28 février 2009

Retour sur image

Un premier avant goût de printemps aujourd'hui : le moment de faire un grand tour de poussette. J'ai refait presque exactement une promenade qu'on avait faite fin août, avec la poussette aussi. Presque pareil, mais complètement différent - pas qu'il ait composé une symphonie depuis, le bonhomme, ou quelque chose comme ça ; mais il y a une personnalité qui s'affirme déjà ; des petits aires coquins qui ne trompent pas. Sans compter qu'au poids, on en a déjà le double, gare aux lombaires.

Le square Montholon était en train de fermer quand je suis arrivé. Pourtant il y a pile six mois à la même heure il était grand ouvert (et les arbres avaient des feuilles). Du coup, pas pu aller voir de plus près les sculptures à l'honneur des ouvrières parisiennes qui décore ce square.


Square Montholon, 28 août dernier, en fin d'après-midi.

De retour à la maison, j'ai même pu faire une vraie pause ; impression de n'en avoir pas fait depuis plusieurs semaines. Pas forcément fausse, au demeurant, comme impression.

Donc : vautré sur un sofa, laisser le monde venir à moi si ça lui chante. La bière venait de Rome ; la musique, de Leipzig ; le roman policier, de Boston. Même si techniquement le bouquin de Robert B. Parker nous avait été donné par une copine qui habitait Sèvres ; et l'enregistrement de cantates de J.-S. Bach par l'ensemble baroque de Limoges, acheté au Virgin des Grands Boulevards. Quant à la Nastro Azzuro, j'avais dû l'acheter chez Eric, au marché Saint-Martin. D'autres objets parlent d'Amsterdam ou de Delft, de Kathmandu ou d'Afghanistan, de San Diego ou de Jerusalem : pas besoin de bouger de mon sofa, finalement.

Il a bien fallu bouger, mais beaucoup plus tard que prévu : l'air vivifiant des cimes de la rue de Belzunce avait bien rétamé la progéniture, qui n'a émergée qu'après 21h pour son biberon du soir. Entre temps le polar et la bière étaient finis, et la musique s'était déplacée de Leipzig vers Vienne.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : le track pad des MacBook est un vrai truc de science-fiction, je n'en reviens pas. Je passe mon temps à jouer avec, d'ailleurs.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Wolfgang Amadeus Mozart, sonate pour deux pianos en majeur, K.448 (Radu Lupu, Muray Perahia).

27 février 2009

Nivôse, pluviôse, ventôse

Février se termine déjà - il avait à peine commencé. L'hiver avance à grand pas ; moi, beaucoup moins. Du point de vue de la recherche, c'est le calme plat ; l'enseignement ne démarre guère à ce semestre... Il reste bien sûr le boulot pour lequel je suis payé. Et puis tout le reste. Tout le reste, ça avance nettement mieux.


Le futur jardin des Grands Moulins, 8 janvier 2009.

Enfin : ce soir, sur les quatre pièces de notre appartement, deux sont inhabitables en raison des émanations de peinture à l'epoxy venues du cinéma d'en dessous ; la pièce la plus touchée étant notre chambre à coucher. Nous nous apprêtons donc à camper dans une autre pièce, entre ordinateurs et bouquins - avec un petit peu moins de vapeurs déplaisantes... Pile ce dont on avait besoin, tiens.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Franz Schubert, Sonatine en La mineur, D.385.

26 février 2009

Dans les facultés

Pendant ce temps, la crise gronde dans les universités - les universitaires sont habitués à un certain niveau de mépris de la part du pouvoir, mais pas à ce point là.

Notons de plus que chaque intervention du président ou de la ministre agrave un peu les choses. l'autre jour, elle explique benoitement que les suppression de postes annoncées ne sont pas ce qu'on croit : il s'agit essentiellement de personnel technique qui, en gros, d'après elle, ne servent pas à grand chose. Résultat, le SNPTES, un des principaux syndicats de cette catégorie de personnel et qui jusqu'ici s'était tenu très en retrait (je m'étais d'ailleurs accroché avec des collègues syndicalistes à ce sujet), le SNPTES donc entre dans le mouvement. Bravo, voulez-vous rejouer ?

