31 décembre 2009

Jonction

À la jonction de deux années... Le millésime nouveau, l'imaginions nous seulement à l'époque de la tuerie d'Auriol, des grèves de la sidérurgie mosellane (titre de Libération : « Marchais prend la Lorraine en marche ») ou des faux époux Thurenge ?


Jonction de la nouvelle passerelle-rue avec la chaussée de la ZAC rive gauche, Paris 13e, cet après-midi.

Collégien des années 1980, j'étais persuadé que la guerre nucléaire était imminente et que nous ne verrions jamais l'an 2000. Du coup, maintenant, c'est tout du bonus.

Commence demain la période des vœux superficiels, des galettes à la frangipane et des ratures sur les chèques à l'endroit où on marque la date. On se retrouve l'an prochain !

Le Plume vous salue bien.

30 décembre 2009

Variations pour une montagne dorée

Il n'y a pas eu d'entrée sur ce weblog hier soir parce que je me suis dissipé : au lieu de blogguer, j'écoutais les variations Goldberg de Bach, jouées au clavecin par Gustav Leonhardt.

Voilà ce qui s'est passé : comme je partais déjeuner tout seul hier, je me suis acheté au passage un magazine pour passer le temps, la nourriture Sodexho, quoi que correcte, ne méritant pas une attention sans partage. C'est Classica qui m'a attiré l'œil, avec son dossier spécial Bach. Il était vendu avec des CD : c'est souvent le cas de ces magazines musicaux et, bien souvent, les disques qu'on acquiert ainsi ne méritent pas qu'on s'y arrêtent (bien souvent des enregistrements « historiques » quasi inaudibles mais tombés dans le domaine public) - là, coup de pot, ce n'est pas du tout le cas : trois disques d'œuvres de Bach interprétés ou dirigés part un des grands noms de la révolution baroque des années 60 et 70, Gustav Leonhardt donc - nous étions allé l'écouter jouer à l'orgue de Saint-Louis-en l'Ile il y a quelques mois. Les trois disques en question : les concertos brandebourgeois dans une version un petit peu décevante, des extraits de la passion selon Saint Mathieu et ces variations Goldberg lumineuses.


Désolé : je n'avais pas d'autre instrument à clavier sous la main, pour illustrer,
alors j'ai emprunté le piano du petit...

Les variations Goldberg ont un certain nombre de particularités : d'abord, elles n'ont sans doute pas de raison de s'appeler comme ça - c'est le nom d'un élève de Bach, certes très doué, mais les partitions anciennes qu'on en connait n'ont pas de dédicataire, et l'élève en question était encore débutant lorsque ça a été écrit. Ensuite, elles ont été rendues célèbre par une interprétation sur un instrument autre que celui pour lequel elles avaient été écrites : le piano de Glenn Gould, dont l'enregistrement des années 1950 a fait exploser les records de vente. Ceci dit, il est vrai qu'il n'y a aucune raison de confiner les pièces de Bach écrites pour « clavier » au seul clavecin : ça peut être de l'orgue, ça peut être du piano - somme toute c'est l'instrument à clavier auquel nos oreilles sont les plus habituées.

Formellement, enfin, ça ne ressemble ni aux sonates à variations de la génération suivante, ni aux thèmes et variations des romantiques. En taille, pour commencer : trente variations, plus l'air de base au début et à la fin ; entre 40 minutes et une heure de musique suivant le tempo choisi. Et puis, plus que la composition d'un édifice musical à partir du matériau de départ, il s'agit d'une exploration quasi-systématique de la manière de traiter le thème, en le démultipliant en canon notamment. Le tout formant une sorte de grande boucle qui revient à son point de départ.

À se prendre au jeu, on peut passer beaucoup, beaucoup de temps à écouter cascader toutes ces notes !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-M, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8, flash Pentax AF400T.

Johann Sebastian Bach, variations Goldberg BWV 988, interprétées au clavecin par Gustav Leonhardt (1978) : variation 21, canon à la septième.

