28 février 2010

Tempête sur les jardinières

On ne parlait plus que de ça : violente tempête sur la France, etc. Tempête il y a eu, avec des dégâts, certes (faudrait que je prenne des nouvelles du bateau, tiens), surtout du fait de l'élévation du niveau de la mer, qui tend à se comporter comme un immense baromètre : plus la pression atmosphérique baisse, plus le niveau monte. Du coup, par exemple, et avec l'aide des grandes marées, le grand rond-point qui forme le principal accès à la ville de Perros-Guirec était totalement sous l'eau : pas malin. Mais côté vent, franchement, pas de quoi déclencher l'état d'urgence...


L'était déjà cassée, cette jardinière.

Ceci dit, des dépressions très creuses, suivant des trajectoires plus ou moins inorthodoxes, il va falloir s'y habituer : on devrait en avoir de plus en plus. Plutôt que de s'arracher les cheveux en regardant les caténaires tomber, il faudrait songer à adapter les infrastructures.

Le Plume vous salue bien.

26 février 2010

Prendre l'ascenseur comme on prend le pouvoir

Au dessus des ascenseurs, la machinerie des ascenseurs ; au dessus de la machinerie des ascenseurs, celle du monte-charge : pour pouvoir changer les moteurs des ascenseurs, je suppose.


Un joli petit moteur, perché sur les toits de l'UFR de médecine.

Cependant l'ascenseur des jours nous a finalement montés jusqu'au week-end. Et c'est très bien ainsi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

Henri Duparc, Sonate pour piano et violoncelle, 3 : finale, andante furioso (Anssi Kartunnen, violoncelle et Tuija Hakkila, piano, CD Fauré/Duparc, Saphir, 2006.).

25 février 2010

Au dessus de la Zone

Connaissez-vous à Paris la rue Gérard de Nerval ? J'étais au dessus ou presque, ce matin, l'appareil photo en main.


Les toits de l'UFR de médecine, à côté de l'hôpital Bichat, Paris, porte de Montmartre.

Elle vient buter sur le périphérique, entre un HLM et l'hôpital Bichat - ou plutôt l'UFR de médecine attenante : c'est là que j'officiais ce matin, à la recherche de prises réseau cachées dans les machineries d'ascenseur. On n'est pas si loin tout compte fait de la rue Aumont-Thiéville que mentionne Apollinaire dans Zones, de l'autre côté tout de même de la porte de Saint-Ouen ; en fait, la zone, on y est  : la friche qui entourait les fortifications de Paris, remplie à la va-vite dès lors que les fortifs se sont fait la malle. Et de fait, c'est un peu la zone, entre carcasses de vélos et vente à la sauvette.

Depuis les toits trempé par la pluie on peut contempler la tour Pleyel d'un côté, de l'autre la tour Eiffel, mais pas le troupeau des ponts dont elle est la bergère paraît-il : un méandre de Seine tout proche ne se devine qu'aux usines qui le borde vers les Grésillons. D'un troisième côté, si on y tient, le Sacré-Cœur est grimpé sur la butte pour que l'ouvrier s'il en reste n'oublie pas d'expier.

Il pleut sur Paris, et sur Saint-Ouen, et sur Saint-Denis, et sur Clichy, et sur Aubervilliers. Entre autres.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

Robert Schumann, Kreisleriana, 2 : Sehr innig und nicht zu rasch (Eric Le Sage, piano, CD Alpha, 2008).

24 février 2010

En bourrasque

C'est curieux : deux jours d'arrêt-maladie, et le boulot à faire ne s'est pas volatilisé entre temps. Tout le monde est épuisé, stressé et les tâches urgentes virevoltent comme des feuilles dans une tempête d'automne.


Broussaille en pleine averse aux abords de l'ancien bassin à marée de la fonderie d'Indret, la Montagne, Loire-Atlantique, décembre 2009.

La frénésie doit persister demain et après-demain. On va bien voir.

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400.

Robert Schumann, Kreisleriana, 1 : Äußerst Bewegt (Eric Le Sage, piano, CD Alpha, 2008).

