27 décembre 2004

Notre-Dame des confiseurs

Retour nocturne et piéton de Jussieu à chez moi ce soir, dans le Paris un peu étrange de la trêve des confiseurs. Une ville un peu en suspens, au ralenti, sinon pour les innombrables visiteurs français ou étrangers. Passage devant Notre-Dame, sa pierre rénovée presque rose sous la lumière des lampes au sodium et des projecteurs des bateaux-mouches, un peu isolée au centre des immenses parvis dont l'a entourée le baron Haussman.


Notre-Dame sous la pleine lune, ce soir, vers 9h.

Petit arrêt devant les trois portails de la façade, en particulier sur le spectaculaire jugement dernier. Tout un récit sculpté dans la pierre. Les morts qui se lèvent, sont partagés entre le convois mené par les anges et le convoi mené par les démons, le tout sous l'œil attentif du Christ en gloire.

Ha ! se dit-on, on en est plus là, l'homme contemporain n'a plus besoin de ces sornettes, la vie, la mort, il sait bien comment ça marche... Mais arrive une catastrophe, une vraie, au delà de l'imagination, et on se sent tout petit, un peu vide à l'intérieur, avec une grosse boule dans la gorge.

Le Plume vous salue bien.

23 décembre 2004

Moulin de Guillot

Le moulin frère de celui que je montrais hier, avant que sa roue ne connaisse une fin tragique :


Moulin de Guillot, Feuillade (Charente), 29 décembre 2003, assez tôt le matin.

Cf. le commentaire d'hier sur l'histoire de ce moulin. A partir de l'époque révolutionnaire, il semble avoir été exclusivement un moulin à blé.

In other news : je continue à travailler à mes pages persos, qui devraient être un complément sympa (j'espère) de ce blog. Restez à l'écoute !

Le Plume vous salue bien.

22 décembre 2004

Moulin de Chapiteau

Je vous l'avais promis, le voilà : le moulin de Chapiteau.


Le moulin de Chapiteau, Feuillade, Charente, 20 décembre 2004.

Feuillade se trouve à la limite entre les départements de la Charente et de la Dordogne, au point d'avoir été un point de discussion lors du découpage des départements. C'est surtout le cœur d'une des plus riches zones d'extraction de minerai de fer de la région, rassemblé dans des dépots sédimentaires superficiels sur les collines qui entourent la vallée du Bandiat. Mais avant que le minerai puisse aller au hauts-fourneaux, il fallait le concasser et le laver dans des installations hydrauliques, bocards et lavoirs.

Feuillade était le lieu idéal pour cette activité, proche des lieux d'extractions et sur une partie encore bien en eaux de la rivière : le Bandiat disparait ensuite progressivement dans les failles des terrains calcaires pour ressortir à dix ou vingt kilomètres de là, aux sources de la Touvre.

Jusqu'en 1789, cette activité avait lieu, pour le compte des entrepreneurs de Ruelle, un petit kilomètre en aval, au moulin de Guillot. Mais le changement d'entrepreneur (les nouveaux entrepreneurs, avisés qu'ils sont, signent le 12 juillet -- la famille Seillière a toujours eu le sens de l'histoire, c'est évident) se passe mal et la négociation sur la cession de Guillot, pourtant bien avancée, semble échouer. Dès lors, c'est Chapiteau qui apparait dans mes sources pour jouer le même rôle.

Quelle est l'histoire précise des infrastructures de Chapiteau ? Je ne sais pas, et il n'est pas sûr qu'on puisse la faire un jour. Les structures actuelles datent sans doute du XIXe siècle. Elles sont tout à fait exceptionnelles : pas moins de six chutes d'eau parallèles, dans des bassins ovales manifestement conçus pour le lavage du minerai. Il y avait certainement des bocards, ces machines à piler le minerai, mais difficile de savoir exactement où...

Les structures en pierre séparant les bassins sont maintenant surmontées de petits pavillons et de piscines pour le particulier qui possède aujourd'hui les lieux. Je lui en souhaite : juste dans l'ombre de la colline voisine, il y faisait un froid polaire lundi, malgré le grand soleil qui avait réchauffé les environs.

Le Plume vous salue bien.

07 décembre 2004

Archéologie

A mon dernier safari photo sur l'escalier de secours, j'ai pu voir que les travaux d'à côté de la tour 65 avançaient rondement (cf. la photo du 17 novembre, dans ma note du 30 novembre dernier) :


Jussieu, le chantier "16000", vendredi 3 décembre 2004.

Etonnant par contre à quel point ça ressemble aux ruines d'une ferme gallo-romaine ou quelque chose de ce genre. A quand l'archéologie par anticipation ? « Nous pouvons déduire de nos fouilles que cette structure était probablement destinée à la vie collective, dans un contexte militaire ou, plus probablement, agricole. »

Le Plume vous salue bien.

04 décembre 2004

Champagne !

Bon, voilà, pas le temps d'une grande note du jour, et est-ce bien nécessaire... Rentrés avec des copains après un pot intensif, vidés quelques bouteilles de champ' supplémentaires à la maison en petit comité...

Suite à la brillante soutenance de cette après-midi, la femme de ma vie est maintenant « habilitée à diriger des recherches ». De l'avis général, ça n'aurait pas pu mieux se passer. Alors... Champagne !

Le Plume vous salue bien.

Notre baignoire le soir de notre premier anniversaire de mariage, septembre 2003.

03 décembre 2004

Sans titre

Au début, une belle matinée d'hiver. Meilleure forme qu'hier, meilleur moral donc ; petite brume sur le jardin des plantes :


Le jardin des plantes vu de Jussieu, ce matin, 10h45.

J'aime bien ces brouillards d'hiver ; l'air pique un peu le visage, ça sent bon. Ca me rappelle marcher le long de la rivière de Lannion en allant à l'école, tout gosse. Chez nous aussi il y a des petits matins calmes.

Après-midi moins calme, par contre : chantier prévu hier et remis aujourd'hui, retards, stress, ça a l'air de marcher puis le routeur concerné se vautre complètement, politique de sécurité à refaire pour économiser ses vieux os sans être ouverts à tous vents. Sale temps pour la sécurité informatique, ces jours-ci, je ne vous dit que cela. Bon, ça semble à peu près stable maintenant, on va bien voir si ça explose lundi.

La semaine se termine. Pour moi, en tout cas : ma chère épouse va avoir plusieurs heures à passer devant un jury demain. La tension monte un peu. Même si objectivement, il n'y a pas à s'en faire.

Le Plume vous salue bien et rentre chouchouter la candidate.