31 août 2008

Débutant

Puisque j'en suis à parler de mes débuts de photographe, il y a un secteur où je reste un débutant : le développement photo. J'avais fait ça en MJC quand j'avais douze ou treize ans mais j'en suis resté là...

En fouillant dans les négatifs photos chez mes parents, j'en ai trouvé un qui était dans un état apocalyptique, roulé dans une boite à péloche ; pour le ranger dans une feuille panodia, il m'a fallu inventer un système de baleines pour que la feuille ne se transforme pas en tube... Mes parents ne voyaient pas ce que ça pouvait être ; il a fallu que je le scanne pour me rendre compte que c'était l'unique pellicule prise, développée et tirée par mes soins. Coup d'essai mais pas coup de maître : traces de coulure, poussière, rayures...Sans compter que la plupart des photos étaient totalement loupées. Il n'y en a que quelques unes qui donne un résultat visuellement acceptable, dont celle-ci, plutôt marrante je trouve.


Angoulême, du côté de la rue de Basseau, hiver 1983-1984 je crois.

Le gamin au premier plan, je crois que c'était le petit frère d'un copain dont je ne me rappelle plus très bien non plus. La mine qu'il fait, ça devait être parce qu'il avait une envie de pisser phénoménale ; la photo suivante, que je vous épargne, confirme l'hypothèse. Je tiens à rappeler, à titre de circonstance atténuante, le jeune âge du photographe au moment des faits...

Je ne me souviens plus très bien non plus des appareils photos qu'on nous avait confié. C'était du robuste et rudimentaire, sans doute fabriqué en RDA, avec des systèmes de mise au point et de réglage de lumière pour le moins primitifs. C'était marrant.

Le Plume vous salue bien.

30 août 2008

Spotmatic

Je parlais hier de l'achat de mon premier Pentax il y a dix ans (dix ans !) et je mentionnais mes aventures antérieures avec son ancêtre, l'Asahi Pentax Spotmatic, en l'occurrence celui de mon papa. Finalement, ce qui m'a ramené à la photo, c'est un voyage, l'année précédente, en Afrique du Sud où je rendais visite à des amis temporairement expatriés.

J'avais emprunté pour l'occasion ce bon vieux Spotmatic, avec lequel j'avais été photographié à l'âge des petits pots, et avec lequel j'avais fait mes premières armes en grandissant. Devenu grand, je remettais ça ; les diapos que j'en ai ramené m'ont donné envie de continuer.


Épave sur le sable de Saldanha bay, Langebaan, Western Cape, Afrique du Sud, février 1997.

L'appareil en question, c'était un SP500 : la dernière génération avant que les objectifs à vis soient remplacés par la baïonnette « Pentax K ». Il y avait deux modèles, un SP500 plutôt grand public et un SP1000 plus haut de gamme mais les deux modèles étaient identiques, sauf que la vitesse au 1/1000e de seconde était théoriquement absente du SP500 - en fait, présente, mais non indiquée, comment faire plaisir au département marketing sans s'embêter à créer deux modèles différents !

Par rapport aux appareils où il suffit d'appuyer sur un bouton, c'est un peu plus compliqué : on met au point d'abord, ensuite on active la cellule tout en déverrouillant le diaphragme, et on fait son réglage de vitesse et d'ouverture... Mais le temps que l'on prend, c'est aussi le temps de vraiment regarder son sujet, de faire attention à ce que l'on fait... En tout cas, ce vers quoi je tends avec tous mes appareils photos, c'est à retrouver ces sensations-là.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Asahi Pentax SP500, film Kodak Elitechrome 100, objectif Super Takumar 135mm f:3.5 (je crois !)]

29 août 2008

Photographie

Voilà dix ans, à Osaka, je m'achetai mon premier appareil photo : le Pentax MZ-10, un réflex 24×36 du milieu de la gamme d'alors. Ce n'était pas ma première expérience de photo, bien sûr : j'avais utilisé à plusieurs reprises le bon vieil Asahi Pentax Spotmatic de mon papa, et j'avais même, quand j'étais ado, expérimenté le développement à la MJC du coin.

