30 mai 2009

Deux roues et plus

Ça faisait longtemps : journée d'étude en histoire des techniques aujourd'hui. Ce qui demandait un petit peu d'organisation aujourd'hui vu que, comme je le disais hier soir, j'étais parent en solo ces jours-ci.

Du coup, je m'étais organisé avec la nounou pour ce matin ; avec l'aller-et-retour express en scooter, ça me permettait d'assister à presque toute la séance matinale. Et l'après midi, je séchais. Sauf que, tant qu'à faire, j'ai profité du beau-temps pour faire une grande promenade, en dirigeant les roues de la poussette vers la rue Malher, histoire d'assister à la clôture de la journée, en revenant avec ma bande.

(J'avoue : c'est surtout parce que je suis fier comme un paon de ce petit bonhomme, et qu'il faut bien que les gens constatent qu'il est vraiment le plus beau des bébés.)


À côté de l'église Saint-Vincent-de-Paul, Paris 10e, 16 mai 2009.*

Sur ces entrefaits, la Madame nous est revenue de Franche-Comté, en ramenant une spécialité locale. Non, pas du fromage : une pendule. Un petit modèle, sinon elle aurait eu du mal à rentrer de la gare de Lyon en scooter. Tic, tac : elle est du même style que la pendule que j'avais fait tomber d'une cheminée quand j'avais dix-huit mois. N'insistons pas, il y en a à qui ça va donner des idées.

Le Plume vous salue bien.

* Pratique, c'est la même légende qu'hier... Le même matériel photo aussi, cf. infra.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Camille Saint-Saëns, concerto pour pour violon n°3 en Si mineur, par Itzhak Perlman et l'Orchestre national de Paris dirigé par Daniel Barenboim.

29 mai 2009

Pantruche

À lire mes dernières entrées, on pourrait croire que je me la coule douce ces jours-ci, les doigts de pieds en éventail dans l'eau salée, et la tête au soleil, ou non. Fausse impression (hélas !) : depuis notre retour de vacances le 17 avril dernier, je ne suis sorti de Paris qu'une seule fois - pour me rendre au Leroy-Merlin d'Ivry, à un jet de tournevis du périphérique...

En dehors de ça, je suis resté intra muros. Il faut dire qu'on fait plus petit, comme terrain de jeu, et moins varié. Qu'il fasse beau ou pas.


À côté de l'église Saint-Vincent-de-Paul, Paris 10e, 16 mai 2009.

Il faut dire que ces jours-ci, la Madame a dû s'absenter - pour raison professionnelle et pas pour se mettre les doigts de pieds en éventail dans la mer océane, vu qu'elle est dans la ville de France la plus éloignée de toute mer. Ce qui fait que mon activité dominante, en dehors des heures de travail, se trouve être mon activité favorite du moment : m'occuper du fiston. Qui du haut de ses dix mois continue à voir la vie en rose, semble-t-il.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

28 mai 2009

Et du ciel bleu aussi

Encore une entrée presque sans parole. Une remarque seulement : par beau temps, le soir, tout s'assombrit, mais la mer reste lumineuse.


Baie de Nantouar vue de Louannec, 12 avril 2009.

Autre remarque : cette photo est prise du même endroit et au même moment que celle que je vous avais proposée le 20 mai. Objectif 55mm pour celle-ci, 300mm pour celle-là.

Ah, et puis, j'ai regardé Les sept samouraïs de Kurosawa.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif Chinon 55mm f:1.8 (monture M42) et bague d'adaptation Pentax K.

27 mai 2009

Brume encore

Restons dans la brume encore un peu, en silence. La clarté attendra.

Le silence des temps de brume a d'ailleurs une qualité bien particulière : certains bruits sont gommés ; d'autre au contraire, amplifiés. À moins que ce soit seulement notre écoute qui change.


Tourelle de danger isolé Pierre du chenal, baie de Perros, 4 mai 2008.

Noter que cette balise, bien que fermement ancrée à son rocher, se déplaçait étonnamment vite. Par rapport à l'eau en tout cas : on avait un peu sous-estimé le courant de marrée. Du coup on est passé un tantinet plus près que prévu...

Le Plume vous salue bien.

26 mai 2009

La brume de la vie

Souvenirs : tout petit, le bruit des cornes de brume au Havre - nous habitions pourtant près de Montivilliers, sur les hauteurs, et pas tout près du port. Plus tard : le trajet pour aller à l'école Joseph Morand, à Lannion : certains jours d'hiver, dans le brouillard, je traversais le pont de Buzulzo sans voir le Léguer qui passait en dessous. Et puis : étudiant à Bordeaux, marcher le long du vignoble du Château Haut-Brion pour rejoindre le campus, la vigne noyée dans une fine couche de brume.

