31 mars 2008

Emprises ferroviaires

La première quintette pour piano et cordes de Gabriel Fauré (en Ut mineur, opus 15) a une qualité bien particulière, une sorte de filé. Pas sûr que le mot soit canonique - une certaine constance dans le rythme, la richesse des variations... Comme un voyage réussi, un voyage en train. Il y a quelque chose de ferroviaire dans ce morceau ; dans le Scherzo j'entends le rythme des bielles d'un convoi bien lancé. Il est entendu pour l'intelligence de ce qui précède entendu que je suis amateur de toutes choses ferroviaires !

Les espaces, notamment, par exemple les faisceaux de triage, ou les bâtiments utilitaires des emprises des chemins de fer. Les bâtiments du SERNAM de la rue du Chevaleret en sont un bel exemple, à l'avenir incertain. J'aime la manière dont le soleil s'accroche aux rebords des toits...


Rue du Chevaleret, 28 novembre 2007.

Sinon, passé la journée d'un bout à l'autre de Paris, Grands Moulins, Jussieu, Saint-Louis... Ferais mieux d'aller me coucher, moi.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120)]

30 mars 2008

We're in Torquay, Madam

Soirée consacrée aux classiques ce soir. Il ne s'agit pas des sonates pour violon d'Ysaÿe ou des quartettes pour pianos de Fauré - j'en découvre à peine les harmonies franco-belges* ; je serais donc bien en peine d'en parler. Il ne s'agit pas non plus du Voyage autour du monde par la frégate La Boussole et la flûte L'Étoile, de Louis-Antoine de Bougainville, que je relisais avec plaisir cet après-midi (idéal quand on est bien au chaud et qu'il pleut dehors).

Non : il s'agit d'un autre classique, au moins aussi immortel : l'intégrale des Fawlty Towers, par John Cleese et Connie Booth.


L'hippodrome, bingo hall à Brighton, novembre 2004.

Pour ceux qui ne connaisse pas cette courte série (deux saisons de six épisodes, durant chacun une demi-heure environ), monument télévisuel de l'Angleterre de la fin des années 70, rappelons l'argument : Basil Fawlty, avec son dragon de femme Sybil, est le patron d'un hôtel de la station côtière (sinon balnéaire) de Torquay. Il est grincheux, maladroit, et a horreur de ces gens qui sous prétexte qu'il tient un hôtel prétendent manger et dormir chez lui. Ajoutons à cela Manuel, le serveur espagnol (« We're training him. He's from Barcelona »), le major alcoolique résident permanent de l'hôtel et de son bar, et la serveuse Polly (jouée par la co-auteure, le seul personnage à peu près sensé dans l'affaire) - plus quelques personnages secondaires pas piqués des hannetons**, et on a ça : the mother and father of all sit-coms.

Le Plume vous salue bien.

* Si j'en crois le livret d'accompagnement du CD, Eugène Ysaÿe est le seul compositeur a avoir écrit un opéra en langue wallonne, une fois.

** ...and two dead pigeons in the water tank.

29 mars 2008

Fruits, légumes, viande au détail, et quelques fleurs

Au fur et à mesure que les journées s'allongent, faire les courses dans le quartier redevient d'avantage un spectacle, plutôt qu'un scramble dans la cohue à la lumière des réverbères. C'est donc l'occasion d'apprécier l'abondance chaleureuse des magasins du faubourg, où l'on peut acheter au choix de mauvaises chaussettes, d'excellents cafés, des saucisses de Morteau ou de dinde, de l'Etivaz suisse ou du yaourt turc, des foies de volailles ou de la tête de veau, des asperges, des raisins, de la patate douce, des tulipes et des fuchsias...

"
Faubourg Saint-Denis, 2 février 2008.

Et sur ce, il nous échoit d'aller faire un tour sur l'autre rive, pour continuer le plein d'amitié. Il n'y a pas besoin de trop plein pour ce fluide-là.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film fuji Neopan 400 (format 120)]

28 mars 2008

Three Horses Beer

De la Three Horses Beer en provenance directe de Madagascar, beaucoup trop à manger, et de l'amitié. Si ça n'est pas une bonne manière de terminer la semaine !


Newlands, Le Cap (Afrique du Sud), février 1997.

Des souvenirs (les bons !), des conversations, des projets... Le temps qui passe, mais on s'en trouve plutôt bien.

Auparavant, sous les ors municipaux de la mairie du Xème, petite fête pour célébrer l'élection de notre nouveau maire. Sympa aussi. Avec tout ça, j'étais fatigué ces jours ci ; je ne le suis pas moins ce soir. Mais bien.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax Spotmatic SP500, film inversible Kodak EliteChrome 100, objectif Super Takumar SMC 35mm f:2.8]

27 mars 2008

Piémont (ombragé)

La plaine du Pô piémontaise est plate comme la main ; sur chaque petite butte ou presque se dresse une ville au nom historique, Salluzo, Cavour... Là les ruelles se serrent entre les murs de briques, à l'opposé radical de la plaine ouverte.

Ça a l'avantage de faire de l'ombre pour le promeneur estival.


Saluzzo, province de Cuneo, 5 juillet 2005.

Un peu plus loin, sur son éperon rocheux, Cuneo, chef-lieu de la province qui porte son nom et qui forme le coin Sud-Ouest de la région du Piémont. En allant plein sud, on rejoint Nice, par la route ou la voie ferrée ; on est plus près de la France que de Turin.