Pour comprendre la panade où s'est mise le gouvernement, observons ce qui suit : on sait bien que le droit est, traditionnellement, plutôt plus à droite que le reste de l'Université. Or, les sections de droit public et de droit privé du conseil national des universités ont décidé de bloquer les résultats de la campagne de qualification - c'est à dire, concrètement, de bloquer jusqu'à nouvel ordre la totalité des procédure de recrutement d'enseignants-chercheurs dans ces disciplines. D'autre sections (comme la philosophie) ont fait ce geste ; certaines se sont déballonnées au dernier moment (on ne nommera personne) ; mais on n'attendait pas forcément ça des juristes... Il est vrai que, compte tenu des particularités de ces disciplines, ils se retrouvent de facto les plus menacés par le décret Pécresse...


Porche de l'ancienne faculté de droit de Paris, place du Panthéon, 26 janvier 2009.

Du coup, je me retrouve dans l'embarrassante situation de décider si j'assure mes travaux dirigés ou si je les supprime totalement jusqu'à nouvel ordre. Le problème, c'est que ma discipline est déjà terriblement mal lotie en terme de volume horaire, c'est à dire d'opportunités de mettre les étudiants au contact de cette discipline. En histoire moderne ou en histoire antique, ce ne sont pas quelques heures qui font la différence ; pour nous, c'est plus rude.

Du coup, j'essaye de ménager la chèvre et le chou : je ne ferai pas demain de travaux dirigés à proprement parler ; à la place, une séance (écourtée) de présentation de l'histoire des techniques et de ses sources. En espérant que l'on puisse reprendre le travail bientôt.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100, SMC Pentax-M 35mm f:2.8.

25 février 2009

Quotidien

Parmi les menus changements à notre quotidien ces derniers mois : le deux cent mètre poussette jusqu'à la crèche collective Alban Satragne, où le jeune homme passe trois jours par semaine. Profitons -en d'ailleurs pour en dire tout le bien possible : les crèches municipales, non seulement ça marche, mais en plus c'est sympa.

Toujours est-il qu'une partie du quartier qu'on ne fréquentait exceptionnellement se retrouve propulsée dans nos quotidien. Un coin un peu isolé d'ailleurs, le square et les bâtiments qui l'entourent ayant remplacé l'ancienne prison Saint-Lazare, partiellement démolie dans les années 20. Les bâtiments subsistants (et en particulier l'ancien couvent des lazaristes) avaient été transformés en hôpital, tandis que sur l'espace dégagé entre ces bâtiments et la rue du Faubourg Saint-Denis avaient été établis un square, une poste et des bâtiments municipaux - où se trouvent notamment la crèche et l'antenne locale de PMI.


L'ancien hôpital Saint-Lazare, 12 janvier 2009.

Avant que les circonstances nouvelles nous appellent à bénéficier de ces services, mes rares passages sur les lieux avaient été professionnels : l'UFR de psychologie de Paris 7 avait été logé temporairement dans les anciens bâtiments de l'hôpital. Lesquels sont eux-même en chantiers, ce qui fait que mes dernières interventions sur le site s'étaient faites au milieu des décombres, ou presque...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

24 février 2009

Travaux

Une journée au pas de course ; il y en a beaucoup ces temps-ci. Il faut dire qu'à même pas sept mois j'en connais un qui se réveille à la bourre le matin ; je ne vois vraiment pas de qui il peut tenir ça...

Du coup, pas de longs discours aujourd'hui. À la place, une image que j'aime bien, tirée d'un rouleau récent, et qui illustre assez bien le côté chaotique de ces derniers jours...