Ou encore : partir sur un coup de tête de Paris à Deauville avec les cousins, au matin d'un 1er janvier, avec comme seul paysage les feux rouges des voitures qui précèdent. Ou bien : un week-end de printemps, sortir du port de Perros en bateau, et s'arrêter quelques dizaines de mètres plus loin, tout le paysage avalé par le blanc...


Port de Tréguier, 15 avril 2009.

C'est comme ça : les grands soleils me sont agréables, certes ; mais je me reconnais d'avantage dans les mémoires de brumes.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

Francis Poulenc Sonate pour hautbois et piano, I : élégie.

25 mai 2009

Rafraîchissement

Trop chaud, il fait trop chaud. À titre de service public ce weblog vous offre donc une photo de givre hivernal sur un feuillage non identifié.


Angoulême, janvier 2009.

Ça et l'orage qui s'annonce, ça devrait régler le problème. Si du coup vous avez un peu froid, mon conseil : trémoussez-vous un peu en musique.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif 50mm f:1.4, extension macro Asahi Pentax Extension Set K n°2.

Francis Poulenc, trio pour piano, hautbois et basson, 3 : rondo, très vif.

24 mai 2009

Du Sentier aux Halles

Promenade aujourd'hui dans le Sentier et jusque du côté des Halles.

Personne rue des jeûneurs, pas grand monde rue de Cléry. Rue Montorgueil par contre il y a foule ; l'inauthentique s'agglutine aux terrasse des cafés. L'humanité n'y est pas à son avantage sous ce soleil voilé ; les dimanches après-midi ne lui réussissent pas, généralement.


À l'angle (aigu) de la rue de Cléry et de la rue Beauregard, 22 juin 2008.

À Saint-Eustache on joue de l'orgue ; malgré tous les efforts de l'organiste l'énorme Cavaillé-Coll fait plus de boucan que de musique. Finalement, Cavaillé-Coll est à la facture d'orgue ce que Viollet-le-Duc est à l'architecture - c'est dire.

Il fait chaud, il fait lourd ; petits et grands transpirent copieusement. Hot and muggy diraient les anglophones. Les francophones diront qu'avec ce temps ils ont les bonbons qui collent au papier. C'est joli aussi, dans un autre style.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier miniature Pentax Auto 110, film Fuji Superia 200 (format 110), objectif Pentax-110 24mm f:2.8.

23 mai 2009

Conservatoire

Rue Sainte-Cécile, les enfants jouent au foot. Lorsque passent deux grands dadais transportant un mannequin géant en papier mâché la partie s'interrompt ; un cortège se forme derrière le pantin, que l'on porte sur une perche posée aux épaules comme la grappe de raisin de la terre promise. le cortège se disperse au coin de la rue du conservatoire ; les porteurs et leur chargement s'engouffrent dans l'enceinte du conservatoire national supérieur d'art dramatique, tout en pestant avec emphase contre un de leurs camarades.

En façade une plaque rappelle l'ère qui précéda le déménagement du conservatoire national supérieur de musique à La Villette :

Ici, dans la salle du Conservatoire,
le chef d'orchestre
FRANÇOIS-ANTOINE HABENECK
fondateur de la Société des concerts du Conservatoire
révéla BEETHOVEN
au public parisien (1828)

HECTOR BERLIOZ
y fit exécuter pour la première fois
la SYMPHONIE FANTASTIQUE (1830)
LÉLIO (1832)
HAROLD EN ITALIE (1834)
ROMÉO ET JULIETTE (1839)
devant le Tout-Paris romantique.

Tout cela méritait certainement d'être dit. La connaissance est sans prix... Mais prière de ne pas stationner.


Rue du Conservatoire (Paris 9e), 12 juillet 2008.

Au coin de la rue Bergère et de la rue du Faubourg Poissonnière un central téléphonique fait dorer au soleil de fin de journée ses briques d'Entre-deux-guerres ; derrière ses haute fenêtres, on distingue les milliers de connecteurs correspondant à chaque abonné. Ne quittez pas !

Traversez le Faubourg Poissonnière et vous êtes dans le 10e ; pour marquer le coup la rue Bergère devient rue de l'Échiquier. Tout au bout, le théâtre Antoine profite de la perspective qui lui est offerte pour faire briller sa façade - après tout, André Antoine (refusé au Conservatoire) avait introduit au théâtre l'éclairage électrique.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Ilford HP5+ (poussé à 800ISO), objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, filtre Asahi Pentax 49mm Y2 (jaune).

22 mai 2009

Musicalement

Aujourd'hui je faisais le pont. Enfin, un demi-pont plutôt : mon travail d'ingénieur était en pause ; par contre, côté enseignement, je n'irais pas jusqu'à dire que je faisais cours, mais je voyais mes étudiants, pour la prochaine fois depuis des lustres.

