29 mai 2007

Eppur si muove

Pendant ce temps là, aux archives de l'Académie des sciences, de très vieux globes terrestres s'ennuient au fond de la classe et regardent par la fenêtre la pluie qui tombe sur le zinc des toits de Paris.


Institut de France, 30 mars 2007.

Au fait, l'utilisation du zinc est récente - avant, on ne savait pas raffiner son minerai sans qu'il s'évapore et se dépose sous forme de calamine dans les environs, et au passage dans les poumons des fondeurs. Alors, avant, on mettait quoi, sur les toits de Paris ? Eh bien, entre autres, du plomb, en feuille mince, comme le zinc. D'où plombier-zingueur, d'ailleurs. On a arrêté parce que si le zinc soumis à de fortes chaleurs, genre en cas d'incendie, s'évapore, le plomb, lui, fond, ce qui a des conséquences déplaisantes dans les étages inférieurs.

Les toits de paris étaient donc nettement plus foncés autrefois qu'aujourd'hui. Ce sera le factoïde du jour ; merci d'avoir suivi nos émissions.

Le Plume vous salue bien.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me disais le "zin" ( donc la moitié du zinzin) ; ils sont forts ces historiens industriels ( nobel de physique et d'histoire, un peu).

Le Plume a dit…

un C était resté dans mon clavier dirait-on... Ce C légèrement voisé, presque un G, comme dans "second", ne méritait pas un tel oubli. J'en suis pour payer mon coup au zinc le plus proche, fût-il en laiton.