31 mars 2010

J'avoue tout

Je ne sais plus quel est le philosophe (Adorno peut-être ?) qui écrivait que la seule interprétation parfaite d'un morceau de musique, c'est de lire la partition en silence. Outre que c'est à première vue idiot, ça me pose un petit problème : je suis infoutu de lire la musique.


Place du Panthéon, 10 mars dernier.

C'est un aveu qui me coûte, d'autant que je suis souvent tenté de regarder des partitions pour voir comment sont goupillé les morceaux - surtout depuis que j'ai découvert le site de l'IMSLP/Petrucci Music Library, qui en contient une palanquée. J'arrive à comprendre qui fait quoi et un certain nombre de détails, mais je serais incapable de siffloter l'air que je vois sur une portée.

J'envisage d'acheter Le solfège pour les nuls histoire de corriger ça. Si quelqu'un a de meilleures suggestions...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

Charles Ives, Piano Sonata n°2, « Concord, Mass., 1840-60 », 3 : « The Alcotts » (Spécial dédicace !)

30 mars 2010

Des petites briques de toutes les couleurs

Oui, j'ai craqué la semaine passée sur un coffre de plein de pièces de Lego Duplo pour l' p'tit Plume. Et pour son papa aussi : je confirme, l'un des avantages majeurs d'être père, c'est qu'on peut rejouer au lego.


Lego Duplo en folie ce soir...

Avantage des gros lego sur les petits : ça ne file pas dans les raies du parquet. Ayant été joueur de lego sur parquet pendant de longues années, j'ai pas mal pratiqué la récupérations de pièces entre des lames disjointes... Ceci dit, vu l'état du parquet ici, il faudra faire une fête du SynthoBois avant que le problème ne se pose.

Évidemment, à l'âge du marmot, le montage nécessite une petite assistance. Le démontage, il commence à maîtriser. Et avantage considérable à cet âge : le rangement vespéral fait partie du jeu. M'est avis que ça, ça ne durera pas.

Le Plume vous salue bien.

29 mars 2010

Monday monday

Lundi-turbin, ou plutôt lundi-moulins. Business as usual.


Les Grands moulins vus du quai d'en face, décembre 2007.

En guise de réconfort, pizzicati à volonté : je déguste le quatuor à corde de Debussy, dont le deuxième mouvement contient une forte proportion de cordes pincées.

Plus ou moins par hasard, je me retrouve ces derniers temps avec des quatuors à cordes multiples et variés, du XXe siècle essentiellement. Où l'on voit qu'avec un vieil outil (la formation n'a pas changé depuis Haydn, deux violon, un alto et un violoncelle) on peut faire du neuf : Debussy puis Ravel en France ; plus à l'est, Hindemith et Bartók ; et bien plus tard, les quatuors de Philip Glass : toutes choses aussi dissemblables que possible. Ce qui n'empêche pas de les apprécier tous. Au contraire.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Superia 200, objectif 135mm f:3.5.

Claude Debussy, quatuor à cordes en sol mineur op. 10 (1893), 2 : assez vif et bien rythmé. Quatuor Ébène, CD Ravel, Debussy, Fauré : quatuors à cordes, Virgin Classic, 2008.

27 mars 2010

Au coin des rues-canyons

Le printemps est là, dans les passages, au coin de nos rues-canyons et aux balcons des faubourgs.


Rue des petites écuries, mars 2009.

Promenade avec le mouflet cet après-midi, jusqu'à la cour du conservatoire municipal (faut qu'il apprenne le chemin !). Là, accueillis par un chœur de voix étherées : une chorale de jeunes filles en concert à l'auditorium. La salle étant pleine à craquer, les fenêtres avaient été ouvertes... Le printemps, disé-je.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H.

Olivier Messiaen, Des canyons aux étoiles pour piano, cor et orchestre (Paul Crossley, London Sinfonietta, dir. Esa-Pekka Salonen), 10 : « La grive des bois ».