Au coin de la rue Bruneseau et du boulevard Masséna, 3 février 2009.

Tout de même eu le temps de continuer à configurer aux petits oignons le joli MacBook tout neuf que j'ai récupéré hier - à titre professionnel, bien entendu, ce qui n'empêche que c'est sur cette machine que j'écris la présente note. Sympathique, cet engin ; et le léopard qui est dans le moteur a de la répartie.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

23 février 2009

Monday monday monday

Il y a des lundis où ça a du mal à démarrer ; aujourd'hui, ça ne démarrait pas du tout. Gamin patraque, donc pas de crèche, et pas d'autre solution de garde : donc coincé à la maison ce matin, pour la bonne cause, certes, mais ça ne me mettait pas en avance.


Rue des deux gares, Paris 10e.

D'un autre côté : rester coincé à la maison pour jouer avec le plus super des bébés, on fait pire comme triste sort. Finalement, je comprendrai assez bien qu'on ne me plaigne pas.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100.

22 février 2009

Le soleil brillera un jour

Le mot du pédiatre de garde venu ce soir pour cause de coup de fièvre du bébé (rien de grave, au demeurant) : « d'ici quelques semaines, ils iront mieux. » Par quoi il entendait je pense toute sa clientèle juvénile. J'espère que ça s'applique aussi à leurs parents...


Copenhague, face au musée des postes et télécommunications, août 2007.

Sinon, je connaissais (un peu) les lieder de Schubert ; un peu par hasard, je découvre ceux de Schumann. Plus récents bien sûr, plus proches de nous ; j'aime bien. Mais c'est bien sûr une toute autre chanson que paraphrase mon titre.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax P30t, film Fuji Pro400H, objectif Tamron Adaptall 2 135mm f:2.8.

Robert Schumann, Sechs Gedichte aus dem Liederbuch eines Malers, 4, « An den Sonnenschein. »

21 février 2009

Variations, 6 : soupir et chansons

Depuis décembre j'avais interrompu mes variations sur un immeuble parisien. Rappelons qu'il s'agit d'une série de photo prises à des moments différents et avec du matériel différent d'un même immeuble parisien particulièrement biscornu, situé passage des Récollets, dans le 10e arrondissement.

Cela signifie probablement qu'il est temps d'en venir à une coda ; elle n'est pas pour aujourd'hui, mais elle approche.


Passage des Récollets, 31 janvier 2009.

Je le disais à l'occasion de la précédente variation : cet immeuble de briques rouge a pour rez de chaussée une boutique à la façade de faïence bleue, fermée depuis longtemps. Son enseigne, passée depuis longtemps, nous parle de fredonnement - d'un refrain un peu gaillard, peut-être, accompagné à la guitare...

Et pour autant, cette enseigne qui ne signale plus rien renforce a contrario la nostalgie et le silence qui entoure cet étrange enchâssement immobilier. Comme un soupir...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100, objectif SMC-Pentax M 100mm f:2.8.

Pierre Henry, Variations pour une porte et un soupir.

Résumé des épisodes précédents :

20 février 2009

Vendredi sur la Montagne

(Sainte-Geneviève, la montagne.)

Premier jour de T.D. aujourd'hui, puisque je m'étais fait porté pâle la semaine dernière. C'est à dire, journée de non-T.D. : une courte séance, le temps de me présenter et de faire choisir aux étudiants leur sujet d'exposé. Et puis, levé le camp : si en temps que personnel technique mes syndicats ne m'appellent pas à la grève, en tant qu'enseignant, par contre, je respecte le vote de l'assemblée générale de l'UFR et suis donc gréviste.

Du coup ça me laissait le temps de prendre une bière et un sandwich dans un bistrot de cette même montagne avant de vaquer à la suite de mes occupations.


L'église Saint-Étienne-du-Mont vue des abords de la faculté de droit, place du Panthéon, 29 janvier 2009.