Plus à l'Est, au niveau de la bourgade de Mondovi, on rejoint la seule autoroute que je connaisse qui se croise sans arrêt elle-même : pour permettre à la bourgeoisie turinoise de passer son week-end à Savona, les deux voies de l'autostrada A6 se séparent pour trouver leur chemin au travers des Alpes ligures, se franchissant mutuellement par des viaducs à chaque détour de vallée. Loin des lignes droites de la plaine.

Le Plume vous salue bien.

26 mars 2008

Clin d'œil bergamasque

Comme je suis plutôt sédentaire ces derniers temps, ce weblog l'est aussi. Pas une raison pour ne pas s'offrir une petite bouffée d'ailleurs de temps en temps... On m'avait demandé récemment si j'avais des paysages toscans sous la main. Toscans, non, ou très peu ; par contre, j'ai ça :


Bergame, vue depuis l'ancien couvent des Franciscains.

Bergame, ce n'est pas la Toscane, c'est la Lombardie. Encore que ces dénominations régionales soient largement artificielles : Bergame (comme Crémone) faisait jadis partie du domaine vénitien, bien que tout proche de Milan. Quelques lions de Saint-Marc en attestent dans la sculpture publique... En fait, Bergame n'est guère que bergamasque. Tout naturellement.

Le Plume vous salue bien.

25 mars 2008

Colonnes et chapiteaux

À peine sorti de week-end, et déjà envie d'y retourner... Allez-et retour, Jussieu, Grands Moulins, des branchements hasardeux par des utilisateurs malchanceux qui mettent le réseau sans dessus dessous, etc. La routine.

Une petite photo avec de la lumière, tiens, pour nous changer les idées. Et dans un coin de chapiteau le défilé des constellations du zodiaque sur le plan de l'écliptique. Si je ne m'abuse, c'est même à jour sur la fin mars.


Rotonde de la Villette, février 2008

Pour dynamiser tout ça, j'avais le disque acheté l'autre soir. Le Kalarasher Bulgar, tiens, par exemple, ça le fait bien pour les jours qui ont du mal à passer. C'est un peu fait pour, même.

Le Plume vous salue bien.

À lire en écoutant : Yale Strom & Hot Pstromi, « Kalarasher Bulgar » album Borsht with Bread, Brothers, 2007.

24 mars 2008

Klezmer

Il faut que des amis américains soient de passage à Paris pour nous faire sortir de notre trou : diner-concert hier soir dans le Marais, pour écouter un trio klezmer - de la musique traditionnelle d'Europe centrale, principalement issue de la tradition yiddish*.


Peter Stan, Elizabeth Schwartz et Yale Strom au Train de Vie hier soir.

Le fondateur du groupe, Yale Strom, a étudié en profondeur cette tradition musicale, en voyageant depuis vingt ans dans ses pays d'origine, Ukraine, Belarus, Pologne, Roumanie... Il la réinterprète avec beaucoup de brio, et de l'enthousiasme en prime. Une très bonne soirée - avec en prime un public sympa, une conversation qui s'établit entre public et musiciens, dans un mélange de yiddish, d'anglais et de français. Et de la bonne mangeaille en prime...

Ils se produisent demain à Stuttgart, après demain à Dresde, le lendemain à Copenhague, et samedi à Stockholm - si vous courrez vite, vous les rattraperez peut-être !

Le Plume vous salue bien.

* Yiddish est bien entendu un terme d'allemand dialectal signifiant juif, alors qu'ashkenazi est un terme hébreu signifiant allemand - c'est dire que les deux termes désignent la même réalité : un monde judéo-allemand, utilisant l'hébreu comme langue cultuelle et un dialecte allemand comme langue vernaculaire. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, il s'étendait au travers de l'Europe centrale, orientale et balkanique. Il en reste peu de chose aujourd'hui.

23 mars 2008

Train du soir

Avant de partir écouter de la musique klezmer au Train de vie, une illustration de l'entrée d'hier, car mieux vaut tard que jamais, comme on dit à la SNCF...


Le Caen-Paris de 18h59, gare Saint-Lazare, hier soit, vers 18h59.

Les trains ne sifflent plus. Et de toute façon ça n'est pas plus triste qu'autre chose le bruit d'un train dans le soir. je me souviens du bruit que faisait la micheline Lannion-Plouaret qui partait faire la correspondance avec le train de nuit Brest-Paris, avec son changement de vitesse. Pas plus triste que les traînées d'avio ndans un ciel bleu : la possibilité du voyage.

Le Plume vous salue bien.

22 mars 2008

Paris-Normandie

En ce jour de printemps où les grains déboulent sur Paris, moi, je suis resté à l'abri, plus souvent qu'à mon tour. Sorti faire quelques courses, et profité de la qualité particulière de la lumière lors des éclaircies par ces jours de flux perturbé - comme disent les météorologues.

Et pour finir, parti chercher la madame à la gare Saint-Lazare : il n'y a pas que la navigation fluviale (et les nuages) à circuler entre les côtes normandes et Paris...


Un pousseur au port de Bercy, février 2008.