28 décembre 2009

Majeur et vacciné

Me voilà majeur et vacciné, ah, mais. De justesse, vu les heures d'ouverture des centres de vaccination pendant les vacances, mais voilà qui est fait : la deuxième injection du p'tit Plume et l'injection unique du grand (la Madame, c'était déjà fait). Ni le petit, ni le grand n'ont poussé de hauts cris sous la seringue ; le petit a juste un peu râlé quand c'était fini, sans doute parce qu'il s'est rendu compte qu'il avait oublié de pleurer au moment opportun. Il faut dire que son infirmière était une petite blonde, et le p'tit Plume aime bien les petites blondes (le grand Plume, lui, était piqué par un baraqué dont la couleur de cheveux importe peu).

Au fait, pourquoi se faire vacciner ? D'abord, parce qu'une maladie qui est bénigne dans 95% des cas et très, très grave dans les 5% des cas - si on peut l'éviter, c'est pas plus mal ; ensuite parce que je suis régulièrement très en colère contre les gens qui prétendent refuser les vaccins par principe (et donc profitent, en termes épidémiologiques, des vaccins des autres sans en prendre eux-même le risque) et que par conséquent je ne vais pas commencer à faire pareil. Je note d'ailleurs que l'ambiance du centre de vaccination était tout à fait sympa - il faut dire qu'il n'y avait pas par trop de monde, sinon ça peut vite cesser complètement d'être sympa, je pense.

Ça n'empêche pas que cette campagne est assez bizarrement conçue ; en fait, son problème, c'est que ce plan de vaccination a été conçu pour des épidémies beaucoup plus graves (genre, SARS qui serait devenu contagieux entre humains), où potentiellement tous les généralistes auraient été réquisitionnés par les hôpitaux, etc. Et comme on s'était fatigué à élaborer ces plans, on les a appliqués, mais avec des moyens réduits. Bon : si ça peut limiter le nombre de cas graves, c'est tant mieux.

Sinon, je continue à jouer avec mon cadeau de noël ; et oui, les objectifs manuels des années 70 marchent parfaitement avec les boîtiers numériques Pentax.


La porte Saint-Denis vue du boulevard de Bonne-Nouvelle, prise avec mon objectif Pentax-M 200mm.

Évidemment avec ces objectifs on ne peut pas utiliser les modes tout automatiques (il y a même un mode spécial « animal préféré », mais je crois que ça n'est pas fait pour les animaux en peluche) ; à la place, on a un mode manuel un peu assisté : on choisit son diaphragme, on appuie sur un bouton et ça calcule la vitesse qui va bien en fonction de l'exposition. Sauf que pour les tout petits diaphragmes il a tendance à sous-exposer ; suffit de le savoir et de compenser. Il faut aussi faire gaffe à la balance des blancs, assez différentes avec les anciens objectifs et les nouveaux. pas les mêmes traitements des lentilles, je suppose. Mais le jeu en vaut bien la chandelle, sauf à pouvoir s'offrir les optiques à focale fixe haut de gamme, cher cher cher plus TVA.

Rien à voir : avez-vous déjà essayé d'extraire une mèche de faux cheveux entortillée autour d'un axe de roue de poussette ? Si vous n'habitez pas à proximité du métro Château d'eau, la probabilité de l'incident est faible, il faut bien le dire. Eh bien, ça nécessite de l'énergie, une pince à bec fin, un bon couteau et pas mal de temps. Been there, done that.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K-M, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

27 décembre 2009

Après le solstice

Techniquement, c'est sûr et certain : les jours augmentent.


Soleil du soir à travers un sycomore, Louannec, août 2009.

D'ailleurs, c'est flagrant : plus ça va, plus mes nuits diminuent...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

26 décembre 2009

La peste soit...

Réflexion de lendemain de noël : la peste doit des fabricants de jouets qui font des machins électroniques qui hurlent, et sur lesquels il n'y a pas moyen de baisser leur son. Je leur souhaite de passer l'éternité dans une petite pièce avec leur production qui hurle à tue-tête.


Opération à cœur ouvert sur ma table de travail hier après-midi.

J'avais ouvert la bestiole (un Thomas the Tank Engine télécommandé) à la recherche d'une résistance variable cachée dans un coin qui aurait pu permettre de baisser le volume, mais il n'y a pas. J'envisageais d'en ajouter un, mais auparavant j'ai testé la suggestion de la Madame (un bon coup de gaffer's tape à la sortie du haut-parleur afin qu'il parle moins haut) et ça calme le jeu en effet. Du coup, je ne vais pas m'embêter à aller acheter un potentiomètre.