22 février 2010

Tout un monde lointain

Mal fichu encore ; en cette fin d'hiver je suis un véritable aimant à microbes. Mieux vaut pendant ce temps voyager par la pensée, en découvrant des musiques qu'on ne connaissait pas, par exemple.


Øresund, juillet 2007.

Aujourd'hui dans les oreilles : onirisme et profusion des timbres d'Henri Dutilleux, le vieux sage de la musique contemporaine française. Tout un monde lointain, concerto pour violoncelle : c'est pile ce qu'il me faut.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100, zoom SMC Pentax-F 100-300mm f:4.5-5.6.

Henri Dutilleux, Tout un monde lointain, concerto pour violoncelle et orchestre (1970).

21 février 2010

Dimanche soir

Retour au square cet après-midi : les jours les plus courts de l'année rendent incompatibles sieste de bébé et promenade au jardin public avant la nuit. On peut, de nouveau. Marcher dans l'herbe quand ça monte et ça descend, c'est super rigolo, même quand il y a un peu de boue.

Calme : on est loin des pelouses surpeuplées du square Villemin les dimanches de printemps. J'en déduis que nous n'y sommes point encore.


Canal Saint-Martin, vers 6h du soir.

De l'autre côté du quai, l'eau gris-vert du canal clapote gentiment sur les portes de l'écluse ; au bout de la rue, une aile décrépie de l'hôpital Saint-Louis (le pavillon Lallier, si mes souvenirs sont bons. La lumière baisse doucement ; c'est l'heure de rentrer.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

Johannes Brahms, trio pour cor, piano et violon en mi bémol majeur Op. 40.

20 février 2010

Pour de rire

Un samedi presque printanier ; un samedi ponctué surtout par les éclats de rire du p'tit Plume - parfois même les cris de surexcitation, suraigus, tellement on s'amuse. Difficile parfois de savoir ce qu'un bébé trouve drôle ; pas mal de choses, tout comptes faits.


Une vitrine de chez Sommier, passage Brady, 7 février dernier.

Pour se promener les pavés inégaux du passage Brady sont toujours ce qu'on a de plus commode ; de la place pour laisser le petit bonhomme courir en se marrant, quitte à tomber parfois. En prime : il fait même encore jour quand il émerge de sa sieste.

Sinon, il y a un moment que je cherchais une photo qui puisse aller avec l'étrange construction de tressautements et de volutes qu'est Mania, concerto pour violoncelle et petit orchestre d'Esa-Pekka Salonen. Une composition pas vraiment raisonnable, comme son nom l'indique : ces masques feront parfaitement l'affaire.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

Esa-Pekka Salonen, Mania pour violoncelle et orchestre (Anssi Karttunen, violoncelle ; London Sinfonietta, dir. Esa-Pekka Salonen), CD Sony Classical, 2001.

18 février 2010

Passer le pont

Une dernière de Budapest : de l'autre côté du pont (le même qu'hier), le grand hôtel Gellert offre ses coupoles néo-médiévo-hongroises ainsi que des bains thermaux réputés. Je n'ai pas essayé ; la météo de ce juillet ne s'y prêtait guère de toute façon.


Le pont de l'indépendance et l'hôtel Gellert, juillet 2009.

Avantage de cette petite suite hongroise : elle me permet de vous proposer de la musique de Bartók, que j'écoute beaucoup ces jours-ci.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Béla Bartók, sonate pour piano et violon n°1 (Sz. 75). L'interprétation de Peter Csaba et Jean-François Heisser que j'ai en CD n'est pas sur Deezer hélas.

17 février 2010

Jaune !

Au fait, le truc jaune au premier plan de la photo d'hier, c'est un tramway de Budapest. La preuve ci-dessous :


Tramways sur le pont de l'Indépendance, Budapest, juillet 2009.

Évidemment, rien ne vous oblige à croire que c'est d'une rue de Budapest qu'il s'agit (ou plutôt d'une avenue menant à un pont de Budapest) et non de, que sais-je, Joinville-sur-Yonne. Je ferais toutefois remarquer qu'il n'y a pas de tramway à Joinville-sur-Yonne.

