Le Japon fait partie de ces rares pays où les transports collectifs l'emportent sur la voiture - et de loin, qui plus est. Les lignes s'entrecroisent, avec de nombreuses petites lignes à voie métrique faisant concurrence aux compagnies historiques. Ce n'est pas nécéssairement d'une efficacité socio-économique redoutable, mais ça en fait un paradis pour les amateurs de trains, espèce à laquelle appartient votre humble serviteur.
La ligne Keifuku, que voici, est l'une des plus microscopique : des rames d'une seule voiture, à deux essieux ; un autobus sur rail, finalement. Je ne me souviens plus de son itinéraire exact, mais il me semble qu'elle traverse les quartiers nord de Kyoto. Nous l'avions pris, je crois, pour nous rende au Kinkakuji - ou était-ce au Ryoanji ?
Rame d'une petite ligne à voie métrique du nord de Kyoto (Keifuku) à son terminus d'Arashiyama.
Évidemment, on ne saurait dire de ce petit train qu'il roule dans la campagne : il ne sort pas de Kyoto. Son terminus étant proche de la zone des temples, il bénéficie peut-être d'un petit peu de verdure...
Sinon, chronique de notre hyperactivité culturelle de ces derniers jours :
- mardi soir, chouette concert de Paris Combo au Grand Rex. Même si le dernier album n'est pas au niveau de l'excellent Living Room ou de l'album Paris Combo, ça faisait un très bon moment, d'autant précisément que la programmation du concert mélangeait parfaitement les différents albums. Et puis, le Grand Rex, c'est certes peu propice à l'agitation, mais c'est une belle salle, et on a quand même tous passé debout la dernière demi-heure du concert.
- hier soir, à la galerie ÉOF (rue Saint-Fiacre, à deux pas du Rex), une lecture de poésie organisée par l'association franco-américaine Double change, lecture mixte : un poète français suivi d'un poète américain accompagné d'un traducteur. En l'occurence, une belle affiche. Jacques Roubaud (chaque fois que je fais une crise de « la littérature française est morte », je me soigne à coup de « oui, mais Jacques Roubaud... ») a lu des œuvres récentes, souvent drôles, mais pas seulement ; puis Keith Waldrop, avec sa barbe vénérable, a lu des extraits de son The Real Subject: Queries and Conjectures of Jacob Delafon With Sample Poems, dont le titre est tout un programme. Des traductions, qui étaient lues en alternance avec les originaux, mieux vaut ne pas trop parler. Le traducteur parlait d'un « travail en cours, » ce qui me semble bien optimiste vu l'ampleur des dégats.
Me voilà culturé pour un moment. Il est donc temps que j'aille me faire fondre le cerveau auprès d'un feu de cheminée, ce qui est prévu à partir de dimanche.
Le Plume vous salue bien.
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