Sinon, le rhume qu'avait le petit à Angoulême, je l'ai récupéré. Il a pas dû s'amuser, le petit bouchon : j'ai l'impression d'avoir une troupe de buffles qui cavale sous mon crâne.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K-M, objectif SMC Pentax-DA L 18-55mm f:3.5-5.6 AL

Musique obligatoire : générique de Thomas the Tank Engine and his Friends. C'est le générique de la version anglaise ; c'est clairement à celle là qu'on a droit !

25 décembre 2009

Noël enfantin

L'an dernier le p'tit Plume était un peu trop petit pour que noël lui dise quelque chose ; cette année, du haut de ces dix-sept mois et de ses deux jambes, c'est une autre histoire. Les cadeaux, les gâteaux, complète surexcitation et pleurs de fin de journée : un chouette noël, quoi.


Le sapin et les guirlandes, si, si !

Les grands n'ont pas été oubliés non plus. Votre humble serviteur s'est fait offrir ce qu'il avait commandé : un boîtier réflex numérique Pentax. Le modèle de base parce que ça me suffit largement, et Pentax parce que ça me permet d'utiliser toute ma gamme d'objectifs, pas négligeable à force. Premier contact tout à fait satisfaisant, même s'il y a encore beaucoup de choses à explorer.

Le soleil a pointé le bout de son nez entre les nuages, juste avant de se coucher : lumière d'or sur les toits de Paris.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-M, zoom Pentax-DA L 18-55mm f:3.5-5.6.

24 décembre 2009

Douce nuit de noël (mais plutôt humide)

Nous avons eu notre cadeau de noël en avance cette année. Le p'tit Plume jouait dans sa chambre ce matin, jusqu'à ce qu'on entende un petit tip tip tip tip dans le couloir : pour la première fois, Monsieur traversait l'appartement, bien droit sur ses deux jambes. Genre, j'ai pris mon temps, mais maintenant je maîtrise.

Pour les autres cadeaux, j'espère que le traineau du père Noël est bien bâché : il pleut copieusement à Paris Ile-de-France. Mais sans doute a-t-il adopté un mode de transport plus moderne :


Un airbus A300-600TS Béluga à atterrissage à Nantes, décembre 2009.

À propos, je n'ai toujours pas compris en quoi il était raisonnable de construire des avions aux quatre coins de l'Europe et de déplacer leur morceaux à grands frais pour les assembler. Mais ça permet de photographier des avions rigolos.

Dans les jours qui viennent, je reviendrai sur l'échec prévisible (et prévu) du sommet de Copenhague ; je dirai quelques mots de la réforme de la couverture sociale aux États-Unis ; je prendrai sans doute des photos rigolotes avec mon cadeau de noël ; et dans une semaine, comme tout le monde, je ferai un récapitulatif de l'année 2009 sur ces pages, chiffres à l'appui. Donc : restez à l'antenne !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5 (photo recadrée).

23 décembre 2009

Au pays des cagouilles

Retour ce soir de quelques jours à Angoulême : les cagouilles devaient prendre leur pieds durant ces quelques jours ; dès lors que la neige a fondu, il n'a plus cessé de pleuvoir.

Le but du voyage n'était de toute façon pas de bronzer au soleil mais bien de rassembler trois générations de la famille Plume, ce qui fut fait - d'autant mieux réunies qu'il était difficile de mettre le nez dehors, et ce d'autant que la plus jeune de ces générations avait récupéré un bon virus hivernal qui n'incitait guère à le sortir.


Vindelle (Charente), hiver 2002-2003.

Conséquence : je voulais aller voir des amis dans le coin, mais le temps que les virus susdits ne daignent s'effacer, il était pratiquement temps de rentrer. Bon : à titre d'aide mémoire, pour mieux m'organiser la prochaine fois, j'illustre cette entrée avec une photo de leur coin !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10.

19 décembre 2009

Trêve des confiseurs

La dernière bougie de Hanukkah, c'était hier ; le solstice d'hiver, demain ; noël, dans pas longtemps. Quant à nous, nous nous éclipsons pour quelques jours au pays des cagouilles - accès réseau non garanti, donc : quelques jours de pause pour ce weblog.