À propos de navigation, j'ai failli réussi à me perdre autour de la gare Saint-Lazare. Sous une averse de neige fondue. Avec en prime les rafales qui tentent de mettre sous nos roues de vieux bidons d'huile...

On est mieux à l'intérieur, tiens.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film inversible Fuji Provia 400X, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

21 mars 2008

Le soleil se couche, et moi, et moi

Le soleil se couche pour douze heure tout juste en ce moment - c'est l'équinoxe qui veut ça. Je ferais bien d'en faire autant : ces derniers jours, je suis sur la réserve, avec le voyant orange qui clignotte.


Coucher de soleil sur La Défense, Gennevilliers, 24 novembre 2007.

Il faut dire qu'après une quinzaine comme celle-ci, vouloir passer sa soirée à lire un article fort savant* sur l'idée de machine dans l'Encyclopédie, avec Winterreise de Schubert en toile de fond, c'est un peu présumer des ressources de la volonté... Mais je m'y replongerai, c'est important quand on travaille en histoire des techniques d'aller au delà d'une lecture naïve des sources, avec le risque d'anachronisme que ça fait courir. Quand Diderot parle de « machine », il ne désigne pas nécessairement un assemblage de pièces mises en mouvement pour produire un effet donné. Inversement, la machine au sens où nous l'entendons est considérée dès le XVIIème  siècle comme une matérialisation de l'ingénuité humaine appliquée aux choses... La place que prend la machine (et plus généralement la technique) dans la pensée des Lumières, ça ne va pas de soi. Mais c'est plus facile d'y réfléchir quand on n'est pas à deux doigts de s'endormir.

La semaine est terminée. Après un dernier séminaire, où heureusement je ne communiquais pas, et un verre au café du coin, je suis rentré en quelques minutes à travers une ville désertée. Le quinze août, en plus frais. Où est passé tout le monde ? Ils se débrouilleront. Moi, je vais me coucher.

Le Plume vous salue bien.

*Jean-Luc Martine, « L'artcle ART de Diderot : machine et pensée pratique », Recherches sur Diderot et l'Encyclopédie, n°39, octobre 2005, pp.41-79.

[appareil Semflex Otomatic B, film Ilford HP5+ (format 120)]

20 mars 2008

Le printemps est arrivé, etc. (air connu)

L'équinoxe de printemps a marqué le passage astronomique dans la nouvelle saisons à 9h48 ce matin. Pas pour autant que les arbres sont d'un seul coup tout verts, hein, April is the cruelest month mais mars est pas un tendre non plus.

Sous le ciel de giboulée tout de même le soleil équinoxial donne à la Halle aux farines un petit air de renouveau, et les magnolias sont un peu plus verts que d'habitude. C'est le printemps.


Esplanade des Grands Moulins, il y a un jours ou deux.

Longue, longue journée aujourd'hui, et longue journée demain. Heureusement, il y a un long week end après. Dimanche soir, dîner klezmer dans le Marais, ça devrait être sympa. Et lundi, je n'ai rien, rigoureusement rien de prévu. Si c'est pas merveilleux des choses pareilles.

Le Plume vous salue bien.

19 mars 2008

Ciel de mars

Ciel de mars aujourd'hui ; lumière changeante d'un instant à l'autre. Derrière les Grands Moulins, la passerelle connait ses derniers réglages ; elle semble attendre l'arrivée de son premier paquebot.


Passerelle des Grands Moulins vers 17h30 ce soir.

Et moi, en attendant, je rame sérieusement : j'ai dû chopper la crève dans mon bureau de vote. J'aurais dû prévoir de grosses chaussettes une petite laine. Du coup, je ne suis pas très causant par ici. Rassurer vous, ailleurs non plus. Certains vous diront sans doute que c'est un progrès...

Le Plume vous salue bien.

18 mars 2008

(Sans paroles)


Zoo de San Diego, août 2004.

Le Plume vous salue bien.

17 mars 2008

Après le scrutin

Italo Calvino avait écrit un petit roman, la journée d'un scrutateur (La giornata d'uno scrutatore, Einaudi, 1963) qui racontait la journée... d'un assesseur. Je ne vous ferais pas La journée d'un président de bureau, mais ça commencerait à peu près pareil :

Amerigo Ormea sortit à cinq heures et demi du matin. La journée s'annonçait pluvieuse.

(Enfin, il faudrait remplacer cinq heures par six heures. Et mon bureau de vote ne se trouvait pas dans un hospice, comme dans le roman, mais dans le gymnase d'une école élémentaire.)

Mais j'ai un peu du mal à fonctionner aujourd'hui, alors que je n'ai presque pas fêté le résultat. Ou si peu. Alors on va se contenter d'un paysage ensoleillé et plutôt rose. Et de regarder, au lieu de scruter.


Red Rock Canyon, Nevada, août 2004.

Aujourd'hui, repos !

Le Plume vous salue bien.

16 mars 2008

74,96%

Tel est le verdict des urnes dans le dixième arrondissement de Paris. Dans nos conversations de fin de campagne, qui m'inspiraient mes propos de jeudi dernier, nous nous montrions optimistes pour franchir la barre des 57,2%, qui nous donnait un conseiller d'arrondissement supplémentaire, mais n'osions même pas envisager de franchir les 71%...


Pas bourrée, l'urne - pas eu besoin de ça !