Ceci dit, après des années où je m'étais totalement détourné de la photo (raison pour laquelle vous ne verrez aucune photo de mon voyage au Mali de 1989, par exemple, puisque je n'en avais pas pris), c'était quand même une étape importante. Les premières photos avec cet appareil : des photos de voyage, puisque j'étais en voyage - en l'occurrence, des photos d'Osaka. Les deux premières, l'une dans la rue où j'avais fait mon achat, l'autre un peu plus loin, en allant vers la tour d'Osaka, je vous les ai déjà montré, il y a quelque temps il est vrai. Les suivantes étaient prise du haut de la tour en question ; voici la troisième photo de ce premier rouleau.


Osaka à perte de vue, fin aôut 1998.

Mes rapports avec cet appareil n'ont pas été sans déception, à vrai dire. Autant j'avais été satisfait des images que j'avais ramenées d'Afrique du Sud l'année précédente, prises avec le vénérable Spotmatic, autant les clichés du MZ-10 m'ont souvent déçu. À y réfléchir, trois raisons à ça :

  • Ne sachant pas vraiment ce que je faisais, j'ai eu tendance à faire confiance aux automatismes de l'appareil, d'où des compromis mi-chèvre, mi-chou entre vitesse et profondeur de champ ;
  • Les zooms vendus avec ne sont franchement pas terribles ; les zooms, de toute façon, c'est rarement génial, ou alors c'est hors de prix ;
  • Enfin, la concurrence du numérique n'avait pas encore commencé à faire le ménage dans le monde des labos : bien des développement (et des tirages) ont manifestement été faits « à l'eau de vaisselle », dans des minilabs dont les bains n'étaient pas changés aussi souvent qu'il aurait fallu.

À ces trois raisons techniques il faut en ajouter une quatrième : la médiocrité du photographe. Je pense avoir fait un tout petit peu de progrès depuis, mails il reste du chemin à faire !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, zoom SMC Pentax-F 100-300mm 1:4.5-5.6]

28 août 2008

Intérieur, extérieur

Une journée tranquille, avec juste assez de visites, juste assez de sorties. Et juste assez de repos pour que ça compte comme un jour de vacances.


Fenêtre sur cour, Paris, juin 2008.

Et sinon : s'émerveiller toujours sur notre petit miracle à nous, sur ses mines et sur ses dernières trouvailles... Une activité à plein temps, ça.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax Auto 110, objectif Pentax-110 24mm f:2.8, pellicule Fuji Superia 200 (format 110)]

27 août 2008

Signal

Petit coup de mou aujourd'hui - je comprends mieux maintenant les sourires narquois des collègues ayant déjà vécu la phase « nourrisson à la maison ». Du coup, pas de longs discours, juste une jolie photo - enfin moi je la trouve jolie.


Boulevard Poniatowski, 21 juillet 2008.

Et si ça ne vous suffit pas, allez faire un tour du côté de mes rubriques Cartes sur table et Photomatos, j'y ai sévi récemment. Dans le cas de cette dernière, j'ai encore du boulot avant de rattraper mon retard concernant mes acquisitions de matériel photo. Heureusement, le flot se ralentit assez nettement ces derniers temps !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

26 août 2008

Retours

Après le grand vide, les grands retours : petit à petit, la ville se remplit de nouveau. Hier lundi, jour des grossistes, le Faubourg Saint-Martin grouillait de détaillants venus se réapprovisionner ; aujourd'hui, rue de Paradis, les travaux de l'été (inachevés) créaient de beaux encombrements ; square Montholon, la marmaille fourmillait gaiement. Il n'y a que les pédiatres qui soient toujours en vacances, semble-t-il ; heureusement, on n'en a pas de besoin pressant.


Ceux qui restent : rue Sainte-Cécile (Paris 9e), 12 juillet dernier.