26 mars 2010

Laborieux

Ces derniers jours j'étais absorbé, plus qu'il n'aurait fallu sans doute, par une seule tâche : constituer un dossier en vue du concours interne qui me permettrait, pour simplifier, d'obtenir une promotion. C'est de la bureaucratie : rassembler toutes les paperasses, les mettre dans l'ordre qu'il faut ; écrire un rapport d'activité de deux pages et faire rédiger un rapport d'aptitude à son supérieur hiérarchique. S'ajoute à ça des pré-saisies informatiques : comme d'habitude, l'informatisation des procédures multiplie par trois le travail pour le demandeur.


Rue du faubourg Saint-Martin, le 3 janvier dernier.

Toute chose égale par ailleurs, rien de démesuré finalement - sauf que ça m'a pris un temps fou, et une débauche d'énergie qui aurait sûrement pu être mieux employée : blocage complet sur le rapport, etc. Mais ça y est, c'est dans la boite - heureusement d'ailleurs, la dernière limite était aujourd'hui, le cachet de la poste faisant foi. Selon toute probabilité, ça ne servira à rien du tout, mais n'empêche, c'est un soulagement.

Le Plume vous salue bien.

25 mars 2010

La tour prend garde

Complètement submergé par le bouclage de dossiers pour concourir à une hypothétique promotion... En attendant et puisqu'il y avait quelques éclaircies entre les averses, une photo de Paris au soleil...


Tour Saint-Jacques, fin août 2007.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Superia 200, objectif Tamron Adaptall 2 135mm f:2.8.

23 mars 2010

Magasin de jouets

Pour l'instant, je ne fréquente pas encore les magasins de trains électriques : le p'tit Plume est encore un peu vert pour ça. Je me contente de les repérer, histoire d'être paré le moment venu.


Magasin de modélisme, boulevard du Temple, Paris, 16 mars 2010.

Pour autant, les magasins de jouets sont d'ores et déjà des lieux périlleux. Tant de jolies choses... J'en veux, j'en veux !

Surtout les légos.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

22 mars 2010

Après le vote

Voilà : les élections régionales sont terminées ; la liste que je soutenais a gagné, youpi, youkaïdi - avec 72% dans l'arrondissement, pas mal. Et puis la journée de scrutin d'hier s'est très bien passée : ambiance sympa, des assesseurs en nombre suffisants (et de fait tous du même parti, mais il ne tenait qu'à ceux d'en face d'en envoyer) ; et puis, des agents municipaux sympas, et un mix d'habitués et de nouveaux pour participer au dépouillement : la démocratie près de chez vous. Du coup à 21h30 j'étais à la mairie avec nos résultats, et à 22h, de retour à la maison. Ouf.


Avant le vote : 14 mars dernier, 7h42.

Bonus par rapport au premier tour : la météo ayant écouté nos souhaits, il faisait raisonnablement chaud dans le bureau de vote ; je portais des chaussures ayant à peu près la forme de mes pieds et en tout cas leur taille ; aussi, de nouvelles lunettes non frankeinsteinisées et ne menaçant pas de me tomber du nez à chaque instant.

À ce propos, mes nouvelles montures m'ont permis de tester le sens de l'observation de mes collègues aujourd'hui. Best of : « Mais dis-donc, tu as maigri » (hélas, non) et surtout : « Oh! Tu portes des lunettes maintenant ? »

Le Plume vous salue bien.

20 mars 2010

Où l'on rappelle le lecteur à son devoir civique

Ami lecteur, demain, il ne fera pas beau. Alors : enfile tes bottes, capelle ton ciré, protège d'un large suroît ton crâne buriné, et viens voter. Ça se passe dans une école ou un gymnase tout près de chez toi ; peut être à la mairie... À deux pas de chez toi de toute façon.


Place de la République, Paris, mardi dernier.

Soyons honnête : cet appel s'adresse principalement aux électeurs qui votent comme moi. Les autres, vraiment, n'allez pas prendre un rhume pour si peu.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Béla Batók, 5e quatuor à corde, Sz. 102.

