31 octobre 2010

Défocalisé

Ce week-end se déroule dans les limbes entre deux emplois. Un peu déstabilisant, il faut bien le dire. Au passage, un acte manqué comme on n'en fait plus : j'ai laissé mon appareil photo dans mon ancien bureau, en partant vendredi soir. Pas grave, je dois y retourner mardi matin pour rendre mes clés, mais tout de même...


Essai de mise au point à travers une loupe à deux grossissements, 10 octobre 2010.

À part ça, changement d'heure : le square se fait sombre pour la promenade d'après sieste, au point que les toboggans se donnaient un petit air fantomatique. C'est l'automne pour de bon.

Le Plume vous salue bien.

29 octobre 2010

Tourner la page

Et voilà : dernière journée de travail pour l'université Paris Diderot (qui s'appelait « Paris 7 Denis Diderot » à l'époque où je l'ai rejointe, mais c'était trop long pour vendre aux Chinois). On tourne la page.


Destruction de bâtiments préfabriqués, Jussieu, février 2004.

Huit ans que je suis dans la boutique, comme le temps passe. J'étais venu pour participer à la création d'un service capable prendre en charge les réseaux informatiques de l'université, et le service a été créé ; pour tenter de faire marcher un déménagement qui s'annonçait difficile, et le déménagement s'est bien déroulé. Mais pour autant mon départ est un constat d'échec : je m'en vais parce que, tant pour des raisons de personnes que de structure, il n'y avais pas d'autre issue possible.

Le bon côté de la chose : j'ai pu partir, justement, et dans de bonnes conditions, pour prendre un poste intéressant. Entre temps j'ai appris des choses, et rencontré des gens passionnants, et participé à de beaux projets... Pas si mal. Tant pis finalement si ça s'est terminé un peu en eau de boudin.

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400.

27 octobre 2010

Lieu de travail

Résultat de ma mutation : mon lieu de travail se déplacera de quelques kilomètres pour redevenir adjacent au jardin des plantes. Une des premières choses à faire, donc : reprendre ma carte de la société des amis du Muséum, histoire de pouvoir faire mes pauses déjeuner en regardant les orangs-outangs. Ou bien l'inverse.


La fontaine de la rue Cuvier, novembre 2008.

Deux derniers jours avant téléportation.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

26 octobre 2010

Derniers chantiers

C'est plus ou moins officiel maintenant : la semaine prochaine mon lieu de travail aura changé. Notons que par mesure de sécurité, les fenêtre de mon nouveau bureau seront équipées de filets à merlus, indispensables au cas où un banc de merlus volants s'abattraient sur nous. La preuve en photo mardi prochain.

En attendant j'essaye de boucler quelques derniers chantiers, comme la rénovation de notre UFR de dentisterie. Unepécialité qui ne sera pas représentée dans l'université que je rejoins : l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, qui a comme spécialité les langues, ne s'occupe naturellement pas de dents.

En attendant, par les fenêtres de la bibliothèque d'odontologie, d'autres travaux, à un jet de marteau de l'église Saint-Sulpice...


Rue Garancière, Paris 6e, ce midi.

Une question reste posée : qui donc versera mon salaire le mois prochain ? Je préférerais éviter que la réponse ne soit « personne ». D'autant que j'ai repéré quelques disques qui me font envie.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

25 octobre 2010

Au pas de course

La semaine qui commence est peut-être ma dernière semaine de travail sur mon emploi actuel. Peut-être, puisque les délais sont serrés et que ma mutation n'est pas encore faite d'un point de vue administratif... Mais je fais comme si, et c'est par conséquent une semaine au pas de course : trente-six trucs à finir, et pas envie de laisser des copains dans la mouise en ne les bouclant pas.


Parc Montceau, 25 juin 2009.

Sinon, au cas où je l'aurais ignoré, j'ai pu vérifier qu'inviter du monde le dimanche soir ne facilite pas les lundis matins. Mais d'un autre côté, s'il n'y a pas d'autres créneaux, ça en vaut la peine, largement.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro160S, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

21 octobre 2010

Fruitaison d'isolateurs

Un objet qu'on retrouve périodiquement sur ces pages : l'isolateur de ligne électrique. Qui fleurit notamment sur les caténaires de chemins de fer. Fleurit ? Plutôt des fruits que des fleurs, tout de même.


