Ce soir les mots tournent, tournent, comme le faucon de Yeats :
Turning and turning in the widening gyre
The falcon cannot hear the falconer
Things fall apart; the center cannot hold...
Et je n'arrive pas à les attraper. Mallarmé, Rimbaud, Yeats, Shakespeare... Il me faudrait une nasse ou un filet.
Ce midi au jardin des plantes
Mais voilà, ça tourne,
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Ou encore :
On a faim dans la chambrée
C'est vrai.
Emanations, explosion. Un génie :
« je suis le grüère »
Lefèbvre « Keller ! »
Le génie : « Je suis le brie ! »...
Laisser tourner les mots, les regarder tourner. Et l'unique cordeau des trompettes marines.
Le Plume vous salue bien.
Références :
W.B. Yeats, Complete Poetry, « The Second Coming. »
Guillaume Apollinaire, Alcools, « A la Santé, III. »
Arthur Rimbaud, Illuminations, « Rêve. »
Guillaume Apollinaire, Alcools, « Chantre. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire