30 juin 2008

Jardinage

Et pendant ce temps, aux Grands Moulins, on construit le futur jardin public. Curieusement, cela commence par de grands travaux d'excavation - alors même que cette parcelle a été remblayée il y a deux ans après avoir été un grand trou pendant des mois - et par des travaux de maçonnerie de grande ampleur.


Le futur jardin public des Grands Moulins cet après-midi.

Renseignements pris, on construit un bassin de rétention des eaux pluviales afin d'alimenter la future fontaine et l'arrosage des pelouses. Qui pour le moment restent de l'ordre du concept. Patientons.

Le Plume vous salue bien.

29 juin 2008

Jour du... quoi ?

Dimanche. Jour des croissants, jour des courses que je n'ai pas eu le temps de faire le samedi, jour de faire la plonge et le ménage qui se sont accumulés avec la fatigue de fin de semaine.

Il y a des gens qui vont à la messe, le dimanche. L'un des avantages de ne pas avoir de religion : ça fait un truc de moins à faire le week-end.


Cathédrale orthodoxe grecque Saint-Stéphane, rue Georges Bizet, Paris 16e, dimanche 25 mai 2008.

Dernière fois que je suis entré dans une église, c'était là : la cathédrale orthodoxe grecque de Paris, dans les petites rues de Chaillot, pour un baptême. Le rite catholique m'étant malgré tout plus familier, j'avoue que j'étais un peu paumé. Surtout que je ne cause pas le grec. pas grave, il y avait des tas d'amis qui étaient là - c'était d'ailleurs pour ça qu'on y était aussi.

J'aime bien dans ces églises le maintien d'une hiérarchie spatiale des niveaux de sacralité, perdue dans le rite catholique depuis que Vatican II a supprimé le jubé. Cette forme modernisée du catholicisme, qui est celle de mes parents, je ne m'y retrouve pas du tout. D'un autre côté, comme je le disais en guise d'entrée en matière, le sentiment religieux ne m'effleure guère...

En tout cas, je ne suis pas sur que le dimanche soit fait pour moi, mais je me ferais bien à l'idée que je sois fait pour les dimanches !

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, SMC Pentax-A 28mm f:2.8]

28 juin 2008

Pont Cardinet

La voie la plus au sud de la station Pont Cardinet ne doit pas être utilisée yous les jours, si j'en crois l'état de la végétation.


Station Pont Cardinet, hier soir.

Passé par là hier soir, m'étant passablement fourvoyé en rentrant de Bichat. Juste au moment où les flots de lumière du soir arrivaient en suivant les voies (dans le sens province-Paris). D'où quelques photos bien sûr. Mais il faudra patienter un peu pour avoir celles qui sont sur la pellicule Reala 100, confortablement installée dans le Pentax MX. Si j'ai fini une pellicule aujourd'hui, c'est celle du subcompact Pentax Auto 110. Qui, elle, mettra probablement pas mal de temps à être développée.

Sinon, Toulouse gagne, la Gay Pride passe, l'été s'installe.

Le Plume vous salue bien.

27 juin 2008

Dans les tuyaux

Une semaine très chargée qui s'achève, par un jour encore plus chargé. D'où un certain laconisme de ces pages, je suppose...

Il faut fire, c'était fatal : à force d'ouvrir de nouveaux bâtiments, d'y faire acheminer (non sans mal) de jolies fibres optiques et d'y déployer les équipements nécessaires, les utilisateurs finissent par venir s'y installer. Départements, UFR, labos, ils profitent de la fin de l'année universitaire pour nous tomber dessus, dru comme une pluie d'orage.


Les fourreaux aériens temporaires du bâtiment Lavoisier, 21 mai 2008.

Bon : pour l'instant, on surnage à peu près. Même quand tout nous tombe sur le dos à la fois, des équipements qui tombent en panne, des conférences pour l'organisation desquelles il faut faire ci ou ça, des opérations programmées qu'il faut bien tenir malgré tout. J'étais tout de même content d'avoir compris, à 19h30, dans un bâtiment presque désert des environs de la porte de Saint-Ouen, comment utiliser les route-map pour du BGP entre VRF-Lite. C'est une satisfaction qui en vaut une autre.

Pour les jours qui viennent, d'autres frénésies au programme - par exemple, réécrire pour publication mon papier de l'été dernier à Copenhague. Et pour les semaines qui viennent, bien d'autres choses encore.

C'est à peu près l'été ; c'est complètement le week-end. Ça va.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, pellicule Fuji Acros 100]

26 juin 2008

Démo des mots (d'émaux ?)

