31 mars 2009

Réveil végétal

Le printemps qui s'affirme : l'occasion de faire un peu plus attention que d'habitude aux éléments végétaux qui parsèment la ville...


Derrière le collège Thomas Mann, Paris 13e, 31 octobre 2008.

C'est une occasion d'aiguiser le regard. Tâcher d'y voir non pas des lambeaux d'une nature primitive perdue mais des constructions simultanément humaines et végétales.

Comme musique du jour : le choral BWV645 Wachet auf, ruft uns die Stimme (« réveillez vous, appelle la voix »), dans la très chouette version qu'en offre Bruno Cocset et ses acolytes dans un disque dont j'ai déjà parlé. BWV645, c'est la transposition pour orgue, par Bach lui-même, du choral central de la cantate BWV140, de même titre - enfin, titre : par convention, on utilise comme titre la première phrase du texte chanté. Plus couramment, on l'appelle la cantate des veilleurs.

Ici, le choral pour orgue est joué à quatre instrument : contrebasse et orgue positif jouent la basse continue, d'après le jeu de pédalier de la partition ; l'alto reprend la partie de la main droite de l'orgue (qui lui même reprend la partie des violons dans la cantate) et un « ténor de violon » (un précurseur du violoncelle) la partie de main gauche, qui elle même reprend la partie chantée par les ténors dans la cantate. Une belle illustration du jeu de réarrangements, de ces remises en jeu multiple que permet cette musique.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pour ceux que ça intéresse, on trouve sur YouTube des versions de la cantate et du choral pour orgue, toutes deux par Koopman.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 100mm f:2.8.

J.-S. Bach, choral BWV645, Wachet auf, ruft uns die Stimme, interprété par Bruno Cocset (alto « Bettera » et ténor de violon), Bertrand Cuiller (orgue positif) et Richard Myron (contrebasse). Alpha/Les Basses Réunies, 2008.

30 mars 2009

Où sont passés les tuyaux ?

Alors voilà, parmi les joies de travailler dans un bâtiment neuf : vendredi matin, coupure d'eau inopinée dans tout le bâtiment des Grands Moulins. Que se passait-il ? Une grosse canalisation d'eau, sans doute fautive dès le début, avait lâché, déversant quelque milliers de litres d'eau dans les sous-sols.

Du coup, toute la journée, un camion-citerne pompait à tout va, et ce matin encore les collègues du nettoiement remontaient des caves de copieuses cuves de flotte...


Les Grands Moulins vus de la rue Marie-André Lagroua Weill-Hallé, Paris 13e, septembre 2008.

Ce qui est ballot, c'est que dans les sous-sol il y a le magasin de la bibliothèque et le compactus des archives. Apparemment, le niveau d'eau n'a pas atteint les document, mais par contre il n'est pas certain que le calage du compactus lui-même n'ait pas souffert. Auquel cas il faudrait vider les rayonnages, tout démonter et recommencer...

Ça m'a fait penser au dernier couplet d'un vieux tube de Sacha Distel :

On a trouvé les tuyaux (les tuyaux, les tuyaux)
les lances et la grande échelle
mais on est en panne d'auto
et on cherche la manivelle !

Le Plume vous salue bien.

Appareil Pentax Auto 110, objectif Pentax-110 24mm f:2.8, film Kodakolor 200 (format 110).

Sacha Distel, L'incendie de Rio - sans doute une des chansons les plus ridicules du répertoire avec Le sirop Typhon de Richard Anthony !

29 mars 2009

L'heure, en vrai

La phrase du jour, à travers toute l'Europe, qu'on la prononce en français, en espagnol, en italien, en allemand, en néerlandais, en maltais ou en slovène : « il est quelle heure... je veux dire, il est quelle heure, en vrai ? » Aujourd'hui est en effet la journée européenne du non-je-ne -sais-pas-s'il-est-onze heure-ou-midi. Enfin, l'une des deux journées annuelles.


Gare de Vanves-Malakoff, 9 août 2008.

Sinon, rien de tel qu'une journée de 23h pour ne pas faire tout ce qu'on a à faire. Par contre j'ai re-re-regardé Butch Cassidy and the Sundance Kid. Best film ever? Maybe.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

28 mars 2009

Travaux manuels

Activités du jour : distribution de tracts le matin (onze heure, c'est encore le matin), juste au coin de ma rue - une heure de temps en temps, on ne peut pas dire que ce soit un militantisme débridé. Mais ce petit peu, j'y tiens, ne serait-ce que parce que j'en ai plein le dos qu'on me répète que le parti socialiste est mort et enterré. Il est ce qu'il a toujours été : plein d'engueulades, d'ambitions qui s'entrechoquent et de contradictions. Et j'aime mieux ça que d'avoir un parti rangé le doigt sur la couture du pantalon au service d'un Grand Chef charismatique. Quelle que soit sa taille d'ailleurs, au Grand Chef.

