28 octobre 2012

Ciel bleu et mouchoirs

Des cinq sens dont nous disposons ordinairement, l'un est chroniquement obéré par la myopie, l'astigmatisme et le mauvais état de mes lunettes ; trois autres sont largement diminués ce week-end par le premier gros rhume de la saison. Il me reste le toucher mais c'est trop fatiguant.

Donc : un dimanche passé à combattre les vilains petits virus, mouchoirs à portée de main et cachets variés à tous les repas. Complètement K.O, que j'étais ; tant pis pour les jolis rayons de soleil qui passaient devant le balcon.


Par la fenêtre ce matin.

D'un autre côté, ça change des soucis de la politique universitaire. De ce côté-là, ça ne va pas bien fort non plus : à Paris-Diderot, où j'exerçais il y a deux ans, tout est sans dessus-dessous, avec manifs et assemblées générales ; chez nous (puisque nous sommes embarqués dans le même projet « IDEX ») la brouille entre la présidente et les conseils élus s'aggrave de jour en jour. Dans ce genre de contexte, être partisan d'une certaine sérénité est généralement le meilleur moyen d'être mal vu de tous... On verra bien.

La semaine prochaine devrait être assez light de toute façon, vacances de la Toussaint oblige. L'occasion de faire le travail pour lequel je suis payé, tiens.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m

24 octobre 2012

Souvenirs ou pas

Il y a des choses dont on se souvient, d'autre pas, c'est évident. Il est plus rare cependant de savoir positivement qu'on ne se rappelle pas de quelque chose.

Une conversation l'autre jour m'a fait réaliser que je n'avais aucun souvenir du jour où j'ai eu vingt ans. Je n'ai jamais été un fan de ces jours d'anniversaires, certes ; mais on est tout de même censé accorder une certaine importance à ces vétilles arithmétiques. Or, dans ce cas, rien : ai-je fait une fête ? Un diner entre amis peut-être ? Bu un verre avec des copains ? Peut-être. Peut-être pas. En bon historien, l'absence de sources m'interdit de trancher cette question ; et je ne saurai sans doute jamais ce que j'ai fait le 9 février 1991.



Tel Aviv, aéroport Ben Gourion, printemps 2011.

Ça n'a aucune importance, évidemment. Marchant tout à l'heure dans les rues presque vide, j'étais d'humeur à me rappeler ça, voilà tout.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Acros 100.

Gabriel Fauré, sonate pour violon et piano n°1 en la majeur, op. 13 : 2, Andante.

22 octobre 2012

Some assembly requiered

Mon cher employeur, l'université Sorbonne nouvelle-Paris 3, manquait chroniquement de salles pour assurer les cours. La solution : ajouter des préfas sur le parvis. Des beaux, des gros : trois étages, 32 nouvelles salles. Évidemment, ça prive le site de tout espace de respiration, mais bon, après tout, donner des cours, c'est un peu le but d'une université.

En mai dernier, ils montaient gentiment, les bâtiment modulaires... Mais au bout du compte, quelle surprise : deux à trois mois de retard à la livraison.


Le chantier des modulaires en mai dernier, rue Santeuil, Paris 5e.

Incroyable, non : dans le bâtiment, un chantier en retard ! Sutout quand à la première réunion de chantier, interrogé pour savoir s'il tiendra les délais, l'entrepreneur réponds « ça va être juste mais ça peut le faire ». Du coup, c'est un peu ballot d'avoir fermé un site suivant l'idée que les cours qui avaient lieu là-bas auraient lieu dans ces bâtiments.

Résultat : une rentrée un tout petit peu chaotique, où tout espace muni de tables et de chaises peut servir de salle de cours, indépendamment du nombre de chaises et du nombre de derrières à poser dessus. La bienvenue aux étudiants qui nous ont rejoints cette année...

Le Plume vous salue bien.

21 octobre 2012

Épaules et ménagerie

Dimanche ménagerie, au jardin des planes ; le petit bonhomme est entré dans la vie payante, au métro comme au zoo. Bienvenue à bord !

