment à la portée d'un amateur, surtout un amateur qui a déjà assez de choses à faire pour remplir plusieurs fois ses journées...

Je ne suis en tout cas pas mécontent que la première photo prise avec mon boîtier Pentax MX soit cette vue un petit peu inhabituelle sur les eaux de la Seine.

Le Plume vous salue bien.

Note à lire en écoutant : Franz Schubert, Auf Dem Wasser Zu Singen, transcription pour violoncelle, Anne Gastinel (violoncelle) et Claire Désert (Piano), 2005.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Superia 200, objectif SMC-Pentax M 50mm f:1.4]

07 janvier 2008

Boulot

La ZAC Rive Gauche était dans l'état où nous l'avions laissé en sortant. Les chantiers continuent ; de nouveaux bâtiments se peuplent...


Le bâtiment Lavoisier (en cours d'achèvement) et l'ancienne usine SUDAC, devenue école d'architecture, 3 décembre 2007.

Bref : l'affaire suit son cours, à condition de l'y aider un peu !

Le Plume vous salue bien.

06 janvier 2008

Avant que les affaires ne reprennent

Dès demain, les affaires reprennent full blast. J'avais prévu de prendre de l'avance pendant cette quinzaine sur tout ce que je pouvais, avant d'être submergé ; je n'en ai rien fait, ou presque.


Le port et les cités de Gennevilliers vus depuis le pont d'Argenteuil, 15 décembre 2007.

L'année commence à peine et je suis déjà crevé. Heureusement qu'on en attend de bonnes choses, de cette année !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4]

05 janvier 2008

Précipitations

Averses sur l'Île-de-France. Pluie sur Paris. Gouttes d'eau sur les vitres...


Pluie à nos fenêtres, 8 décembre 2007.

Passé une bonne partie de l'après-midi le nez dans mes appareils photos : le flash du minuscule Pentax Auto110 n'avait besoin que d'un point de soudure : voilà qui est fait. À ce propos, j'ai reçu le stock de pellicules au format 110 que j'avais commandé exprès pour lui (commandé chez MX2 : rapide, pas cher, et sympa, je recommande). Par contre, toujours pas trouvé où les faire développer...

Emporté par mon succès, passé un peu de temps sur mon deuxième Pentax ME Super, que j'avais acheté quelques euros pour pièces à un sympathique photographe arménien. Moins de veine : le coupable est un tout petit ressort planqué dans le système d'armement et qui semble tout simplement avoir faibli avec l'âge. Pas compliqué, mais pas simple à ajuster... Et puis, par taille croissante de pellicules, petit coup de nettoyage aux rouleaux du Semflex 6×6 - qui doivent tourner rond au passage de la pellicule, sinon, gare aux rayures !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

04 janvier 2008

Bu qui s'avance, bu qui s'avance...

Décidément, pour des airs entraînants qui tiennent bien en tête, les classiques, ça marche bien : ça fait bientôt une semaine que j'ai le Voici les rois de la Grèce d'Offenbach qui tournent en boucle dans le crâne. Tout ça à cause de La Belle Hélène dirigée par Marc Minkovski qu'on avait vu au Châtelet il y quelques années et dont j'ai acheté l'enregistrement récemment...

Pas mal du tout, comme enregistrement - on pourrait lui reprocher un découpage des plages un peu approximatif, peut-être, mais on ne va pas se fâcher pour ça. Et puis, ce spectacle était vraiment à péter de rire. En pleine grisaille hivernale, ça ne fait pas de mal de retrouver ça en disque (le spectacle, pas les pets).


la Sortie des théâtres, boulevard de Strasbourg, dimanche 9 décembre 2007.

La Belle Hélène, c'est la tragédie grecque transformée en pièce de boulevard : Achille est un jocrisse, les deux Ajax, des brutes, Oreste, un fils de famille débauché, et le pauvre Ménélas, un pitoyable cocu. Ou pas ? C'est que la belle Hélène (jouée par Felicity Lott, inénarrable) n'est pas si légère qu'elle en a l'air... Il faut que les dieux s'en mêlent, au troisième acte (qui se déroule à Nauplie, nous dit le livret, station balnéaire des environs de Sparte), pour que Pâris parvienne à faire sa conquête. La guerre de Troie aura bien lieu !

Le tout entremêlé demarches, de chansons à boire, de bouffonneries diverses, d'une partie de dés (pipés, sus à Calchas !), d'un concours de charades et bouts rimés, etc.

C'est pas du raffiné, tout ça, mais ça n'est pas fait pour. Une antidote contre ceux qui prennent tout au sérieux. Le morceau le plus connu, c'est celui dont je parlais : la marche des rois, qui fait défiler les grands personnages de l'Illiade avec un petit couplet pour chacun, terminant par le pompeux Agamemenon...