Les voies de la gare de l'Est vues de la rue de Château-Landon hier matin.

Toujours est-il que j'admire ces verreries qui seules permettent de faire cohabiter des fils nus à 25.000 volts et les poteaux d'acier qui les supportent... On notera d'ailleurs que lesdits isolateurs se font plus discrets sur les parties du réseau ferré alimenté en 1500 volts continu, et non en 25.000 volts 50 hertz comme c'est le cas ici : le risque d'amorcer un arc électrique y est plus faible ; il est remplacé à puissance égale par le risque de faire fondre fil et pantographe soumis à un ampérage seize fois plus élevé.

Et puisqu'on est dans les maths, un peu de géométrie : quand on tend un fil entre deux poteaux, il n'est jamais vraiment droit, même en tendant comme une brute. Mais pour alimenter des trains, il le faut, que ça soit droit. D'où les petits bijoux de statique que sont les caténaires : le fil d'alimentation est droit parce que son double, le câble porteur, se charge de pendouiller pour deux - suivant la courbe d'un cosinus hyperbolique, ou courbe de la chaîne, d'où caténaire. Ils sont reliés par des quantités de petits câbles verticaux aux longueurs soigneusement calculées, assez rapprochés pour que le fléchissement du fil inférieur entre deux d'entre eux ne soit pas un problème. Et le tout est électriquement sous tension parce que s'il fallait mettre des isolateurs partout il n'y aurait plus assez de verre disponible pour pouvoir boire un coup. À la bonne vôtre !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

20 octobre 2010

Gibbeuse

Le soleil couché sur les Grands Moulins, la lune, gibbeuse et croissante, vient observer la situation.


Grands Moulins de Paris, un peu avant 19h.

Un peu plus tard, le petit bonhomme contemple par la fenêtre de sa chambre :
«  Elle est là, euh, l'autre !
- l'autre ? la lune ?
- Oui ! la lune ! On la voit bien, la lune ! On la voit fort ! »

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

19 octobre 2010

Mural

Si les murs ont des oreilles, par contre, ils parlent peu. Sauf à des moments privilégiés ; en particulier, dans un bâtiment en cours de rénovation, au moment où on l'a vidé de ce qu'il contenait mais où plâtrier et peintre n'ont pas encore entrepris de faire du neuf avec le vieux.


Rue Garancière cet après-midi.

Les murs alors nous parlent des efforts successif de leurs occupants pour vivre ou travailler dans le volume qu'ils délimitent ; pour faire beaucoup avec pas grand chose ; pour transformer, améliorer, amender ou tout simplement faire durer. Une sorte de lame mince d'activité humaine, comme sous le microscope du biologiste.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

Franz Schubert, duo pour piano et violon en la majeur D.574, 2 : scherzo (presto).

Locaux

À force d'être sur le départ, je ne trouve plus guère de sens à mes lieux de travail. J'y travaille tout de même un peu, des fois.


Bibliothèque des Grands Moulins, 5 juin 2008.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif 50mm f:1.4.

Sergeï Prokofiev, Quintette en sol mineur, op. 39, 4 : Adagio pesante.

15 octobre 2010

Un pont plus loin

La photo ci-dessous n'est pas toute neuve ; ce n'est pas pour autant un vénérable daguerréotype. Et pourtant, ce paysage n'existe plus ; ou plutôt, il est décalé de quelque centaine de mètres vers le sud : prise du même point de vue, cette photo serait maintenant occupée par l'arche d'un pont monumental, inauguré aujourd'hui même.


Hoover Dam, Nevada, 20 août 2004.

Explication : le fleuve, tout au fond du trou, c'est le Colorado, qui forme ici la limite entre les États du Nevada (à droite) et de l'Arizona (à gauche). La photo est prise depuis le parking des visiteurs du barrage Hoover, lequel était jusqu'ici un point de passage obligé ou presque sur la route qui relie Las Vegas à Phoenix, route passablement fréquentée même si l'on exclue le trafic des visiteurs du site. Or, la route qui franchit le barrage est étroite, interdite de plus aux véhicules transportant des matières dangereuses.