Avec tous ces mots qui se promènent en liberté dans nos villes, pas étonnants que, parfois, ils se rencontrent.


Parvis de la gare de l'Est hier matin.

Moules frites demain soir ? Non, sans façon, mais c'est gentil de proposer.

Le Plume vous salue bien.

25 juin 2008

Un train dans la cour

Normalement le bâtiment des gares fait office de transition : dehors, vous avez le monde des piétons et des voitures ; les portes une fois franchi, vous êtes dans l'univers réticulaire du chemin de fer. Si le parvis d'une gare peut déborder d'activité frénétique, d'engueulades, de taxis mal garés, de familles momentanément désunies, de vendeurs à la sauvette et de véhicules divers, on n'y trouve normalement pas de train. Ou alors c'est qu'il y a eu un problème.

Donc lorsque passant à dos de Vespa devant la gare de l'Est - entre deux sites de mon cher employeur - j'ai repéré devant les départs grande ligne de ladite gare un morceau de rame automotrice d'un type inconnu, je suis allé y voir de plus près...


Gare de l'Est, ce matin vers 10h.

Renseignements pris, il s'agissait d'une maquette grandeur réelle des futures rames de la banlieue Est. Assez réussies d'ailleurs : ça ressemble furieusement aux rames automotrices scandinaves, d'un usage fort agréable, que j'avais empruntées l'été dernier du côté de Copenhague et Malmö. Seule question : la maquette avait des roues minuscules, mais je doute que cela soit tenable pour les rames réelles. Et compte tenu du plancher surbaissé, je ne vois pas très bien comment les bogies trouveront à s'intégrer... Faut voir, mon bon Monsieur, faut voir.

Le Plume vous salue bien.

24 juin 2008

Chaud

Première vague de chaleur de cet été 2008. Qui, rappelons-le, fêtera samedi prochain son premier hebdomadaire. Le ventilo est ressorti ; le short au boulot ne va pas tarder à devenir admissible.

par contre, ce qui va bien, c'est le Mint Julep entre copains avec du klezmer dans le poste. Et le petit Orvieto bien frais pour aller derrière. Après tout, l'Orvieto bien frais, c'est la signature de la maison.


Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

Le tout après une longue, longue journée, presque aussi longue que la US route 50 entre Ely et Fallon (Nevada), Loneliest Highway in America. La route entre Red Rock Canyon et Las Vegas est beaucoup moins longue et beaucoup moins solitaire, il faut bien le reconnaitre.

Longue journée donc, qui commence avec une visite sur un de nos sites distants, pas trop distant de notre domicile heureusement, où l'on réalise qu'il s'agit de rajouter des prises réseau dans la partie la moins accessible du bâtiment. Et ce de toute urgence. Ensuite et ailleurs, courir sur les pas d'un fantôme qui, dans des locaux techniques fermés à clés, s'ingénie à débrancher des équipements actifs réseau, empêchant ainsi des tas de gens de travailler...

Je vous passe les autres péripéties. Mais heureusement qu'il y avait le petit Orvieto pour conclure tout ça.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Superia 200]

23 juin 2008

Pas le boulot qui manque

(Sans parole)


Lycée Jean Lurçat, avenue des Gobelins, Paris, 22 mai 2008.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7, pellicule Fuji Acros 100]

22 juin 2008

Estive

Puisque paraît-il c'est l'été (depuis hier, même), une photo estivale, quoiqu'urbaine et nordique...


Copenhague, 14 août 2007, en soirée.

Bon été à tous, donc.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100]

21 juin 2008

Fantômes musicaux

J'avais parlé déjà des variations sur un thème de Robert Schumann, de Brahms. Le thème en question avait été nommé par Schuman Thème des esprits parce que ce thème, disait-il, lui avait été dicté par les esprits de Schubert et de Mendelssohn - c'était en réalité une réminiscence d'un morceau qu'il avait écrit bien des années auparavant...

C'est un peu l'impression que me fait la fête de la musique : un son venu du passé, un fantôme de fête vraiment.


La salle du Colombier à Rennes, fermée pour travaux, 2 mai 2008.

Restés à la maison ce soir ; en guise de participation à la thématique du jour, regardé un film : Buena Vista Social Club, le parcours d'une éphémère formation regroupant les plus grands noms de la musique cubaine, pour un disque et trois concerts. La caméra modeste d'un Wim Wenders documentaliste, tout à l'écoute. et le Son cubain, à la fois gaillard et nostalgique.