Agamemnon :
Ce roi barbu qui s'avance
-Bu qui s'avance, -bu qui s'avance
C'est Agamemnon
Tous :
Aga, Agamemnon
Agamemnon :
Et ce nom seul me dispense
Seul me dispense, seul me dispense
D'en dire plus long.
Tous :
D'en di-, d'en dire plus long.
Agamemnon :
J'en ai assez dit je pense
En disant mon nom.
Ce roi barbu qui s'avance
-Bu qui s'avance, -bu qui s'avance
C'est Agamemnon, Aga, Agamemenon.
Tous :
Ce roi barbu qui s'avance
-Bu qui s'avance, -bu qui s'avance
C'est Agamemnon !
Aga, Aga, Agamemenon !
(Air connu)

Par une époque où les jocrisses ne manquent pas, frimant dans les palaces égyptiens en s'enivrant de leur propre nom ou jouant les miséreux au bas de la tour Eiffel (si vous avez cinq minutes, allez donc jeter quelques cacahouètes transgéniques), on a encore bien besoin d'opéra-bouffe, allez !

Le Plume vous salue bien.

Offenbach, La Belle Hélène, avec Felicity Lott, Yann Beuron, François Le Roux, Laurent Naouri..., dirigé par Marc Minkovski, double CD Virgin Classique, 2001.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120)]

03 janvier 2008

Du haut du pont

Puisque je viens de récupérer la pellicule commencée le jour où j'avais pris la photo d'hier, je continue sur ma lancée : le nouveau quartier Paris-Rive Gauche vu depuis le milieu de la Seine.


Vue au Nord-Ouest depuis le pont national. À droite, un signal de l'ancien chemin de fer de petite ceinture.

Cette pellicule est la première prise avec mon boîtier Pentax MX, une acquisition récente. Un des modèles les plus populaires auprès des pentaxistes purs et durs ; je commence à voir pourquoi.

Dans un tout autre registre : avoir la Marche des Rois de la Grèce d'Offenbach dans la tête aide à avoir une conduite dynamique en scooter dans la circulation parisienne. « Je suis le bouillant Achille, le bouillant Achille, le bouillant Achille, le grand mirmidon (le mir- le mirmidon) »... J'en reparlerai.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax M 50mm f:1.4]

02 janvier 2008

Au fil de la Seine

Les moulins sont le plus souvent au fil de l'eau ; c'est on ne peut plus le cas de mes Grands Moulins à moi. Évidemment, dans ce cas, la Seine n'a jamais été chargée de faire tourner les meules, mais tout simplement de transporter les chalands qui amenaient le grain.

Maintenant, la proximité de la Seine ne sert plus guère qu'à distraire ceux qui ont un bureau avec vue sur la Seine. Ce qui n'est pas mon cas. Même si aujourd'hui, j'aurais eu du temps pour regarder : j'étais rentré de vacances, mais nos utilisateurs, non !


Les Grands Moulins et la Halle aux Farines vus des quais de la rive droite, 18 décembre 2007.

Cette photo faisait partie d'une série de vues au grand angle prise depuis les quais d'en face, dans le but de reconstituer un panorama suivant la Seine. Seul hic : un Point P occupe les quais, prétextant sans doute que les quais, pour le transport fluvial, c'est plutôt commode - raison de la présence des Grands Moulins à cet endroit, voir plus haut. Bref, ces structures ne sont pas particulièrement faites pour faciliter la tâche au panoramiste...

Il y aurait toujours la solution de prendre contacte avec les gérants du site et leur demander, non de tout démolir (ils seraient fichus de refuser), mais d'ouvrir leur porte à un photographe amateur qui prendrait quelques photos de chez eux. Un peu compliqué, comme plan, pour quelques photos...

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 35mmm 1:2.8]

01 janvier 2008

Une année, un chantier

Les langoustines sont mangées*, l'argenterie est rangée, les vacances, terminées : demain, l'année peut commencer pour de bon. Le jour de l'an, c'est une mesure pour rien, on prend sa respiration ; après, il faut la construire, cette année. À nous de jouer.


Gennevilliers : chantier près du pont d'Argenteuil.

Bref : Le monde sera ce que tu en feras etc. Ce qui ne m'empêche pas de vous souhaiter, à tous, une excellente année 2008.

Le Plume vous salue bien.

* Cuites dix minutes dans un court-bouillon maison, miam miam.

[boîtier Pentax ME Super, objectif SMC Pentax M 200mm f:4, film Fuji Reala 100]