Moi aussi, je suis en vacance. Et j'en profite - pour biberonner, dorloter, etc. Malgré ça, j'ai réussi à finir de réparer mon doubleur de focale : belle performance, je trouve, même s'il s'agissait seulement de démonter, nettoyer, remettre en place les billes de roulement, régler, remonter. J'ai aussi une communication à écrire pour vendredi en huit. On va faire ce qu'on peut.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Ilford HP5+ (exposé à 800ISO), objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

24 août 2008

Un mois

Le 24 juillet au matin, je regardais le soleil se lever depuis la porte des urgences de la maternité. Et le 24 juillet au soir, j'avais un fils.


Lever de soleil du côté de la porte des Lilas, hôpital Robert Debré, 24 juillet 2008.

Un mois, le petit bonhomme. Un mois épuisant bien sûr - battus, les quarts de nuit en mer ! Mais si c'était à refaire, je ne changerais rien. Rien du tout. Et je voudrais juste le même - il est parfait.

Et maintentant ? Et maintenant, on continue. Et toujours, prendre le temps de ne pas en revenir.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

22 août 2008

Sans paroles, ou presque

Me voici de nouveau en vacance pour quelques jours. Inutile de dire que j'en ai plus qu'un peu beaucoup besoin. Donc : cette entrée sera laconique ou ne sera point.


Travaux, lycée Renoir, rue Ganneron, Paris 18e, 5 août dernier.

Avec tout ça, toujours pas réussi à réparer mon doubleur de focale. J'ai pourtant reçu depuis plusieurs jours le lot de billes de roulement d'un millimètre que j'avais commandé. Mais, comment dire ? je crains de pécher un peu dans la précision du geste.

Le Plume vous salue bien.

[appareil Voigtlander Bessamatic I, objectif Vaskar 105mm f:4.5, film Ilford HP5+ (format 120)]

21 août 2008

Université estivale

La saison des universités d'été des partis politiques s'approche (non, je ne vais pas à La Rochelle !) - et cependant l'université pendant l'été ça n'est pas très causant. C'est même plutôt calme.


Le hall des Grands Moulins, juillet 2008.

Aux Grands Moulins, on a laissé dans le hall d'entrée, côté rue Marguerite Duras, les tables, chaises, panneaux d'expo destinés à l'accueil des étudiants, mais d'étudiants point, et d'accueil non plus. De toute façon, pour entrer, il faut montrer patte blanche. Essentiellement, c'est fermé, sauf pour le personnel : pas mal de chercheurs sont à leurs bureaux, notamment ceux qui veulent profiter des vacances pour déballer leurs cartons.

Rien à voir : aux États-Unis, c'est la saison des Veepstakes, les paris sur les noms des candidats à la vide-présidence. Obama devrait annoncer le sien d'ici samedi : je mise sur la gouverneur du Kansas, Kathleen Sebelius. Mais je peux me tromper.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro 400H]

20 août 2008

Trajet

Rue Thomas Mann, quai Panhard et Levassor, pont de Tolbiac, rue Joseph Kessel, rue de Dijon, place Lachambaudie, rue Proudhon, rue Taine, boulevard de Reuilly, place Félix Eboué, rue de Reuilly, rue Faidherbe, rue de Charonne, rue Godefroy Cavaignac, place Léon Blum, Boulevard Voltaire, place de la République, boulevard Saint-Martin, boulevard Saint-Denis, boulevard de Strasbourg, rue de Metz, rue du Faubourg Saint-Denis.

C'est l'itinéraire qui me ramène en scooter de mon lieu de travail jusqu'à ma petite famille - du 13e au 10e arrondissement, en passant par les 12e et 11e.


Le jour d'avant : Daumesnil, 23 juillet 2008.

À Daumesnil, les lions qui, dit-on, habitaient jadis place de la République, sint fidèles au poste. L'arc-en-ciel y est plus rare, par contre.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

19 août 2008

Et de nouveau....