Résultat des course, comme l'homme est un éternel insatisfait, nous ne pouvions que regretter amèrement le déficit de 30 voix qui nous auraient permis de franchir la barre des 75% - et donc d'obtenir les six conseillers de Paris que désigne l'arrondissement, plus onze conseillers d'arrondissement sur douze. C'est vrai, quoi, c'est vraiment trop injuste

15 mars 2008

Engagez-vous, rengagez-vous

« Engagez-vous, qu'ils disaient, rengagez-vous, qu'ils disaient, vous verrez du pays qu'ils disaient... »

Bref, demain matin, rebelotte : rendez-vous à la mairie à 6h30 pour aller chercher les clés de l'urne (sinon les clés du scrutin). Ensuite, bureau de vote jusqu'à 20h. Et ensuite dépouillement. Etc.


Archives nationales, journées Livre en fête, novembre dernier.

Lundi, par contre, repos. J'avais fait l'erreur de vouloir aller travailler lundi dernier ; résultat, j'ai été dans le coton toute la semaine. Non, dimanche soir, en principe, on fête ça ; et lundi, on se remet de nos émotions !

Le Plume vous salue bien.

14 mars 2008

Le retour de la fatrasie

Le vendredi se prête bien aux remarques en vrac. D'ailleurs j'avais commis il y a deux ans deux ans !) une fatrasie du vendredi. Je récidive. À moins bien sûr qu'on préfère le mot vraquier - j'aime bien aussi.


Un recoin de Jussieu, février 2008.

La bonne nouvelle du jour, pour commencer ; je l'ai apprise vers 14h, en sortant de mon cours. La première réunion du nouveau conseil d'administration de l'université Paris 4 a sèchement retoqué son président sortant, le très réactionnaire Jean-Robert Pitte, que les miracles de la loi LRU rendaient rééligible. Mais pas réélu : il est donc la première victime d'une loi dont il avait été l'un des plus fervents défenseurs. Il y a une justice. Pitte va pouvoir retourner à son saucisson et à son immonde vin blanc, et c'est tant mieux pour Paris 4.

Architecture maintenant : mon entrée de lundi sur la passerelle des Grands Moulins avait suscité quelques commentaires intéressant, dont l'un, émanant du cabinet d'architectes qui suit le projet, annonçait des essais d'éclairage pour ce soir. Du coup, j'ai fait un détour pour aller voir ça : c'est du chouette boulot, en effet. L'éclairage, intégré aux mains courantes, change d'un instant à l'autre, transformant la passerelle en vaisseau fantôme ou en arc-en-ciel.

Sinon, on a beau dire, dans le métier d'enseignant, les étudiants, c'est ce qu'on fait de mieux. Je le vérifie tous les vendredi : sympa de les voir découvrir des choses nouvelles, avec une bonne dose d'enthousiasme souvent.

Et pour finir : reçu le dernier numéro des Transactions of the Newcomen Society. Variable, comme toujours, mais j'avoue découvrir avec plaisir ces petites monographies sur tel procédé de production de la soude caustique, ou telle usine sidérurgique de Newcastle. J'aime bien découvrir des choses comme ça, un peu par surprise. Et je m'enthousiasme même un peu, des fois.

Le Plume vous salue bien.

13 mars 2008

Code électoral

Parmis mes lectures récentes : le code électoral.

Bon, pas tout le code électoral. Seulement la partie législative, et seulement ce qui a trait de près ou de loin aux élections municipales. Et en particulier en ce qui concerne Paris, tant qu'à faire.


Mairie du 19ème arrondissement, octobre 2005.

Résumons : pour une commune de plus de 3.500 habitants disposant d'un conseil municipal ordinaire (hors Paris, Lyon et Marseille donc), la moitié des sièges est attribuée à la liste gagnante, c'est à dire ayant obtenu la majorité absolue au premier tour ou arrivée en tête au deuxième. L'autre moitié est répartie à la proportionnelle à la plus forte moyenne. Par conséquent, si votre liste gagne les élections par 50% des voix plus une, elle aura les trois quarts des sièges au conseil municipal : la moitié à la majorité simple, et un quart supplémentaire parce qu'elle remporte la moitié des sièges à la proportionnelle. C'est une règle électorale conçue pour éviter les majorités instables.

Donc, ça, c'est le cas simple. Dans le cas de Paris, c'est la même chose, mais à deux étages : on élit, dans chaque arrondissement, à la fois des conseillers de Paris et des conseillers d'arrondissements. Ce sont les conseillers de Paris rassemblés qui élisent le maire de Paris, et qui jouent à la fois le rôle de conseillers municipaux et de conseillers généraux pour la ville de Paris. Dans un arrondissement donné, l'ensemble des conseillers (de Paris et d'arrondissement) qui y ont été élus forment le conseil d'arrondissement, qui joue le rôle de conseil municipal pour les dossiers locaux. Ce sont ces conseillers qui élisent le maire d'arrondissement.

Le 10ème arrondissement, par exemple, envoie six conseillers au conseil de Paris ; il élit de plus douze conseillers d'arrondissement. Les listes qui nous sont soumises présentent donc dix-huit noms. En fonction des résultats du vote, on commence par pourvoir les postes de conseillers de Paris. La moitié au vainqueur, le reste à la proportionnelle au plus fort reste, comme décrit plus haut, ce qui fait qu'une liste qui obtient un peu plus de 50% des voix récupère cinq des six sièges ; il faut 75% des voix pour avoir les six. Ceci étant fait, deuxième round : on attribue les sièges de conseillers d'arrondissement en suivant la même procédure, moitié majoritaire, moitié proportionnelle. En descendant dans les listes à partir de là où on en était resté pour les conseillers de Paris.