Et cet après-midi, un peu de travail manuel : atelier menuiserie !


Boisage de soutien d'un mur en péril, quai de la Gironde, Paris 19e, 19 mars dernier.

Non, il ne s'agissait pas de refaire la charpente de l'immeuble ; ce serait peut-être utile mais ça n'est pas mes oignons. Juste un petit bout d'étagère dont on avait besoin : deux équerres, cinquante centimètres de tasseau 4×3 coupé en deux, deux mètres de tasseau 2,5×2 coupé en cinq, les percements qui vont bien et une poignée de vis. Rien de bien spectaculaire, mais ça donne tout de même le plaisir de concevoir un objet, si simple soit-il, et de le réaliser de ses mains !

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G (6×6), film Fuji Neopan 400 (format 120).

27 mars 2009

Apesanteur

Comme tous les vendredi, je donnais mon T.D. en Sorbonne ce midi. Sauf que comme tous les vendredi, le cours n'avait pas lieu, ou pas vraiment - j'avais donné rendez-vous à mes étudiants après l'assemblée générale de l'UFR (pile au milieu de l'horaire théorique donc) pour faire le point, et faire quand même une petite présentation pour montrer ce qu'on pouvait faire si les cours se déroulaient normalement.

En prime, en se penchant par la fenêtre, avait vue sur la gendarmerie mobile. Si c'est pas le pied ça ?


Par la fenêtre de la salle Marc Bloch, Sorbonne, aujourd'hui, peu avant 13h.

L'impression du jour : pas folichon. On est dans une espèce d'apesanteur ; le semestre est cuit maintenant, mais on ne sait pas encore comment on va gérer ça ; la mobilisation se maintient, mais face au foutoir complet du côté des ministères on ne sait s'il faut être atterré ou amusé. Même si de toute façon ça n'a rien amusant de ne pas faire ce qu'on voudrait faire, c'est à dire nos cours.

Quant aux étudiants, ils sont inquiets pour leur semestre, bien sûr - ils ne voient pas de solution logique, et moi non plus. Encore plus inquiets de l'avenir, surtout : en histoire, ils sont nombreux à se destiner à l'enseignement ; sachant qu'ils devraient terminer leur licence cette année, bien malin qui peut dire quelle forme prendront les concours de recrutement lorsqu'ils les passeront.

Sensation d'apesanteur, disais-je. Mais n'est-ce pas plutôt celle de la chute libre ? Si l'objectif du gouvernement est de démolir l'université une bonne fois pour toute, il n'est pas sûr qu'il n'y réussisse pas...

Le Plume vous salue bien.

Appareil Canon Ixus 400, focale 22mm, ouverture f:4.9, exposition 1/60s.

Calogero, En apesanteur.

26 mars 2009

Concerti

Je vous parlais hier du concerto pour orchestre de Bartok. Rappelons pour ceux qui s'y connaissent encore moins bien que moi en musique classique qu'un concerto est une pièce où un instrument soliste et un orchestre se répondent. Du coup, « concerto pour orchestre », c'est presque comme de dire « quatuor pour violon seul », ça ne colle pas.

Des concertos, sinon, il s'en est écrit pour quantité d'instruments. À commencer justement par le violon : les quatre saisons de Vivaldi, dont tout le monde connait au moins des extraits, font partie des premiers succès du genre. On a écrit des concertos pour la plupart des instruments : violon, violoncelle et même alto ; hautbois (cf. la musique du jour), clarinette, flûte, trompette ; il y a des concertos de Mozart pour cor.


Les Montypistons, fanfare de l'école d'architecture Paris-Val de Seine, halle aux farines, Paris 13e, 10 mars 2009.

Je ne crois pas qu'il y ait de concertos pour hélicon ou soubassophone ; ily en a pour tuba. À partir de la fin du XVIIIe siècle toutefois, c'est le piano qui, après le clavecin, devient l'instrument soliste dominant. Je ne suis pas un inconditionnel du concerto pour piano en règle général, même si ceux de Brahms par exemple sont des chefs-d'œuvre. Par contre les concertos pour instruments à vent ou à corde, beaucoup plus.

Et le concerto pour orchestre alors ? L'origine du concerto instrumental comportant, plus qu'un soliste, un groupe de soliste, pourquoi pas... S'agissant du morceau de Bartok, j'ai l'impression qu'il s'agit plus du contraste entre un petit groupe d'instruments à vent et à percussion par rapport à l'orchestre à corde. Ceci dit la plupart des œuvres symphoniques sont un dialogue entre vents et cordes, alors...

Avantage de la musique : c'est un sujet de conversation inépuisable. Du coup, ça évite de parler de choses tristes quand il y en a.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Georg Philip Telemann, Concerto pour hautbois, cordes et basse continue n°20 en mi mineur (Thomas Indermühle & The English Chamber Orchestra).