19 mars 2010

Où l'on contemple des horizons lointains

Lointains ? Oui - à la lisière des océans atlantiques et indiens, de part et d'autre de la baie False, sous le soleil de février...


La baie False et le cap Agulhas vu du cap de Bonne-Espérance, Simon's Town, Western Cape, février 1997.

Ici et maintenant, le soleil de mars a laissé la place à la pluie de mars, le travail à plus de travail et les dossiers de liste d'aptitude aux dossiers de concours interne. Mais les bouclettes blondes du p'tit Plume sont là pour rehausser le paysage, heureusement.

Côté musique : instrument du jour, le cor anglais. Il n'a rien de britannique et n'est absolument pas un cor : c'est un hautbois, plus bas d'une quinte que le hautbois habituel, et d'origine allemande semble-t-il. Une sonorité très douce ; idéal pour rêver à des horizons lointains.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Asahi Pentax Spotmatic SP500, objectif SMC Takumar 1:3.5/135, diapo Kodak Elitechrome 200

À défaut de l'album d'œuvres pour hautbois, hautbois d'amour et cor anglais de Koechlin que j'écoute ces jours-ci (CD Audite, 1990), ceci :

Charles Koechlin, Au loin pour cor anglais et piano, op. 20 (1896).

17 mars 2010

Où l'on ne trouvera guère de texte

L'auteur, par ailleurs terrassé par l'hydre de la fatigue, se laisse absorber par la première sonate pour alto seul de Paul Hindemith (op. 25, n°1, 1923). Ça n'aide pas nécessairement à écrire, que ce soit une péroraison, ici ou un rapport d'activité urgent.


Place de la République, hier matin.

Rien à voir : pour ceux qui ne peuvent aller voter dimanche, vous pouvez encore demain faire établir une procuration. Il semble que l'Élysée n'est pas bien entendu le message du premier tour : il faudra donc parler plus fort au second.

À propos de premier tour : oui, légèrement déçu par le faible écart séparant le P.S. d'Europe écologie. Dans le dixième arrondissement notamment, les scores sont presque identique - pour les futures négociations avec les Verts, c'est ennuyeux. Et on a pu voir que ce n'est pas toujours évident que de négocier avec eux. L'important cependant, c'est de gagner dimanche prochain, et très largement si possible !

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Paul Hindemith, sonate pour alto seul, op. 25, n°1 (Suzanne Van Els, CD Et'Cetera, 2009).

16 mars 2010

Sur les boulevards

Au repos aujourd'hui ; c'est peu de dire que je n'ai fait qu'une part infime des tâches urgentes que je m'étais fixées. Bon, j'ai quand même réussi à commander de nouvelles lunettes pour remplacer celles qui tombent en ruine ; et même à m'acheter des chaussures.


En sortant de chez l'ophtalmo : boulevard du Temple, Paris 11e, ce matin.

Tout de même : écouté de la bonne musique (les œuvres pour hautbois de l'inclassable Charles Koechlin) et regardé un bon film (Fargo des frères Cohen). Et récupéré un peu, j'espère.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Charles Koechlin, sonate pour hautbois et piano, op. 58.

15 mars 2010

Embrumé

Trop crevé pour penser aujourd'hui, alors pour écrire...


La baie de Perros un soir de brume (et sur film format 110), mai 2008.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier miniature Pentax Auto-110, film Ferrania Solaris 200.

Charles Koechlin, Monodie pour cor anglais, op. 216, n°11.

14 mars 2010

Scrutin

Une journée de président de bureau : rendez-vous en mairie à 6h45 ; on récupère les derniers documents, puis direction le bureau de vote. Là, on retrouve les trois agents affectés au bureau ; mise en place du matériel, affichage, etc. Un peu avant 8h, arrivée des assesseurs envoyés par les listes, désignation des assesseurs titulaires. 8h, ouverture du bureau ; ensuite, tenir l'urne avec le moins d'interruption possible (une pause déjeuner vers 13h en général) jusqu'à la clôture du scrutin à 20h - si vous partez une demi-heure, vous pouvez être sûr que l'incident de la journée aura lieu à ce moment-là.


