10 novembre 2009

À la vitesse de la poste

Une jolie expression anglaise, venue des temps anciens : post haste : aussi vite que la poste. Dans le contexte d'alors, parfaitement logique : les diligences royales, qui transportaient notamment la correspondance officielle, étaient le plus rapide des moyens de transports terrestres. Notons au passage que si, partout, les services postaux étaient des services de l'État, c'est qu'il était vital pour ces États en cours de consolidation de connaître de la situation du pays et de diriger promptement ses exécutants - un système nerveux, au fond.

Aujourd'hui, bien sûr, cette fonction est largement remplie par d'autres moyens de communications (dont le courrier électronique, si aisément falsifiable que les décolleurs d'enveloppe de jadis passeraient pour de laborieux tâcherons) ; inversement, on dispose d'avion et de trains à grande vitesse pour accélérer le mouvement...


Boulevard Poniatowski, 21 juillet 2008.

Pourquoi ce propos ? Eh bien, vous souvenez-vous de ces disques que j'avais commandé et que je n'avais jamais reçus ? Eh bien : il ne faut jamais dire jamais ; je les ai reçus aujourd'hui. Ils ont donc mis un mois et quatre jours pour aller du faubourg du Temple au faubourg Saint-Denis, une distance qui, à pied, se parcourt en une vingtaine de minute sans presser le pas. J'ai fait le calcul : en prenant en compte la distance à vol d'oiseau, on obtient la vitesse fabuleuse d'1,62 mètre par heure. Les fourgons tracté par escargots, ça c'est écolo !

Satisfaction en tout cas : en plus du John Corigliano que j'avais fini par recevoir, me voilà donc heureux détenteur d'œuvres de Jean Cras, Jean-Guy Ropartz et Lázló Sáry (la Symphonie pour locomotive, ça, j'y tenais). Je vous en reparlerai.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax M 50mm f:1.7.

Franz Schubert, Winterreise, XIII : « Die Post ».

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