Et de nouveau, qu'il pleuve ou qu'il vente, je sillonne Paris sur le dos du White Pony...


Le scooter, sur le pont de la rue Lafayette, 22 juin dernier.

D'un autre côté, quelque chose me dit qu'il y aura un modus vivendi à trouver avec la propriétaire légitime de l'engin, les contre-indications médicales à la circulation en deux roues étant maintenant levées...

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

18 août 2008

Le même et l'autre

Aux Grands Moulins rien n'a changé depuis le 23 juillet dernier, ou pas grand chose. De l'autre côté de la rue Marguerite Duras, le chantier du jardin public est toujours ça : un chantier. De toutes mes tentatives pour le photographier, c'est au bout du compte l'antique Voigtlander Bessa qui s'en sort le mieux, allez savoir pourquoi.


Chantier du jardin des Grands Moulins, 10 juin dernier.

Tout est pareil, mais rien n'est pareil. Il y a quatre kilos de petit bonhomme qui m'ont manqué toute la journée.

Le Plume vous salue bien.

[appareil Voigtlander Bessamatic I, objectif Vaskar 105mm f:4.5, film Ilford HP5+ (format 120)]

17 août 2008

L'oiseau sur la branche

La petite vie de famille continue. Le square Villemin, avec des amis venus de loin, et dont les enfants sont plus à même que le nôtre de profiter des cages d'écureuil-bateaux pirates. Aimer ses amis, c'est chose agréable ; le square en est transformé.


Dans notre olivier, mardi dernier.

Pour le reste, on prend le rythme. En attendant de devoir en rechanger, puisque je retourne travailler demain. On va bien voir.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

16 août 2008

Et toujours Paris

Toujours là, toujours (à peu près) vaillants, toujours à Paris. Quelques sorties de temps à autres pour aller dans les squares du voisinage ; et puis une virée pour aller chercher des photos au labo (la dernière péloche du Pentax MZ-5n, et un rouleau 6×9 du Voigtlander Bessamatic).


Passage des Récollets, Paris 10e, la semaine dernière.

Du coup c'est l'occasion d'arrêter son regard sur tel immeuble tarabiscoté ou sur tel recoin insolite. C'est les vacances.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6

15 août 2008

Quinze août

Nous sortons peu, mais nous ne sommes tout de même pas cloîtrés : promenade à pied tous les trois, le petit harnaché sur le bide de votre serviteur. Le faubourg Saint-Martin, puis les passages du troisième arrondissements jusqu'aux Arts et Métiers ; retour par la rue Étienne Marcel et par les rues désertes du Sentier. Rue Dussoubs, rue du Caire, rue Saint-Philippe, rue de Cléry : rideaux baissés, congés annuels, pas un chat. Pour finir, les Grands Boulevards ; au coin de la rue de la Lune, le soldeur de livres est ouvert, comme toujours. J'y achète un ouvrage consacré aux dix-sept espèces de manchots de l'hémisphère sud, ça peut toujours servir.


Amer remarquable des Grands Boulevards : le Grand Rex, 12 juillet 2008.

Après ça... après ça pas grand chose, mon cher fils, du haut de ses trois semaines, ayant décidé qu'il voulait dormir sur le ventre de son père, perpendiculairement, la tête en bas au creux du bras droit et les jambes le long du flanc gauche. Ce qui n'incite pas le support ainsi désigné à l'hyperactivité. Par contre, je sais maintenant distinguer manchot du Cap, manchot adélie et gorfou sauteur. Sans compter le gorfou macaroni, son cousin. Je n'invente rien.