Le Danube, il est sous le pont. Et l'on se trouve côté Pest, et non Buda : il y a une colline de l'autre côté du pont et Pest, c'est plat comme la main.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Béla Bartók, sonate pour deux pianos et percussions (Sz. 110), 1 : assai lento.

16 février 2010

Fresh Fruit

En direct de l'été dernier : instantané d'été hongrois.


Budapest, Fővám Tér, juillet 2009.

Question fraîcheur, le Danube est tout près, à droite. Mais en aval de Vienne et de Bratislava, je ne crois pas qu'il soit considéré comme baignable.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4 (photo recadrée).

Béla Bartók, musique pour cordes, percussions et célesta (Sz. 106), 2 : allegro.

15 février 2010

De bâbord à tribord

La forme des villes change tout le temps tout le temps, ce n'est pas Baudelaire qui dirait le contraire. Dans le paysage nocturne parisien s'est ajouté un élément nouveau : les rangées de loupiotes vertes et rouges des stations de vélib' - comme autant de petites bouées bâbord et tribord balisant les chenaux de nos trottoirs.


Paris, rue Hittorf, dimanche, 18h30.

Je n'ai guère l'usage de ces engins (j'aime mieux les vélos avec un développement digne de ce nom, et avec des freins, si possible) ; mais les petites lumières, j'aime bien.

Le Plume vous salue bien.

Philip Glass, Quatuor à cordes n°3, « Mishima », par le Kronos Quartet.

14 février 2010

Éléphantin

Comme je le faisais remarquer l'autre jour, le dimanche, pas de girafe passage Brady. Heureusement, il y a les éléphants.


Passage Brady, il y a huit jours.

Ce n'est pas à ce restaurant-là que nous avons nos habitudes (c'est l'autre) ; peu importe. De toute façon, nous n'avons plus guère l'habitude des restaurants ces derniers temps, n'est-ce pas curieux ?

Mais il y a une attraction qui remporte d'avantage les suffrages du p'tit Plume que les pachydermes de plâtre : le panneau indiquant le menu à prix imbattable, qui a le mérite d'être posé par terre, pratique quand on est un petit bonhomme. Le jeu : lui pointe une lettre du doigt, et on doit la lui lire. L'interro peut durer assez longtemps.

Après, ce soir, on est allé faire du cheval de bois à la pharamacie. Mais ceci est une autre histoire.

Le Plume.

13 février 2010

...

Plus malade, objectivement. Mais fatigué, fatigué. Et tout ce qui s'ensuit.


Fenêtre sur cour, hier après-midi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

12 février 2010

Fièvrier

Docteur, je suis cloué au lit, il eut fallu que vous me vissiez.

Le mois des fièvres est fidèle à son nom : pour la Madame il y a trois jours, et pour moi depuis hier, une fièvre de cheval et un gros mal de gorge. Le toubib ce matin a appelé son stagiaire alors qu'il regardait ma gorge : « venez voir, c'est magnifique ! (moi) - Un coucher de soleil sur la mer, Docteur ? - Oui, des rouges superbes, et l'écume des vagues au premier plan. »


Faire de la photo avec une grosse fièvre : pas forcément les conditions idéales.

Du coup, beaucoup de dodo, très peu d'ordi (passé 39°C, l'écran, j'ai du mal), et re-dodo.

À part ça, ça va. Et le p'tit Plume est en pleine forme, lui.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

10 février 2010

Entre neige et grésil

Précipitations variées aujourd'hui, mais glaciales de toute manière.


Aux Grands Moulins de Paris ce matin.

Neige, grésil, neige pas tout à fait grésilifiée ou grésil un peu neigeux : des trucs blancs qui tombent du ciel quand il fait pile 0°C, de préférence avec du vent dans la figure. Et qui fondent à moitié, regèlent, etc. Au sortir du boulot, essayer de gratter la couche de glace qui s'est formée sur la selle du scooter ; renoncer parce qu'il est temps d'y aller et s'assoir dessus malgré tout...