25 mars 2009

Vont par deux

Les tours de Saint-Sulpice sont ce qu'en navigation on nommerait un amer remarquable : on les voit de loin, parfaitement reconnaissables dans le ciel de la rive gauche...

Ce matin par exemple, alors que j'étais en retard pour un rendez-vous à l'UFR d'odontologie (juste derrière Saint-Sulpice, donc, pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents), elles sont apparues pile en face de moi, presque à les toucher, depuis la rue du Louvre que je descendais à vive allure. Presque : outre la Seine il y avait pour nous séparer le système de sens uniques de Saint-Germain-des-Prés, que le 10e arrondissement n'a que très récemment réussi à supplanter dans le style labyrinthique.


Saint-Sulpice vu de la bibliothèque d'odontologie, 18 mars dernier.

Bref, je fus dans le sixième arrondissement presque toute la journée, toujours à améliorer le réseau de l'école de dentisterie. Avec comme d'habitude des tâches simples qui prennent un temps infini à force d'autres tâches simples oubliées mais indispensables. D'un autre côté, si ça allait de soi, on pourrait aisément se passer de mes services, je suppose...

On notera que, sur la photo ci-dessus, le ciel, quoi que bleu, est souillé de traces de doigts. Rien à voir avec la main de Dieu, mais beaucoup avec une vitre pas franchement impeccable. Sinon, comme la caractéristique principales de ces tours c'est d'être deux, la musique du jour sera le « jeu des paires » du concerto pour orchestre de Bartok, dont les solos sont le fait d'instruments à vents redoublés : deux bassons, deux flutes, deux clarinettes, etc., jouant la même partition décalée d'un, deux, quatre, cinq ou six tons ; un style d'orchestration issu des Balkans, que Bartok faisait découvrir à l'Occident. Le tout donnant une sorte de procession bon enfant qu'on verrait bien défiler pour un mardi gras autour de Saint-Sulpice, par exemple.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Bela Bartok, Concerto pour orchestre, 2 : Giuoco delle coppie (Los Angeles Philarmonic Orchestra dirigé par Esa-Pekka Salonen).

24 mars 2009

Lumière sur le bassin

Comme je suis encore en train de tripatouiller des fichiers systèmes en vue des interventions prévues demain matin - alors même que les douze coups de minuit s'approchent - je vais causer par l'image plus que par le texte ce soir.


Bassin de l'Arsenal et place de la Bastille vus du boulevard Bourdon, 9 mars 2009.

Oui, les jours changeant de mars nous révèlent de fort beaux ciels pour peu qu'on veuille bien les attendre. Gare à l'averse cependant. Mais ne pas oublier ces lunettes de soleil non plus.

Aussi : le bassin de l'Arsenal et son feuilletage : les péniches coquettes du bassin et le quai du métro ; le Paris de surface qui roule sur les pavés juste derrière ; et le monumental au dessus de tout ça. Comme pour tous les plats cuisinés basés sur ce principe, c'est en goûtant de ces différents plans simultanément qu'on a la véritable saveur.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Gustav Holst, The Planets, 1: Mars, the Bringer of War.

23 mars 2009

La patrie reconnaissante

En rentrant de déjeuner tout à l'heure, dans mon petit coin de grands moulins, un truc me titillait un peu. J'oubliais quelque chose ; d'ailleurs, j'avais parlé de déposer mon lundi après-midi, il devait y avoir une raison à ça.

La technologie a du bon ; rechercher la chaîne « 23 mars » dans mon courrier électronique m'a permis de mettre le doigt dessus : une convocation du conseil scientifique de Paris 1, à l'ancienne faculté de droit, place du Panthéon. À 14h. Oups.


Place du Panthéon, 29 janvier dernier.

Il était deux heure cinq quand j'ai réalisé ça ; un peu tard donc pour se faire excuser. Et puis quand on est élu à une instance, dans la mesure du possible, il faut y être. Avec quelques mots d'excuses pour les collègues que je laissais en plan, j'ai sauté sur le scooter ; quais de Seine, rue des fossés Saint-Bernard, rue du cardinal Lemoine, rue Clovis, et hop, à 14h30 j'étais sur place. Le conseil commençait juste ; j'ai donc pu honorer mon mandat d'élu.

Pas franchement palpitant au demeurant : je doute que la patrie eut été en danger si je m'étais abstenu. Mais c'était mieux comme ça. Et puis à l'heure de la sieste je ne suis pas d'une grande efficacité de toute façon : mon employeur principal n'a pas perdu grand chose.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

22 mars 2009

Pour jouer

Le truc avec les appareils au format 110, c'est que les photos qu'on fait avec ne seront jamais techniquement très bonnes - même avec le Pentax Auto-110, un des meilleurs à ce format pourtant. Du coup le but c'est de s'amuser avec !