À bord, et perché sur la plus haute vergue : comme » la ménagerie, ça fait mal aux jambes de marcher », une bonne partie de la visite s'est faite sur le dos de papa-mulet. Il est là pour ça, après tout.


À la ménagerie du jardin des plantes, Paris 5e.

Sinon, vous ne connaissiez pas le panda beige ? C'est le nouveau nom du binturong, l'espèce de raton-laveur de Malaisie qui loge en face du panda rouge. Dixit le petit bonhomme, bien sûr. Après tout, pourquoi pas ?

Le Plume vous salue bien.

20 octobre 2012

Et puis aussi


Et puis aussi, depuis que ce blog était en sommeil, nous avons déménagé. Pas bien loin : deux ou trois cent mètres, tout au plus, en direction de la place de la République. Mais ç'aurait été de 50 mètres que ça n'aurait pas été plus facile, la principale difficulté résultant des quelques affaires que nous avions à déplacer, dont quelques livres...


Une partie des cartons, avant déménagement.

En fait la principale difficulté, en ce qui nous concerne, était que nous n'avions pas la moindre envie de déménager. Mais notre propriétaire (en l'occurrence la régie immobilière de la ville de Paris) entendait faire des travaux lourds dans l'immeuble ; il lui fallait donc nous reloger. Et comme elle a fini par nous faire une proposition de relogement acceptable, nous n'avons pu que l'accepter, et en quelques jours, début juillet, l'affaire était dans le sac et les déménageurs sur le coup. Mais bon sang, quelle galère !

Les derniers cartons ont été éliminés la semaine dernière. On a paumé des trucs ; de toute façon on ne retrouve rien. Mais à part ça, a va...

Le Plume vous salue bien.

19 octobre 2012

Frais du jour

29 mars, il me semble que ce n'était pas hier. Il devient donc un peu délicat de qualifier ce blog de quotidien. Qu'importe - il suffit de nier l'évidence, après tout. Ç a réussit à plein de gens, pourquoi pas à moi ?

À ma précédente intervention, nous étions en campagne électorale. La campagne nationale nous a permis de nous débarrasser des affreux qui nous gouvernaient ; quoi qu'on trouve à redire à l'action du gouvernement, c'est toujours un progrès. Les élections universitaires m'ont plongé corps et biens dans la vie politique de l'université puisqu'en vertu de mon mandat (arraché à quelques voix près) de membre du conseil scientifique, je me retrouve ès qualité dans d'innombrables conseils et commissions. Et aussi plongé jusqu'au coup dans le dossier de l'« IDEX » : un dispositif fort astucieux de l'ère Sarkozy qui, à défaut de pouvoir fermer d'autorité un certain nombres d'universités, les incitent à se fermer toutes seules en fusionnant en des monstres qu'il faudra bien entendu réduire. Le tout en faisant miroiter quelques cliquailles... Et nos présidents d'université se ruent bien entendu dans le piège, qui hélas a survécu au « changement »  (celui qui était maintenant), fût-ce contre l'avis de la grande majorité de leurs administrés. Mais j'en reparlerai plus avant dans mes prochaines entrées quotidiennes.

Sinon, il y a eu des vacances. C'est déjà loin, mais n'empêche.


La colonie de fous de Bassan de l'île Rouzic, 11 août 2012.

Et voilà pour aujourd'hui.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m

Jean Cras, Quintette pour flûte, harpe et cordes, 4 : très animé.

29 mars 2012

Rayon

Deux semaines pratiquement sans message : c'est que la vie parisienne ne m'a pas relâché depuis, tant et si bien que j'ai gardé par devers moi l'image de campagne charentaise que j'avais prévue pour mon retour.

Première info, le printemps est arrivé pour de vrai. Du coup le soleil rentre dans les chambres et vient frappé les petits morceaux de beautés qui s'y trouvent. Sachant que par extension tout objet qui me fait penser à mon petit bonhomme rentre dans cette catégorie, surtout quand il est déjà parti à l'école.


Nature morte à la tototte.