Compay Segundo (1907-2003), Ruben Gonzàlez (1919-2003), Ibrahim Ferrer (1927-2005) : ces fantômes-là ont bon pied, bon œil ; on ne s'en lasse pas. Revenez quand vous voulez.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Compay Segundo, Chan Chan.

[boîtier Pentax MX, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, pellicule Fuji Acros 100]

20 juin 2008

Moulins submergés

Submergé de trucs en cours aujourd'hui - aux Grands Moulins et ailleurs.


Les Grands Moulins « vus » de la rue Weill-Hallé, 23 mai 2008.

Longue journée, sur trois sites, sans compter les bâtiments... Vais pas me coucher tard moi.

Côté photo, un essai en cours : dans le Pentax ME Super, une pellicule Ilford HP5+, poussée à 800 ISO, pour pouvoir prendre des photos en intérieur sans flash. Je teste ça avec le ME Super et pas le MX, d'une part parce que j'avais déjà chargé le MX avec une pellicule couleur, mais aussi parce que les temps de pose automatiques, c'est pratique pour se familiariser avec des conditions de lumière dont je n'ai pas l'habitude. On verra bien ce que ça donne.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Franz Schubert, fantaisie en fa mineur pour piano à quatre mains Op. 103, D.940. On peut aussi lire la note en jouant le morceau, mais ce faisant on risque de contrarier son voisin de clavier. Et des notes, on en a déjà bien assez sur les portées.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, filtre orange O2]

19 juin 2008

Un rayon de lumière

Des différents problèmes réseau mentionnés hier soir, l'un était des plus rétifs : difficile d'expliquer ça en deux mots, disons qu'il s'agissait d'avoir sur un même équipement deux ensembles de réseaux totalement séparés, avec des liens différents vers les autres sites de l'université, mais partageant tout de même un même accès internet - donc pas si séparés que ça. C'était ce dernier point qui posait problème, sachant qu'il est toujours extrêmement délicat de tester ce type de configurations en dehors des conditions réelles d'utilisation.

Du coup, avec un collègue, on s'est retrouvé sur le site concerné, en toute fin de journée pour ne pas gêner par trop les utilisateurs, pour essayer de régler ça. En dix minute, on a pu constater que la solution que j'avais échafaudée la nuit dernière en comptant les moutons ne réglait rien - c'est souvent le cas pour ces solutions-là. Mais après une petite heure à farfouiller la documentation, j'ai trouvé une solution. Plus complexe, mais qui règle aussi plus de problèmes. Encore une vingtaine de minutes de tests divers, et on peut partir - contents, parce qu'après une après-midi grise, lourde et caffouilleuse, on a quand même réussi à faire avancer quelque chose.

Et en prime, en sortant : un rayon de soleil qui se glisse sous les nuages...


Face à la gare de l'Est, ce soir, 20h30.

Sinon : comme on m'a signaler une lenteur excessive pour le chargement des images, je vais essayer une autre solution (la plus simple, pour le coup - celle que propose Google/Blogger). Je vais voir si ça améliore les choses.

Le Plume vous salue bien.

Découverte musicale du jour : J.-S. Bach, Magnificat en mi bémol majeur, BWV 243, par l'ensemble baroque d'Amsterdam dirigé par Tom Koopman. Comme quoi Mezzo, certains jours, ça a du bon.

18 juin 2008

Thérapie du soir

Après une journée à courir entre trois sites éparpillés dans Paris, à se bagarrer avec différents problèmes d'ingénierie réseau plus ou moins pénibles à résoudre (des access-lists incomplètes sur le Juniper des Grands Moulins, des VRF qui ne font pas ce qu'on veut sur le Cisco de Villemin...), un rituel salvateur : l'arrosage de notre petit jardin suspendu.


À nos fenêtres, 11 mai 2008.

Pas franchement suspendu, tout de même - on aurait du mal à accrocher tout ça. Et pas si petit, vu qu'il me faut maintenant six ou sept arrosoirs de six litres pour tout arroser. Un grand laurier et un petit, un romarin hors d'âge, de la menthe, un tout petit rosier, un olivier pas si petit que ça, bananier, buis, okuba, fusain, géranium, palmier nain, cyclamens, fuschia... C'est notre verdure à nous.

Le Plume vous salue bien.

Une note écrite en écoutant : Johannes Brahms, sonate pour deux pianos opus 34b - même disque que les variations d'avant-hier.

[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

17 juin 2008

Chaumes de fer

Récupéré ce soir un rouleau de photos noir et blanc prises avec le Pentax MX, consacrée principalement aux travaux et aux chantiers.