C'est là que j'avais un doute : je me demandais si le calcul de la plus forte moyenne se faisait alors sur les douze sièges de conseillers de Paris, ou sur la totalité des 18. Ça fait une petite différence : dans le premier cas il fallait passer les 57,2% pour avoir dix conseillers au lieu de neuf* ; dans le second cas, 60%.

J'ai eu la réponse ce matin après la distribution de tracts : les deux calculs sont complètement séparés. Il faut donc que nous dépassions les 57,2% pour élire notre quinzième de liste, Paul Simondon (le directeur de campagne - ça lui fait un bonus qualité en quelque sorte). Et 71% pour avancer encore d'un cran, avec un onzième conseiller d'arrondissement, et donc un seizième élu.

On peut toujours rêver.

Le Plume vous salue bien.

* une liste qui gagne par à peine plus de 50% aurait en effet neuf conseillers d'arrondissement sur douze : six en tant que liste majoritaire, et la moitié des conseillers élus à la proportionnelle.

12 mars 2008

Entre les tours

L'entre-deux tours des municipales est toujours une période d'intenses tractations, du fait d'un mode de scrutin qui permet aux listes ayant obtenu plus de 10% de se maintenir au second tour, mais en leur permettant d'accepter en leur sein des membres de listes ayant obtenu entre 5 et 10%. J'avoue que c'est une loi électorale qui me laisse un peu perplexe, mais bon, c'est comme ça.

Du coup, à Paris, les Verts se retrouvent finalement intégrés aux listes d'union de la Gauche. Dans des conditions nettement plus défavorables que s'ils avaient accepté l'union dès le premier tour - ça les regarde. J'aime plutôt bien la liste qui en résulte : beaucoup de rose, pas trop de vert. Un peu comme les radis, quoi.


Faubourg Saint-Denis, 2 février dernier.

Il a été dit et répété que les oranges du MoDem (qui ressemblent plutôt à des mandarines d'ailleurs) n'ont pas été invités à ce mélange des quatre saisons. Est-ce que ça aurait été possible ? Pas certain. Fondamentalement, Delanoë aurait certes bien aimé officialiser les liens créés pendant la dernière mandature, où les conseillers de Paris centristes lui ont parfois permis de trouver une majorité de rechange quand les verts devenaient trop gourmands.

Mais par ailleurs, le MoDem, en manque de candidats acceptables, avait fait quelques grossières erreurs de casting en recrutant de vieux tromblons du tibérisme - ce qui rendait le coût politique d'un accord inabordable pour le parti socialiste. Et puis, Bertrand avait posé, avant le premier tour, des conditions à un tel accord, en demandant au MoDem de prendre un certain nombre d'engagements (par exemple sur la gestion de l'eau) qui auraient préfiguré un programme commun. En gros, il demandait au listes qui souhaitaient fusionner avec la sienne au second tour de l'annoncer aux électeurs avant le premier. Ce qui finalement n'est pas absurde.

Compte tenu de ces éléments, c'est donner beaucoup d'importance à la brave Ségolène que de prétendre qu'elle a fait par ses déclarations à contre-temps capoter une quelconque négociation. Pourquoi aller chercher une alliance aussi incertaine, et politiquement dommageable, alors qu'on n'en a pas besoin ? Elle a tout au plus permis d'éviter tous remords tardifs.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : j'ai presque fini de comprendre les subtilités de la désignation des élus parisiens. Je vous en reparlerai demain.

P.P.S. : à l'écouter, Panafieu ne sait même pas que le métro n'est pas de la responsabilité de la mairie de Paris. C'est absolument lamentable...

11 mars 2008

Sports d'hiver, version juilletiste

Au grand dam de certains (j'ai les noms), je ne suis pas un fan de sports d'hiver. D'ailleurs, je crois que ma dernière descente sur la neige, c'était sur ça :


Col du Saint-Gothard, versant Sud, 12 juillet 2005.

Une des dernières plaque de neige subsistante en plein juillet, tout en haut de la route du Saint-Gothard, entre les cantons suisses du Tessin et d'Uri - la frontière de la romanité dans cette partie de l'Europe. Une vingtaine de mètres carrés, quelques mètres de dénivelé. Pas vraiment la mer de glace.

J'ai dévalé ça sur les fesses, en short. Et je me suis bien cramé la peau des guiboles. Bien fait pour moi.

Le Plume vous salue bien.

10 mars 2008

Des moulins et du vent

Grand vent sur Paris aujourd'hui. Bien qu'on lui ait retiré ses échaffaudages, la passerelle des Grands Moulins ne s'est pas envolée.


Passerelle des grands Moulins, février 2008.

À deux coups d'ailes de là, j'étais au boulot pour un lundi comme les autres, même si la productivité n'était guère au rendez-vous - entre le mal de dos conféré par une station debout prolongée et le rhume causé par un gymnase d'école non chauffé... La démocratie est un combat, c'est bien connu.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film inversible Fuji Provia 400X, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

09 mars 2008

Et mon vélo ?