Sinon, la saison électorale bat son plein. Sur la scène nationale bien entendu, mais aussi plus modestement dans mon université. Étant candidat pour représenter le personnel au conseil scientifique (mandat remarquablement peu influent il faut bien le dire), je me démène, tracte et tâche de convaincre les collègues de voter pour nous. Compte tenu de ma position sur la liste, mon élection est rien moins que certaine, d'ailleurs. Si c'est pas malheureux ça.

Dès que ce sera fini (mardi) je me replonge dans la campagne nationale. Ça va pas être le moment de s'économiser...

Le Plume vous salue bien.

Astor Piazzola, « Milonga del Angel », album Tango: Zero Hour, 1986.

10 mars 2012

En ville

Pour profiter de la lumière printanière monter à pied vers le centre d'Angoulême, le « plateau » ; prendre comme d'habitude la petite rue Saint-Ausone, qui avait inspiré l'aphorisme suivant : Pour la monter et avoir l'impression qu'elle descend, il faut être plus raide qu'elle.

« En ville » tout a changé mais rien n'a changé. Derrière le palais de justice le disquaire est toujours là ; il a juste vieilli. Lorsqu'il prendra sa retraite s'installera sûrement une quelconque boutique de mode.

Au coin des rues chasser les souvenirs ; retrouver des conversations de Pierrots lunaires, pêcher les fulgurances passées...


Angoulême, derrière l'église Saint-André.

Voilà : l'approche du printemps est aussi propice qu'une autre à la mélancolie. Sans compter qu'il y a d'autres automnes.

Le Plume vous salue bien.

César Franck, sonate pour violon en la majeur (1886, transcrite pour violoncelle par Jules Deslsart en 1888), par Anne Gastinel (violoncelle) et Claire Désert (piano), CD Naïve 2011.

09 mars 2012

Aux sources

Retour aux sources, pas du Rhin ou du Rhône, mais de l'adulte que je suis devenu : à Angoulême pour quelques jours, ayant laissé à Paris femme et enfant, je retrouve ma chambre d'ado avec sa déco sui generis, ses affiches de cinéma, de bateaux ou de protection des animaux et ses chemises poussiéreuses pleines de manuscrits à moi qui ne méritent guère d'en sortir.


Gouache sur papier peint, au pochoir (1985 environ) avec dégât des eaux ultérieur.

La guitare dont je jouais à l'époque a rendu l'âme depuis longtemps ; pas grave, j'ai amené la clarinette. Qui connait déjà le coin d'ailleurs : je joue maintenant d'une Noblet Artist achetée par mon père vers 1960 et que j'ai faite refaire à neuf il y a trois semaines.

Et puis il y a le tiroir à courrier, ça se faisait à l'époque, si, si. À tous mes correspondants d'alors (dont de nombreuses correspondantes il faut bien le dire) : mon amitié, toujours. J'y trouve même deux lettres de moi, jamais envoyée donc. L'une, datée du 15 août 1990 à Sarlat, commence par :

Alors, tu vois bien que je ne suis pas un villain menteur. Quand je promets d'écrire, j'écris, et sans trainer.

Ahem. Bon, techniquement, ça n'est pas faux : il y en a quatre pages recto-verso, écrit petit. Et puis : avais-je aussi promis de poster ?

L'autre, du 19 septembre de la même année, commence par Je t'écris dans la nuit - mais est-ce seulement la nuit ? Celle-là mériterait presque que je l'envoie, à l'exception d'un paragraphe où je confesse à ma correspondante mon attirance pour une tierce personne dont je n'ai plus le moindre souvenir. C'est un peu gênant.

Le Plume vous salue bien.

05 mars 2012

Envol

Et voilà : envolés nous nous sommes ; plongeon par le petit train à crémaillère des gorges de Schöllenen, puis rapide au bon goût de train Corail (mais avec moins de skaï) jusqu'à Zürich ; enfin, le TGV pour Paris, par la nouvelle ligne de TGV Rhin-Rhône. Notons au passage qu'Andermatt se trouve à une quinzaine de kilomètre des sources du Rhône et à deux ou trois kilomètre des sources du Rhin : pas besoin de TGV, on peut faire ça à pied !