Et puis, cet après-midi, récupéré ma belle pour s'en aller en scooter jaune du côté de la Villette : depuis sa réouverture nous n'avions pas trouvé le temps d'aller visiter le musée de la musique, dans la cité du même nom.


Musée de la musique, salle XVIIIe siècle, cet après-midi.

Alors, c'est vraiment bien. La rénovation a évité les écueils de la muséographie à la mode, de sorte qu'on peut non seulement admirer, mais aussi apprendre des choses. Et l'on a conservé un côté cabinet de curiosité, accumulation d'objets, qui a quelque chose de magique. Il y a quelques pièces d'exception, comme l'énorme octobasse de Vuillaume, ou un harmonica de verre, au service passablement incomplet il faut bien le reconnaître. Et je sais maintenant que les trompettes marines ont bel et bien un unique cordeau.

Reçu par ailleurs les disques que j'avais commandé : l'intégrale de la musique de chambre de Francis Poulenc, en cinq CD - genre de lot que j'évite d'habitude, ayant la digestion musicale plutôt lente. Mais ça permet de se plonger dans l'exubérance de la production de Poulenc, des sonates pour piano et/ou instruments à vent aux mises en musique de poèmes de Max Jacob ou d'Apollinaire (mais pas Chantre, curieusement) en passant par... Babar le petit éléphant. J'ai droit à une version française et une version anglaise, même. Poulenc voulait parait-il sous-titrer la chose « dix-huit coups d'œil sur la queue d'un jeune éléphant » pour faire pièce aux très sérieux « vingt regards sur l'enfant Jésus » de Messiaen.

Quand j'aurai fini d'écouter ça, je pourrai me plonger dans les disques achetés à la librairie du musée tout à l'heure. Toujours ça que les impôts n'auront pas.

Le Plume vous salue bien.

Francis Poulenc, le Bal masqué, cantate profane, 1 : ouverture et pièce de bravoure.

21 mai 2009

Ascension

La France est un pays rigolo : nous avons des jours fériés dont nous ne savons pas pourquoi ils sont fériés. Ce serait intéressant de faire un sondage : combien de Français peuvent expliquer ce que l'on célèbre aujourd'hui, qui mérite que le jour soit férié ? Entre pas beaucoup et ridiculement peu, à mon avis.

Pas grave : essentiellement, on fête le fait qu'on ne travaille pas ce jour-là. Peu importe le reste !


Fronton de l'église Saint-Laurent, Paris 10e, photographié le 1er mai dernier (eh !).

Ceci dit, bien sûr que je sais à quoi correspond le jour de l'Ascension. Non mais ! (J'ai regardé sur Google, évidemment.) À défaut d'une représentation de la scène biblique appropriée, je vous ai trouvé des scènes de la vie de saint Laurent culminant par son martyr et son élévation en gloire, dans un authentique style pseudo-gothique de la fin du XIXe siècle. Je suis passé devant des dizaines de fois, mais ce n'est qu'en regardant la photo que je remarque le fait saillant de cette composition : le barbecue final !

À propos : le Canard de cette semaine fait une critique fort élogieuse d'un livre de Jean Teulé, Mangez-le si vous voulez : une version littéraire de l'affaire d'Hautefaye, ce petit village du Périgord où, un jour de l'été 1870, un jeune noble du coin est massacré par la foule qui s'était rassemblée pour la foire locale ; son corps est brûlé, peut-être en partie dévoré. Le Canard oublie de mentionner que cette affaire avait déjà fait l'objet d'un livre, livre d'historien certes, mais un historien à la plume fort littéraire : Le Village des cannibales, par Alain Corbin. Mais bon : nul décret n'impose qu'à un sujet corresponde un livre et un seul.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

20 mai 2009

Aujourd'hui

Une belle journée.

Beaucoup de travail.

Et des photos que j'avais ramenées de Bretagne sous forme de perturbation chimique de plusieurs couches de sels d'argent appliqués sur une pellicule, qui sont maintenant devenues des images...


Fin de journée à marée haute, Louannec, 12 avril 2009.

(Évidemment, il y a aussi des photos plus récentes - mais quand je récupère un rouleau ce sont d'abord les premières photos qui attisent ma curiosité, prises il y a plus longtemps.)

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

19 mai 2009

Dans les tuyaux

J'aurais dû, ce soir, récupérer des photos au labo : un rouleau pris par la Madame, et un rouleau du Pentax K1000 commencé pendant les vacances de Pâques. Mais la queue qui débordait sur le trottoir m'en a dissuadé ; j'y passerai demain matin.

J'aurais pu, aujourd'hui, recevoir les disques que j'ai commandé : je continue mon exploration musicale du côté de Francis Poulenc. Mais ne rêvons pas : j'avais passé la commande samedi soir ; malgré son nom, Abeille musique ne livre pas par la voie des airs.