Mes occupations suivantes me menaient rive droite, à l'UFR d'anglais de mon université habituelle, où pour une fois je ne venais pas changer un routeur, mais suivre un séminaire. Ça change.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

19 février 2009

Impasse

Le conflit dans l'enseignement supérieur est aujourd'hui dans une curieuse impasse : le texte qui avait mis le feu aux poudres (le décret sur le statut des enseignants-chercheurs) est, de fait, mort et enterré ; mais comme la ministre se refuse à l'avouer (pour ne pas perdre le soutien de l'UMP en vue des élections régionales), les grévistes n'ont rien qui leur permette de dire « c'est gagné, on peut arrêter les frais. »


Au coin de la rue de Varenne et du boulevard des Invalides, mardi 10 février dernier.

Et du coup, c'est tout le reste qui ressort : la contestation du décret sur la mastérisation des concours, bien mal fagoté il est vrai ; et plus généralement sur une politique, symbolisée par la loi LRU, qui montre une incompréhension totale du monde universitaire et de son fonctionnement.

Le fond du problème, il est bien là : donner leur liberté aux universités, ce n'est pas les transformer en petites entreprises sous la coupe d'une dictature élective ; c'est plutôt de rappeler que l'université est et doit être administrée par tous les universitaires, que chaque université est elle-même un tissu de composantes : UFR, départements, labos... qui ont chacun leur légitimité et leur part d'autonomie. Confier par exemple le recrutement de nouveaux universitaires au président d'université et à son conseil d'administration, c'est d'une imbécilité flagrante : un président mathématicien est-il compétent pour choisir le meilleur biochimiste, ou le meilleur germaniste pour son UFR de biologie ou son département d'allemand ? C'est pourtant l'esprit de la LRU.

Bref : on n'est pas sortis de l'auberge.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100, objectif SMC-Pentax M 50mm f:1.7.

18 février 2009

Des fleurs en noir et blanc

J'ai récupéré aujourd'hui une pellicule noir et blanc que j'avais commencée fin septembre, et terminée seulement samedi dernier. Il est vrai que, en grand optimiste, j'avais choisi une pellicule à sensibilité plutôt faible (100 ISO) à la période de l'année où le jour diminue le plus vite... Du coup, je n'en attendais pas grand chose ; et par conséquent, j'ai eu quelques bonnes surprises.

Il va de soi que ce petit jeu de l'attente fait partie des joies de la photo argentique. C'est encore plus vrai lorsqu'on travaille sur plusieurs boîtiers simultanément : j'ai dû entamer et terminer quatre autres rouleaux avec d'autres boîtiers pendant le même temps.

En tout cas, dans ce rouleau, des photos ratées ; des phtos réussies ; des photos que l'on peut considérer comme ratées ou réussies suvivant ce qu'on en attend.


Square Villemin, Paris 10e, 31 janvier 2009.

Ce film achevé, c'est pratiquement tous mes appareils qui sont vides ; seul le YashicaMat a encore quelque chose dans le ventre (une Fuji Neopan 400). Je vais donc pouvoir m'employer au petit jeu des répartitions. Pour qui la Pro400H ? Pour qui la Pro800Z ? Pour qui la Ilford HP5+ ? Les pellicules 100 ou 125ISO vont attendre un petit peu que le soleil monte dans le ciel, par contre !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100, objectif SMC-Pentax M 100mm f:2.8.

Percy Grainger, Country Gardens.

17 février 2009

Au bord des chantiers

En pivotant d'un petit quart de tour par rapport à la photo de dimanche (pas bien loin non plus de celle d'hier, par conséquent), on tombe sur les deux seul bâtiments neuf à avoir atteint la limite que marquent les boulevards des Maréchaux : le bâtiment Lavoisier (notre UFR de chimie) et l'école d'architecture Paris-Val de Seine.


Le bâtiment Lavoisier vu du boulevard Masséna, 9 janvier 2009.

