10 janvier 2008

Le monde automobile

Sortez de Paris et vous changez de monde : vous entrez dans le monde automobile. Paris forme comme un îlot, où il est tout à fait possible de mener une vie économique, sociale, culturelle sans prendre la voiture - même si par contre je constate de plus en plus qu'un deux-roues motorisé, ça aide bien !

Dépassez Paris et la toute petite couronne et cela devient, sinon impossible, du moins pénible. Des complications qui s'accumulent, des opportunités qui filent... On se retrouve fatalement en marge. Logique, dès lors, que le taux de motorisation des ménages parisiens soit nettement inférieur à celui du reste du pays, et particulièrement de l'Île-de-France.


Une bretelle de la départementale 311 à Argenteuil (Val d'Oise), 15 décembre 2007.

Cette constatation (car il ne s'agit pas ici de juger, même si cette réalité a, bien entendu, des conséquences politiques) était l'un des sujets que je voulais aborder dans le cours que je donnais ce matin, que j'avais intitulé de l'objet automobile au monde automobile. Il s'agissait de passer de la voiture en tant qu'objet technique (avec ses évolutions, ses permanences, ses possibilités) au complexe qui l'environne (des routes aux raffineries) et, plus généralement, à l'espace social dans lequel elle existe et que nécessairement elle modifie. J'utilisais pour cela notamment la très bonne synthèse du géographe Gabriel Dupuy, Les territoires de l'automobile (Anthropos/Economica, 1995).

J'y suis peut-être parvenu, un petit peu. Pas simple de sentir à quel point on parvient à communiquer ou non ce que l'on veut transmettre à ses étudiants, surtout sur un volume horaire aussi faible. On fait de son mieux !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais c'est que ça a l'air intéressant et donnerait presque envie de suivre ce cours ! (à prendre comme un compliment : la voiture, ce n'est pas vraiment mon sujet phare, même historiquement parlant)

jeanpi a dit…

Avant d'être un objet technique, elle est un objet social. je suis toujours sidéré, quand je suis bloqué sur le périph, en constatant que la moyenne d'occupant par véhicule dépasse de très peu 1 (moi le premier). egalement en constatant le nombre de 4X4 dans Paris où ils ne sont d'aucune utilité. L'objet technique qui en découle ne fait qu'illuster ce paradoxe. car après tout, en imposant des smart à tous il aurait déjà moins de problèmes !

daieuxetdailleurs a dit…

mais c'est très pratique un 4x4 en ville ! pour monter sur les trottoirs.

:)

M. (qui si elle conduisait un bus ou un train, n'aurait pas mis 2H30 heures pour faire Angers-Nantes, mais qui au moins a pu faire quelques photos)