Alors : la dernière fois que je suis allé récupérer un rouleau rue Lafayette, j'ai traversé la rue et monté les marches, me promener à l'église Saint-Vincent-de-Paul. J'y ai enfin trouvé moyen de prendre des photos d'orgue qui me satisfassent un minimum, avec mon brave petit appareil numérique.


Église Saint-Vincent-de-Paul, Paris 10e, 7 mai 2009.

Il ne s'agit pas des grandes orgues, d'ailleurs ; j'avais fait de mon mieux pour prendre en photo celles de Saint-Sulpice, mais c'est assez coton ces bestiole-là : haut perché, à contre-jour de la rosace, trop loin de toute façon pour une vue de détail... Le petit orgue d'accompagnement de Saint-Vincent-de-Paul a l'avantage de se trouver à portée du simple mortel qui déambule sur le plancher des vaches, à condition que lesdites vaches soient entrées dans l'église par la rue de Belzunce, sur l'arrière du chœur. Je ne sais pas ce qu'il vaut d'un point de vue musical ; je me méfie par principe des orgues de Cavaillé-Coll. Mais avoir pour une fois un orgue qui ne se cache pas dans les hauteurs, c'est sympa.

Le Plume vous salue bien.

Appareil Canon Ixus 400, 1/60e s, ouverture f:2.8, focale 7,4mm, flash.

Dietrich Buxtehude, Prélude et Chaconne en Do majeur, BuxWV 137, interprété par Tom Koopman.

18 mai 2009

Trois jours

Une semaine de trois jours - on ne m'ôtera pas de l'idée que c'est un peu court. Alors on court, on court !


Au bord du périphérique tout près du canal Saint-Denis, 19 mars 2009.

Voilà. La météo est médiocre mais les éclats de rire du bébé viennent parsemer les journées (ou plutôt, en semaine : les matins et les soirs) de rayon de soleil qui valent bien les vrais. Normal qu'il fasse pas beau de toute façon : c'est bientôt Roland Garros.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4

17 mai 2009

Fil de l'eau

Peut-on dire « au fil de l'eau » pour de l'eau qui ne file pas ? Celle du canal Saint-Martin n'est pas pressée. Pour sûr, elle descend : de la Villette jusqu'à l'Arsenal, à chaque écluse qu'on sasse, elle avance un peu, vers la Seine. Et ensuite jusqu'au Havre, jusqu'à la mer. Mais pas vite.


Pont tournant de la rue de Lancry, Paris, 6 juin 2008.

Au bord du canal et dans le square Villemin il y avait une sorte de festival du théâtre de rue aujourd'hui. La majeure partie sans intérêt, bien entendu : des sous-amateurs braillant Andromaque ou quelque chose dans ce goût-là, massacrant tellement leur texte que même dans une salle à l'acoustique impeccable on n'aurait rien compris. Mais aussi, tout arrive, quelques vraies créations, chorégraphies de doryphores post-atomiques ou manège enchanté avec chanteur, clarinette et ukulélé au milieu, manœuvrée à la perche par un gondolier qui, heureusement, ne se sentait pas obligé de chanter.

L'eau, quant à elle, était plutôt grise que verte aujourd'hui. Le vert c'est quand il fait beau, le gris c'est tout les jours. La mer d'Irlande est un peu de cette couleur.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

The Waterboys, « Strange Boat » (album Fisherman's Blues, 1988).

16 mai 2009

Sinon, non

Je parlais hier d'aller trainer dans les jardins ; j'avais omis de préciser : si le temps le permet. Il ne permit point. Reste toujours les courses...


Rue Eugène Spuller, 21 mars dernier.

Aussi : se promener dans les rues du 10e arrondissement, poussant poussette, passant entre les gouttes : si on attend le beau temps pour le faire sortir, ce petit jeune homme, il risque de sentir le renfermé rapidement. Les colonnades néo-classiques de l'église Saint-Vincent-de-Paul sont pratique pour s'abriter en cas d'averse. Un concert se terminait ; le contrebassiste attendait sagement l'éclaircie, avec ses parents. En bas des marches, on chargeait un clavecin dans un monospace bleu-gris malgré la pluie. « il a eu du mal à l'accorder » m'a-t-on dit. S'il avait été déplacé comme ça à l'aller...

Rue des Petits-Hôtels : le collège Bernard Palissy jouxte l'Église réformée de France. Parfait.

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Pro400H (format 120).

15 mai 2009

Après la semaine

La semaine touche à sa fin. Le temps est venu des promenades au jardin, ou quelque chose comme ça.


Place des Vosges, Paris, 19 mars 2009.

Le temps de dormir, dormir, dormir surtout. Et d'ailleurs, je vous la souhaite bien bonne !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 35mm f:2.8.