Je disais que j'aime me servir de tous mes appareils, mais tout de même : le Pentax MX est probablement mon favori à l'heure actuelle. J'ai testé différents types de pellicules (il est en ce moment chargé d'une Fuji Reala 100, une pellicule couleur assez dynamique, mais sans excès) mais, globalement, je ne suis pas mécontent des noirs et blanc de la Fuji Acros 100, surtout pour ce genre de sujets.


Chantier de la rue Albert Einstein, Paris 13e, 21 mai 2005.

Une photo prise un peu par hasard : je photographiais mon chantier favori, celui du pont de la future rue Einstein et j'ai remarqué l'aspect assez particulier de la dalle de béton dont une première partie avait été coulée, les fers dépassant à la surface en attendant la seconde. Ça donne quelque chose comme des chaumes après la moisson, mais en fer et en ciment. D'où photo, évidemment.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, pellicule Fuji Acros 100]

16 juin 2008

Thème et variations

Les lecteurs habitués auront peut-être trouvé au tronc d'arbre de la photo d'hier un petit air familier - et en effet, sous un angle différent et par un autre appareil, il avait déjà montré le bout de ses racines dans les parages...

Du coup, une interrogation se fait jour : je prendrais donc des photos du même bout de bois avec deux appareils différents ? Ce n'est pas faux mais c'est en dessous de la vérité. J'avais, lors de cette promenade sur la plage, trois appareils photos avec moi (sans compter mon téléphone portable) que j'ai utilisé successivement pour photographier ce bois flotté - le tout avec un fourre-tout bien rempli en bandoulière et des bottes qui menaçaient de se remplir elles aussi, mais d'eau de mer, au bénéfice de la marée montante. Le compact numérique pour l'instantané ; le YashicaMat (réflex 6×6 à deux objectifs) pour la mélancolie de l'eau calme, en noir et blanc ; enfin, un Pentax 24×36 pour replacer l'objet dans le paysage.

Le seul hic, c'est qu'ayant par la suite frisé la gamelle, les labours ayant quelque peu grignoté le sentier du littoral que je suivais sans regarder où je mettais les pieds, le Pentax ME Super s'est entrouvert, laissant passer une lumière qui ne devrait arriver que par l'objectif, et au moment souhaité... Du coup, la photo obtenue n'est pas tout à fait celle que j'avais à l'esprit.


Baie de Perros, Louannec (22), 6 mai 2008 (photo voilée).

Il faut reconnaitre qu'il est rare que les photos que je prend produise le résultat que j'avais escompté, si tant est que j'escompte un résultat quelconque... Mais peu importe.

Ce que je veux dire, c'est que si deux photographes munis d'un même appareil ne prendront jamais la même photo, il est vrai aussi qu'un même photographe n'aura pas tout à fait le même œil, ni bien sûr le même résultat, suivant l'appareil qu'il utilise.

Voilà qui pourrait être un alibi bien faible pour multiplier les appareils photos au delà du raisonnable - ce n'est pas mon cas, bien entendu : je n'en ai que huit, plus deux « pour pièces ». Plutôt, cela justifie un choix pas forcément évident : celui de m'en servir, de ces appareils. Plutôt que de trouver le bon appareil, et de n'utiliser que celui-là. Les photos publiées ici ces trente derniers jours, toutes de mon fait bien sûr, ont été prises avec dix appareils différents, il est vrai sur une période assez longue.

Ça m'empêche probablement de me fixer un style. Mais bon, ce n'est pas le but. C'est quoi, alors, le but ? De jouer avec le regard, disons. Et ça, pourquoi pas le faire sur le mode du thème et variations ?

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Johannes Brahms, Variations un un thème de Robert Schumann en Mi bémol majeur op. 23, interprété à deux pianos par Claire Désert et Emmanuel Strosser (1994).

[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

15 juin 2008

Dimanche

Des croissants, un peu de rangement, quelques activités ménagères, un tour au vide-grenier du coin (il n'y avait rien d'intéressant, comme d'habitude), un peu de visite. Et quelques documents d'archives. Voilà mon dimanche.

Les documents d'archives : il s'agit d'une correspondance en Français mais conservés à Copenhague concernant les origines d'un site industriel danois. Je me charge d'en évaluer la portée, de transcrire les lettres les plus intéressantes et de les traduire en anglais, à l'usage de collègues danois. C'est plutôt marrant comme occupation.


Bois flotté en baie de Perros, 6 mai 2006.