Le nouveau pont permettra d'effacer ce point noir, et aussi aux touristes de ne pas risquer de passer sous un semi-remorque en allant profiter de la vue sur le lac Mead en amont ou le Colorado en aval... Il n'est probablement pas non plus fortuit qu'il soit inauguré à quelques jours des élections législatives américaines : le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reed, sénateur du Nevada et natif d'une bourgade voisine (Searchlight, NV), mène une bataille difficile pour sa réélection. Un pont en plus, ça ne peut pas faire de mal.

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400.

13 octobre 2010

Par ici la sortie

Pendant que l'on extrait les mineurs chiliens de leur terrier à l'aide d'un splendide suppositoire géant en acier, moi, je tâche simplement de quitter mon boulot actuel sans trop de dégâts.


Travaux sous les boulevards des Maréchaux, derrière la ZAC Rive gauche.

D'un point de vue administratif, ça devrait avancer d'un cran demain avec le feu vert de la commission paritaire d'établissement - un machin qui, va savoir pourquoi, doit approuver toutes les décisions individuelles et qui doit donc se prononcer sur ma demande de départ. Peu importe qu'établissement de départ et établissement d'arrivée soient parfaitement d'accord : le rituel doit être accompli dans ses moindres détails. Reste à espérer que le reste de la procédure permettra de tenir les délais pour une mutation à la fin du mois : les fins de partie, faut pas que ça dure trop.

Sinon, il faudra que j'emprunte aux chiliens leur suppositoire géant.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m

12 octobre 2010

Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui

Il y a des jours où on a une musique dans la tête, moi c'était un vers. Ça me donnera le titre de l'entrée du jour, après tout j'en ai l'auteur en exergue, autant que ça fasse de l'usage.


Vigne vierge vue de nos fenêtres, dimanche matin.

Grève molle aujourd'hui : je ne suis pas allé travailler ; il faut dire que plus la date de mon départ approche, moins l'ambiance s'y prête. Au lieu de cela, après dépose du petit bonhomme à la crèche, longue déambulation dans les rues de l'arrondissement, avec la sonate arpeggione dans les oreilles.

Ce soir, ce sont les contrepoints vocaux des petits concerts spirituels d'Heinrich Schütz, un baroque allemand du XVIIe siècle dont j'avais découvert l'existence l'été dernier en faisant une liste de noms de compositeurs allemands pour un jeu auquel je jouais ; j'avais trouvé ce disque dans le présentoir Harmonia Mundi de la librairie Gwalarn de Lannion.

Une musique d'automne, aussi ; ça va bien à l'humeur du moment.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

Heinrich Schütz, Kleine geistliche Konzerts, « SWV 311, Habe deine Lust an dem Herren » (SWV 311, publié en 1639)

11 octobre 2010

Derniers rayons

Des rayons de soleils sont signalés dans nos rues et nos jardins. Il suffit d'avoir l'œil... Ne les ratez pas, demains peut-être ils seront partis.


Square Villemin, hier soir.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Arvo Pärt, Fratres, pour cordes et percussions (1977/1991), par le Tapiola Sinfonietta.

10 octobre 2010

On the Show

Week-end musical : Hier soir, Show Boat par l'opéra de Cape Town mais au théâtre du Châtelet : moins loin. C'était tout ce que doit être une comédie musicale : vivifiant, émouvant, marrant, péchu... Une très, très bonne soirée.


Kiosque du square Villemin cet après-midi.

Aujourd'hui, journée spéciale instruments à vent sur le canal Saint-Martin : un rassemblement festif d'orchestres d'harmonie, pas forcément très bien organisé mais sympa. On y était avec le petit bonhomme une fois terminée sa sieste (« le tuba ! le tuba ! »). Faisait pas chaud par contre : de manière tout à fait appropriée, il y avait du vent.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC 200mm f:4.

J. Kern & O. Hammerstein, « Old Man River », extrait de la comédie musicale Show Boat. C'est la version du film de 1936 ; Otto Maidi dans le rôle de Joe était beaucoup plus lyrique hier soir.