Gabriel Fauré, sonate pour violon et piano n°2 en Sol mineur, op. 108, joué par Arthur Grumiaux (violon).

14 mai 2009

Et puis

Du côté des Grands Moulins le futur jardin était resté pendant des lustres un désert de boue, voire un énorme trou, avec une passerelle au dessus.


Rue Thomas Mann, 23 mai 2008.

Aujourd'hui les premiers arbres s'y enracinent ; bientôt ça aura quelque chose d'un jardin.

Et puis, un scoop : avec un bébé à la maison, on a parfois des nuits très, très courtes. Précédées de soirées pas tout à fait telles qu'on les avaient prévues... Mais du coup j'ai pu visiter un haut lieu de la vie parisienne : la pharmacie des Champs-Élysée !

(Rien de grave, ne vous inquiétez pas - lui est déjà pratiquement remis de ses petits malheurs d'hier, nous un petit peu moins mais une bonne nuit de sommeil et il n'y paraitra plus.)

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, filtre Asahi Pentax Y2 (jaune).

12 mai 2009

Abyme au canal Saint-Denis

Je disais hier que, compte tenu du nombre de poses, j'en aurai bientôt fini avec le rouleau que je vous inflige ces jours-ci. À un détail près : les images que j'utilise ici sont bien entendu des versions très réduites des scans de négatifs, réalisés soit par moi, soit au labo. Ce qui ouvre d'autres perspectives...


Quai Lucien Lefranc à Aubervilliers, 19 mars 2009.

Cette image, vous l'avez déjà vue : pas plus tard que lundi dernier. Mais si, retournez voir : ce Monsieur qui dessine ou qui écrit, il est dans le fond, à gauche du panneau. C'est la même photo (à un facteur 8 près), à peu près la même composition aussi, mais ça n'a rien à voir. Plus de doute : nous sommes bien dans cette petite couronne parisienne, territoire des grosses industries que les hygiénistes avaient repoussé hors des fortif'.

Évidemment, la qualité de l'image est moins bonne, aussi. Il n'y a que dans les séries télé que l'on peut augmenter à volonté la résolution d'une image, et voir la tête du coupable reflétée par une tête d'épingle posée sur l'armoire du fond.

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Pro400H (format 120).

César Franck, sonate pour violon et piano en La majeur, 1 : allegretto ben moderato - composition cyclique et nostalgie fin de siècle.

11 mai 2009

Kilométrage

Quand on n'a pas de tête, il faut des jambes. Ou bien des roues.

Début de journée à pied, sous la pluie : direction la crèche, au pas de course, déjà en retard. Puis un site de l'université tout proche, dans le même coin du 10e, pour l'équiper en wifi : jusque là, tout va bien. Ceci étant fait, on me signale un problème sur un autre site, dans le Marais - pas de soucis, je passe à la maison chercher mon casque, je monte sur le scooter, et en voiture Simone. Là, problème très vite réglé, m'apprête à rejoindre (enfin) mon bureau.

Mais non : de la crêche, on sonne le branle-bas de combat : rien ne va plus, une fois de plus, j'ai oublié le doudou. Pas le choix : retour au bercail pour la deuxième fois, puis raid à la crèche déposer le doudou...Je note qu'à chaque fois que je commets ce forfait c'est un jour de pluie.

Ensuite seulement j'ai pu boucler mon périple en rejoignant mes grands moulins. Mais du coup je suis sur la réserve, va falloir que je trouve le temps de faire le plein...


Quai de la Gironde, Paris 19e, 19 mars 2009.

Question photo, c'est toujours la même série. Pour ceux qui n'aiment pas le format carré, pas d'inquiétude, il n'y a que douze clichés en 6×6 sur un rouleau au format 120, et une bonne partie sont des photos de famille, à usage non bloguesque uniquement.

Quant au scooter, c'est son meilleur profil - pas celui qui a eu un petit contact avec l'asphalte parisien. Le cadre est moins chic que le Pont Neuf mais je trouve que ça lui va bien aussi.

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Pro400H (format 120).

Francis Poulenc, sonate pour cor d'harmonie, trompette et trombone - une musique qui trotte !

10 mai 2009

Canal, toujours

Prmenade au bord du canal cet après-midi ; fourre-tout photo en bandoulière et bébé dans la poussette. Dominical, quoi.

Nous ne sommes pas allés jusqu'à Aubervilliers ; même pas tout à fait jusqu'à la rotonde de la Villette. Mais comme j'ai sous la main une photo du canal Saint-Denis (plutôt que Saint-Martin) à l'endroit où il quitte Paris pour rejoindre Aubervilliers, toujours sur le même rouleau d'ailleurs (et puisque c'est du 6×6, ça vous fait une série de formats carrés), eh bien, vous y avez droit.


