Aux Grands Moulins rien n'a changé depuis le 23 juillet dernier, ou pas grand chose. De l'autre côté de la rue Marguerite Duras, le chantier du jardin public est toujours ça : un chantier. De toutes mes tentatives pour le photographier, c'est au bout du compte l'antique Voigtlander Bessa qui s'en sort le mieux, allez savoir pourquoi.
Chantier du jardin des Grands Moulins, 10 juin dernier.
Tout est pareil, mais rien n'est pareil. Il y a quatre kilos de petit bonhomme qui m'ont manqué toute la journée.
Le Plume vous salue bien.
[appareil Voigtlander Bessamatic I, objectif Vaskar 105mm f:4.5, film Ilford HP5+ (format 120)]
4 commentaires:
Je sais pas non plus, mais t'es quand même dans les conditions idéales pour un appareil antique : en extérieur, à distance, avec une bonne lumière, en NB...
Pas de problèmes de mise au point, pas de réglages compliqués pour la luminosité... et du coup, le film NB peut donner toute sa définition.
ouaip, c'est sûr qu'avec ces appareils, l'infini est la seule distance qu'on puisse déterminer avec certitude...
Le Plume est dans la pure poétique métaphysique : "déterminer la distance de l'infini avec certitude". C'est géant, vertigineux même.
Avec ses roulements à billes et ses photos de métallurgie incandescente, ses cadrages monstrueux et ses prises de vue impeccables, il m'est apparu il y a quelques temps comme une sorte de scientiste illuminé, un peu effrayant, perfectionniste et ...minéral.
Et voilà, qu'en une fulgurante expression, m'est apparue, grace à cet étranger lointain, une évidence quasi newtonnienne (Newtonienne ?) : la masse de l'éternité s'élève ce soir à 4 kgs.
Ouf, une nuance de Sensible nimbe l'atmosphère alentours !
Salut à vous Le Plume
Quatre kilos et des poussières. Ca change tous les jours!
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