La suite de mes dernières acquisitions musicales : des suites justement, les suites pour violoncelle de J.-S. Bach. On parlait hier de concertos, c'est à dire de morceaux composés pour un instrument solo et un orchestre, les deux se répondant en quelques sorte. Là, c'est autre chose : l'instrument solo, il est en solo. Et comme les instruments à cordes sont plutôt fait pour vivre en bande, ça donne un genre musical assez particulier ; cf. aussi les compositions pour violon seul, des partitas de Bach aux sonates d'Ysaÿe.
Mes paysages parisiens : quai de Jemmappes, 14 juin 2009.
Quant au principe de la suite : une forme assez codifiée dans ce qu'on nomme musique baroque, avec un prélude de forme assez libre, suivi de cinq ou six petits mouvements sur différents rythmes de danse, rapides ou lents. Pour les suites de Bach, ça donne en général allemande, courante, sarabande, « galanterie » (pièce double basée sur une danse française, bourrée, gavotte ou menuet), gigue.
Évidemment, si on écoute les six suites à la suite (si l'on peut dire), ça fait un peu beaucoup, même si on aime le violoncelle. Mieux vaut à mon avis les déguster séparément, sachant que ce ne sont pas les bonnes versions qui manquent : j'avais pris une version rééditée d'un enregistrement des années 50, par Piere Fournier, du solide. Et c'est parfait pour accompagner le coup de blues de fin de vacances...
Le Plume vous salue bien.
P.S. : coïncidence, un extrait de ces mêmes suites était joué aujourd'hui aux obsèques de Ted Kennedy, à Boston, par Yo-Yo Ma. Le papier que j'ai lu parlait d'une « sérénade » inexistante dans les suites pour violoncelle de Bach ; il s'agissait donc sans doute d'une des sarabandes, morceau lent donc plutôt approprié pour la circonstance.
Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.
J.-S. Bach, suites pour violoncelle, BWV 1007 à 1012, par Pierre Fournier, CD Archiv Produktion, 1996 (enregistrement original 1961). Ci-dessous, un des passages les plus connus : suite n°3 (BWV 1009), 5 : bourrée I et II, dans une autre version (par Paul Tortelier).
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