Les lecteurs habitués auront peut-être trouvé au tronc d'arbre de la photo d'hier un petit air familier - et en effet, sous un angle différent et par un autre appareil, il avait déjà montré le bout de ses racines dans les parages...
Du coup, une interrogation se fait jour : je prendrais donc des photos du même bout de bois avec deux appareils différents ? Ce n'est pas faux mais c'est en dessous de la vérité. J'avais, lors de cette promenade sur la plage, trois appareils photos avec moi (sans compter mon téléphone portable) que j'ai utilisé successivement pour photographier ce bois flotté - le tout avec un fourre-tout bien rempli en bandoulière et des bottes qui menaçaient de se remplir elles aussi, mais d'eau de mer, au bénéfice de la marée montante. Le compact numérique pour l'instantané ; le YashicaMat (réflex 6×6 à deux objectifs) pour la mélancolie de l'eau calme, en noir et blanc ; enfin, un Pentax 24×36 pour replacer l'objet dans le paysage.
Le seul hic, c'est qu'ayant par la suite frisé la gamelle, les labours ayant quelque peu grignoté le sentier du littoral que je suivais sans regarder où je mettais les pieds, le Pentax ME Super s'est entrouvert, laissant passer une lumière qui ne devrait arriver que par l'objectif, et au moment souhaité... Du coup, la photo obtenue n'est pas tout à fait celle que j'avais à l'esprit.
Baie de Perros, Louannec (22), 6 mai 2008 (photo voilée).
Il faut reconnaitre qu'il est rare que les photos que je prend produise le résultat que j'avais escompté, si tant est que j'escompte un résultat quelconque... Mais peu importe.
Ce que je veux dire, c'est que si deux photographes munis d'un même appareil ne prendront jamais la même photo, il est vrai aussi qu'un même photographe n'aura pas tout à fait le même œil, ni bien sûr le même résultat, suivant l'appareil qu'il utilise.
Voilà qui pourrait être un alibi bien faible pour multiplier les appareils photos au delà du raisonnable - ce n'est pas mon cas, bien entendu : je n'en ai que huit, plus deux « pour pièces ». Plutôt, cela justifie un choix pas forcément évident : celui de m'en servir, de ces appareils. Plutôt que de trouver le bon appareil, et de n'utiliser que celui-là. Les photos publiées ici ces trente derniers jours, toutes de mon fait bien sûr, ont été prises avec dix appareils différents, il est vrai sur une période assez longue.
Ça m'empêche probablement de me fixer un style. Mais bon, ce n'est pas le but. C'est quoi, alors, le but ? De jouer avec le regard, disons. Et ça, pourquoi pas le faire sur le mode du thème et variations ?
Le Plume vous salue bien.
Une note à lire en écoutant : Johannes Brahms, Variations un un thème de Robert Schumann en Mi bémol majeur op. 23, interprété à deux pianos par Claire Désert et Emmanuel Strosser (1994).
[Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, SMC Pentax-M 50mm f:1.4]
5 commentaires:
Tiens, toi aussi, tu tapes tes diacritiques à la main, comme au siècle dernier ?
"Ccedil;a " : l'ignorante de service arrive : c'est ça, la diacritique ?
Bon, sinon, en un sens, ton style, ce ne serait pas, justement, de jouer avec les divers appareils photos, Quitte à garder le même sujet ?
Ceux qui ne sont pas sur mon clavier, en tout cas. Je suis un homme du XXe siècle perdu en plein XXIe siècle, moi, que veux-tu. And WYSIWYG is for wimps anyway.
Bien sûr du coup je me surprends parfois à taper « « » dans un document Word ou assimilé. Ce qui n'est pas idéal..
Évidemment pour taper ce qui précède, j'ai dû taper « « » . Et ainsi de suite. La vache qui rit, pourquoi rit-elle ?
Sel: ouais, Ç c'est un C cédille majuscule (lettre qui fait défaut sur mon clavier, coquin de sort), sauf que le & était resté dans le le clavier. Ce que l'ami Nicholas n'a pas manqué de repérer.
(et évidemment, depuis, je l'ai corrigé - tu crois que je devrais le décorriger?)
Enregistrer un commentaire