Activité du soir : tenter de réparer un doubleur de focale Foca HR7 acheté d'occasion jeudi et dont un roulement à bille était sérieusement de traviole. D'ailleurs, si quelqu'un sait où acheter des billes de roulement d'un millimètre de diamètre, ça pourrait me servir.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Ilford HP5+ (exposé à 800ISO), objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

14 août 2008

Cartes

Je n'avais pas de carte sous la main pour illustrer l'entrée géopolitique d'hier ; je n'en ai toujours pas, mais par contre j'ai reçu un joli lot que j'avais commandé à l'équivalent sud-africain de l'IGN. La chose n'a pas été simple d'ailleurs, puisqu'en principe, ils n'envoient pas à l'étranger ; mais comme ils avaient un peu omis de me le signaler avant que j'ai payé la commande, ils ont exceptionnellement fait l'envoi...

Bref, j'ai maintenant un jeu complet de cartes au 1:500.000 de l'Afrique du Sud (23 cartes, dont quatre étaient déjà dans mes cartons) et une couverture au 1:1.000.000 de l'Afrique Australe (Afrique du Sud, Lesotho, Swaziland, Namibie, Botswana), en cartes aéro. Comment je pouvais faire sans, voilà la question.


Déballage du colis hier après-midi.

Non, ce n'est pas la peine de me demander à quoi ça va me servir. À rien du tout, pas plus que les cartes marines de divers caps et détroits lointains que j'ai aussi en stock. Mais j'aime ça, les cartes.

Du coup, j'aurais plein d'exemples supplémentaires pour ma rubrique cartes sur table, où je me lance dans une série sur les fondements de la cartographie. La cartographie n'a qu'à bien se tenir - et surveiller ses fondements.

Le Plume vous salue bien.

13 août 2008

Caucase

L'actualité peut parfois avoir lieu en août. Si, si !

Ces jours-ci, l'actualité, outre les distrayantes sautillades de Pékin, ce sont les grondement des chenilles de tanks dans une région du monde que peu de monde connaît et encore moins comprends : le Caucase. Précisons tout de suite que je ne fais pas partie de ces peu de mondes là...

Donc pour résumer et d'après ce que j'ai pu comprendre (je suis un peu déconnecter de l'actualité en ce moment ; je regarde juste un peu les J.O., et sans le son) : un président de Géorgie, très impopulaire dans son pays, au bord de la crise politique depuis des semaines, se lance dans des rodomontades militaires dans une des deux provinces séparatistes de son pays, l'Ossétie du Sud ; la Russie, son puissant voisin du nord, est trop contente de voler au secours de cette région, dont elle avait encouragé sinon créé ledit séparatisme, et se lance dans une guerre punitive massive contre la Géorgie.

Résultat (probable) des courses : après intervention de la communauté internationale, retours au status quo ante bellum (sauf pour les morts, évidemment), ce qui renforcerait l'indépendance de fait de l'Ossétie du Sud ; probable chute, dans les mois qui viennent, du président géorgien ; renforcement de la présence russe dans le Caucase.

Merci de me corriger si je me plante, hein, j'ai pas tout suivi. Enfin, pour la futurologie, on corrigera ça plus tard.


Tapis de la province d'Ardebil (Caucase iranien).

Le Caucase, donc : au sens strict, une chaîne de montagnes, celle qui sépare justement la Géorgie de la Russie ; au sens plus large, la région comprise entre la Mer Caspienne et la Mer Noire, du Nord de l'Iran et de la Turquie au Sud de la Russie. Des régions montagneuses, du coup - les plus hauts sommets d'Europe, si tant est que l'on soit encore en Europe. Y est on vraiment ? Tout découpage continental serait nécessairement arbitraire. Au bout du compte, on n'est ni en Europe, ni en Asie, on est au Caucase.

Région de montagnes, donc découpé en petites régions totalement étrangères les unes aux autres, avec de forts particularismes linguistiques, culturels et religieux qui jadis réjouissaient les ethnologues, mais qui compliquent singulièrement l'organisation de l'espace en États. Ainsi, la Géorgie, dont la frontière nord est déterminée par la ligne de crête de la chaîne principale du Caucase, comprend des vallées dont les populations se sentent tout, sauf géorgiennes, et qui par contre peuvent avoir des affinités avec leurs voisins du versant nord. C'est le cas par exemple des Ossètes (du Sud) qui de tout points de vues sont proches des Ossètes du Nord, dont le territoire fait partie de la fédération russe. Voilà pour le contexte ethnologique du problème.