C'est ce que je faisais un jour de juillet, quelques jours avant que la paternité m'offre de nouveaux prétextes pour jouer encore plus.


Terrasse de l'hôpital Robert Debré, 21 juillet 2008.

Tant qu'à faire, quand je scanne les négatifs, je conserve au moins partiellement les bandes pré-impressionnées qui entourent chaque cadre, et qui sont une spécialité de ce format. D'ailleurs ça m'a posé quelques problèmes : les scanners à plat (j'ai un CanoScan 8800F), quand ils traitent du négatif, ajustent automatiquement la couleur pour tenir compte de la couleur du support, etc. Du coup, si on inclue les bords (très colorés), on fiche en l'air complètement l'ajustement des couleurs... J'ai fini par trouver la parade : en plus des découpes correspondant à ce que je veux, je crée une découpe centrée sur une partie plein cadre d'une photo ; je lui fais ajuster les couleurs sur cette découpe, puis j'applique ces paramètres à l'ensemble des découpes. (Cette recette de cuisine ne concerne pas grand monde ; celle du curry de ce soir intéresserait d'avantage sans doute, mais c'est plus long.)

Résultat, en tout cas : dans ma collection vous pouvez choisir ce que vous préférez comme 110 : les encadrements bleus et gris des films Kodak récents, ou les rouges sombres et verts pâles des Fuji, ou bien encore les jaunes vifs des Ferrania Solaris (un des derniers fabricants à produire des films à ce format). Sinon, il y a la verdeur des films Kodak plus anciens...

De la photo trop petite pour se prendre au sérieux, c'est chouette, non ?

Le Plume vous salue bien.

Appareil Pentax Auto 110, objectif Pentax-110 24mm f:2.8, film Kodakolor 200 (format 110).

Darius Milhaud, Suite pour violon, clarinette et piano, 3 : « jeu ».

21 mars 2009

Premier printemps

Faire développer une pellicule photo, c'est toujours un petit saut dans le passé. Des trois que j'ai récupérées jeudi, l'une (négatif couleur au format 135) avait été commencée un mois plus tôt ; l'autre (au format 120, en noir et blanc), début novembre dernier. La troisième était un cas à part : une pellicule au format 110, celui des Instamatics, commencée fin juin et terminée début novembre (c'est un appareil que je n'utilise pas régulièrement). Je l'ai posée à développer chez un des seuls photographeque j'aie trouvé qui accepte le format 110 - et puis j'ai complètement oublié. Comme c'est un format que leur labo traite de manière irrégulière, ils devaient m'appeler une fois le développement fait ; seulement, le numéro était mal écrit sur la pochette et ils n'ont pas réussi à me joindre. Les photos trainaient donc dans leurs tiroir depuis fin novembre...

Du coup, elles me ramènent exactement huit mois en arrière.


Hôpital Robert Debré, 21 juillet 2008.

21 juillet : à l'issue d'une séance de monitoring d'une Madame Plume quelque peu baleinifiée, je prends des photos sur la terrasse de l'hôpital, cherchant des angles originaux pour prendre la statue du guetteur qui y trône.

Trois jours plus tard nous avions un fils. Huit mois, c'est peu ; mais c'est comme s'il avait toujours été là. Ce dire qu'il n'était pas né quand j'ai pris cette photo... Ça parait presque impossible.

Aujourd'hui c'est son premier printemps ; la voisine lui a amené des gâteaux aux dattes, une tradition de chez elle à cette occasion. Il n'y a pas droit encore, bien sûr - l'an prochain, sûrement !

Le Plume vous salue bien.

Appareil Pentax Auto 110, objectif Pentax-110 24mm f:2.8, film Kodakolor 200 (format 110).

J.-S. Bach, sonate en sol majeur BWV 1027, 2e mouvement (allegro ma non tanto), interprété par Bruno Cocset (ténor de violon), Bertrand Cuiller (orgue positif) et Richard Myron, contrebasse. Alpha/Les Basses Réunies, 2008.

20 mars 2009

Vélibérément

Ça ne m'étais arrivé qu'une fois : pour rentrer de la manifestation d'hier, j'ai pris un vélib. Il faut dire qu'une fois du côté du Faubourg Saint-Antoine, pour rentrer dans mon faubourg à moi, ça faisait une trotte. Et que je voulais aller chercher mes photos au labo, en plus.

Du coup, je me suis rappelé pourquoi je ne les utilisais jamais. Un poids de char russe ; un changement de vitesse ridicule, la moins démultipliée permettant vaguement de pédaler normalement, mais la précédente obligeant à pédaler dans la semoule, en perdant bien entendu toute stabilité ; la première, de toute évidence, ne peut servir qu'à monter aux arbres. Et malgré tout l'écart entre chaque vitesse est tel qu'à la moindre montée on est fatalement à contrepied. Je passe sur les freins inefficace, etc. Seul l'antivol est bien conçu, finalement.