Échaffaudage de noël, décembre 2008.

Retour prévu en milieu de semaine. Et en fin de semaine, quelque chose me dis que je devrais avoir de quoi prendre de nouvelles photos pour vous...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, bjectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

17 décembre 2009

Neigeux

La neige à Paris, c'est toujours toute une affaire ; c'est plutôt beau, aussi.


Quai François Mauriac, Paris 13e, janvier 2009.

L'ennui, c'est que du coup j'ai laissé mon scooter jaune au bercail, la chose semblant périlleuse ; et ce alors que j'avais une journée riche en déplacements sur les deux rives. J'ai ainsi eu l'occasion de vérifier que si, le métro parisien existe bien. En plus, la dernière fois que je l'avais pris il y faisait une chaleur insupportable et là, beaucoup moins. Il est vrai que la dernière fois, c'était le 31 juillet...

Au nombre des destinations du jour, la belle exposition Camondo au musée d'art et d'histoire du judaïsme. On retrace les pas de cette dynastie de banquiers juifs séfarade de Constantinople, installés à Paris vers 1860 ; les collections d'art absolument incroyable, les meubles, la musique... Parmi les plus belles pièces, deux minuscules rouleaux du livre biblique d'Esther, dans leurs petites boites de la taille d'un dé à coudre. Et rien que les tableaux du XIXe siècle valent qu'on la visite, cette expo.

Et puis les dernières salles, qui évoquent la fin de la dynastie : terrassé par la mort de son fils Nissim, aviateur dans l'armée française en 1917, Moïse de Camondo liquide la banque familiale et donne par testament à l'État français son hôtel particulier de la rue Montceau ainsi que toutes les œuvres et objets d'art qu'il contient. Il meurt quelques années avant que les derniers membres de sa famille (sa fille et son petit-fils) ne soient exterminés à Auschwitz, comme tant d'autres, avec l'aide de ce même État français. À méditer en ces temps de débats sur l'identité nationale.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

16 décembre 2009

Un sommet raplapla

Tout le monde parle de Copenhague ces temps-ci, et c'est tant mieux : c'est une ville que j'aime bien, Copenhague.


Copenhague, Nyhavn, été 2007.

Ceci dit, je crois comprendre que ce n'est pas tout à fait pour des raisons touristiques ou culturelles qu'il en est question. Pensez vous : c'est le sommet, qui à en croire la presse doit décider de l'avenir de la planète, ou à peu près.

Disons les choses clairement : mieux vaut miser aujourd'hui sur le fait que l'échec de ce sommet n'équivaut pas à la fin du monde à brève échéance, parce que ce sommet, il n'en sortira rien, ou quasiment rien.

Résumons : Pour des raisons différentes, la Chine et les États-Unis ne concéderont presque rien ; la Chine parce qu'elle a profité à plein des délocalisations d'industries émettrices de CO2 après Kyoto, et qu'elle ne voit pas de raison de ne pas continuer ; les États-Unis parce qu'un accord contraignant n'aurait aucune chance d'être ratifié par le Congrès (ce serait un suicide politique pour les parlementaires). Européens et Japonais considèrent qu'ils ont déjà beaucoup donné depuis Kyoto et qu'ils n'aimeraient bien ne pas être les seuls. Les pétromonarchies ne veulent pas jouer pour des raisons évidentes. Et les pays les plus pauvres entendent monnayer pour argent comptant un accord qui finalement ne les passionnent pas mais qui seraient politiquement utile aux pays développés...

Au fait, pourquoi une telle différence entre Europe et États-Unis en ce qui concerne le prix à payer électoral de ces mesures ? La réponse est à deux tranchants, il me semble. D'une part, l'idée d'une limitation de la consommation est totalement étrangère à la culture américaine ; une telle limitation est perçue comme un danger majeur pour l'emploi, et donc pour le niveau de vie général de la population. De l'autre côté, les Européens sont plus sensibles aux questions environnementales mais parfaitement aveugles à ce coût économique - qui me semble certain mais dont personne ne parle. Il me semble que c'est voulu : en jouant notamment sur l'écart de perception entre niveau européen et niveau national (quand quelque chose ne va pas, c'est toujours la faute de l'Europe) et à grand coup de rhétorique, on fait totalement disparaitre la question. Sûrement une bonne méthode si l'on veut faire avancer la cause, mais est-ce tout à fait honnête ?