Le contexte géopolitique, il est encore moins limpide, évidemment. La Russie de Poutine a joué son va-tout dans la guerre sanglante contre un autre séparatisme, tout proche, celui de la Tchétchénie, un tout petit peu plus à l'Est. La Russie applique donc sur ce point le bon vieux précepte suivant lequel celui qui vous quite est un traître, et celui qui vous rejoint, un converti... Mais tant qu'à avoir investi militairement la région, la Russie veut retirer le plus de marrons possible de ce feu.

Et puis, il y a le pétrole. Pas en Ossétie du Sud, bien sûr (il n'y a pas grand chose en Ossétie du Sud), ni même en Géorgie, mais en Azerbaïdjan, de l'autre côté, sur la Caspienne - les premiers champs de pétroles à avoir été exploités à grande échelle, et il en reste, et du gaz naturel. Dans les régions iraniennes frontalières aussi, peut-être, je n'en sais rien. La Géorgie forme une sorte de corridor, entre petit et Grand Caucase, qui permette d'imaginer une circulation du pétrole de Caspienne vers la mer noire, et donc l'Europe, hors du contrôle russe. Et il est de plus en plus clair que l'énergie constitue la nouvelle arme suprême de la Russie... Que les troupes russes aient concentré leur effort sur la ville de Gori, point stratégique sur cette route est-ouest, envoie donc un message clair : « nous pouvons couper la route géorgienne quand nous voulons et sans effort ».

Voilà. Maintenant, il faut faire quoi ? Pas grand chose, sans doute. L'accord que notre impopulaire président à nous se vante d'avoir arraché de ses petits bras musclés arrange tout le monde : la Russie qui n'a pas du tout envie d'occuper la Géorgie, la Géorgie qui n'est de toute façon pas en situation d'exiger quoi que ce soit, le reste du monde qui veut éviter de multiplier les pétaudières dans ce coin-là... Il n'y a guère que ce crétin de McCain, dont le principal conseiller diplomatique était auparavant le lobbyiste attitré (et richement rémunéré) du gouvernement géorgien à Washington, pour vouloir jouer les gros bras et vouloir s'engager auprès d'un président géorgien discrédité. Mes prévisions : voir plus haut.

C'était notre rubrique de politique internationale, merci de nous avoir suivi.

Le Plume vous salue bien.

[Ce très beau tapis tissé est la seule illustration que j'avais pour cette partie du monde. Il est suspendu à un de nos murs : trop beau pour marcher dessus, et les tapis tissés sont beaucoup plus fragiles que les tapis noués.]

12 août 2008

Vide

À Paris, c'est la semaine creuse. Tout le monde est parti ou presque ; tout est rangé, en attendant les grands retours.


Port d'Aubervilliers, juillet 2008.

Tout le monde est parti, mais pas nous. On garde la maison, ne vous en faites pas.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro 400H, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6]

11 août 2008

Tourisme

Mon lieu de vacance cette année : la première destination touristique du monde. Oui Messieurs-Dames !


Boulevard Poissonnière, Paris 9e, 12 juillet dernier.

Bon, c'est vrai, il se trouve que j'y ai mon domicile, et mon travail. Il se trouve aussi que je ne sors guère de chez moi que pour acheter des couches ou pousser le landau jusqu'à un square...

Mais n'empêche.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Ilford HP5+ (exposé à 800ISO), objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

10 août 2008

Évidemment

Évidemment, en ce moment, la maison, ce n'est pas tout tiré au cordeau. Il y a d'autres priorités... Le seul bricolage que j'ai réussi à faire ces derniers jours : poser un crochet dans la salle de bain pour suspendre la baignoire du petit. Et tout le reste est à l'avenant.

