14 septembre 2005

À la fenêtre (les p'tits bateaux, 7)

Une ligne maritime régulière de transport de passagers, c'est comme un train : on a tout le temps de regarder par la fenêtre. C'est le cas si l'on emprunte le M/S Sarpik Ittuk, des Arctic Umiaq Lines (qui d'ailleurs ne devaient pas s'appeler comme ça à l'époque), qui parcours la côte groenlandaise en desservant les villes et les principaux villages qui s'y trouvent. Bien sûr, on ne risque pas de voir des vaches qui regardent passer le train :


par la fenêtre du Sarpik Ittuk, fin août 1993.

Ce bateau, c'était la première étape du retour après un voyage quelque peu mouvementé. Retour vers quoi ? Vers les incertitudes d'une vie adulte qui n'arrivait pas à démarrer - elle a pris un tournant favorable peu après mais je ne pouvais bien sûr pas le savoir. C'était, au bout du compte, la continuation d'une longue série de départs, sans qu'il y ait d'arrivée en vue. Point positif : j'avais évité un nauffrage réel sur le bateau précédent, nettement moins adapté que celui-ci à la navigation dans la région et qui avait par conséquent été victime d'une sérieuse voie d'eau. Je n'avais pas apprécié à l'époque la portée métaphorique de ces événements et c'est sans doute tant mieux.

À partir de là, tout était à reconstruire. Ça a pris du temps, beaucoup de temps ; sans doute est-on encore loin du compte - mais tout de même, il y a eu du chemin de fait.

Le Plume vous salue bien.

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