Pour finir, une question : un accord qui n'inclurait pas les deux plus grands pollueurs (USA et Chine) vaudrait-il la peine d'être signé par les européens ? D'un point de vue environnemental, ça ne rimerait pas à grand chose ; du point de vue économique, ce serait accepter des contraintes qui ne s'appliquent pas à nos principaux concurrents ; est-ce bien raisonnable ? Ceci dit, compte tenu de l'état de l'opinion européenne, ce n'est pas impossible que cela se produise quand même, que ça serve à quelque chose ou non. Et dans ce cas se contentera d'envoyer encore plus d'usines en Chine...

Bref : s'il l'on croit vraiment que seul un accord à Copenhague peut sauver la planète (et après tout c'est ce qu'on entend un peu partout), on peut se mettre à désespérer. L'autre solution, c'est de se mettre le pus vite possible à croire différemment !

Le Plume vous salue bien.

Boitier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100.

John Corrigliano, symphonie n°3 Circus Maximus pour grand orchestre d'harmonie (2004).

15 décembre 2009

Une Loire atlantique

En aval de Nantes, c'est clair : la Loire devient de plus en plus atlantique. Il y a des bateaux ; il y a même des phares.


Depuis l'embarcadère du bac de Basse-Indre, 3 décembre 2009.

Le ciel n'était pas complètement clément ce jour là, c'est vrai ; d'ailleurs, une fois passé sur l'autre rive par le bac (enfin, presque sur l'autre rive, puisque le bac aboutit à Indret qui était autrefois une île), je me suis fait rincer.

Si c'était à refaire, je ferais pareil, en prenant d'avantage de photos.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

14 décembre 2009

Hivernale

Les quelques flocons d'hier et la température d'aujourd'hui me donnent à penser que nous ne sommes pas tout à fait en été. Me trompé-je ?


Boulevard Masséna, 9 janvier 2009.

Annonce : Famille nucléaire bien sous tous rapports (2 ad., 1 enf., nbreuses peluches) cherche caverne pas trop froide pour hiberner. Occ. prévue : déc - avril. Écrire au journal qui transmettra.

Je m'y prends bien tard ; je crains que toutes les cavernes soient occupées.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

13 décembre 2009

En intérieur

Dimanche en intérieur : j'ai regardé les flocons tomber ce matin, puis ne plus tomber ; j'ai joué avec le petit bonhomme tout plein ; je n'ai pas fait plein de choses que je voulais faire, mais quelques unes, si ; le tout en gardant un toit au dessus de ma tête pendant toute la journée.


Les toits de paris vu de l'institut d'anglais, rue Charles V, le 4 novembre dernier.

Il n'y a pas particulièrement de quoi se vanter, je sais.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

11 décembre 2009

À quai

Comme un chalutier de retour de campagne, me voilà de nouveau au port. À la maison, quoi. Avec du sommeil à rattraper, etc.


Perros-Guirec, jetée du Linkin, 8 août 2009.

Tiens, une question de mode pour les fans des frères Coen : en matière d'ensemble caleçon/robe de chambre, faut-il préférer le caleçon écossais très chic de Jeffrey Lebowski (Jeff Bridges) dans la scène initiale de The Big Lebowski ou le ravissant caleçon bleu d'Osbourne Cox (John Malkovich) vers la fin de Burn After Reading ? J'avoue hésiter.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

Jean Cras, Trio pour violon, violoncelle et piano interprété par Philippe Koch, Aleksandr Khramouchin et Alain Jacquon, CD Timpani, 2008.

10 décembre 2009

En gare

Entrée express aujourd'hui : beaucoup de choses à faire à beaucoup d'endroits. Et du coup moins de temps sur le clavier de l'ordinateur.


Gare de Valenciennes, 14 octobre 2009.

Des choses bougent. Dans quelle directions ? On ne sait pas. On verra.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

09 décembre 2009

Sous les ponts

La principale raison pour laquelle la ville de Nantes m'a agréablement surpris lors de mon dernier séjour, c'est qu'à l'exception d'une nuit passée en auberge de jeunesse il y a très longtemps et de quelques cours enseignés à la Chapelle-sur-Erdre, dans les lointaines banlieues nord, ce que je connaissais de Nantes, c'était principalement ça :


Le pont de Cheviré vu de Saint-Herblain, 3 décembre 2009.