Ces deux bâtiments font d'ailleurs partie du travail en cours du moment : il s'agit de les relier l'un à l'autre, par une fibre optique ; c'est l'école d'archi, bénéficiaire in fine de la chose qui exécute ces travaux, mais nous allons devoir faire ce qu'il faut pour amener la connectivité au réseau à haut débit des universités parisiennes jusqu'au bout de la fibre. C'est au programme pour demain.

Sinon, la rédaction de cahier des charges, on fait plus emballant, comme tâche. mais il faut bien que quelqu'un s'y colle, et je suis le littéraire de l'équipe !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

16 février 2009

Masséna

Je n'avais pas été très disert sur la photo d'hier, à part pour dire que je l'aimais bien, ce qui n'est pas excessivement informatif il faut bien le dire.

Pour en dire un peu plus : il s'agissait d'une vue du chantier de la ZAC Rive Gauche depuis le côté où elle n'est pas encore parvenue : le boulevard Masséna. De gauche à droite sur cette photo : le bâtiment Lamarck (UFR de sciences du vivant et de sciences de la terre de l'université Paris Diderot) ; tout au fond (à 850m d'après Google Earth), la bibliothèque nationale ; à droite, en face du bâtiment Lamarck, le bâtiment Buffon (nos biologistes, là aussi) ; tout à droite, plus proche, l'extrémité du bâtiment Biopark, rue de la Croix-Jarry. Le terre-plein central, c'est l'extrémité de la future rue Einstein. Pour dire les coses autrement, cette photo est l'opposé de la photo postée en janvier où l'on voit l'hôtel industriel Berlier au bout de la même future rue, prise depuis son autre extrémité.

Je passais ce soir par le rue Bruneseau et le boulevard Masséna : ça bouge, dans le coin. Le réaménagement du carrefour bat son plein ; un tablier de pont est en cours d'installation sur les voix ferrées. Longeant le boulevard par l'extérieur, le pont-rail de la petite ceinture a du soucis à se faire, alors que le futur embranchement entre les voies d'Austerlitz et la ceinture se fraye petit à petit son chemin...


Pont-rail de la petite ceinture sur les voies du chemin de fer d'Orléans, 9 janvier 2009.

Il faisait beau et froid ce jour là, avec la qualité particulière de lumière d'un ciel chargé de givre. Entre deux sites de l'université, ça valait le coup de se risquer sur les plaques de verglas pour prendre quelques photos. On peut en prendre par temps de pluie, aussi - mais ça n'est pas la même chose.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

15 février 2009

Fin de la pause

Après ce week-end un tout petit peu prolongé sur avis médical, le moment s'approche de siffler la fin de la pause et de reprendre les outils...


Le chantier de la rue Einstein vu du boulevard Masséna, 9 janvier 2009.

Et la semaine s'annonce rude : point de vue boulot (à Paris 7), pas mal d'urgences à traiter ; et point de vue boulot (à Paris 1) il ne faut pas exclure l'hypothèse d'une reprise des T.D. cette semaine, la ministre semblant pus près de la porte que de l'augmentation. Et donc, les T.D., il faudrait voir à les préparer...

Sinon : j'avoue que je ne suis pas mécontent de cette photo.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Camille Saint-Saëns, Danse macabre Op. 40, poème symphonique (Philadelphia Symphonic Orchestra, dir. E. Ormandy).

14 février 2009

Au bord de l'eau

Promenade sur le canal Saint-Martin cet après-midi  notre petit trio sortant de ses miasmes pour profiter d'une belle journée d'hiver.


Canal Saint-Martin, 9 octobre dernier.

En cette période, c'est dans la courbe du canal, où s'ouvre le square Villemin, qu'il faut aller chercher les derniers rayons du soleil. Ils filtrent à travers les arbres, se reflètent sur les pavés, scintillent sur l'eau, éblouissent les derniers pêcheurs à la ligne puis vont se perdre sur l'architecture assez quelconque des immeubles d'en face.