L'urne est presque mûre : il va être temps de la cueillir.

À 20h, clôture du scrutin, et tant pis pour les retardataires. On récupère les scrutateurs patiemment glanés durant la journée, et on les organise par tables de quatre. Les assesseurs font le décompte des signatures sur les registres en maudissant ceux qui dépassent de la case ; puis l'urne est ouverte et on compte les bulletins. Et on compte, et on recompte, en général... Ce compte ne peut être fait que par le président et les assesseurs, en plus. Ensuite on fait des enveloppes de centaines qu'on va pouvoir distribuer aux tables de scrutateurs...

À ce moment là, c'est surtout eux qui travaillent, mais on est mobilisés pour vérifier leur travail et trancher les problèmes éventuels (ah, la joie des seize cas de nullité, et on ne trouve jamais rien qui corresponde...). Enfin, vérification, récapitulation des totaux, annonce des résultats du bureau et remplissage du procès-verbal avec le secrétaire du bureau (un des agents). Pendant ce temps les autres agents démontent, rangent, etc. : les gamins doivent trouver leur école en ordre le lendemain matin. On re-vérifie que tous les documents sont là et direction la mairie, où, avec tous les autres présidents et premiers agents (il y a 34 bureaux dans l'arrondissement), on passe à confesse auprès du bureau des élections qui vérifie de nouveaux tous les documents...Et là, sous le coup de 22h, on est libéré, 15h après le début de l'aventure.

Quelques circonstances aggravantes du jour : n'avoir qu'une liste qui envoie des assesseurs (devinez laquelle) et donc devoir réquisitionner un des ganets pour être assesseur ; travailler dans un gymnase sans chauffage et plein de courants d'air ; avoir mis des chaussures (les seules que j'aie qui ne soient pas complètement pelées) qui maltraite dûrement les pieds, alors que l'essentiel de ces quinze heures se passe debout...

On remet ça dimanche prochain. Mais d'ici là, je me rachète des chaussures.

Le Plume vous salue bien.

12 mars 2010

Nouvelles des réseaux

Cisco, le n°1 mondial des équipements actifs de réseaux voix et données, vient de sortir la nouvelle version de son système d'exploitation embarquée, IOS. La version précédente était la version 12.5 ; la nouvelle version est la 15.0. Pourquoi ? Parce que 13 ça porte malheur chez nous, et 14 ça porte malheur en Chine... S'agissant de produits qui ne concernent qu'un public d'ingénieurs hautement spécialisés, je trouve marrant qu'on se préoccupe de ce genre de chose.


Des câbles réseau dans un cheminement en dalle marine, Bichat, février 2010.

Côté musique, je découvre l'œuvre d'un compositeur du XXe siècle dont je connaissais tout juste le nom : Paul Hindemith, compositeur et altiste allemand dont j'écoute la sonate pour alto seul sur un disque consacré aux œuvres pour alto de Darius Milhaud, d'Eugène Ysaÿe (même si dans ce cas il s'agit de la transposition d'une sonate pour violoncelle) - et de Paul Hindemith, donc. À mon goût, cette sonate est le point fort de cet album, pourtant organisé autour d'un concerto pour alto de Milhaud (dont le rendu fait un peu fouillis à mon goût).

En tout cas, cette première approche donne envie d'y revenir. Très loin des compositions éthérées de Webern par exemple. Une musique forte, qui engage le corps et pas seulement le cerveau ; quelque chose comme l'expressionnisme en peinture , si on veut. J'en recauserai sûrement.

Le Plume vous salue bien.

Paul Hindemith, sonate pour alto seul op. 25, n°1 (1923), par Susanne van Els, CD Et'cetera KTC 1395, 2009.

11 mars 2010

Bambineries

J'essaye de ne pas en faire des tonnes à propos du merveilleux, fantastique, extraordinaire bonhomme qu'est le petit Plume parce que sinon je ne causerai que de ça. Il est en pleine forme en tout cas, explore, découvre, avance. Chaque instant, des petits progrès - pas toujours de nature à faciliter la vie des parents, genre : oui, ce fauteuil de bureau à roulettes est escaladable et permet d'accéder au piles de paperasses, appareils photo et ordinateurs qui sont sur le bureau de papa.