La photo n'a pas grand chose à voir avec le sujet. Il faut dire que la musique que j'écoute (le divertimento de Bartók) incite aux enchaînements audacieux. Tiens, je n'y avais jamais pensé, à ce coup là : si jamais on me reproche une rupture de plan dans un écrit quelconque, faire porter le chapeau à la musique. Ça mérite d'être tenté.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Bela Bartók, Divertimento pour orchestre à cordes.

[appareil YashicaMat 124G, film Fuji Neopan 400 (format 120)]

14 juin 2008

Rangement

Rangement toujours en cours chez nous. De la vaisselle, des livres, un œuf d'autruche, un carton à dessin plein de cartes, pas mal d'années de National Geographics, quelques échantillons de minerai. Et encore des livres.


La phase A du rangement, dimanche dernier.

On a avancé, un peu, mais il reste du boulot. C'est quand même chouette, chez nous.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Voigtlander Bessamatic 1, film Ilford HP5+ (format 120)]

13 juin 2008

What part of "no" don't they understand?

Je ne trouve pas le résultat du référendum irlandais particulièrement réjouissant ; il faut dire que je n'avais pas trouvé le résultat du référendum français sur la prétendue constitution européenne réjouissant non plus, même si ce résultat était conforme à mon vote. Mais le résultat est clair : les traités européens ne passent plus auprès des électorats d'Europe de l'Ouest. C'est un peu ennuyeux, tout de même.


Cimetière de Monasterboice, république d'Irlande, juillet 1992.

Ce qui est curieux, c'est que personne ne semble vouloir se demander pourquoi. Et la raison fondamentale me semble toute simple : on avait une union européenne qui ne fonctionnait pas trop mal à 12, voire à 15 en rajoutant des pays qui y étaient presque. Les gens râlaient, bien sûr, mais globalement cette Europe correspondait à une réalité que les gens comprenaient et commençaient à s'approprier, au rythme des voyages scolaires et des échanges d'étudiants. Et tout d'un coup, sans que les citoyens soient consultés, voire réellement informés, on a multiplié ça par deux. Et on pensait que ça irait de soi...

C'était peut-être nécessaire : je ne rejette pas l'argument selon lequel c'était le meilleur moyen de tirer vers le haut les pays d'Europe de l'Est, et donc d'éviter la multiplication des poudrières prêtes à exploser dans la région. Mais quand même : comment a-t-on pu imaginer un seul instant que les ctoyens de l'ancienne Europe des 12 applaudiraient à tout va ? C'est de la bêtise pure et simple !

La responsabilité première de la chose, il faut bien le dire : c'est au gouvernements allemands qu'elle revient, qui voulaient absolument et urgemment reproduire au niveau européen leur propre réunification - ne serait-ce d'ailleurs que pour diluer les tensions créées par ladite réunification, menée à la hussarde et qui a laissé pas mal de plaies et de bosses. Alors on a intégré dans l'Union les voisins de l'ancienne RDA, qui étaient somme toute du point de vue économique ses principaux clients et ses principaux fournisseurs depuis 30 ans, et comme on ne savait pas exactement quoi faire, on a continué, jusqu'à la Mer noire. La fuite en avant est rarement la meilleure des politiques...

Et maintenant, on fait quoi ? Les institutions européennes sont condamnées à rester sur le status quo du traité de Nice, dont tout le monde s'accorde à dire qu'il ne vaut pas tripette. Et cependant les constructions qui font vraiment avancer la construction européenne ne se passent plus au niveau de l'Union, mais au niveau d'ensembles à géométrie variable, espace Schengen ou zone Euro - autant dire que l'union ne veut plus dire grand chose.

Une possibilité : que l'union subsiste dans ses frontières actuelles, en s'affaiblissant progressivement ; et que de nouvelles institutions se développent concernant un sous-ensemble plus restreint. Autrement dit, tout à refaire... Voilà ce que c'est que le boulot bâclé.

Le Plume vous salue bien.

[Appareil Kodak Instamatic]

12 juin 2008

Proches

Entre Pisco Sour, Orvieto, et poulet au caramel à la Marocaine, une évidence : des amis, ce sont des gens qui peuvent partir aussi loin que possible - pour Kyoto, Nagoya, ou Ithaca (New York) - sans s'éloigner vraiment.


Kyoto, août 1998.

Un moment pourtant que l'on s'était dispersés. Une quinzaine d'années, même. Vers Tokyo ou le cap de Bonne-Espérance, depuis la terrasse d'un pub anglais du premier arrondissement. Mais les plus proches d'alors sont restés tout proches, même de loin.

Amis, amis, merci d'être venus, merci tout court, merci.

Le Plume vous salue bien.

11 juin 2008

New Jersey

Au fait : il y a cinquante États aux États-Unis, mais je n'ai de photos que pour dix d'entre eux, plus le District of Columbia. D'un autre côté, il y a (environ) vingt cantons suisses, et je n'ai de photos que pour quatre d'entre eux. Quant à la Chine populaire, elle compte vingt-deux provinces, cinq régions autonomes, quatre municipalités et deux régions administratives spéciales, et je n'en ai aucune photos. Normal, d'un autre côté : je n'y suis jamais allé.

Mais bon : un jour ou l'autre, j'en rajouterais bien quelques un à mon palmarès.


RCA Victor Company Building, Camden, New Jersey, décembre 2006.

En attendant, une image d'un État atypique, si tant est qu'il y en ait de typiques : le New jersey. Le Garden State est principalement constitué des banlieues sud de New York, au Nord, et des banlieues est de Philadelphie, au Sud-Ouest. Et Atlantic City, la version atlantique de Las Vegas, au Sud-Est. Question jardin, je ne promets rien.

Le Plume vous salue bien.

10 juin 2008

Paris New-York

Dîner ce soir avec des amis universitaires et écrivains américains. Comme toujours, je trouve les soirées anglophones particulièrement reposantes, allez savoir pourquoi.


Manhattan : Broadway, entre Morningside Heights et West Harlem. septembre 2004.

Soirée sympa, de toute façon. Qui change un peu des locaux techniques de sous-sol, avec leurs vieux autocoms en cours de remplacement...

Le Plume vous salue bien.

09 juin 2008

Le beau temps est revenu

Ça méritait d'être dit.


Jussieu il y a quelques semaines - un jour de beau temps.

Vu que je continue à faire des kilomètres entre les différents sites de ma chère université, ça tombe plutôt bien. Sur le site de Jussieu, la tour centrale se rhabille doucement - elle remet d'abord le haut. Le site Villemin, à côté de la gare de l'Est a été rénové lui aussi, mais seulement les locaux techniques : le reste est toujours aussi moche. D'un autre côté, c'est à deux pas de la maison. Ça aussi, ça tombe bien : j'ai rendez-vous sur place tôt demain matin.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

08 juin 2008

Livresque

Quand on déménage sa bibliothèque, je me demande ce qui est le plus contrariant : déplacer des livres qu'on ne relira sans doute jamais, ou se rendre compte qu'on a des quantités de livres que l'on n'a pas lu ?


Le champ de bataille, en fin de matinée (contenu de deux des six étagères déplacées).

Avec un peu de chance, les courbartures seront telles demain matin que je devrai rester au lit. Ce qui me donnerait l'occasion de diminuer la proportion des livres que je n'ai pas encore lu.

Le Plume vous salue bien.

07 juin 2008

Croisement

De temps en temps les rails se croisent - et poursuivent leur chemin.


Paris, rue Riquet, samedi 31 mai 2008.

Sinon, j'ai en tête un projet photographique qui me permettrait de multiplier les balade en petite couronne, comme l'autre jour à Aubervilliers. Je vous en reparlerai un de ces jours.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4]

06 juin 2008

Derrière les rochers, la mare

Pour célébrer la fin de la semaine, un paysage marin - mais sans la mer.


Louannec, grève de Pen en Hent Nevez, 6 mai 2008.

Elle n'était pas bien loin, la mer : juste dans mon dos à vrai dire, et peut-être même sur mes pieds - tant que ça ne dépasse pas le haut des bottes... Derrière ces rochers, largement recouverts à marée haute comme en témoigne la quantité de balanes et de berniques, la marre au chien. Une des nombreuses mares que laisse la marée entre les cailloux de la grève - celle-ci à un nom, sans que je sache au fond si ce nom n'est pas seulement une tradition familiale. Il y a aussi la mare au congre, mais je ne sais plus très bien laquelle c'est.

Dans la mare il y a des algues, des crevettes, des anémones de mer, des bigorneaux, des crabes... Moins de crabes et plus d'algues, par rapport à quand j'étais petit. Et à l'époque, elle était immense, cette mare. Maintenant, beaucoup moins, et pourtant, je doute que les rochers aient tellement bougé.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, pellicule Fuji Neopan 400 (format 120)]

05 juin 2008

Pointe de cœur

Pointe de cœur : en langage ferroviaire, partie d'un aiguillage placée à la jonction des deux rails intérieurs des voies convergeant vers l'aiguillage, à l'endroit où ces deux rails se croisent.