Pas grave : on est au bord de l'eau, tout de même.

Le Plume vous salue bien.

Béla Bartok, Divertimento pour orchestre à corde Sz. 113, premier mouvement : allego ma non troppo.

Appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120)

13 février 2009

Onirique

Un effet de la fièvre, sans doute : l'univers de mes rêves était singulièrement chaotique la nuit dernière. Il est vrai que d'habitude je ne me souviens pas du tout de mes rêves...

Pas grand chose que je puisse raconter ; c'était un monde instable, où objets et gens pouvaient se transformer en n'importe quoi, mais à condition de passer par un état intermédiaire, qui manifestement était l'état fondamental de toute matière : une sorte de pâte très souple, couleur bleu outremer.

À partir de là, tout est confus ; à tel point que j'ai fini par me réveiller pour aller prendre une dose de paracétamol...


Dans les jardins du Ryoanji, Kyoto, août 1998.

Aujourd'hui : pas mis le nez dehors ; travaillé (un peu), dormi (beaucoup) ; regardé quelques séries allemandes sur les chaines de la TNT en dormant a moitié dans le canapé (le reste du temps).

Amélioration attendue pour demain.

Le Plume vous salue bien.

John Cage, Ryoanji, pour hautbois, contrebasse, voix et percussion (1983).

12 février 2009

Surchauffe

Mal fichu depuis plusieurs jours, difficultés à avaler, etc. Je ne travaillais pas cet après-midi et devais préparer mes TD de L3, mais pas moyen de réfléchir. Finis par aller voir le toubib, qui me demande si j'ai de la fièvre : « un petit peu peut-être » et de lui expliquer que c'était juste un rhume, de toute façon.

Vérification faite, le peu de fièvre était à 39°5. Je me disais aussi, avoir besoin d'une parka pour regarder la télé dans un appartement surchauffé, c'est pas régulier.


En cas de surchauffe : évents des cuves d'une station service, Angoulême, octobre 2008.

La bronchite du petit, par contre ça va beaucoup mieux. Le principe des vases communicants, en quelque sorte.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Pink Floyd, « Set the Controls for the Heart of the Sun » (album A Saucerful of Secrets, version live sur l'album Ummagumma).

11 février 2009

Métropolitain

Évènement rare aujourd'hui : j'ai pris le métro. Étonnant, non ?


Ligne 14, décembre 2008.

Pour quelqu'un qui vit et travaille à Paris, je le prends remarquablement peu, il faut bien le dire. Quelques fois par ans, guère plus.

Il faut dire que si une partie de mon trajet a lieu sur la relativement luxueuse ligne 14, dont les rames sont spacieuses et plutôt bien conçues, l'autre partie a lieu sur l'intolérable ligne 4, avec ses boîtes à sardines roulantes des années 50 et son cadencement qui chute brutalement vers 19h, souvenir d'une époque où l'heure de pointe se terminait peu après 18h...

Voilà des années maintenant que je vais pour l'essentiel travailler en deux-roues. En vélo, d'abord, lorsque j'étais à Jussieu ; en scooter, depuis, mon lieu de travail s'étant reculé de quelques kilomètres. Voilà pourquoi je m'accoutume (tantôt bien, tantôt moins bien) à la vie parisienne !

J'ai récupéré le scooter vers 17h ce soir, après révision. Et retrouvé mes deux roues pour la fin de mes trajets de la journée.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

10 février 2009

Manifestons-nous (suite)

Après la manif parisienne de jeudi dernier (au parcours un peu riquiqui, il faut bien le dire), nouvelle manifestation aujourd'hui, avec la participation de nombreux collègues de province. Je ne m'avancerais pas sur les chiffres, mais il y avait du monde, c'est certain.