Canal Saint-Martin, 9 novembre 2008.

Soyons honnête : tout ça est sûrement une question d'habitude - quand on s'attend à un vrai vélo, ça choque un peu, voilà tout. C'est la même chose à Amsterdam, après tout. Et du coup ça permet d'avoir un petit peu plus d'empathie pour les vélibristes et leurs trajectoires incertaines, sinon de l'ordre du mouvement brownien.

Et puis, ça m'a permis de récupérer mes photos. Dont celle-ci : ce rouleau traînait dans le Yashica depuis un bon moment maintenant. Et en ajoutant la pellicule au format 110 récupérée le matin même dans une autre boutique (Négatif+ ne développe pas le 110, les fourbes) ça me fait un bon petit stock d'images toutes neuves !

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G (6×6), film Fuji Neopan 400 (format 120).

Franz Schubert, Lied Auf dem Wasser zu singen, D.774, trasnp. pour violoncelle, interp. Anne Gastinel (violoncelle) et Claire Désert (piano).

19 mars 2009

À la grève

Puisque ce matin c'était la grève, je suis tout naturellement allé à la plage. La qualité inappréciable de ce jeu de mot étant acquise, je rajuste ma phrase pour me rapprocher de la vérité : puisque ce matin c'était la grève, je suis allé au bord de l'eau.

Où ? Dans un coin que j'aime beaucoup, pour y prendre des photos ou tout simplement pour y trainasser un peu : les quais du canal Saint-Denis, à la limite entre Paris et Aubervilliers. Un quasi désert, fréquenté seulement par quelques propriétaires de chiens, et encore moins de rêveurs, bouquineurs et autres dessineurs.


Au bord du canal Saint-Denis, presque sous le périphérique, en fin de matinée aujourd'hui.

J'en ai profité pour faire quelques photos - et en particulier finir deux rouleaux qui touchaient à leur fin, l'un dans le Pentax K1000, l'autre, au format 120, dans le YashicaMat. Je les ai déposé chez Négatif+ en rentrant, et les ai récupéré ce soir en rentrant de la manif', comme le prouve l'image ci-dessus. Je n'ai aucune idée de l'identité du clébard, mais comme il aboyait après les canards et pas après moi, il ne me gênait pas plus que ça.

Un peu plus gênant : les pavés quelques peu en ruine, pas tant sur le quai de Gironde lui-même (là, on s'y attend ; ce n'est pas une voie vraiment carrossable de toute façon) mais sur la rue de Cambrai toute proche et qu'il fallait emprunter pour cause de travaux avenue Corentin Cariou. Il y a des nids de poules où on pourrait presque enterrer le scooter tout entier. Pas commode.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

18 mars 2009

Brumes et cataracte

Le dernier rhume de l'hiver m'est tombé sur le rable, avec la hargne et la rogne des attardés. Du coup, esprit brumeux pour le moins, et grandes eaux de Versailles dans les mouchoirs.


Cirque de Gavarnie, Hautes Pyrénées, août 1999.

Cependant, pas besoin de se torturer l'esprit pour savoir s'il vaut aller travailler demain : fermeture administrative de l'université. De toute façon, j'avais bien l'intention de ne pas y aller.

La question se pose pour mes TD de vendredi, question dont je n'ai pas pour le moment la réponse. Et l'assemblée générale de l'UFR, qui doit décider de la suite des actions, se tient précisément juste avant l'heure de mon cours. Bref, on verra.

Demain je suis donc en grève. Je vais par conséquent pouvoir relire les épreuves d'un article qui est sur le point de paraître (une publi ! une publi !), faire quelques courriers, etc.

Ça devrait me laisser un peu de temps pour éternuer et me moucher.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, zoom SMC Pentax-F 100-300mm f:4.5-5.6.

Camille Saint-Saëns, suite pour violoncelle et piano Op. 16 : prélude, interprété par Emannuelle Bertrand et Pascal Amoyel.

17 mars 2009

Attrapez la grosse pomme !

Comme ça : souvenir de New York.


New York : Battery Park vu du Staten Island Ferry, septembre 2004.

Le Plume vous salue bien.

16 mars 2009

Petit vélo

Dimanche après-midi, pour profiter du grand beau temps, j'ai enfin trouvé moyen de remonter sur un vélo. Petits tours le long du canal Saint-Martin, puis direction Vincennes, pour se faire les jambes sur un gentil circuit. Pas trop perdu, malgré la fâcheuse sensation de trimballer du ballast en quantité.


Circuit cycliste de Vincennes, 10 mai 2008.