Sauf que je le voyais d'en haut, avec la ferme intention d'y rester, en haut, ou du moins d'en descendre en pente douce. Ajoutons à cette vue de Nantes l'échangeur qui tue au débouché de l'autoroute A85 sur le périphérique : si vous ne vous insérez pas immédiatement (sous prétexte par exemple que cela vous ferait passer sous un semi-remorque), votre file d'insertion se transforme immédiatement en bretelle de sortie et vous êtes renvoyés aussi sec vers la cambrousse vendéenne que vous quittiez sans regret. Une sorte de reconduite immédiate à la frontière qui ne donne pas une franche impression d'hospitalité, disons-le.

Je comprends maintenant mon erreur : le pont de Cheviré est nettement plus beau vu d'en bas.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

08 décembre 2009

Fluvial

Récupéré au labo la pellicule photo que j'avais terminée à Nantes ; j'ai donc à vous proposer d'autres ambiances vespérales en bord de Loire.


Haute-Indre, embarcadère, 3 décembre 2009.

Une autre chose que j'ai récupéré, c'est un gros rhume. Vais aller mettre tout ça au lit, moi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

07 décembre 2009

In Situ

Mon séjour nantais de la semaine dernière était à caractère professionnel ; j'entends par là la profession qui me nourrit de manière régulière. Toutefois, comme habituellement je ne travaille pas les jeudis aprè-midi, j'avais décidé de consacrer le jeudi à mon activité d'historien - sachant que la région nantaise apparaît avec persistance dans mes dossiers. J'avais par conséquent deux possibilités : choisir un dépôt d'archibve et y faire un défrichement des sources disponibles ; il m'est arrivé de tirer pleins d'info de séances de travail guère plus longue que ça. J'avais pas mal de possibilités pour ça, archives départementales, affaires étrangères (dont le dépôt est à Nantes), médiathèque (qui contient des quantités de manuscrits concernant mes affaires), etc. Ou alors, aller me promener.

Il faisait beau ; j'ai donc choisi cette solution. Pas n'importe où : sur le site d'une ancienne fonderie de canons sur laquelle j'ai lu beaucoup depuis des années, dans les sources comme dans la bibliographie.


Les rives de Loire à Basse-Indre ; en arrière-plan, l'usine d'Indret. Indre (Loire-Atlantique), jeudi 3 décembre 2009.

Du site lui-même, je n'ai pas vu grand chose : comme l'usine de Ruelle, Indret travaille toujours pour la Marine de guerre, ce qui rend difficile le safari-photo dans les ateliers, à la recherche d'un pan de murs de 1778... Mais j'ai vu le site : historiser sur un site dont je n'ai aucune idée, ça m'est très difficile.

(Entre autre, j'ai pu voir les vaches paître sur ce que les plans du XVIIIe siècle désignent comme bassin à marée destiné à alimenter une roue hydraulique ; on se plaint très rapidement de son envasement : on avait raison de le craindre, semble-t-il.)

Mais mon besoin d'aller voir ne s'explique pas par le besoin de constatations matérielles : je ne suis pas archéologue ; mes prospections ne vont donc pas au delà d'une vue d'ensemble. C'est d'avantage, je crois, le besoin de replacer les témoignages qui constituent les sources de l'historien dans leur localité ; les paysages (si changé qu'ils soient depuis), la lumière, le temps qu'il fait... L'histoire, ça parle des gens ; les gens, ça évolue dans des lieux bien réels, pas dans des concepts ou des statistiques.

Et puis ça permet de se promener.

Le Plume vous salue bien.

Johann Sebastian Bach, Partita per violino senza basso accompagnato n°1 en si mineur (BWV 1002), VIII : Tempo di Borea, double ; Hélène Schmitt, violon.

06 décembre 2009

Les jours les plus courts

Le jour ne s'est pas levé beaucoup aujourd'hui sur Paris mais on s'en fiche : pas besoin de ciel bleu pour jouer avec le P'tit Plume jusqu'à ce que petits et grands n'en puissent plus.

