17 novembre 2008

Rénovation ou démolition ?

Une illustration de ma note d'hier : la salle dans laquelle avait eu lieu le premier meeting de la première campagne présidentielle de Jospin, à Rennes, en 1995. Malgré mes frêles épaules, je faisais partie du service d'ordre - ou plutôt d'accueil, une petite équipe de dockers étaient venus de Nantes pour prêter main-forte (ô combien) en cas de besoin.

Il y avait foule ; on avait dû refouler à peu près autant de monde que ce qu'on avait laissé rentrer ; enthousiasme, chaleur : la sauce prenait. On l'oublie : en 1995, Lionel Jospin était arrivé en tête au premier tour, avant d'être battu par Chirac au second.


Rennes, rue d'Isly, ce printemps.

On ne se souvient par contre que trop qu'à sa seconde tentative, il avait rétrogradé de deux place... et le sursaut qu'il avait amorcé sept ans plus tôt était retombé avec un plat magistral. Et la salle du meeting de 1995 était au printemps dernier un chantier balayé par les courants d'air.

À part ça, je note que les média, qui avaient réussi à nous coller Ségolène Royal dans les pattes à la présidentielle, avec le succès que l'on sait, ne renâclent pas à l'effort pour repasser les plats. Après tout, ce qu'il leur faut, ce n'est pas des politiciens compétents, c'est des people qui font vendre du papier, ou des écrans publicitaires, ou quoi que ce soit qu'ils vendent. Est-il permis de rappeler que non seulement elle a perdu, mais qu'en plus la tonalité nauséabonde qu'a pris par moment sa campagne a poussé nombre d'anciens socialistes à la défection ?

Mais non, elles une rénovatrice, nous disent les journalistes ; ses opposants seraient donc de vils réactionnaires... Quelle dérision.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Ho ben pour les urbanistes, c'est pareil : on rénove, ça veut dire on rase tout. Sinon, on réhabilite. Ca fait un peu cure de désintox, mais est-ce si éloigné de la réalité ?
Myriam, pas remise des 6h de cours d'agreg + 4h de train de la journée

Le Plume a dit…

là où il faut lever le pied, c'est si tu te lèves dans le train du retour et que tu pointe du doigt aux autres voyageurs le noeud multimodal de communications ou la rurbanisation des adrets en zone alpine exurbaine!

(comme quoi l'agreg n'est pas un fardeau que pour les agrégatifs...)

Unknown a dit…

Je suis d'accord sur la "peopolisation" des politiques, ça en devient insupportable, surtout pour Ségolène ...