La gare de Zürich est en travaux, et tout le quartier bouleversé par un chantier de tunnel ferroviaire. Pour autant, petite promenade dans les jardins du Landes museum, juste en face ; et dans les escalators du centre commercial RailCity juste en dessous, pour faire plaisir à un petit voyageur. Dans l'ancien hall de la gare, un ange-gardien veille.


L'ange-gardien de Niki de Saint-Phalle, Zürich Hauptbahnhof, dimanche après-midi.

Arrivée à Paris dans la pluie et le froid, taxis impossibles ; le métro parisien est toujours aussi désagréable lorsqu'on est chargé de bagages. Fin des vacances.

Heureusement on se console en retrouvant ses jouets en bois, garage et petites voitures ou bien clarinette fraîchement rénovée...

Le Plume vous salue bien.

03 mars 2012

En fin d'helvétisme

Et voilà : le séjour helvétique se termine demain ; nous quitterons la vallée d'Urseren pour plonger vers Göschenen et de là Zürich, et puis Paris. Il faut bien.


Andermatt, sentier de randonnée, 29 février.

Ensuite, vu la semaine de boulot qui s'annonce, les vacances ne seront qu'un lointain souvenir. Il faut bien.

Le Plume vous salue bien.

02 mars 2012

Au pays des petits trains rouges

À 1440 m au dessus du niveau de la mer, Andermatt s'offre le luxe d'être un nœud ferroviaire. C'est en effet un point de raccordement entre le réseau ferré ordinaire* et une ligne complètement folle : les chemins de fer Matterhorn-Gotthard, qui en voie métrique, à crémaillère quand il le faut, permet de rallier par le rail Zermatt, dans le Valais, à St Moritz, dans les Grisons, en franchissant allègrement les 2000 m d'altitude - et ce en toute saison. Sauf hier, ceci dit : risque d'avalanches, avec le redoux, mais on ne va pas prendre ça personnellement.


Le train pour Andermatt et Disentis

Si le Glacier Express («, le train rapide le plus lent du monde » d'après les brochures) fait tout le trajet, c'est souvent d'une desserte locale qu'il s'agit, au point que le réseau est accessible autour d'Andermatt avec les forfaits de remonte-pentes. Monter par le train jusqu'à Nätschen, la première gare, et redescendre tranquillement, deux en luge et une à ski, le long de la route de l'Oberalppass transformée en piste de ski/luge/promenade : nulle part ailleurs !

Le Plume vous salue bien.

* Soyons honnête, le réseau ordinaire, en l'occurrence la ligne qui relie la Suisse centrale au Tessin et à l'Italie, passe à plusieurs centaines de mètres sous nos pieds. Dix minutes de train à crémaillère, le long des gorges de la Reuss, permettent d'assurer la correspondance à Göschenen, l'entrée Nord du tunnel ferroviaire.

01 mars 2012

Cantons

Je vous écrit d'un pays lointain. Pas si lointain que ça en fait : 5 ou 600 km à l'horizontale et 1500 m à la verticale. Un pays tout blanc plein de petits trains rouges sous un ciel tout bleu.


Entre Andermatt et Hospental, canton d'Uri, Suisse, hier matin.

Ici c'est le canton d'Uri, la Suisse alémanique, c'est à dire que l'on y parle une langue allemande mais assez exotique à l'oreille disons-le. Quelques kilomètres au sud, le col du Saint-Gothard mène au canton du Tessin, italophone ; quelques kilomètres vers l'Ouest et c'est le col de Furka, qui mène dans le Valais, à dominante francophone ; quelques kilomètres vers l'Est, le col de l'Oberalp débouche sur un secteur de langue romanche du canton des Grisons. Au Nord toutefois on plonge, avec la rivière Reuss qui cataracte copieusement, vers le très germanophone lac des quatre cantons...