Le Plume vous salue bien.

Téléphone portable Nokia 6500 - le lointain descendant des Kodak Instamatic, en quelque sorte.

09 février 2010

Anniversaire

Comme tous les ans à cette date depuis un peu moins de quarante ans, c'est mon anniversaire. D'habitude, ça me fiche le bourdon ; cette année, pas plus que ça. Sans doute parce qu'il y a des anniversaires plus dignes d'intérêt, maintenant.


Non, ceci n'est pas mon gâteau d'anniversaire...

Cricket : victoire de l'Afrique du Sud contre l'Inde à Nagpur par un innings et 6 runs ! Les connaisseurs apprécierons, de même que les scores monumentaux de Jacques Kallis (173) et surtout de Hashim Amla (253 not out) au premier innings. Nkosi sikelel'iafrica... Le seul défaut c'est que du coup le match s'est terminé en seulement quatre jour, au lieu de cinq.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4 (détail, à 1:1 du scan).

08 février 2010

En vitrine

L'avantage des vitrines du quartier : on peut y voir les énormes peluches des vitrines de Sommier, location de costumes, côté Saint-Martin du passage Brady. Ça fait de longues pauses lors des promenades, ça.


Passage Brady, samedi soir.

Le dimanche c'est moins rigolo : le rideau de fer baissé, on ne voir plus girafe, lapin géant ou Saint-Bernard en peluche avec son petit tonneau de rhum. Heureusement, il y a les éléphants.

Le Plume vous salue bien.

07 février 2010

L'allumage des réverbères

Compte tenu des horaires de siestes et de l'heure de la tombée de la nuit, ces derniers temps, la promenade du dimanche après-midi a lieu à l'heure de l'allumage de l'éclairage public. Et du coup, pas ben loin : Le p'tit Plume se promène à pied, et n'est pas franchement marathonien. Ça tombe bien, moi non plus.

L'occasion de tester la photo nocturne avec le réflex numérique et un objectif 28mm que j'utilisais peu avec les argentiques mais qui s'avère parfaitement approprié pour ça...


Boulevard de Strasbourg, peu avant 19h.

Sinon le week-end se termine alors qu'il avait à peine commencé ; le match de cricket Inde-Afrique du Sud est bien entamé, lui, avec des scores fabuleux de la part des joueurs sud-africains (mais ça sera probablement un match nul au bout du compte. Et je n'ai pas envie d'aller travailler demain mais j'irais quand même.

Que des scoops, quoi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

05 février 2010

Sur les pavés, la plage

Rayons de soleil en milieu de journées ; du coup, quelques photos en bords de Seine, en face des Grands Moulins, tout en mangeant le sandwich de midi.


Quai Panhard et Levassor, vers 15h aujourd'hui.

J'ai déjà dû le dire : j'aime que ces quais soient encre des quais, où l'on charge ou décharge des bateaux, et pas des promenoirs à touristes. J'aime qu'on y trouve des silos, des pelleteuses, des bulldozers, des camions...

Ça durera ce que ça durera.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 100mm f:2.8.

04 février 2010

Babord, tribord

Sans musique aujourd'hui, et presque sans paroles : juste de l'eau.


Baie de Perros, août 2009.

Bon, la bouée latérale tribord qu'on voit juste devant a son voyant de traviole, mais c'est pas moi qui suis rentré dedans, m'sieur. Et la tourelle rouge tout au fond est en pleine forme, elle.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H.

03 février 2010

Grandes eaux (de la Tamise)

Je parlais hier des barcarolles, musique nostalgique des promenades en barque. Mais des musiques se réclamant de l'eau, il y en a d'autre - à commencer par Water Music de Haendel, composée pour accompagner le roi d'Angleterre Georges Ier lors d'un voyage sur la Tamise, dans les années 1730 : le bateau royal était accompagné d'un bateau orchestre, histoire de marquer le coup.


Ornements de poupe de la galère Réale, 1688-1694, Paris, musée de la Marine, mai 2004.