07 octobre 2010

Concrète

Tombé au hasard d'une FNAC sur une compilation de morceaux d'un compositeur contemporain que j'avais découvert dans mes années de lycée, grâce à des cours d'arts plastiques où il n'y avait pas que des arts plastiques. Le titre du disque est digne des érudits du XVIIe siècle :

Pierre Henry . Michel Colombier
les jerks électroniques de la
messe pour le temps présent
et musiques concrètes de Pierre Henry
pour Maurice
béjart.

J'espère que le maquettiste sera retrouvé et châtié. Heureusement, le contenu est d'un autre tonneau.


La ligne de toit d'un train ICE en gare de l'Est, Paris, 12 septembre 2010.

C'est donc une compilation : des extraits d'œuvres créées ou adaptées comme musiques de ballet pour Béjart. Il y a du connu, et même du très connu : le Psyché Rock l'est presque trop, au risque d'être l'arbre qui cache la forêt. Je connaissais très bien les variations pour une porte et un soupir, que j'avais découvertes au cours d'art plastique mentionné ci-dessus et dont je m'étais fait une cassette (j'avais orné la boîte de lamelles de mica entre deux feuilles de plastique, ce qui permettait d'en changer les motifs en la secouant) ; du coup, je regrette presque de n'en avoir que des extraits. Je découvre par contre La reine verte et le voyage, et j'aime beaucoup.

Bref, aimer des musiques de cinglés n'est pas une nouveauté chez moi, plutôt le retour à de bonnes vieilles habitudes.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 100mm f:2.8.

Pierre Henry, Le voyage : « le couple » (1962 ; CD Mercury, 2009).

06 octobre 2010

Côté rhume

Non, non, non, pas de glaçons aujourd'hui : je passe déjà mon temps à me moucher, que c'en est une horreur. Cerveau embrumé, le bide de travers et tout le toutim...


Château des Cars, Haute-Vienne, 14 juillet 2006.

Des pierres sèches, sous le soleil, et un peu en ruine, ça conviendra mieux ; en même temps,je tente d'amadouer mes lecteurs de Haute-Vienne. Et comme musique, du trobar, ça va de soi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique compact Ixus 400.

Peire Vidal, "Pos tornatz sui en proensa" (v. 1189), chanté par Gérard Zuchetto.

04 octobre 2010

Bain de pieds austral

À force de charger le blog de glaçons nordiques, je crains qu'il ne perde l'équilibre ; voici donc, en guise de compensation, un petit bain de pieds dans une vallée perdue du Western Cape.


Passage à gué dans la vallée du Gamkaskloof, Western Cape, Afrique du Sud, février 1997.

Pour les amateurs de cartographie, j'avais mis un extrait de la carte topographique du secteur sur le blog que je consacre à ce genre de chose, et qui est malheureusement en friche depuis longtemps. Mais je vais m'y remettre, si, si !

Dans un coin de cette carte, ou plutôt de cet extrait de carte, Baviaanskloof. Baviaan, le babouin en néerlandais, tout simplement ; et en afrikaner aussi. Ce qui n'empêche, tout de même, d'être

Baviaan - the dog-headed, barking Baboon, who is Quite the Wisest Animal in All South Africa.

La conclusion s'impose : il est temps que je relise les Just So Stories de Kipling.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Asahi Pentax SP500, film inversible Kodak Elite Chrome 100ASA, objectif Super-Takumar 55mm f:2.

Charles Koechlin, Sonatine pour hautbois d'amour op. 58 n°1, IV : andante con moto.

03 octobre 2010

Littérature

Les paroles sont dans l'image.


Station de métro « bibliothèque François Mitterrand », 1er orctobre 2010.

Des romanciers japonais de l'immédiat après-guerre j'ai d'avantage lu Kawabata que Mishima. Mais le matin en sortant du métro, ça me va.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

Philip Glass, quatuor à corde n°3 « Mishima », 3 : « 1934 - Grandmother & Kimitake », interprété par le Kronos Quartet, CD Nonesuch, 1995.