D'un autre côté, on n'en est pas non plus là :


Poste d'aiguillage abandonné près des voies de la petite ceinture, boulevard Poniatowski, Paris 12e.

Pour le reste : lire des romans policiers, c'est la seule activité intellectuelle que j'arrive à fournir. La lecture de monographies historiques n'est guère compatible avec le manque de sommeil... En guise de compensation, j'ai écrit une entrée longue comme un jour sans pain dans ma rubrique cartographique.

Dans une semaine, je retourne travailler. Pas envie : je vais rater plein de biberons, moi, du coup !

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

09 août 2008

Vignoble de banlieue

Après les vergers du Sénat, des vignes dans un coin de banlieue encore rouge. Souvenir du temps où l'Ile-de-France était un haut lieu de la production vinicole française - sans doute plus en raison des débouchés locaux que pour la qualité des produits, il faut bien le dire.

Ces vignes-là, à l'entrée du parc des Cormailles, dans le bas d'Ivry, n'ont sans doute pas tout à fait assez d'ensoleillement pour produire beaucoup de raisin, qu'il soit rouge ou non. Mais qu'importe : c'est toujours de la vigne.


21 juillet 2008 vers 19h, entrée du parc des Cormailles, avenue Danielle Casanova, Ivry-sur-Seine.

Et chez nous ? Eh bien, on vit au rythme des biberons et des rendormissements ; on est crevés, on est heureux. On fait pire, comme vacances.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

07 août 2008

Une lieue : Maurice Thorez

Il y a dans la petite couronne un monument méconnu : la cité Maurice Thorez, à Ivry-sur-Seine. Brique rouge pour banlieue rouge : de l'habitat collectif qui ne se cache pas, qui crie bien haut qu'il est collectif.


Ivry-sur-Seine : la cité Maurice Thorez vue du parc des Cormailles, 21 juillet 2008.

D'accord : un petit peu stalinien, comme architecture. Le Parti l'était aussi un peu, dans ce coin-là. Mais le projet n'est pas sans mérite : pourquoi le logement social devrait-il se cacher, se faire oublier dans le paysage ? Cachez ces pauvres que je ne saurais voir. Reste que j'ignore comment on y vit. Le clocheton s'élève gaillardement, dominant zones industrielles et voies ferrées, mais l'intérieur est-il à la hauteur ? Je n'en sais rien.

Ceci dit, ce quartier ne donne pas comme les cités géantes du Nord parisien ou de l'Essonne l'impression d'être fermé au monde. On peut, à pied, aller faire ses courses ou prendre son train - ou se promener dans le parc tout neuf, réalisé sur un parking d'autocar abandonné. Et d'où l'on a une vue imprenable sur la falaise rouge de la cité Maurice Thorez.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7]

05 août 2008

Le verger des sénateurs

L'été à Paris, on peut aussi aller regarder murir les fruits au jardin du Luxembourg - un blog ami le rappelait récemment.


Jardin du Luxembourg, Paris 6e, 17 juillet 2008.

Pour être honnête, on aura un petit peu de mal à voir les nuances de peau des pommes et des poires qui poussent dans ce petit verger, au coin Sud-Est du jardin : chaque fruit est emballé dans un petit sachet individuel de papier. Est-ce pour les préserver de la voracité des étourneaux sansonnets qui ont leurs quartiers d'été dans le quartier latin, ou pour une raison intrinsèquement horticole ? Le débat fait rage.

Par ailleurs, les toucher ou les goûter vous sera difficile, puisque les vergers sont protégés par des grilles de la voracité d'autres bipèdes (mais sans ailes ni plumes) ; les renifler sera délicat pour la même raison, sauf à disposer d'un appendice nasal considérable - mais gare dans ce cas à la piqure des abeilles des ruches voisines (qui sont d'ailleurs des ruches écoles, si certains d'entre vous ont une fibre apicole). Il ne vous reste donc plus qu'à les écouter.