Bon, journée longue, mais civiquement sympathique, et un résultat pas désagréable puisque la liste qui avait mes faveurs a fait un score de 48,54% dans le 10ème arrondissement.


Rémi Féraud présentant ses colistiers, en présence de Bertrand Delanoë, 7 février 2008.

Ajoutons que l'UMP est à 15,9%, le MoDem à 8 et les verts à 9% - pas si mal tout ça.

Un regret tout de même : à 1,5% près le week-end prochain, je pouvais aller faire du vélo. Je trouve que les électeurs auraient pu y penser, à mon vélo.

Le Plume vous salue bien.

08 mars 2008

Pour vous mesdames

En l'honneur de la journée de la femme, ces quelques fleurs, à l'attention de toutes mes lectrices. Et aussi de mes non-lectrices, tiens.

Et sur ce, vais tâcher de me coucher un peu moins tard que d'habitude - je suis vanné et la journée de demain va être longue. N'oubliez pas d'aller voter demain, ça m'embêterait de me lever à 5h du mat' pour rien !

Et puis si vous ne savez pas pour qui voter, regardez la couleur des pétales des fleurs. Des pétales, je dis bien, pas des feuilles.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax P30t, film Fuji Superia 400, objectif AutoChinon 50mm f:1.7 ]

07 mars 2008

Municipe

Je profite des dernières minutes de la campagne du premier tour pour, eh bien, faire campagne. Mes activités ne m'ont pas franchement permis d'y participer autant que j'aurais voulu et, vraiment, je le regrette. Autant pour le premier tour des présidentielles, j'étais franchement tiède, et c'est peu de le dire, autant là je n'ai aucune hésitation , ni pour mon propre vote, ni pour pousser les gens à voter. À voter pour les listes de candidats PS-PC-PRG à la marie de Paris, je veux dire - je précise pour ceux qui ne connaitraient pas encore les affiliations politiques de yours truly.


Rue de Paris vu d'un dernier étage, troisième arrondissement, novembre 2007.

Franchement, depuis sept ans, il y a pas mal de boulot qui a été fait, dans notre ville, surtout si l'on compare au marasme mortifère des années Tibéri. Tout n'est pas parfait, une dose d'amateurisme a pu parfois se glisser dans les projets - surtout quand les Verts ont mis leurs gros sabots dedans, il faut bien le dire. D'ailleurs, s'il y a un reproche que je peux faire à l'équipe sortante, c'est de ne pas avoir su limiter les délires de nos khmers verts à des proportions plus raisonnables. Ne pas oublier que les propos outranciers tenus par Baupin dans cette campagne ne sont qu'un pâle reflet des débats internes au conseil de Paris pendant toute la mandature...

Ce que j'espère, en tout cas, c'est que ce pouvoir de nuisance sera ramené à zéro, ou à pas grand chose, par les électeurs parisiens. Que le Modem payera le prix fort de son double jeu, entre débauchage de badernes tibéristes et clin d'œil à l'équipe sortante. Qu'enfin la droite hyper-réac de Panafieu ou de ses homologues dissidents sera repoussée avec armes et bagages vers l'autre côté de la porte Maillot !

Ce weblog appelle donc clairement les électeurs du dixième arrondissement à voter dès le premier tour pour la liste conduite par Rémi Féraud, aux autres électeurs parisiens à voter pour les listes conduites par Bertrand Delanoë - et aux autres électeurs français à faire le choix qui s'en rapproche le plus. N'oubliez pas que, compte tenu du mode de scrutin, le premier tour compte autant que le second. Si vous avez décidé de voter socialiste au deuxième tour, faites-le dès le premier tour ; un autre vote ne va pas « envoyer un message », quel qu'il soit, à un candidat, juste le mettre en position de faiblesse...

D'abord, Rémi Féraud, c'est un mec bien. La preuve, c'est lui qui nous a marié, Madame Plume et moi-même. Alors, votez pour lui, c'est bien le moins.

Le Plume vous salue bien.

[appareil YashicaMat 124G, film Ilford FP4+ (format 120)]

06 mars 2008

Superdélégués

Pour compléter ce que je disais hier à propos des primaires américaines : si les primaires ont généralement lieu en utilisant les infrastructures électorales des États, elles n'en restent pas mins des affaires internes aux partis - raison pour laquelle le fonctionnement des conventions et le mode de nomination des délégués n'est pas identique d'un parti à l'autre.

Typiquement, donc, les conventions qui choisissent les candidats réunissent des délégués choisis par primaire ou par caucus dans les différents États, sur le nom d'un des candidats. Ces délégués votent donc automatiquement pour le candidat au nom duquel ils ont été élus - tout comme les grands électeurs désignés au moment de l'élection générale, en novembre. Au parti républicain, la convention est formée uniquement de ces délégués. Au parti démocrate, par contre, le fonctionnement est légèrement différents : en plus des délégués ordinaires, il y a des superdélégués, qui sont essentiellement des élus ou des responsables locaux du parti, choisis séparément, et qui se décident librement au moment de la convention.


Le clipper Moshulu à quai à Philadelphie (Pennsylvanie), décembre 2006.
À l'arrière plan et de l'autre côté de la Delaware, l'USS New Jersey à quai à Camden (New Jersey).