Il y avait même moi. Un peu. Un peu, parce qu'en l'absence d'un mot d'ordre de grève de la part des syndicats du personnel technique des universités, je ne m'étais pas senti le droit d'annuler une intervention prévue de longue date et qui tombait cet après-midi. Ce n'est donc qu'après avoir terminé mon remplacement de routeur, du côté de Saint-Sulpice, qu'avec un collègue nous sommes partis sur les traces du cortège, parti près de deux heures plus tôt. Et ce alors même que Madame Plume, qui manifestait en tête de cortège avec son université, avait eu le temps d'arriver aux Invalides, de prendre son métro, et de rentrer à la maison...

C'est du côté du point d'arrivée que nous l'avons finalement rejoint, ce cortège, après avoir descendu boulevard du Montparnasse et boulevard des Invalides parmi les balayeuses municipales. À la fumée des cierges, mais avec la satisfaction d'avoir (un peu) participé.


Boulevard des Invalides, ce soir, alors que ça commençait à se vider pour de bon.

Et cependant, le ministère ne semble pas comprendre qu'après que la loi sur la « liberté et responsabilité » des universités ait été imposée à une communauté universitaire qui fondamentalement n'en voulait pas, les décrets en préparation constitue véritablement la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Et de proposer une médiation, tout aussi bidon que les concertations qui avait précédé la rédaction de ces textes. Le gouvernement actuel nomme « concertation » le fait de réunir des personnalités plus ou moins représentatives pour leur dire le fait du prince...

Suite au prochain épisode.

Le Plume vous salue bien.

Appareil Canon Ixus 400

09 février 2009

Pluvieux

Ne nous voilons pas la face : il ne faisait pas franchement beau aujourd'hui...


Au coin de la rue Bruneseau et du boulevard Masséna (Paris 13e), 3 février dernier.

Pour dire les choses autrement : mon anniversaire aura été copieusement arrosé cette année !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

08 février 2009

Causalité ?

Hier, super raclette chez des amis : c'est de saison et, maintenant que nous avons charge d'âme, nous mangeons beaucoup moins souvent dehors - de temps en temps, ça fait du bien. Fromage, charcuterie, patates et amitié, plutôt sympathique, comme mélange.


Puisqu'on parle charcuterie : un bout de la tablée du dernier réveillon (de même provenance).

Aujourd'hui, je manque un tantinet de dynamisme. Y aurait-il une quelconque relation de cause à effet entre ces deus évènements ?

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7, flash Pentax AF200T.

07 février 2009

Neige encore

Il neigeait encore ce midi, et un peu ce soir quand j'allais au labo récupérer ma dernière pellicule. Mais avec des températures nettement au dessus de zéro (tout est relatif), pas de tapis neigeux, ni sur le sol, ni sur les toits...


Neige sur un toit-terrasse, avec quelques mauvaises herbes et le soleil couchant, Grands Moulins, 6 janvier dernier.

Pas mécontent d'ailleurs de ce qu'a donné la pellicule en question. On y trouve des photos de neige, des photos de chantiers, et même des photos de la manif' de jeudi - idéal pour illustrer celle de mardi prochain, tiens. Si le gouvernement ne fait pas marche arrière d'ici là : franchement, ça ne me semble plus être qu'une question de jours.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5

Béla Bartók, Suite paysanne hongroise interprétée par le Tapiola Sinfonietta d'Espoo (dir. J.-J. Kantorow).

06 février 2009

Au parking

Les semaines se suivent, se ressemblent (un peu) ; celle-ci se termine. Je me range donc au parking pour le week-end.


Parking de la gare Montparnasse, janvier 2009.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Dans la série « les tubes du grenier » : Al Stewart, Year of the Cat.

05 février 2009

Manifestons-nous

J'ai toujours trouvé le Panthéon par trop solennel, un peu déplacé peut-être même. Mais je dois dire que ce soir, avec la place pleine de manifestants, c'était tout à fait acceptable.


Place du Panthéon, novembre 2008.