Par contre, ce matin, misère : j'avais l'impression que c'est le vélo qui m'était monté dessus !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax Auto 110, film Ferrania Solaris 200 (format 110).

14 mars 2009

Sur les quais

Associations libres toujours : hier, à l'arrière plan, les voies de l'ancien chemin de fer d'Orléans près de l'ancienne gare Masséna ; aujourd'hui, un quai de gare du même réseau, nettement plus loin des tampons d'Austerlitz.


Gare d'Angoulême, 5 janvier 2009.

À part ça, aujourd'hui ce n'est pas tout à fait le printemps. Ce n'est pas tout à fait beaucoup de choses, mais on ne sait pas trop quoi. Le monde est-il regardable en ce moment ? Je ne sais pas, je le regarde peu. Du coup, pour la photo, ça n'est pas évident.

Heureusement je regarde beaucoup mon fils. Son grand truc en ce moment : réorganiser ses peluches autour de lui avant de s'endormir ; parfois tout le monde babord, parfois tout le monde à tribord. Ce soir, c'était une garde rapprochée tout autour de lui ; je le comprends.

Acheté un disque très intéressant aujourd'hui : des trios-sonates de Bach, plus quelques pièces diverses, interprétés sur des instruments anciens, ou à l'ancienne ; c'est joué par Bruno Cocset et son ensemble des Basses réunies. Cocset est un ancien élève de Christophe Coin : You've been taught well. Après cet achat, je ne me suis pas gavé de churros sur les Grands Boulevards : un deuxième succès pour cette même sortie.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100.

J.-S. Bach, sonate en sol majeur BWV 1027, 3e mouvement (andante), interprété par Bruno Cocset (ténor de violon), Bertrand Cuiller (orgue positif) et Richard Myron, contrebasse. Alpha/Les Basses Réunies, 2008.

13 mars 2009

Œil-de-bœuf

Tiens, une manière de bloguer comme une autre : l'association libre. D'un mur de vieil hôpital à un toit de vieil hôpital ; aujourd'hui, d'une fenêtre ronde sur un toit à une fenêtre ronde dans un ascenseur !


Hôtel industriel Berlier, 3 février 2009.

Un ascenseur, oui. L'hôtel industriel Berlier a, derrière ses parois de verre, des espèces de palles-planches horizontales qui, en théorie tout au moins, régulent les flux de lumière et de chaleur. Il possède par ailleurs, c'est bien le moins, des ascenseurs, lesquels sont dotés de hublots donnant, précisément, sur les planches en question et au delà sur les voies de la gare d'Austerlitz.

Par conséquent, c'est fait : j'ai fait de la photographie dans un ascenseur.

Sinon : le terme d'œil de bœuf pour désigner une fenêtre me rappelle toujours un TP de biologie au lycée, lancer de cristallin compris.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif 50mm f:1.7.

Supertramp, « Poor Boy » Crisis? What Crisis, 1975.

12 mars 2009

À Paris, suite

Je parlais hier de photos de rues de Paris, alors que c'est une photo de murs et de toits que je vous proposais. J'en fais donc de même aujourd'hui...


L'entrée sud de l'hôpital Saint-Louis, août 2008.

On notera d'ailleurs une même connotation hospitalière : hier, un mur de Laënnec ; aujourd'hui, le pavillon d'entrée de l'ancien hôpital Saint-Louis - le nouvel hôpital, à l'extrémité opposée de l'emprise hospitalière, ressemble à n'importe quel polyclinique de province.

Le feuillage des arbres le montre bien : c'est une photo d'été. C'était fin août ; nous avions poussé la poussette jusqu'à la terrasse d'un café, à l'angle de la rue Bichat et de la rue de l'hôpital Saint-Louis. Le bébé n'avait que quelques semaines ; nous étions épuisés, et nous étions ravis. Nous le sommes toujours. Ravis. Un peu épuisés aussi, mais moins.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : vous remarquerez (ou pas) qu'il y a de plus en plus de liens dans mon cartouche consacré au matériel photo, en fin de note ; c'est que petit à petit, mon blog Photomatos se remplit, alors même que l'inventaire de mon matériel photo se stabilise. Il est bien le seul de mes blogs, en dehors de celui-ci, à avoir la moindre activité, il faut bien l'avouer.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

11 mars 2009

Rues de Paris

Il faut bien le dire, la semaine se prête peu à la créativité : beaucoup de casseroles sur le feu, et pas tout à fait assez de feu, on va dire.

En attendant, quelques images de rues de Paris !


Rue de Sèvres, près de l'hôpital Laënnec, 10 février 2009.

(Sinon, matinée passée à une réunion sans grand interêt ; heureusement, j'en ai été exfiltré par des collègues en charge de la gestion du bâtiment où la réunion se tenait, pour cause de problèmes réseau urgents. Jamais des problèmes n'avaient été aussi bienvenus.)