L'ironie du sort, cette année, est que, d'une part, il est pratiquement certain qu'Hillary Clinton ne rattrapera pas son retard en délégués par rapport à Obama. Mais il est aussi certain que ni l'un, ni l'autre n'auront une majorité absolue de délégués en ne comptant que sur les délégués ordinaires. Il va donc falloir rouler au super (délégué). Ce qui explique la stratégie actuelle d'Hillary Clinton : il s'agit d'enrayer la machine Obama et d'engranger le plus de victoires possibles (notamment en Pennsylvanie, on l'a dit), afin que, même si elle arrive à la convention avec des délégués enb moins, elle puisse faire campagne auprès des superdélégués sur le thème « OK, il a des délégués en plus, mais sa candidature est à bout de souffle ; c'est moi qui suis sur la pente ascendante et qui ait le plus de chance de gagner en novembre. »

Une telle stratégie est-elle viable ? On peut en douter. Mais il y a sans doute une autre arrière-pensée, un côté obscur à cette stratégie : l'espoir d'une grosse boulette du candidat opposé, qui amènerait l'implosion de sa campagne. Après tout, les hurlements d'Howard Dean après son échec en Iowa avaient eu cet effet, sans parler des mésaventures de Garry Hart. On verra bien. Obama semble capable d'éviter les chausse-trappes...

Mes prochaines entrées parleront sans doute de nos élections à nous, vu que j'ai eu ce soir le briefing d'avant-scrutin. Que je résumerai en une seule heure, celle à laquelle je devrais me présenter à la mairie dimanche matin pour récupérer les clés de l'urne.

Six heure trente. Aïe.

Le Plume vous salue bien.

05 mars 2008

On to Pennsylvania...

Parlons un peu des primaires américaines, tiens.

Déjà, c'est quoi, cette histoire ? En définitive, un mécanisme interne à chaque parti pour désigner leur candidat à l'élection présidentielle. Un peu comme on a fait en France pour choisir le candidat socialiste - et comme on l'a vu aux États-Unis avec John Kerry en 2004 et en France au P.S. l'an dernier, ce n'est pas forcément le meilleur lapin qui sort du chapeau. Mais d'un autre côté, à partir du moment où on a un système électoral qui prévoit l'élection d'un individu au suffrage universel, ce n'est pas forcément le pire système pour choisir son candidat.1

Essentiellement, donc, un système organisé au niveau de chaque parti, qui en fixe les règles et le calendrier. Et au niveau de chaque État, puisqu'on est dans un État fédéral. Libre bien sûr aux partis de s'entendre sur le calendrier, et aux législatures des États de participer à l'organisation du scrutin. Les deux partis ont en commun un système indirect, les électeurs désignant des délégués, qui eux même désignent les candidats ; par ailleurs, dans la majorité des États, le jour de la primaire est la même pour les deux partis. Pour autant, démocrates et républicains n'ont pas les mêmes systèmes de désignation des délégués, les démocrates ayant généralement des systèmes plus complexes avec une bonne dose de proportionnelle.

Autre phénomène : les primaires ayant lieu État par État, les branches locales des partis dans chaque État veulent avoir le plus de poids possible dans le choix des candidats. Habituellement, les choses se décantent assez vite, dès les premiers États consultés : les candidats qui n'arrivent pas à décoller en terme de nombre de délégués abandonnent, et l'affaire est réglée. Résultat, en préparation de cette année, ça a été la bagarre générale : tout le monde voulait être dans les premiers. Les partis (au niveau fédéral) ont dû bagarrer ferme contre leur sections pour mettre de l'ordre là-dedans : quelques États passaient en premier (notamment l'Iowa, qui ouvre le bal avec les premiers caucuses2, puis le New Hampshire avec les premières primaires : c'est une tradition bien établie), puis la moitié des États votaient ensemble au Super Tuesday, le 5 février. Les démocrates de Floride et du Michigan avaient maintenu des primaires avant cette date malgré le refus absolu du parti au niveau fédéral ; celui ci étant maître de la Convention, où les délégués élisent le candidat, il en refusera l'accès aux délégués de ces États indisciplinés...

Les États qui votaient après le Super Tuesday étaient ceux où, finalement, on s'était un peu désintéressé de la question. On votera quand on votera, tant pis pour le feu des projecteurs, etc. La Pennsylvanie, par exemple, avait maintenu une date très tardive : le 22 avril. Genre, tout sera peut-être déjà décidé, mais au moins, on ira voter un beau jour de printemps.


Philadelphie (Pennsylvanie) : l'église épiscopalienne de Christ Church, décembre 2006.

Ironie du sort : si, chez les républicains, les choses étaient effectivement pliées au soir du Super Tuesday (les deux candidats restant face à McCain étant sans aucune crédibilité), chez les démocrates, rien n'était fait. Et rien n'est fait encore aujourd'hui, les victoires d'Hillary Clinton dans l'Ohio, le Rhode Island, et au Texas3 n'ayant que très modestement entamé l'avance de Barack Obama du fait de la représentation proporionnelle : elle ne rattrape qu'une dizaine de délégués, alors qu'elle en a une centaine de retard...

La primaire de Pennsylvanie, qui aurait du être une simple formalité reléguée aux pages intérieures des journaux, sera donc cette fois-ci cruciale. Ça devrait éviter les bagarres pour être en tête de calendrier, la prochaine fois !

