Une journée de président de bureau : rendez-vous en mairie à 6h45 ; on récupère les derniers documents, puis direction le bureau de vote. Là, on retrouve les trois agents affectés au bureau ; mise en place du matériel, affichage, etc. Un peu avant 8h, arrivée des assesseurs envoyés par les listes, désignation des assesseurs titulaires. 8h, ouverture du bureau ; ensuite, tenir l'urne avec le moins d'interruption possible (une pause déjeuner vers 13h en général) jusqu'à la clôture du scrutin à 20h - si vous partez une demi-heure, vous pouvez être sûr que l'incident de la journée aura lieu à ce moment-là.
L'urne est presque mûre : il va être temps de la cueillir.
À 20h, clôture du scrutin, et tant pis pour les retardataires. On récupère les scrutateurs patiemment glanés durant la journée, et on les organise par tables de quatre. Les assesseurs font le décompte des signatures sur les registres en maudissant ceux qui dépassent de la case ; puis l'urne est ouverte et on compte les bulletins. Et on compte, et on recompte, en général... Ce compte ne peut être fait que par le président et les assesseurs, en plus. Ensuite on fait des enveloppes de centaines qu'on va pouvoir distribuer aux tables de scrutateurs...
À ce moment là, c'est surtout eux qui travaillent, mais on est mobilisés pour vérifier leur travail et trancher les problèmes éventuels (ah, la joie des seize cas de nullité, et on ne trouve jamais rien qui corresponde...). Enfin, vérification, récapitulation des totaux, annonce des résultats du bureau et remplissage du procès-verbal avec le secrétaire du bureau (un des agents). Pendant ce temps les autres agents démontent, rangent, etc. : les gamins doivent trouver leur école en ordre le lendemain matin. On re-vérifie que tous les documents sont là et direction la mairie, où, avec tous les autres présidents et premiers agents (il y a 34 bureaux dans l'arrondissement), on passe à confesse auprès du bureau des élections qui vérifie de nouveaux tous les documents...Et là, sous le coup de 22h, on est libéré, 15h après le début de l'aventure.
Quelques circonstances aggravantes du jour : n'avoir qu'une liste qui envoie des assesseurs (devinez laquelle) et donc devoir réquisitionner un des ganets pour être assesseur ; travailler dans un gymnase sans chauffage et plein de courants d'air ; avoir mis des chaussures (les seules que j'aie qui ne soient pas complètement pelées) qui maltraite dûrement les pieds, alors que l'essentiel de ces quinze heures se passe debout...
On remet ça dimanche prochain. Mais d'ici là, je me rachète des chaussures.
Le Plume vous salue bien.
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