Un truc que j'aime bien, à Philadelphie, ce sont les immeubles de bureaux du tournant du siècle, paréllélépipèdes parfaits avec le nombre d'or dans tous les coins. Le Stephen Girard Building, sur 12th Street (pas très loin de l'ancienne gare que je vous avais montré l'autre jour), construit en 1896 par l'architecte James Windrim, auteur de plusieurs bâtiments à Philadelphie et d'un casino à Atlantic City (la ville du Monopoly !), concepteur également de la grande percée diagonale qui mène du centre de Philadelphie au musée des beaux-arts et au vaste espace vert de Freemont Park.
Stephen Girard Building, Philadelphie, 21 S 12th Street, 30 décembre 2006.
On n'est pas forcé d'aimer cette architecture, qu'on pourra trouver à la fois maniériste et compassée. Elle est par excellence l'expression urbaine de la lutte des classes dans ses années les plus féroces, dix ans après les grèves sanglantes de mai 1886 à Chicago - son expression du côté des plus riches, un combat pour garder la maîtrise du tissus urbain.
Le bâtiment tient d'ailleurs son nom d'un des premiers miliardaires américains : Stephen Girard, né Étienne Girard à Bordeaux en 1750, marin, navigant au commerce dans les Caraïbes, installé comme marchand à Philadelphie pendant la guerre d'indépendance, et devenu un des premiers bailleurs de fond de la jeune république des États-Unis. Le père fondateur du Grand Capital américain est donc français. Curieux, non ?
Revenons à nos moutons : je les aime bien, moi, ces immeubles. Na.
Le Plume vous salue bien.
2 commentaires:
Ah bon, la ville du Monopoly, c'est pas Paris ? Zut alors...
Eh non, pas dans la version originale !
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