Autant dire qu'on est au cœur de la frontière linguistique que l'Europe a hérité des troubles du Ve siècle, décalage chaotique de quelques centaines de kilomètres vers le Sud et l'Ouest du limes Rhin-Danube du IIIe siècle. Pas toujours simple dans ces conditions de se trouver une langue véhiculaire avec passants et commerçants. Dans le doute, saluer d'un Grützi enjoué mais pas trop.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

09 février 2012

Quarante-et-un

Voilà qui est fait : j'ai quarante-et-un ans aujourd'hui. Pas grave, j'arrache mon unique cheveu blanc à chaque repousse, et les kilos superflus sont cachés par les vêtements d'hiver.

Par ailleurs, si j'avais eu un doute sur ma décision, il y a un an et quelques, de retourner travailler à l'université Sorbonne Nouvelle Paris 3, la déco de mon bureau ce matin aurait suffit à le lever :

Merci aux décorateurs et décoratrices, ainsi qu'au collègue qui tentait désespérément de me retenir dans le couloir pendant que les autres finissaient d'accrocher les ballons !

Le Plume vous salue bien.

08 février 2012

Hivernal, toujours

Du froid : il en reste, merci bien. Et la nuit dernière, soupoudrage de neige sur Paris. pas grand chose : juste assez pour blanchir les toits et me convaincre de laisser le scooter au garage.


Les toits de notre passage ce matin.

Un autre scoop : je n'ai pas beaucoup de temps pour le bog en ce moment. L'auriez-vous deviné ?

Demain j'ai 41 ans. Je m'en fiche un peu pour être honnête. Mais tout de même : ça devrait être un jour férié. Ah, mais.

Le Plume vous salue bien.

31 janvier 2012

Hivernal

Du boulot, du froid et pas beaucoup de sommeil : un hiver à Paris.

Des petits bonheurs aussi : « Papa, cette chanson, je connais pas l'air, je connais que la mélodie ! »


Arènes de Lutèce, hier midi.

À propos de mélodie, mes progrès à la clarinette sont d'une lenteur désespérante, mais tant pis, on n'est pas pressé. J'avais massacré Bach tout l'automne ; maintenant je m'attaque à Mozart. Je ne sais pas s'il s'en remettra.

Le Plume vous salue bien.

W.-A. Mozart, Le Nozze di Figaro K. 492, acte I, sc. 2, n°3 : Figaro, « Si vuol ballare »

27 janvier 2012

Et du jour

Et cependant la ville aux balcons vides nous offres quelques rayons de soleil aux travers des nébulosités multiples d'un janvier tardif. Un petit peu de lumière, un petit peu.


Boulevard Saint-Germain, hier matin.

À propos de jour, tout à l'heure (sur le coup de 21h) :

— Oui, on se lave les dents tous les jours.

— Mais PAPA ! Pourquoi tu dis le jour ? Il fait pas jour, c'est la nuit !

En illustration musicale, j'avais dû vous le proposer il y à quelques temps, mais pas de raison de s'en priver : les assemblages raffinés et pleins de rayons de lumière (d'obscurité aussi) du concerto pour orgue de Poulenc.

Et sur ces considérations, malgré le vacarme d'une fête voisine, je vous la souhaite bien bonne.

Le Plume vous salue bien.

Francis Poulenc, concerto pour orgue, orchestre à cordes et timbales (1924), par Marie-Claire Alain.

25 janvier 2012

Au mouillage


Tréguier, avril 2009.

Le Plume vous salue bien.

Pentax MX, Ilford HP5+.

23 janvier 2012

Brumes

Je n'étais pas au Bourget hier : j'étais à la maison, avec un gros rhume.

Je n'étais pas à la maison aujourd'hui : j'étais au boulot, avec un gros rhume.

Bref : je passe mes jours dans une brume compacte - à descendre les paquets de kleenex comme d'autres le Beaujolais nouveau.


Matin brumeux en Bretagne Nord, Louannec, août 2011.

Du coup, vous me pardonnerez si je suis à court de récits captivants : plus de mouchoirs, il faut que je retourne faire le plein.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Après une semaine d'arrêt, le petit bonhomme a repris l'école en pleine forme. Les vases communicants, quoi.