Oui : je manifestais aujourd'hui contre le n'importe quoi absolu des décrets en préparation concernant l'enseignement supérieur. Où sous prétexte de moderniser, on casse la boutique le plus possible. Décidément, les années Saunier-Seïté ne sont pas si loin, où une droite revancharde tapait à bras raccourcis sur des universités soupçonnées de manquer de sympathie pour le régime...

Beau temps pour la manif : Amora, déesse de la grève, devait être avec nous.

Le Plume vous salue bien.

boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

04 février 2009

Interstices

J'aime voir la manière dont la végétation parvient à repousser dans les interstices de la ville. Pas les parcs et jardins, non : les bouts de terrain vague, les fissures du macadam, les recoins de muraille...

>
Rue Watt, novembre 2008.

Finalement c'est sur le même mode que la pensée, ou la méditation, ou le rêve éveillé, parviennent à se glisser dans nos journées d'homo sapiens urbains du XXIe siècle.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

David McWilliams, The Days of Pearly Spencer.

03 février 2009

Sur le grill

De retour aujourd'hui dans les riantes barres grises de Jussieu. Le palais de l'Escorial avait été bâti par Philippe II d'Espagne à l'image du grill sur lequel saint Laurent avait connu le martyr ; j'ignore ce qui a inspiré le concepteur de l'aberration architecturale qu'est Jussieu...


Jussieu : une barre en rénovation, mars 2008.

Quel bon vent m'amenait en ce lieu riant ? Un vent ni trop pluvieux, ni trop neigeux, pour commencer : c'est déjà pas mal. À part ça, l'histoire usuelle - des labos que l'on déplace au gré des chantiers et à qui il faut tant bien que mal rétablir connexion réseau et téléphone. Le pire, c'est qu'en général, on y arrive.

Sinon, ça y est, je marche d'un pas assuré sur les sentiers de la gloire : on me cite dans une revue tirée en cinq cents exemplaires à Odense (Danemark). Évidemment, comme je ne lis pas le danois, je n'ai guère de moyen de savoir ce qu'on raconte. Mais comme dirait notre prétendu président de la République : l'important c'est qu'on parle de moi tous les jours.

Le Plume vous salue bien.

boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

02 février 2009

Slush

Cette année à Paris, la neige tombe les premiers lundis du mois. Rendez-vous le 3 août prochain pour vérifier cette hypothèse.


Jardin des plantes, lundi 5 janvier dernier.

En attendant, les rues de Paris étaient recouvertes d'une espèce gloubi-boulga jaunasse spécialement étudié pour camoufler les éventuelles plaques de verglas. Très franchement, après avoir testé, je ne recommande pas la pratique du deux-roues (motorisé ou non) dans ces conditions - garder les deux roues en question en file indienne demande une certaine concentration assortie d'une dose de chance.

Ce soir, plus grand chose par terre, mais tombait du ciel dans une atmosphère saturée d'humidité une neige fondue collant bien à la visière. Pas grave, hein, la conduite visière relevée, c'est vivifiant.

Si ça continue comme ça, je vais en venir aux dernières extrémités. Genre, emprunter le métropolitain.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Pour se changer les idées : Bedrich Smetana, Ma Vlast: Vltava (« la Moldau »). Encore que l'hiver tchèque... Ci-dessous : l'interprétation de Nikolaus Harnoncourt, à la tête du Wiener Philarmoniker, subtile, retenue - une redécouverte.

01 février 2009

Dans ma volière

Aujourd'hui : resté dans ma petite volière, sans mettre le nez dehors...


Les châssis vitrés de l'atelier d'à côté, novembre 2008.

Il est vrai que nous avons, depuis six mois, un drôle d'oiseau à la maison : l'observer, l'écouter et s'occuper de lui suffisent à mon bonheur.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

Olivier Messiaen, Un vitrail et des oiseaux, par l'ensemble intercontemporain (dir. Pierre Boulez) et Yvonne Loriod (piano), 2000.