Une table, c'est un espace de jeu comme les autres...

Et puis, une passion qui ne se dément pas : celle des petits livres (et des livres en général mais, s'agissant des nôtres, on essaye de garder la situation sous contrôle). Sont mis à contribution le prêt de bouquins de la crèche, la bibliothèque municipale et bien sûr notre pouvoir d'achat ; certains le lassent assez vite mais d'autres doivent être lus plusieurs fois par jour. J'adore.

Puisqu'on parle de crèche : les crèches étaient en grève aujourd'hui, et à juste titre : sous prétexte de permettre la création de davantage de places, un décret prévoit de diminuer considérablement le taux d'encadrement réglementaire. Libre bien sûr aux mairies d'avoir un taux supérieur, mais compte tenu de la pression de la demande, le pourront-elles ? Quand je vois à quel point le personnel de la crèche est à la limite de la rupture dès qu'il y a une ou deux puéricultrices d'absentes, j'avoue que je ne vois pas bien comment les restrictions prévues pourraient être viables. Et encore, nous fréquentons une grosse crèche, avec trois sections séparées, ce qui donne un peu plus de marges de manœuvre... Mais c'est la politique du gouvernement actuel : tout ce qui marche et qu'on peut bousiller, on le bousille...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : je vous parlerai demain de mes acquisitions musicales du moment.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

10 mars 2010

Élections (universitaires)

Entre deux interventions aujourd'hui je suis allé voter. Il faut bien s'entraîner pour les deux tours à venir !

Il s'agissait en l'occurrence des élections des représentants étudiants aux trois conseils centraux de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où je suis doctorant. Pour l'un d'entre eux au moins, le choix n'était pas trop difficile : j'étais candidat, et même tête de liste : le début de la gloire, quoi.


La Sorbonne vu du centre universitaire du Panthéon cet après-midi.

Compte tenu de ma position sur la liste, je ne suis pas particulièrement inquiet pour mon élection. Et ce d'autant plus qu'il n'y a pas d'autres listes en présence, ce qui tue un peu le suspens, il faut bien le dire.

Mais pourquoi n'y a-t-il pas d'autres listes, me direz-vous, alors qu'il y avait cinq ou six listes pour les autres conseils ? C'est une excellente question et je vous remercie de me l'avoir posé. Pour y répondre, quelques explications...

Trois conseils participent à la direction de l'université. Un conseil d'administration, qui a le dernier mot sur la plupart des aspects du fonctionnement de l'université, et deux conseils qui en quelque sorte l'assistent : un conseil des études et de la vie universitaire qui valide tout ce qui a trait aux diplômes, aux examens, etc., et un conseil scientifique qui se consacre au volet « recherche » de l'activité universitaire.

Dans ces trois conseils siègent des représentants des « usagers », c'est à dire des étudiants ; compte tenu de la nature en principe transitoire du statut d'étudiant, ces représentants sont renouvelés tous les deux ans et non tous les quatre ans comme les autres membres des conseils. Sont électeurs (et éligibles) pour ces scrutins les étudiants régulièrement inscrits et qui ne sont pas électeurs dans un autre collège électoral. Si par exemple j'étais ingénieur à Paris 1, je serais électeur en tant que membre du personnel et donc pas en tant qu'étudiant, tout doctorant que je sois ; comme il se trouve que je suis ingénieur dans une autre université, pas de problème. La disposition est assez naturelle : on ne saurait voter deux fois.

Seulement voilà : la fameuse loi LRU a modifié un petit détail sur l'organisation de ces élections : sont désormais électeurs (et éligibles) pour les sièges de représentant des usagers au conseil scientifique les seuls étudiants inscrit en doctorat ou formation équivalente. Là non plus, ce n'est pas illogique : les étudiants de première ou deuxième années n'ont guère de raison de se sentir directement concernés par la distribution des crédits aux équipes de recherche ou autres considérations du même ordre.