18 janvier 2012

En campagne

Un peu de politique : rassemblement dans un bar de la rue Montmartre pour marquer le lancement officiel de la campagne électorale pour les socialistes parisiens. Totalement blindé de monde, ce qui est plutôt bon signe ; plein d'énergie pour la suite des événements. Ça peut le faire, les enfants, ça peut le faire...

Après les discours, un militant socialiste bien connu (mais qui n'a pas pris la parole) quitte la salle. Emmène-t-il sur ses épaules le poids de nos précédents échecs ?


Lionel Jospin quitte le Players, Paris 2e, tout à l'heure.

L'occasion de se remémorer les précédentes élections : en 1995, un bon candidat fait une bonne campagne, mais après la longue fin de règne mitterrandienne, la succession est pratiquement impossible ; en 2002, le même candidat fait cette fois-ci une campagne désastreuse, avec les résultats que l'on sait ; en 2007, on explore une autre voie : une mauvaise candidate faisant une mauvaise campagne. Comme disent les anglophones, the only way is up !

Le candidat que nous avons cette fois-ci en surprendra plus d'un. Il est redoutable en débat et connait les dossiers... et maîtrise de longue date l'art de garder ses propres camarades en ordre de bataille. Ce qui est moins d'être le plus facile : ceux qui s'étaient quelque peu égayer ces jours derniers ont été recadrés vite fait !

Hollande président ? C'est en mai prochain. Si on fait notre boulot.

Le Plume vous salue bien.

16 janvier 2012

Turbin

Curieusement, les dossiers que j'avais laissé en plan pour ces quelques jours de vacances n'ont pas avancé tout seuls...


Chantier du futur bâtiment M6 de l'université Paris-Diderot, mercredi dernier.

Pour autant, lorsqu'une prof que j'avais connu lors de mon premier passage à Paris 3, en 2000-2002, me demandait tout à l'heure si je regrettais d'y être revenu. La réponse est claire : non, non et non.

Le Plume vous salue bien.

15 janvier 2012

Au fil de l'anche

Je réalise à la suite de ma précédente entrée : voilà un an que j'ai commencé la clarinette - Buffet E11 louée le 6 janvier, si j'en crois le contrat de location que j'ai retrouvé dans mes monceaux de paperasses.


Bec et anche sur fond de Bœuf sur le toit de Darius Milhaud.

Petit bilan : sur le plan de l'instrument d'abord, c'est période creuse en ce moment ; j'ai rendu la clarinette de location, dont l'état pas franchement virginal commençait à m'agacer ; pas encore fait rénover la Noblet Artist paternelle, qui me sert néanmoins d'instrument de travail... au bureau !) ; on m'avait prêté une excellente Bufffet E13, et on me la re-prête mais je n'ai pas trouvé le temps de la récupérer. Du coup je travaille sur la vieille Yamaha en résine que j'avais acheté pour partie en vacances, en avril dernier. Pas idéal, mais l'essentiel c'est de bosser. Et je me suis acheté le bec Vandoren RV5 lyre, le standard pour l'apprentissage, maintenant agrémenté d'une ligature BG Flex qui vaut ce qu'elle vaut.

Pour l'apprentissage lui-même : d'un certain point de vue, ça a marché du tonnerre. Mon but était de savoir tirer quelques sons de l'engin, et je maîtrise convenablement toutes les notes jusqu'au mi suraigu, ce qui est me dit-on tout à fait honorable. Je monte et je descends une bonne moitié des gammes majeures et quelques mineures relatives, en suivant les différents exercices réglementaires, secondes, tierces simples ou doubles, accords parfaits. Et ma nullité au solfège ne m'a pas trop handicapé puisque j'arrive maintenant à lire les notes en clé de sol sans trop d'hésitation, du moins quand ça ne va pas se percher à quatre ou cinq traits supplémentaires au dessus.

Le côté moins positif : une très, très grande difficulté à tenir les tempos, à jouer proprement sans erreur et à jouer en duo (conséquence logique des deux précédents). En fait, je me rends compte que la plupart des exercices sont faciles si on n'est pas absolument rigoureux sur les temps. J'ai donc pris la bonne résolution de tout travailler au métronome, qui est nettement moins coulant que les battements de pied... Résultat, une certaine impression de stagner, due aussi sans doute à mes soucis d'instruments Mais c'est pour repartir d'un meilleur pied, sans aucun doute.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, bonnette macro Hoya +2.

