L'entre-deux tours des municipales est toujours une période d'intenses tractations, du fait d'un mode de scrutin qui permet aux listes ayant obtenu plus de 10% de se maintenir au second tour, mais en leur permettant d'accepter en leur sein des membres de listes ayant obtenu entre 5 et 10%. J'avoue que c'est une loi électorale qui me laisse un peu perplexe, mais bon, c'est comme ça.
Du coup, à Paris, les Verts se retrouvent finalement intégrés aux listes d'union de la Gauche. Dans des conditions nettement plus défavorables que s'ils avaient accepté l'union dès le premier tour - ça les regarde. J'aime plutôt bien la liste qui en résulte : beaucoup de rose, pas trop de vert. Un peu comme les radis, quoi.
Faubourg Saint-Denis, 2 février dernier.
Il a été dit et répété que les oranges du MoDem (qui ressemblent plutôt à des mandarines d'ailleurs) n'ont pas été invités à ce mélange des quatre saisons. Est-ce que ça aurait été possible ? Pas certain. Fondamentalement, Delanoë aurait certes bien aimé officialiser les liens créés pendant la dernière mandature, où les conseillers de Paris centristes lui ont parfois permis de trouver une majorité de rechange quand les verts devenaient trop gourmands.
Mais par ailleurs, le MoDem, en manque de candidats acceptables, avait fait quelques grossières erreurs de casting en recrutant de vieux tromblons du tibérisme - ce qui rendait le coût politique d'un accord inabordable pour le parti socialiste. Et puis, Bertrand avait posé, avant le premier tour, des conditions à un tel accord, en demandant au MoDem de prendre un certain nombre d'engagements (par exemple sur la gestion de l'eau) qui auraient préfiguré un programme commun. En gros, il demandait au listes qui souhaitaient fusionner avec la sienne au second tour de l'annoncer aux électeurs avant le premier. Ce qui finalement n'est pas absurde.
Compte tenu de ces éléments, c'est donner beaucoup d'importance à la brave Ségolène que de prétendre qu'elle a fait par ses déclarations à contre-temps capoter une quelconque négociation. Pourquoi aller chercher une alliance aussi incertaine, et politiquement dommageable, alors qu'on n'en a pas besoin ? Elle a tout au plus permis d'éviter tous remords tardifs.
Le Plume vous salue bien.
P.S. : j'ai presque fini de comprendre les subtilités de la désignation des élus parisiens. Je vous en reparlerai demain.
P.P.S. : à l'écouter, Panafieu ne sait même pas que le métro n'est pas de la responsabilité de la mairie de Paris. C'est absolument lamentable...
2 commentaires:
Et pique Panafieu ! c'était le subtil jeu de mot du réveil..
le réveil à 8:44... on se laisse aller mademoiselle, maintenant qu'on ne prend plus le train aux aurores blêmes! ;-)
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