04 août 2005

« Ils sont tristes à la fête, où qu'ils aillent »

J'étais tout à l'heure plongé dans des abîmes de perplexité, et ce pour des raisons qu'il serait déplacé de raconter ici. Je repensais donc au beau commentaire que faisait l'amie Annnie avec trois n à ma note d'avant-hier :

Je connais ce sentiment. Le "je suis d'ici" qui manque.
Alors après, c'est comme l'adoption.

Commentaire qui m'a d'autant plus touché que les deux termes de cette équation me sont familiers. Et c'est très juste : dans un cas comme dans l'autre il s'agit de décalage, de questions qu'on se pose ou qu'on s'interdit de se poser ; de celles que posent le regard des autres aussi.

Alors, peut-être que mon pays, c'est le pays de ceux qui n'ont pas de pays, la constellation des grandes métropoles reliées entre elles par la traînée des vols intercontinentaux : Paris, Londres, New York, Los Angeles...


New York, Lower East Side, septembre 2004.

Seulement voilà : j'aime rouler à bicyclette entre les talus couverts de fougères, j'aime regarder les étoiles dans le ciel nocturne, j'aime quand mon bateau glisse sur l'eau dans la lumière du soir... Ah, que tout ceci est mal commode !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : merci à Michel Berger pour le titre, bien sûr.

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