Rue Riquet, Paris 19e, samedi dernier.

(Noter par ailleurs les contre-rails destinés à convaincre la roue située vers l'intérieur de l'aiguillage de suivre le même chemin que la roue située à l'extérieur. Si la roue de gauche décide de suivre la voie de gauche et la roue droite, la voie de droite, le train se retrouve dans l'embarras.)

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

04 juin 2008

End of Part One

Vu que j'en avais parlé de temps à autre, un mot sur la fin des primaires démocrates aux États-Unis : c'était hautement probable début mars, c'est maintenant officiel - Barack Obama sera le prochain candidat démocrate à la présidence des États-Unis. Et il semble bien (même si les esprits vont mettre quelque jours à se calmer) que l'unité du parti puisse se faire sur sa candidature, sans couacs majeurs. Évidemment, Hillary Clinton a manifestement un peu de mal à prononcer le mot « défaite » (toute comparaison avec une vaincue française serait bien sûr déplacée), mais bon, ça va se faire. Et les démocrates, qui avaient échoués en 2004 et 2008 en présentant de pus produits de l'establishment, se retrouvent avec ce candidat inédit...


Le Lincoln Memorial vu du monument à Washington : c'est là le Dr King prononça son discours célèbre, I have a dream.
Washington, D.C., décembre 2005.

Inédit, bien sûr, parce que Noir - le concept de métis n'existe guère aux États-Unis, du moins pas pour la population African-American. Une remarque d'ailleurs : je suis passablement agacé par les commentaires des médias français, qui laissent entendre que, pour cette raison, les chances d'Obama seraient faibles. Ce serait tellement confortable de pouvoir conforter ses stéréotypes sur les méchants racistes américains...

Clarifions donc : la candidature d'Obama a un certain nombre de handicaps ; le fait que certains électeurs pourraient, dans le secret des isoloirs, retrouver de mauvais réflexes en est un, mais pas forcément majeur. Sa relative inexpérience pourrait lui coûter d'avantage de voix, de même que le fait qu'il exerce un mandat parlementaire et non exécutif, ce qui n'est pas très populaire - mais en un sens, les deux se compensent : il est sénateur, certes, mais seulement depuis quatre ans. Et l'adversaire qu'il a en face de lui est beaucoup plus faible qu'on l'imagine : John McCain est âgé, sénateur depuis longtemps, qui avait fait une campagne relativement anticonformiste pour les primaires de 2000, mais s'est ingénié cette année à endosser le costume conservateur, au pris de contorsions quelque peu acrobatiques. il est un orateur détestable et mène une campagne facilement incohérente - dernier exemple en Louisiane aujourd'hui, où il a déclaré avoir soutenu l'idée d'une commission d'enquête sue l'aide fédérale post-Katrina, alors qu'il avait voté contre au Sénat...

Et puis, la couleur de peau d'Obama n'est que partiellement un handicap : le rôle joué par le vieux Sud comme bastion républicain depuis l'époque de Nixon est fondée sur un axiome : la faible participation électorale de la population noire. Les primaires ont montré que ça pouvait changer et, dans des États comme la Viginie et même la Georgie et les Carolines, ça peut faire une différence, d'autant qu'en face, les états de service conservateurs de McCain pourront être jugé un peu courts par la droite religieuse, cheville ouvrière des Républicains dans ces régions.

On verra bien !

Le Plume vous salue bien.

03 juin 2008

Plaque tournante

Mes errances photographiques de l'autre jour m'ont fait découvrir un quartier de Paris que je connaissais mal : la partie du XIXe arrondissement située autour des voies de la gare de l'Est, entre le boulevard de la Chapelle et la porte d'Aubervilliers, à l'écart des grands axes routiers et du parc de la Villette. Rue Pajol, rue de Tanger, rue Riquet...

Et bien sûr, les voies ferrées elles-même. C'est comme ça : depuis l'époque lointaine où je regardais par la fenêtre les voies de garage de Lannion, les paysages ferroviaires, je ne m'en lasse pas.


Vue au Nord du pont de la rue Riquet, samedi dernier (objectif 135mm).

Pour les amateurs de chemin de fer, les plaques tournantes sont un objet bien particulier : la négation localisée de la linéarité des voies ferrées, des raccordements tangentiels des aiguillages qui déterminent les faisceaux des triages. Ici, les coupures sont franches ; au faisceau se substitue l'étoile, la marguerite...