Le Plume vous salue bien.

1 Maintenant, je ne suis pas du tout chaud pour l'élection du chef de l'État au suffrage universel. D'ailleurs, on voit le résultat... Mais c'est là un autre débat.

2 Caucus, mot que l'on entend régulièrement à propos des primaires américaines, mais que les journalistes ne se donne généralement pas la peine d'expliquer, et pour cause. Pour faire court, il s'agit de la désignation des délégués lors d'assemblées générales, et non par un vote à bulletin secret.

3 Enfin, au Texas, en partie : le mode de désignation des délégués y est effroyablement compliqué, avec une primaire dans la journée désignant les deux tiers des délégués, suivies par des caucuses désignant le dernier tiers ; à cela s'ajoute des tas de subtilités concernant la répartition des délégués par circonscriptions... Il semble donc qu'Hillary Clinton ait gagné les primaires, et Barack Obama les caucuses, et qu'ils soient presque à égalité en nombre de délégués au niveau de l'État.

Qui a lut jusqu'au bout ? Il y aura interro !

04 mars 2008

Téléphone rouge (et blanc, et vert, et noir, et...)

Puisque d'aucuns se plaignent du manque de couleur de mes photos noir et blanc, en voilà, de la couleur : parmi les objets exposés au musée de la poste et des télécommunications de Copenhague, deux cages grillagées, l'une remplie de vieux matériel informatique, l'autre de vieux matériel téléphonique. Une belle représentation de l'obsolescence à grande vitesse de ces objets durant les trente dernières années...


Musée des télécoms, Copenhague, août 2007.

Rien à voir : reçu le matériel électoral aujourd'hui. Où l'on découvre que l'extrême-gauche (hors PCF, qui participe à une liste d'union avec le PS) présente pas moins de quatre listes dans le dixième arrondissement. Avantage de cette configuration, ça leur évite de prendre le risque d'avoir des élus - ce qui les mettrait dans la délicate position d'avoir à jouer le jeu de la démocratie, pouah, fi donc. Mais bon, pas la peine de s'énerver, cette dispersion même devrait éviter la tentation pour les électeurs de voter pour eux... Pas très inquiet non plus de la candidature d'un dénommé Gaspard Delanoë, avec comme slogan Un autre Delanoë est possible et qui propose, dans la droite ligne du regretté Ferdinand Lop, de prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu'à la mer - il ne précise cependant pas dans quel sens. Il est par ailleurs le seul candidat à annoncer par avance la victoire d'un de ses concurrents, qui se trouve être mon candidat. Il n'y a donc plus qu'à lui donner raison.

Je profite d'ailleurs de cette tribune pour lancer un appel solennel aux habitants du dixième arrondissement de la capitale. Voici : chers concitoyens, ne nous voilons pas la face, cet hiver, j'ai pris un peu de poids. Il est donc urgent que je reprenne mes tours de bicyclette dominicaux. Or, je suis pour ces élections président d'un bureau de vote. Je serais donc mobilisé de 7h30 à la remise des résultats en mairie vers 22h. Pour dimanche prochain, l'affaire est entendue ; par contre, pour le suivant, il ne tient qu'à vous...

Par conséquent, chers concitoyennes, chers concitoyens, pas d'hésitation : élisez dès le premier tour le candidat socialiste Rémi Féraud à la mairie d'arrondissement. Et le 16 mars, pour fêter ça, on ira tous faire du vélo !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : en plus, elle est top super, cette liste, si si.

[boîtier Pentax P30t, film Fuji Pro 400H, objectif AutoChinon 50mm f:1.7 ]

03 mars 2008

Gourmandise en couleur (et en noir et blanc)

Commençons la semaine en gourmandise, pas celle des cieux inabordables et multi-étoilés, non : la gourmandise pour laquelle on peut craquer, quand on en a envie.


Marché Saint-Martin, décembre 2007.

Les verrines d'Eric, c'est de la gourmandise en couleur. Le vert du pistou, le rouge orangé des poivrons confits, et le blanc du chèvre frais. Après tout, le blanc a le droit d'être une couleur lui aussi. Même en noir et blanc.

Le Plume vous salue bien.

Les doigts à la bouche, marché Saint-Martin, rue du Château d'eau/rue Bouchardon, Paris 10ème.

P.S. : avec un peu de retard, joyeux anniversaire à une chouette fidèle lectrice.

[appareil YashicaMat 124G, film Fuji Neopan 400 (format 120)]

02 mars 2008

(Sans paroles)


La Villette, 16 février dernier.

Le Plume vous salue bien.

01 mars 2008

Caché dans cette image...

Tiens, une autre photo de la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême... avec des conditions de luminosité sensiblement différente. C'est ce que je disais hier : tout dépend de la lumière.


Angoulême, le Plateau vu de Sillac, décembre 2007.

Évidemment, dans ces conditions, parler de photo de ma cathédrale, c'est un peu limite - on ne distingue guère, derrière les toits du lycée tout proche, que la forme des tours et de la coupole, et le contraste un peu ridicule que fait le mur latéral avec le fronton suite à un ravalement mal fait.

J'aime bien le brouillard. Souvenir d'enfance lannionaise, marcher jusqu'à l'école dans un épais coton...

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Provia 400X, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4]