Le Plume vous salue bien.

10 mars 2009

Multisite

J'étais peu disert hier ; il faut dire que la journée avait été un peu longue. Genre, je devais me rendre successivement sur trois sites de l'université, le premier rendez-vous étant à 9h30 ; petite complication : pour des raisons domestiques je devais impérativement être à la maison à 10h pile.

Du coup : après être allé déposer le plus beau des bébés à la crèche, je suis allé au premier rendez-vous ; une fois terminée cette première intervention (9h47 à ma montre), footing jusqu'à la maison. Il est vrai que, pour me simplifier la vie, j'avais programmé cette intervention sur un site à la fois voisin de la crèche et de chez nous.

Et à 10h05, re-départ de la maison, récupérer le scooter et foncer vers le rendez-vous suivant.

Demain matin, réunion à 9h sur encore un autre site...


Site Villemin de l'UFR médicale, 17 juin dernier.

Coup de pot : la réunion a lieu à Villemin, deuxième site le plus proche d'ici après celui d'hier matin.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

09 mars 2009

Sans paroles


Rue La fayette, Paris 10e

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100.

08 mars 2009

Instantanés de voyages

Quelques souvenirs de voyage, épars...

Une route du côté de Niono, dans le Sahel malien. Sur le bas-côté, des voyageurs à pied, et un à dos de dromadaire, marchants tous du même pas lent des caravaniers.

Chanter à tue-tête une chanson idiote, en pirogue sur le fleuve Niger.

Grignoter du biltong de koudou à l'arrière d'une jeep.


Le piémont du Swartberg, Western Cape, Afrique du Sud, février 1997.

Boire un soda au distributeur dans une rue surchauffée de Kyoto - tout près du Sanjusan-Gendô.

Se doucher dans une conserverie de poisson de Paamiut (Groenland).

Être éclaboussé à travers les vitres d'une deux-chevaux hors d'âge du côté d'Alençon.

Au fin fond de l'Apenin, un homme scie une planche sur un établi installé près de la route - à la disposition des passants, semble-t-il.

La prison de Camden, New Jersey, au bord de la Delaware.

Le bruit des poulies sur le pont lors de grands bords de largue, au rythme de la houle, de nuit, dans le golfe de Gascogne.

Des lotissements en construction dans le désert, près de San Diego ; dans les rues, des voiturettes de golf.

Lire des bandes dessinées dans le ventre d'une péniche qui descend le canal du midi sous le soleil d'août.

Embarquer des vélos chargés sur le petit bac de Loctudy.

Fragments, éclats - le contexte a disparu, il ne reste plus que quelques images.

Le Plume vous salue bien.

07 mars 2009

Voyage, voyage

Le paradoxe : être pris d'envie de voyage alors qu'on se sent trop fatigué pour aller jusqu'au Grands Boulevards. Et que voyager suppose un peu plus d'intendance qu'avant, aussi.


Philadelphie : John F. Kennedy Boulevard vu de City Hall, décembre 2006.

Petite envie d'Amérique, tiens. Les grattes-ciels, ou les interstates, ou les drugstores 24/24. Plastic or paper au bout du tapis roulant de super marché ; la coupure pub sans jingle, même au milieu du film - j'ai pas dit qu'il y avait que du bon.

Mais envie de, tout de même.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10.

Desireless, Voyage, voyage. Quoi d'autre ?

06 mars 2009

Battre le pavé

Comme tous les vendredis, je donnais mon TD en Sorbonne, de 12h à 14h. Enfin, j'essaye de faire en sorte que ce ne soit pas vraiment un TD, puisque nous sommes en grève, mais une sorte de conversation roulante sur cette étrange discipline que l'on nomme histoire des techniques. Sauf qu'aujourd'hui, l'accès était barré par un cordon de gendarmerie mobile devant chaque porte...

Bah : j'ai retrouvé mes étudiants en face de la porte, et nous avons passé une heure à discuter, d'histoire des techniques ou de règle de priorités en régate ou d'obus de marine comme presse-livre ou de la tension comparée des cordes de violon, de violoncelle et de guitare. D'où évidemment un aparté sur l'arpeggione, qui est, rappelons le, ce que serait le fruit des amours illégitimes d'une guitare classique et d'un violoncelle. Tout ça était parfaitement sympathique ; un peu frais cependant, les places au soleil sur le côté pair de la rue de la Sorbonne étant occupées par les fonctionnaires d'un autre ministère...

Il y a un truc qui m'échappe dans le fonctionnement du gouvernement actuel. On a un président qui s'occupe de tout, paraît-il ; depuis des semaines il hurle sur sa ministre de tout lâcher sur le dossier des universités (car ce monsieur, plein de bravoure quand il n'y a aucun danger, a une peur bleue du monde des universitaires, des enseignants et des étudiants). Et elle ne lâche pas, ou pas assez, ou trop tard. Faudrait savoir : on est en monarchie absolue, ou pas ?


Manifestation du 5 février 2009, Paris, rue d'Ulm.

Sinon, un mot sur un autre conflit : celui des Antilles. Un truc m'a frappé : on m'explique que la vie coute cher là bas parce que les importateurs font d'énormes bénéfices sur les produits importés de métropole. Importés de métropole ! Elle est là, l'info, pas dans le bénéfice. Pourquoi diantre importer ces produits de France ? Il y a le Venezuela à quelques heures de bateau, ou le Brésil ; et bien sûr, les États-Unis, à peine plus loin, où l'on peut sans difficulté se fournir en bière, en eau minérale et en céréales pour le petit déjeuner. Que la métropole reste le premier partenaire commercial, sinon le seul : c'est pratiquement la définition d'une situation coloniale.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

Franz Schubert, sonate Arpeggione en La mineur, transposition pour violoncelle (A. Gastinel, violoncelle ; Cl. Désert, piano).

05 mars 2009

Blog express

Toujours boulot, boulot, boulot - enfin, boulots, même.


Hôpital Saint-Louis : le chantier du cyclotron, novembre 2008.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100.

04 mars 2009

Dans les filets

Pas mal de boulot aujourd'hui ; alors, juste une photo ramenée dans mes filets il y a quelques semaines.


Jussieu, 9 janvier 2009.

J'y songe, j'avais une photo noir et blanc du même style (prise à un tout autre bout du campus, mais la procédure suivie étant exactement la même, difficile de faire la différence), prise il y a un an mais postée le mois dernier. Eh : j'aime bien les photos de chantiers, au cas où vous n'auriez pas remarqué.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

03 mars 2009

Saint-Sulpice et les dentistes

Pour commencer : hier soir, jusqu'à tard, j'étais occupé d'un côté à préparer une intervention réseau pour aujourd'hui, en causant de la chose avec mon chef par messagerie instantanée ; d'autre part, à donner des indications bibliographiques concernant l'encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Résultat, j'ai complètement oublié de blogguer. Un vrai scandale n'est-il pas ?

Aujourd'hui, donc : si vous contournez l'église Saint-Sulpice, à l'opposé de ses tours monumentales, vous trouverez sur la rue garancière un immeuble pas bien joli : l'UFR d'odontologie de l'université Paris-Diderot. J'y ai passé une bonne partie de la journée, avec un collègue - perché sur une échelle que contournaient les étudiants-dentistes, tous munis d'une blouse blanche et d'une petite boîte à ouvrage.

Évidemment, moi, ma partie, ce n'était pas les dents, c'était le réseau informatique. Rien à ajouter à ce sujet, sinon que nous sommes parvenus à faire ce que nous voulions faire, et ça n'était pas forcément gagné d'avance.


Saint-Sulpice, juin 2008.

Après le yakitori de midi, pris un café au comptoir du Café de la Mairie, de l'autre côté de Saint-Sulpice et pas très loin de la mairie du 6e arrondissement. C'est l'occasion, comme chaque fois que je parle de ce quartier, de recauser de la tentative d'épuisement d'un lieu parisien de Georges Perec. Les paragraphes 2 et 8 sont écrit d'une table de ce café. Mais nous, on ne faisait que passer.

Du coup j'ai relu la tentative d'épuisement, ce soir.

Le Plume vous salue bien.

Appareil Voigtlander Bessa 1 (folding 6×9, objectif Vaskar 1:4.5/105mm), film Ilford HP5+.

01 mars 2009

Diversification

Quand il s'agit de listes pour les Européennes, on parle de diversité (ou non) ; pour la nourriture des bébés, de diversification. Depuis début janvier, nous en sommes là, avec l'adorable en chef : légumes, fruits, viandes, poisson, tout y passe. Sauf les laitages pour cause d'intolérance au lait de vache, mais pour le reste, ça ne traîne pas...


Les reliefs du repas de midi. Quand l'appétit va, tout va.

Précisons que tous les petits pots n'étaient pas pleins ; et qu'à l'exception d'un seul, leur contenu était fait maison. Bien obligé d'ailleurs, la plupart des petits pots de légumes et viande du commerce contiennent des extraits de lait, cf. supra. Toujours est-il que l'on trouvait là dedans aubergines, veau, nectarines et pommes ; le tout réduit en purée pour des raisons évidentes.

Sinon, j'ai déjà dû vous le signaler : c'est objectivement le plus beau des bébés.

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400.

Erik Satie, Menu Propos Enfantins, 1 : « Chant guerrier du roi des haricots. Mouvt de marche » (Klara Kormendi, piano).