Le principal usage de ces plaques tournantes, c'était (et c'est toujours) les dépôts de locomotives : si l'on range les locos sur une seule voie et qu'on a besoin de celle du milieu, on est bien embêté. D'où ces hangards circulaires, autour d'une plaque tournante : il suffit d'orienter la plaque pour sélectionner la locomotive de son choix ; puis, en quelques coups de machinerie, on la mets sur la bonne voie pour aller prendre son service. Ce n'est pas la situation de cette plaque tournante-là ; sans doute servait-elle au retournement des machines à vapeur de la gare de l'Est sans aller jusqu'au dépôt de Pantin. Elle semble toujours en service, mais pas sûr qu'elle risque le surmenage.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

02 juin 2008

Aubervilliers-Canal

La géographie de la banlieue Nord de Paris est beaucoup plus riche, beaucoup plus subtile que celle de simple couronne (petite) autour de la capitale. Elle est faite d'un enchevêtrement de voies de circulations, de racourcis et d'évitement ; d'industrie, d'habitats ; de surfaces, de points et de vecteurs - point, ligne, plan, dirait Kandinsky.

À l'entrée du parc de la Villette, le canal Saint-Martin se divise en deux : le canal de l'Ourcq part à l'est, vers Meaux ; le canal Saint-Denis, quand à lui, rejoint la Seine. Et la Seine, quand on se trouve du côté de la porte de la Chapelle, ce n'est pas vers le sud qu'il faut aller la chercher, mais plein nord, ou presque, où le méandre de Gennevilliers vient longer la vieille cité de Saint-Denis. Ce canal, il en dit long sur l'industrialisation et la désindustrialisation de la région parisienne - sur cet au-dehors de Paris qui s'est construit de ce que la ville rejetait sans pouvoir s'en passer.


Le canal Saint-Denis à Aubervilliers, 31 mai 2008.

Assez content de mes derniers rouleaux de photos. Ça tombait pas mal que le hasard m'ait fait retrouver les tonalités neutres de la pellicule Fuji Pro 400H, en bonne harmonie avec mes sujets. Il y a une quinzaine de photos de ce rouleau dont je suis plutôt content. Vous n'y couperez pas ! Non plus d'ailleurs qu'aux clichés 6×6 noirs et blancs du Yashica Mat - même si, pour le coup, les photos de bord de mer se serait sans doute mieux portées d'une pellicule plus douce que la très contrastée Fuji Neopan 400, une Ilford FP4 peut-être.

Tiens, voilà bien un manque cruel avec la photo numérique : terminé, les questionnements métaphysiques du choix de la pellicule ! Quelles photos vais-je prendre, quel temps fera-t-il...? On se trompe toujours, ou presque. Et ça donne souvent de chouettes photos.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

01 juin 2008

Pousses

Juin, c'est la conclusion du printemps. Averses, tonnerre, mais je ne me rappelle pas d'un Roland Garros sans pluie, et ce depuis l'époque de Björn Borg. Ce qui ne rajeunit personne, sois dit entre nous.

À nos fenêtres, la vigne vierge s'étend, l'olivier et le citronnier fleurissent à qui mieux mieux, les lauriers poussent joyeusement et la drôle de plante velue qu'on nous avait offerte il y a des années fait de magnifiques fleurs violettes. Pimpant.


Premières feuilles de châtaigner, Louannec, début mai 2008.

Question photos, j'ai récupéré l'autre jour un nouveau rouleau de mon appareil miniature, le Pentax Auto 110. Je comparerai d'ici peu avec ce que donne mon nouvel exemplaire de ce même boîtier, en nettement meilleur état. Sympa en tout cas d'avoir un appareil de la taille d'un paquet de cigarettes qui soit un vrai réflex, avec objectifs interchangeables (18, 24, 50 et 70mm, une rareté celui-là). Comme on le voit ici, ça peut faire des photos tout à fait acceptables, et assez amusantes quand on scanne large, en incluant une partie des bordures préimprimées des pellicules 110, de couleur variable suivant les fabricants de pellicules.

À l'autre bout de l'échelle, fait quelques photos ce matin avec le Voigtländer Bessa 1 - taille de l'image sur le négatif, 6times;9cm, contre 13×17mm pour le Pentax Auto 110. Pas tout à fait le même style ! Mais après tout, les photos de ces deux dernières semaines ont été prises avec sept appareils différents...

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax Auto 110, objectif Pentax-110 50mm f:2.8, lentille close-up T43, film Ferrania FG+ 2000]