08 novembre 2005

Ordre public


Image de la puissance publique : une bombarde du musée des Invalides.

« L'Assemblée nationale, considérant que la liberté affermit les empires, mais que la licence les détruit ; que loin d'être le droit de tout faire, la liberté n'existe que dans l'obéissance aux lois ; que si, dans les temps calmes, cette obéissance est suffisamment assurée par l'autorité publique ordinaire, il peut survenir des époques difficiles, où les peuples, agités par des causes souvent criminelles, deviennent l'instrument d'intrigues qu'ils ignorent ; que ces temps de crise nécessitent temporairement des moyens extraordianaires pour maintenir la tranquilité publique et conserver le droit de tous, a décrété la présente loi martiale :

« Art. 1er. Dans les cas où la tranquilité publique sera en péril, les officiers municipaux des lieux seront tenus, en vertu du pouvoir qu'ils ont reçu de la commune, de déclarer que la force militaire doit être déployée à l'instant, pour rétablir l'ordre public, à peine d'en répondre perdonnellement.

« Art. 2. Cette déclaration se fera en exposant à la principale fenêtre de la Maison-de-Ville, et en portant dans toutes les rues et carrefours un drapeau rouge ; et en même temps les officiers municipaux requerront les chefs des gardes nationales, des troupes réglées et des maréchaussées, de prêter main-forte.

« Art. 3. Au signal seul du drapeau, tous attroupements, avec ou sans armes, deviendront criminels, et devront être dissipés de force. [...] »

Assemblée nationale, 21 octobre 1789 (Archives parlementaires, tome IX, pp. 475-476).


Rien de simple, en démocratie, dans l'idée de maintien de l'ordre. Je ne me risquerai pas sur ce terrain - je ne sais pas. Le débat ne date pas d'hier : le revoici.

Les amis étrangers m'appellent pour me demander des nouvelles, je ne peux répondre autre chose qu'« ici, ça va. » Ça va tellement bien qu'on pourrait être sur une autre planète. C'est bien ça le problème, non ? Ce n'est pas à ma voiture qu'on fout le feu... Je ne sais pas.

Inquiet, bien sûr. Le propre des « mesures de maintien de l'ordre, » quand elles sont prise à contre temps, c'est de faire aller de mal en pis... On verra.

Le Plume vous salue bien.

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