Quai Lucien Lefranc à Aubervilliers (à moins que ce soit toujours le quai de la Gironde à Paris 19e), 19 mars 2009.

En fin de journée, temps gris, humide et parfaitement désagréable. On s'en remettra. Et au cas où ça se reproduise : j'ai mis des bières au frais.

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Pro400H (format 120).

08 mai 2009

Yashica, Fuji et moi

Je le disais hier : pas mécontent du rouleau de photo récupéré hier. À un détail près... (attention, contenu un peu technique ; si ça ne vous dit rien, regardez la photo et ne isez pas la suite !


Rue Hittorf, Paris 10e, 1er mai dernier.

Cette photo (plutôt réussie à mon goût d'ailleurs) était la dernière du rouleau. Et regardez le haut de l'image : il y a un gros pâté blanc vaguement rectangulaire en plein milieu, beurk... Que s'est-il passé ?

Tout simplement : la première chose que fait le labo au moment de développer un film, c'est de poser une petite étiquette numérotée, histoire de savoir quel film est à quel client. Pour le format 135, pas de soucis : l'amorce du rouleau est toujours perdue (c'est la partie que l'on déroule en pleine lumière pour mettre la pellicule dans l'appareil), donc on peut mettre l'étiquette là. Un rouleau format 120 (cf. le lien dans la notice technique en fin d'entrée pour voir à quoi ça ressemble), ça n'est pas le cas : l'amorce que l'on coince dans la bobine de réception, c'est uniquement du papier de doublage, pas du film ; comme ledit papier est jeté avant le développement, pas moyen de mettre l'étiquette dessus. Elle est donc collée sur le film lui-même, sur ses derniers millimètres (qui sont les premiers qu'on déroule au labo, puisqu'en 120 il n'y a pas de rembobinage en fin de rouleau). Généralement, le calage des vues est ainsi fait que ces derniers millimètres ne sont pas utilisés.

Généralement - mais pas avec les films Fuji, en tout cas dans mon YashicaMat. En respectant scrupuleusement les repères d'alignement, on se retrouve avec la première image quatre centimètres après le début du film, et la dernière presque à toucher le bord. Et si on se trompe de repère (le Yashica a un repère bien visible pour le format 220, et un autre un peu planqué pour le format 120), eh bien, on y laisse le tiers de la dernière image...

J'avais déjà constaté la chose avec les films Neopan 400 ; même problème pour le Pro 400H : c'est donc bien Fuji qui m'en veut, moi qui n'ai plus touché à un film Kodak depuis des années !

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Pro400H (format 120).

07 mai 2009

Grands travaux

Bon : cette semaine miniature se termine ; très miniature, même puisque j'ai travaillé quatre demi-journées en tout. Ce qui est plutôt moins que d'habitude. Je ne travaillais pas cet après-midi mais, contrairement à jeudi dernier je m'en suis souvenu avant la fin de l'après-midi. J'ai donc pu m'atteler à quelques finitions de nos grands travaux du moment.


Forage de captage géothermique près du canal Saint-Denis, à la limite de Paris et d'Aubervilliers, 19 mars 2009.

Pas si grand que ça, en fait, les travaux : il s'agissait simplement de se débarrasser de notre principal rangement, une étagère ouverte de 2m50 de haut et 1m20 de large. Très pratique, mais pas franchement baby-proof... Après qu'on ait remâché le problème pendant des lustres, la Madame s'en est allée passer commande dans une grande surface d'ameublement suédoise bien connue. La chose a été installée hier ; on en est à faire des rangements et quelques petits compléments de bricolage.

Passé aussi récupérer un rouleau photo ; le premier rouleau couleur que je fais en 6×6. Je n'en suis pas mécontent, cf. la photo d'aujourd'hui.

Par contre je ne suis pas allé occuper le ministère. On ne peut pas tout faire.

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Pro400H (format 120).

06 mai 2009

Interlude

Pour cause de pleins de choses faites aujourd'hui et d'un cerveau en panne sèche, entrée presque sans parole aujourd'hui...


Une statue de fonte peinte, un peu rouillée sur les bords, cachée dans nos arrières-cours parisiennes, photographiée en mars 2008.

(Sinon, oui, les travaux de la cuisine ont eu lieu. Et la télé qui n'en cause pas !)

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

W.A. Mozart, Les noces de Figaro, acte I, ouverture.

05 mai 2009

À nous les petits fromages

Activité du jour : réintroduction du lait de vache. Pas pour moi, bien que j'en boive peu - pour le petit, à qui on avait diagnostiqué juste après la naissance une intolérance à ce lait. Ce genre de chose se fait de préférence en milieu hospitalier, au cas où ; nous avons donc passé la plus grosse partie de la journée à l'hôpital Robert Debré.

