12 mai 2010

Et vogue la galère

Londres se réveille ce matin avec un nouveau gouvernement ; un nouveau premier ministre plutôt (un et demi, même), et un gouvernement en formation. Une ère politique bancale et inquiétante s'ouvre, avec la forte présomption que ça ne changera pas grand chose.


Du côté de London Bridge Station, Londres, octobre 2004.

Par chez nous, Naboléon se vente d'avoir sauvé l'Euro, l'Europe et sans doute le monde ; se déclare prêt à pendre le dernier spéculateur avec les tripes du dernier programme de high frequency trading. Peu importe que les spéculateurs spéculent sur des objets de spéculations obligeamment fournis par les États, à savoir justement les obligations émises pour compenser les déficits budgétaires : pour un bon film à succès, il faut des méchants vraiment méchant, sinon le héros passe pour un plouc.

Le souci, c'est qu'on en arrive à se poser des questions bêtes, du genre, une monnaie unique, pourquoi faire. La raison d'être de l'euro, c'était, outre un aspect symbolique qu'il ne faut pas négliger, de supprimer les risques de change pour le commerce entre États membres, risques qui ont un coût pour les entreprises, sous forme de primes d'assurance tout simplement. À l'inverse, la monnaie unique a un coût : rendre impossible des ajustements monétaires correspondant à la situation économique de tel ou tel pays - l'Irlande paye cher sa période de surchauffe économique, par exemple.

Si l'on remplace le risque de change intérieur par la nécessité de payer collectivement une sorte de police d'assurance géante pour couvrir les risques financiers des États membres imprudents, malchanceux ou même indélicats (n'oublions pas que le cas grec est avant tout le résultat d'un mensonge d'État que seul l'arrivée des socialistes grecs au pouvoir a permis de démasquer), qu'aura-t-on gagné ? Faut voir, mon bon, faut voir.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique compact Canon Ixus 400.

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