Olivier Messiaen, quatuor pour la fin du temps, 3 : « l'abîme des oiseaux » (Michel Arrignon, clarinette en si bémol).

13 janvier 2012

Ligne d'anche

De passage du côté de Saint-Lazare l'autre jour, je suis allé faire un tour dans l'antre de perdition qu'est, pour les musiciens (amateurs ou non), la rue de Rome : elle concentre la majeure partie des luthiers, marchands de musique et librairies musicales de Paris - en raison du voisinage naguère du conservatoire de Paris, avant que le conservatoire national de musique ne parte à la Villette et que les locaux de la rue de Madrid ne soient occupés par le conservatoire régional. Curieusement, le bout de l'avenue Jean Jaurès n'a guère attiré ces boutiques...


Bec et anche, en gros plan.

Je n'y ai pas acheté de clarinette, ni aucun autre instrument. Par contre je suis allé faire un tour dans une librairie musicale et j'y ai acheté quelques partitions. Avec de la clarinette dedans mais pas que ; en l'occurrence, c'est plus pour les lire en écoutant, et essayer de comprendre comment ça marche. Trois partitions - toutes trois de compositeurs français du XXe siècle ; c'est bien tout ce qu'ils ont en commun. la première rhapsodie pour clarinette en si bémol et orchestre (mais j'ai acheté la réduction pour clarinette et piano), de Debussy (1910) ; Le bœuf sur le toit, pour petit orchestre, de Darius Milhaud (1920) ; le quatuor pour la fin du temps pour clarinette, violon, violoncelle et piano d'Olivier Messiaen (1941). Les jeux subtil de la lumière sur l'eau ; la frénésie d'un cabaret imaginaire ; la fulgurance des chants d'oiseau dans le vide intersidéral : trois continents musicaux.

Avec tout ça, et sans même envisager de jouer ces partitions, j'ai des progrès à faire : je suis totalement incapable de me figurer la musique en lisant une partition. Au point qu'il peut m'arriver de déchiffrer un morceau à la clarinette et de ne reconnaître l'air qu'au bout de plusieurs mesures...

De toute façon, j'ai pris de bonnes résolutions : je travaille la clarinette en suivant une méthode, et systématiquement au métronome. Ah, mais !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Merci à Frédérique Metzger pour l'idée du titre !

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, bonnette macro Hoya +2.

Claude Debussy, première rhapsodie pour clarinette et orchestre.

11 janvier 2012

Retour sur zone

Retour cet après-midi sur le lieux de mes crimes : du côté de l'université Paris-Diderot et de ses nouveaux bâtiments, dans le quartier des Grands Moulins. Un secteur où j'avais promené naguère mes multiples appareils photos.


Derrière le bâtiment Lamarck, université Paris-Diderot, cet après-midi.

Depuis, ça a bien poussé : sur les terrains vagues d'alors, des immeubles sont sortis de terre, certains presque achevés, d'autres moins - la deuxième tranche de bâtiments universitaires est presque achevée.

Les chantiers, et les photographier : finalement, c'est la seule chose que je regrette à avoir changé de crèmerie !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

Arthur Honegger, sonatine pour clarinette en la et piano 1921.

09 janvier 2012

Time out

Eh oui, des vacances... Quelle curieuse chose ! Les palmiers, les lagons turquoise, les Vahinés fleuries ?


La plage d'Ein Gedi Spa, sur la mer morte, 14 avril 2011.

Non, à vrai dire, pas de cieux exotiques : j'étais ce matin à une cinquantaine de mètres de mon bureau - mais si loin : j'accompagnais la classe de maternelle du petit bonhomme au muséum d'histoire naturelle.

Pour l'instant, donc, des vacances idéales.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

Eric Dolphy, Out to Lunch! (1964).