Cas où il n'y a pas eu ; l'intolérance semble s'être éclipsée sur la pointe des pieds... Tout va bien à bord. Tremblez, petits suisses, nous voilà ! Et puis, comme lors de nos précédents passages, impressionnés par la gentillesse et la compétence du personnel hospitalier. Il faut parfois parler des trains qui arrivent à l'heure.


Berceau-sculpture à l'hôpital Robert Debré, 17 juillet 2008 (J-7).

Comme je n'avais pas déjeuné, j'ai fêté ça en rentrant avec : une moitié de Rocamadour, du Shropshire Blue et un peu d'Etivaz. Trois fromages, trois pays, on peut manger du frometon sans être cocardier. Et il fallait ça avant de passer au projet suivant : déménager une bonne partie de la cuisine en prévision des travaux qui auront lieu demain...

Pour une fois, c'était une entrée à thème : la vie domestique. Faut dire, je l'aime bien, ma vie domestique.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5

En fanfare : John Philip Sousa, King Cotton March (1895).

04 mai 2009

Orgues

Voilà quelques temps que je voulais écrire une entrée sur l'orgue. L'orgue, ou comment un homme seul peut faire les sons les plus puissants et les plus divers, du bout de ses doigts (et de ses pieds)...

C'est une émission ce soir sur France Musique, avec Jean Guillou, organiste titulaire de l'église Saint-Eustache, à Paris, qui m'en donne l'occasion. Il parle de la complexité de l'instrument, de sa taille, mais aussi de son toucher, de ses odeurs, des recoins de ses mécanismes... Il a écrit un livre là dessus, il faudrait que je lise ça.


L'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Sulpice, Paris, mars 2009.

Pour l'historien des techniques que je suis, il y a quelque chose de frappant : si l'orgue en lui-même remonte à l'antiquité, le développement à grande échelle des orgues d'église en Europe a lieu à une époque particulière : l'époque où, du bas Moyen-Âge à la Renaissance, l'ingéniosité humaine devient, plus qu'une nécessité, un objet d'admiration ; où les machines deviennent, par leur conception, l'illustration exemplaire de cette ingéniosité, cependant qu'elles se proposent de démultiplier l'action de l'homme sur son environnement. Et qu'est-ce qu'un orgue, sinon une prodigieuse machine à jouer de la musique ? (À l'instant sur les ondes, Guillou s'inquiète de la dégradation rapide des mécanismes de transmission de son orgue de Saint-Eustache, reconstruit dans les années soixante.)

Évidemment, à notre époque de sampling et de tout numérique, la merveilleuse complexité mécanique et pneumatique de l'orgue impressionne moins. On peut au moins se laisser bercer par la nomenclature des jeux : flûtes, tubas, violons, voix célestes, bombardes, cromornes, cornets...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : Guillou est en train d'expliquer sa méfiance quant à la recherche du gigantisme des orgues, déjà à l'œuvre chez Cavaillé-Coll et consort au XIXe siècle. À une époque où un unique musicien peut faire autant de bruit qu'il veut avec un synthé et de gros amplis, l'avenir de l'orgue n'est clairement pas dans la capacité à faire le plus de barouf possible - mais plutôt, et c'est ce qu'il défend, dans la surprise permanente de la variété des timbres et de leurs combinaisons.

Olivier Messiaen, Livre d'orgue, 4 : chants d'oiseau.

03 mai 2009

Rêverie

Pour finir ce week-end prologé en douceur, rêvons un peu en regardant la mer, avec une musique douce en tête. Ces derniers temps j'ai un faible pour les morceaux dans lequel intervient le cor d'harmonie ; je vous avais par exemple proposé l'autre jour les étranges andante et variations pour deux pianos, deux violoncelle et cor, de Schumann. Je suis tombé hier par hasard sur cette douce Ballade féérique pour cor et piano, d'un compositeur français du début du XXe siècle, assez peu connu (en tout cas de moi !), Marc Delmas. Je ne sais pas ce qu'en disent les spécialistes, mais ça fait du bien à écouter.


Louannec, la grève à marée basse, printemps 2005.

À propos, profitons-en pour pousser un soupir sur la croisade anti-téléchargement qu'on lancé nos parlementaires : avec l'écoute en ligne, je découvre des foultitudes de musiciens et de musiques que je ne connaissais pas. Et si j'aime, j'achète le CD : j'aime bien acheter des disques ; j'aime bien regarder la pochette, lire la notice qui l'accompagne et qui me permet de mieux comprendre ce que j'écoute. Et après, j'aime bien pouvoir partager la musique qui me plaît - comme je le fais ici.