Ensuite, la nuit parisienne a remplacé la grisaille. Le moment de se reposer.


Faubourg Saint-Denis, novembre 2009.

Plus généralement, il faut bien dire qu'en ce moment, ce qu'on voit de Paris, c'est plus les néons et les lampadaires que le reste. Bientôt le solstice d'hiver...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : le brave Canon Ixus 400 qui accompagne ce blog depuis sa création semble bien n'avoir pas survécu à son séjour nantais, ce qui est bien contrariant - même si à près de six ans et quinze mille photos on peut considérer qu'il n'a pas démérité.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

04 décembre 2009

Loire

La Loire à Nantes a été passablement massacrée par les ingénieurs qui voulaient absolument l'éloigner du centre de la ville, tant et si bien que le bras qui avait donné son caractère portuaire à la ville est maintenant remplacé par un boulevard ; l'Erdre ne s'en est guère mieux tirée. Mais descendez de quelques kilomètres et vous retrouverez le caractère du fleuve...

En aval du pont de Cheviré, les joncheraies s'installent ; Haute et Basse Indre : usines métallurgiques (presques toutes fermées), bateaux à quai ou dans les étiers ;un bac transborde voitures, vélos et piétons, inlassablement, depuis les abords de l'usine DCIM d'Indret, ancienne fonderie royale de la Marine.


Les bords de Loire à Basse-Indre hier après-midi.

Je suis rentré à Paris maintenant, avec dans mes bagages quelques spécialités locales, un enregistrement des quatuors à cordes de Philip Glass, un autre des sonates et partitas pour violon seul de Bach, et quelques films des frères Coen en DVD. Avec tout ça, ça devrait aller.

Le Plume vous salue bien.

Philip Glass, cinquième quatuor à cordes, 2e partie (quatuor Kronos, 1995).

03 décembre 2009

Lieu unique

Pour un historien des techniques, une ancienne usine est un lieu idéal pour des rendez-vous de travail. Et si c'est pour manger, autant que ce soit une usine de biscuits !

C'est donc tout naturellement que le lieu unique, sur le site de l'ancienne biscuiterie LU (et accessoirement à deux pas de la cité des congrès que je fréquente avec ma casquette d'informaticien), est devenu ma cantine nantaise.


Le lieu unique vu de l'avenue Carnot mardi dernier.

Par ailleurs mon jeudi après-midi buissonnier et néanmoins ensoleillé m'a amené du côté d'une ancienne fonderie de canons, avec l'aide du tramway n°1, des autobus 25 et 81 et du bac de Basse-Indre à Indret - auxquels il faut ajouter une bonne marche à pied dans la mesure où j'étais descendu de l'autobus à Haute-Indre et non a Basse-Indre, animal que je suis. Pour le retour, une autre marche à pied (sous l'averse), l'intégralité de la ligne d'autobus 89 et une bonne partie du tramway n°3 : je l'aurai rentabilisé, mon passe des transports de l'agglomération nantaise.

Le Plume vous salue bien.

02 décembre 2009

An Naoned

Le ciel est bas sur Nantes mais je m'en fiche ; les promenade au bord du fleuve prennent ainsi la saveur subtile de la méditation. Ce qui m'ennuie d'avantage c'est que la petite famille soit restée dans les pays de l'Est, là-bas... Temporaire, cet inconvénient est temporaire.


Au confluent de l'Erdre et de la Loire, Nantes, écluse Saint-Félix, hier après-midi.

Bousculé et fatigué, je n'avais pas ou peu préparé ce voyage - mais je vais tout de même réussir à voir les gens que je voulais voir. À l'exception toutefois de ceux qui trouvent intelligent de déménager huit jours avant mon passage : exprès pour me contrarier, j'en suis sûr. Pour mes archives et manuscrits, par contre, il faudra que je revienne je pense. Mais justement je vais avoir envie de revenir.

Le Plume vous salue bien.

Tri Yann, « Tri Martelod » Tri Yann an Naoned (1972).

01 décembre 2009

Gone West

À Nantes pour quelques jours...


À bord du Paris-Nantes de 10h00 ce matin.

Bon : encore une ville où je me sentirais facilement chez moi. Malgré le petit crachin qui s'est installé en soirée - malgré, ou peut-être à cause de ?

Le Plume vous salue bien.