08 janvier 2012

Là-haut sur la montagne

Par la vertu des reliquats de congés annuels à prendre impérativement tout de suite maintenant, me voici en vacances pour quelques jours, sans autres projets que de récupérer un peu et de rattraper tout le retard pris sur les tâches quotidiennes durant ces derniers mois.

Le moment idéal donc pour préparer les vacances suivantes : eh oui, cette année, nous partons à la neige, comme on dit. Une première pour moi depuis mes années lycée, sauf erreur... Ce sera fin février, à une période de congés scolaires où les stations françaises sont à la fois pleines à craquer et hors de prix. Mais figurez-vous qu'il y a de la neige dans d'autres pays, que l'arc alpin lui-même ne fait chez nous que commencer.


Andermatt, canton d'Uri, 13 juillet 2007.

Destination toute trouvée : l'hôtel où nous avions passé la nuit du 12 au 13 juillet 2005, après avoir franchi le col du Saint-Gotthard, retour d'Italie en Twingo. Bon souvenir de fraîcheur entre la chaleur oppressante des bords de lac à Lugano (canton du Tessin), et la chaleur caniculaire de la vallée du Rhin à Bâle (canton de Bâle-ville). La Suisse donc, Andermatt, canton d'Uri : plus allémanique, il n'y a pas. Le touriste allemand lui-même se gratte le crâne lorsque la serveuse lui cause en Schwyz...

Bon, avec la ligne TGV Rhin-Rhône, le train pour Zürich ne part plus de la porte à côté, il faudra aller le chercher gare de Lyon - somme toute, la gare de Lyon, ça fait partie des sports d'hiver, non ?

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400.

05 janvier 2012

Brûle-t-il ?


De la fenêtre du bureau cet après-midi.

Le Plume vous salue bien.

Dans les caves

Quand on s'occupe de réseau informatique, de temps en temps il faut se préoccuper de faire passer des câbles. C'est pourquoi j'ai terminé mon après-midi dans les caves de notre institut du monde anglophone, un bâtiment du XVIIIe rue de l'École de Médecine, pour trouver comment faire franchir quelques malheureux mètres à un câble sans risquer de causer une crise cardiaque à un éventuel inspecteur des monuments historiques. Je n'avais aps encore visité ces sous-sols ; on y trouve, entre autre, les traces d'un ancien poste électrique :


Rue de l'École de Médecine cet après midi.

Qu'on se rassure : l'avertissement n'est plus d'actualité depuis fort longtemps et c'est tant mieux : je ne suis pas certain que les téléphones IP que nous devons installer sur ce site soient à même d'appeler Littré 47 10 en cas d'incident.

Pour autant, on n'a pas trouvé comment faire passer ce fichu câble sans complications excessives.

Le Plume vous salue bien.

03 janvier 2012

Après les fêtes

Après les fêtes on nettoie les écluses du canal Saint-Martin pour en sortir quelques centaines de litres de bouteilles vides. On reprend nos activités, qu'il vente ou qu'il vente...


Canal Saint-Martin, écluse des Récollets, 1er janvier 2012.

Dans les égouts cependant il y a, me dit mon fils, des crottes de chien et des crottes d'êtres humains. Sic. Quant à l'antivirus, il sert à protéger l'ordinateur des fourmis et des moustiques - celle-là, j'ai corrigé un peu : il utilisait le nom de l'antivirus en question. Ses fulgurances suffiraient à faire de l'année 2012 une bonne année.

Le Plume vous salue bien.

Pris avec l'iPhone 3GS (c'est toujours quand on voudrait avoir son appareil photo...).

Charlélie Couture, Après la fête (blues), 1983.

01 janvier 2012

Pour 2012...

... une bonne année à tous. Meilleure que 2011, si possible. Sur le plan politique, économique et financier, déjà, ça devrait être faisable.


Toulouse, boulevard de l'Embouchure, 23 novembre 2011.

Et puis : je vous souhaite, lecteurs lectrices, un blog plus prolixe. Avec 134 entrées dans l'année, on est loin de la périodicité quotidienne qui est sa raison d'être. On va tâcher de faire mieux cette année.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

Darius Milhaud, La création du monde, pour dix-neuf musiciens (dirigé par le compositeur).