Il est vrai que le streaming n'est pas le téléchargement. De mon point de vue, c'est d'ailleurs beaucoup mieux, à de multiples points de vue... Ce que je veux dire, c'est que même si je suis tout à fait d'accord sur le principe de la juste rétribution des œuvres, je me demande si les artistes qui soutiennent cette croisade ne font pas une erreur du point de vue économique. Peut-être devraient-ils faire leur deuil d'une partie des revenus du disque, et se refaire sur les recettes des concerts, qui ne se sont jamais si bien portées. J'ai l'impression que, comme les écrivains qui avaient trouvé génial il y a quelques années, de partir en guerre contre le prêt gratuit de livres dans les bibliothèques, les musiciens ne sont pas en train de confondre les intérêts de leurs éditeurs et le leur.

Allez, on aura bien assez de polémique en semaine ; écoutons, plutôt.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, zoom SMC Pentax-F 100-300mm f:4.5-5.6.

Marc Delmas (1885-1931), Ballade féerique pour cor et piano, interprété par Francis Orval (cor) et Miklos Schon (piano).

02 mai 2009

...et les voiliers des Hanses

Ça faisait un moment : une entrée dans Histoire de dire, mon blog d'histoire. Un moment : la précédente datait de novembre 2006 ; ça fait donc en fait un bon moment. Et comme le titre de ce billet est un demi-vers de Rimbaud, je mets l'autre moitié du vers ici. Le vers à moitié vide, à moitié plein, quoi...

Il s'agit d'une note de lecture sur un livre de d'histoire concernant le navire USS Monitor, qui s'est rendu célèbre durant la guerre de sécession. Ou qui a été rendu célèbre : c'est une des question que ce pose le bouquin. J'avais acheté ce livre à Philadelphie, en décembre 2006 ; c'est dire si j'ai pris mon temps pour le lire. Je l'avais acheté je crois au musée de la marine, l'Independence Seaport Museum, sur les quais de la Delaware - à deux pas du poste d'amarrage du cuirassé USS Olympia (lancé en 1891) et du sous-marin USS Becuna (lancé en 1944).


Le sous-marin USS Becuna se détachant sur la coque blanche de l'USS Olympia par une belle journée d'hiver, Philadelphie, décembre 2006.

Je n'ai pas de photo du Monitor pour la bonne raison qu'il a coulé le 31 décembre 1862, onze mois après son lancement ; j'ignore si l'un des bateaux similaires construits par la suite a été conservé. Mais comme le Monitor est en quelque sorte un croisement entre cuirassé et sous-marin, cette image est assez appropriée.

J'avais ramené d'autres bouquins d'histoire de Philadelphie ; je dois reconnaître que je n'ai pas tout lu. Il me reste par exemple un bouquin sur les chantiers navals de Philadelphie, justement. je le mets sur le dessus de la pile !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pour l'étrave de l'USS Olympia, voir mon entrée du 12 février 2007.

Boîtier Pentax MZ-10, zoom SMC Pentax-F 35-80mm f:4-5.6.

01 mai 2009

Le temps du muguet

Je ne suis pas allé manifester, finalement. Resté à la maison à jouer avec le bébé à la place, avant une promenade en bord de canal en sa compagnie. Heureusement, j'ai plein de photos de manifs en stock, au cas où.


Manifestation interprofessionnelle, place de la République, Paris, 29 mars 2009.

À propos de manifs, je suis perplexe. La mobilisation des enseignants-chercheurs porte pour l'essentiel sur le décret réformant leur statut ; ce décret a été publié la semaine passée, en ne prenant en compte qu'à la marge les revendications syndicales - ce qui, par parenthèse, en a fichu un coup au prestige des syndicats qui avaient accepté de jouer le jeu de la discussion avec la ministre. Et voilà qu'une circulaire précisant l'application de ce décret (et des deux textes qui l'accompagnent) concède une bonne partie de ce que nous réclamons depuis des mois...

Alors qu'en dire ? Soit le texte qui circule est un faux (c'est toujours possible). Soit le ministère est plus habile qu'on le croit : en concédant au niveau de la circulaire ce qu'il refuse de concéder dans le décret, il s'autorise à revenir sur ces concessions par une autre circulaire, ce qui est beaucoup plus simple (et moins politique) qu'un décret en conseil d'État ; et cependant, maintenir la mobilisation devient de moins en moins tenable puisque l'on est revenu sur ce qui fâchait le plus. Soit, troisième hypothèse, l'Élysée, voyant que la mobilisation ne mollissait guère après la publication du décret, a donné l'ordre de lâcher du lest immédiatement - cela expliquerait que cette circulaire soit sortie aussi vite, alors qu'on ne l'attendait pas avant des semaines. Les fautes d'orthographe qu'on y trouve seraient alors la trace de cette précipitation...

Voilà. More news as events warrant.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Un classique du 1er Mai : Le chiffon rouge. Ça a été chanté par Fugain, mais je ne sais absolument pas de qui c'est à l'origine. Si quelqu'un a l'info...