27 mai 2005

Et l'unique cordeau des trompettes marines

Une journée de travail transpirée dans un Paris moîte de réchauffement climatique - alors, pourquoi pas se reposer un peu les yeux sur un paysage marin, un tant soit peu épargné par la fameuse canicule qui nous a coûté notre lundi de Pentecôte.


Baie de Perros, août 2003. Au fond, les Sept Îles.

La langue française n'a pas de mot spécifique pour ces paysages, alors qu'on n'y voit guère de pays, au sens de campagne, comme dans l'expression ancienne plat pays, ou dans paysan : un paysage marin, c'est beaucoup de mer et pas beaucoup de pays - du ciel aussi, évidemment. L'anglais, qui doit sans doute à ses racines germanique un certain goût pour les mots-valises, parle spécifiquement de seescape. Le français a bien marine mais ce mot ne désigne que le tableau que l'on peut faire de cette vue - la représentation, pas la chose. A rose is a rose is a rose is a rose.

Ce soir-là, tous les voiliers qui avaient passé la journée en mer traînaient un peu avant de rentrer au port, juste assez loin de la côte pour pouvoir regarder le coucher de soleil sur la mer.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : le titre est bien sûr d'Apollinaire ; c'est le texte du poème « chantre », dans Alcools

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