13 janvier 2012

Ligne d'anche

De passage du côté de Saint-Lazare l'autre jour, je suis allé faire un tour dans l'antre de perdition qu'est, pour les musiciens (amateurs ou non), la rue de Rome : elle concentre la majeure partie des luthiers, marchands de musique et librairies musicales de Paris - en raison du voisinage naguère du conservatoire de Paris, avant que le conservatoire national de musique ne parte à la Villette et que les locaux de la rue de Madrid ne soient occupés par le conservatoire régional. Curieusement, le bout de l'avenue Jean Jaurès n'a guère attiré ces boutiques...


Bec et anche, en gros plan.

Je n'y ai pas acheté de clarinette, ni aucun autre instrument. Par contre je suis allé faire un tour dans une librairie musicale et j'y ai acheté quelques partitions. Avec de la clarinette dedans mais pas que ; en l'occurrence, c'est plus pour les lire en écoutant, et essayer de comprendre comment ça marche. Trois partitions - toutes trois de compositeurs français du XXe siècle ; c'est bien tout ce qu'ils ont en commun. la première rhapsodie pour clarinette en si bémol et orchestre (mais j'ai acheté la réduction pour clarinette et piano), de Debussy (1910) ; Le bœuf sur le toit, pour petit orchestre, de Darius Milhaud (1920) ; le quatuor pour la fin du temps pour clarinette, violon, violoncelle et piano d'Olivier Messiaen (1941). Les jeux subtil de la lumière sur l'eau ; la frénésie d'un cabaret imaginaire ; la fulgurance des chants d'oiseau dans le vide intersidéral : trois continents musicaux.

Avec tout ça, et sans même envisager de jouer ces partitions, j'ai des progrès à faire : je suis totalement incapable de me figurer la musique en lisant une partition. Au point qu'il peut m'arriver de déchiffrer un morceau à la clarinette et de ne reconnaître l'air qu'au bout de plusieurs mesures...

De toute façon, j'ai pris de bonnes résolutions : je travaille la clarinette en suivant une méthode, et systématiquement au métronome. Ah, mais !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Merci à Frédérique Metzger pour l'idée du titre !

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, bonnette macro Hoya +2.

Claude Debussy, première rhapsodie pour clarinette et orchestre.

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