25 mars 2009

Vont par deux

Les tours de Saint-Sulpice sont ce qu'en navigation on nommerait un amer remarquable : on les voit de loin, parfaitement reconnaissables dans le ciel de la rive gauche...

Ce matin par exemple, alors que j'étais en retard pour un rendez-vous à l'UFR d'odontologie (juste derrière Saint-Sulpice, donc, pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents), elles sont apparues pile en face de moi, presque à les toucher, depuis la rue du Louvre que je descendais à vive allure. Presque : outre la Seine il y avait pour nous séparer le système de sens uniques de Saint-Germain-des-Prés, que le 10e arrondissement n'a que très récemment réussi à supplanter dans le style labyrinthique.


Saint-Sulpice vu de la bibliothèque d'odontologie, 18 mars dernier.

Bref, je fus dans le sixième arrondissement presque toute la journée, toujours à améliorer le réseau de l'école de dentisterie. Avec comme d'habitude des tâches simples qui prennent un temps infini à force d'autres tâches simples oubliées mais indispensables. D'un autre côté, si ça allait de soi, on pourrait aisément se passer de mes services, je suppose...

On notera que, sur la photo ci-dessus, le ciel, quoi que bleu, est souillé de traces de doigts. Rien à voir avec la main de Dieu, mais beaucoup avec une vitre pas franchement impeccable. Sinon, comme la caractéristique principales de ces tours c'est d'être deux, la musique du jour sera le « jeu des paires » du concerto pour orchestre de Bartok, dont les solos sont le fait d'instruments à vents redoublés : deux bassons, deux flutes, deux clarinettes, etc., jouant la même partition décalée d'un, deux, quatre, cinq ou six tons ; un style d'orchestration issu des Balkans, que Bartok faisait découvrir à l'Occident. Le tout donnant une sorte de procession bon enfant qu'on verrait bien défiler pour un mardi gras autour de Saint-Sulpice, par exemple.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Bela Bartok, Concerto pour orchestre, 2 : Giuoco delle coppie (Los Angeles Philarmonic Orchestra dirigé par Esa-Pekka Salonen).

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Deux tours qui sont un amer remarquable... hum. Un ange passe.

Le Plume a dit…

ouais, mais elles sont toujours là - par contre la grue est partie.

Anonyme a dit…

Pis ces deux tours là ne sont pas vraiment jumelles, elles sont un peu différentes l'une de l'autre...
(moi, ce qui me sert d'amer remarquable, c'est le truc bizarre en haut du centre commercial Italie 2, loin loin dans le ciel)