Évidemment, lorsqu'on est payé par un roi pour faire éclater sa grandeur à la face du peuple (qui, appuyé sur le manche de la bêche, regarde passer l'escouade sur le fleuve, au bout du champ), on ne fait pas dans la nostalgie et dans le doute de soi : faut que ça pète ! C'est au siècle suivant que les compositeurs commencent à écrire pour transmettre quelque chose à un auditoire qui, socialement et culturellement, leur est proche. Comme quoi la création musicale dépend fortement du modèle économique de la musique à un moment donné, mais ça, c'est aussi original que de dire que le ciel est bleu quand il fait beau.

La raison pour laquelle j'écoute ça ? Je voulais retrouver une musique jouée par un livre musical du p'tit Plume, qui en contient une dizaine - mais sa préférée, c'est celle là. Recherche faite, il s'agit donc de l'allegro de la grande pièce en trois parties qui forme le 3e numéro de la première des trois suites pour orchestre rassemblées sous ce titre. Je suis d'accord avec le p'tit Plume, ça a de la gueule. Mais tous comptes faits, je préfère quand c'est joué par un orchestre, plutôt que par un buzzer à piles caché dans un livre d'enfant.

Le Plume vous salue bien.

G. F. haendel, Water Music, suite n°1 en fa majeur HWV 348 : 3, allegro-andante-allegro da capo.

02 février 2010

Barcarolle

Barcarolle (ital. barcarola, de barca), sf. Sorte de chanson particulière aux gens du peuple et surtout aux gondoliers de Venise. ◊ Petite pièce de musique faite en imitation de ce genre.
(Le Petit Littré)

Concrètement, la baracarolle est un morceau, chanté ou non, sur un mesure ternaire, plus ou moins inspirée des chants de gondoliers et dont le rythme évoque les mouvements d'une barque. On peut donc assez sereinement mettre dans cette catégorie le chant pour quatre voix d'homme et piano de Schubert intitulé Der Gondelfahrer, même s'il y a probablement moyen de pinailler sur le type de mesure utilisée, ainsi que le lied, de Schubert toujours, Auf dem Wasser zu singen (« Pour chanter sur l'eau »).

La barcarolle est très en vogue (c'est le cas de le dire) dans la deuxième moitié du XIXe siècle ; Fauré par exemple en compose toute une série. Elle s'éclipse ensuite, même si évidemment les chants « de gondolier » sont fort présent dans la variété du XXe siècle...


The Venetian, Las Vegas, août 2004 : fin d'après-midi perpétuelle et gondolier poussant Volare sur une eau cristalline et légèrement chlorée.

Du coup j'étais agréablement surpris de retrouver trace de la barcarolle, et du Lied de Schubert déjà cité, dans une œuvre d'un compositeur contemporain : je suis tombé un peu par hasard sur un cycle de chants pour soprano, clarinette et piano du compositeur lyrique Dominick Argento qui s'intitule justement To Be Sung on the Water ; le prologue, notamment, reprend le lent balancement de la barcarolle.

Pas sûr que ce soit ça que je chanterais sur l'eau, personnellement. Je me rappelle avoir chanté « Il y avait des gros crocodiles et des orang-outangs » lors d'une traversée du Niger en pirogue ainsi que « c'était la bataille de Reichstoffen » dans le minuscule port de plaisance de la Palmyre (Charente-Maritime) ; mais le plus souvent, sur l'eau, je ne chante pas. Les poissons m'en sont reconnaissants.

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400.

Dominick Argento, To Be Sung on the Water, 1 - Prologue : Shadow and Substance.

01 février 2010

Giboulées neigeuses sur le Nord-Ouest de la France

Tantôt grand ciel bleu, tantôt la neige à gros flocons : vas y comprendre quelque chose à cette météo !


Parabole enneigée, janvier 2010.

De toute façon, entre le coton dans la tête et le coton dans les jambes, quelques flocons ne font pas une grosse différence. Et puis la neige a épargné mes trajets, c'est toujours ça.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique PentaxK-m, objectif SMC Pentax 300mm f:4.