- Et pendant tes vacances, tu as fait quoi ?
- Je suis allé au Sénat, écouter des poires.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro 400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

04 août 2008

Sur les Grands Boulevards (nocturne)

Sinon, les Grands Boulevards et les stations de métro sont aussi visible le soir. Étonnant, non ?


Métro Bonne Nouvelle le 12 juillet, entre chien et loup (20h ? 21h ?).

À part ça, on tien le coup. J'ai de vagues souvenirs de dormir toute une nuit d'un seul trait, il y a longtemps ; très surfait, finalement : j'aime mieux maintenant.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Ilford HP5+ (exposé à 800ISO), objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

03 août 2008

Sur les Grands Boulevards

La photo d'hier aurait été parfaite pour célébrer un nouveau marronnier de l'été, qui occupait beaucoup les radios ce matin : l'anniversaire du Vélib'. Mais comme je n'aime pas les noms bidons avec des apostrophes dedans, que je n'emploie pas ce moyen de locomotion (je suis trop habitué aux vrais vélos pour pouvoir en faire) et que finalement le seul usage que j'en ais, c'est d'esquiver le vélibriste décérébré dans les rues de Paris, et ce que je sois à pied, en voiture, en scooter et même en vélo, je ne vois pas ce qu'il y aurait à célébrer là dedans.

Je n'emploie pas beaucoup non plus le métro ces temps-ci (le seul endroit pourtant où l'on ne risque pas la collision avec un Vélib') ; n'empêche, je ne suis pas mécontent qu'il apparaisse sur mes photos. Même si ce n'est que les poteaux indicateurs des stations - qu'on n'a heureusement pas relooké récemment. Sinon, de toute façon, dessus, ce serait marqué « mEtr'0 « ou quelque chose comme ça, à l'initiative d'un brainstorming de consultants en communication tout juste bons à griller des feux en Vélib'.


Boulevard de Bonne Nouvelle, 21 juin 2008 en fin de matinée.

En tout cas, quand je me promène sur les Grands Boulevards (comme dit la chanson), ce sont bien les seuls éléments de mobilier urbain qui attirent mon regard et, à l'occasion, mon objectif. Ah, non, les fontaines Wallace, aussi. Et peut-être quelques vieux urinoirs, s'il en reste.

Tiens, à propos de renommage, la seule station de métro qui ait changé de nom récemment, c'est la suivante : Rue Montmartre, qui prétend maintenant s'appeler Grands Boulevards - sous prétexte semble-t-il que les touristes descendaient là pour aller au Sacré-Cœur, ce qui leur donnait loisir de traverser la totalité du neuvième arrondissement et une partie du dix-huitième. La solution s'imposait : remplacer un nom insuffisamment précis par un autre qui l'est encore moins, puisque, somme toute, le nom de Grands Boulevards peut s'appliquer à toute la partie Nord de l'ancienne enceinte de Philippe-Auguste, de Bastille à Concorde... Faut pas chercher.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax Auto 110, pellicule Fuji Superia 200 (format 110)]

02 août 2008

Sommeil d'été

Nous entrons ce week-end dans la saison des congés annuels, des fermetures pour vacances, du ralenti généralisé : le sommeil d'août. Du coup, la ville est comme décalée, pareille mais pas pareille...


Rue d'Enghien, juillet 2008.

Pour ma part, je suis en congés. Mais pour autant, je ne peux pas dire que je dorme beaucoup... Petit à petit on trouve ses marques ; la journées n'est plus rythmée par les heures mais par les biberons. La nuit aussi.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Ilford HP5+ (exposé à 800ISO), objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

01 août 2008

Août à Paris

Après juillet à Paris, août à Paris. Tout le monde s'en va. D'ici quelques jours, il n'y aura plus personne.


Port d'Aubervilliers, juillet 2008.

Mais nous, on reste ! S'il n'en reste que trois, nous seront ceux là.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax MZ-5n, film Fuji Pro 400H, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6]