Mes errances photographiques de l'autre jour m'ont fait découvrir un quartier de Paris que je connaissais mal : la partie du XIXe arrondissement située autour des voies de la gare de l'Est, entre le boulevard de la Chapelle et la porte d'Aubervilliers, à l'écart des grands axes routiers et du parc de la Villette. Rue Pajol, rue de Tanger, rue Riquet...
Et bien sûr, les voies ferrées elles-même. C'est comme ça : depuis l'époque lointaine où je regardais par la fenêtre les voies de garage de Lannion, les paysages ferroviaires, je ne m'en lasse pas.
Vue au Nord du pont de la rue Riquet, samedi dernier (objectif 135mm).
Pour les amateurs de chemin de fer, les plaques tournantes sont un objet bien particulier : la négation localisée de la linéarité des voies ferrées, des raccordements tangentiels des aiguillages qui déterminent les faisceaux des triages. Ici, les coupures sont franches ; au faisceau se substitue l'étoile, la marguerite...
Le principal usage de ces plaques tournantes, c'était (et c'est toujours) les dépôts de locomotives : si l'on range les locos sur une seule voie et qu'on a besoin de celle du milieu, on est bien embêté. D'où ces hangards circulaires, autour d'une plaque tournante : il suffit d'orienter la plaque pour sélectionner la locomotive de son choix ; puis, en quelques coups de machinerie, on la mets sur la bonne voie pour aller prendre son service. Ce n'est pas la situation de cette plaque tournante-là ; sans doute servait-elle au retournement des machines à vapeur de la gare de l'Est sans aller jusqu'au dépôt de Pantin. Elle semble toujours en service, mais pas sûr qu'elle risque le surmenage.
Le Plume vous salue bien.
[Pentax ME Super, film Fuji Pro 400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]
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