Le problème, c'est quand on met ensemble les deux dispositions que j'ai citées : en effet, nombre de doctorants, et souvent les plus actifs, sont financés par une allocation de recherche ou un poste d'enseignant-chercheur temporaire (ATER). Or, dès lors que leur financement est associé à une charge de cours de 64 heures annuelles ou plus (ce qui est le cas des allocataires-moniteurs, qui représentent la majeure partie des allocataires de recherches à Paris 1), ils sont considérés comme faisant partie du personnel enseignant - et sont donc radiés des listes en tant qu'usagers... Résultat : il ne reste que les doctorants qui ne sont pas ou peu financés par leur université. Ça ne fait pas beaucoup de votants ; ça fait encore moins de candidats, les doctorants non financés étant plutôt difficiles à trouver en arpentant les couloirs. Résultat, une seule liste a pu se former, sous l'égide théorique de l'UNEF (théorique car je n'y ai jamais adhéré, et je ne serais pas surpris que ce soit le cas de mes colistiers). Une autre liste avait tenté de se former mais ses animateurs, n'étant pas informés de l'impossibilité de présenter des moniteurs ou des ATER, avaient présenté une liste dont la quasi-totalité était inéligible, et qui n'avait donc pu être enregistrée.

C'était : comment des mesures légales qui, prises isolément, semblent de bon sens, se révèlent absurde lorsqu'on les combine. Une absurdité qui certes me permet d'envisager le dépouillement avec sérénité, mais une absurdité tout de même...

Le Plume vous salue bien.

P.S. : réunion en mairie ce soir pour l'organisation du scrutin de dimanche ; rendez-vous à 6h45 en mairie le jour du vote. Plus facile de se faire élire que de faire voter, finalement !

09 mars 2010

Allo, allo...

Oui, oui, je suis toujours là... Mais la fatigue est une redoutable ennemie de la régularité lorsqu'on a décidé de bloguer quotidiennement.


Antennes de GSM sur les toits de l'UFR d'anglais de l'université Paris-Diderot, ce matin.

Du coup, il y a comme de la friture sur la ligne... Mais le ciel est bleu, quoi que venteux et glacial. La lumière, la lumière !

Le Plume vous salue bien.

07 mars 2010

Mélodies

Un goût que je n'ai pas, ou très peu, c'est celui de l'opéra, ou plus généralement de la musique lyrique. Question d'éducation sûrement : quand j'étais gamin, il y avait souvent de la musique classique à la maison, pas du tout d'opéra. Et ce n'est pas le Crépuscule des dieux sur lequel je suis tombé l'autre jour à la télévision qui me fera changer d'avis : j'ai tenu dix minutes.

Ceci dit, j'écoute avec plaisir des cantates de Bach, ou des Lieder de Schubert, ou des œuvres pour chœurs ; mon cas n'est donc pas désespéré. Et je m'essaye à écouter des mélodies : pour ceux qui ignorent ce que c'est, comme moi il y a quelques mois, ce sont de courtes pièces chantées, avec accompagnement de piano ou parfois d'orchestre ; souvent, la mise en musique d'un poème. Un exemple, parmi des tas d'autres : Poulenc mettant en musique le poème d'Aragon « J'ai traversé les ponts de Cé », en 1943.


La Loire à Beaugency (Loiret), printemps 2007.

Poulenc avait aussi mis en musique le terrible « dernier poème » de Desnos. Une mise en musique minimale, presque une lecture avec piano ; comme si on n'arrivait pas à faire de musique avec ça. Un demi-siècle plus tard, Henri Dutilleux, reprend le texte, sur un accompagnement d'orchestre cette fois et avec une mise en musique beaucoup plus dynamique : c'est très intéressant de comparer les deux.

Cette mélodie fait partie d'un cycle de quatre mélodies (plus un bref interlude musical) pour soprano et orchestre, achevé par Dutilleux l'an dernier : c'est donc la dernière œuvre en date de ce grand bonhomme, le vieux sage de la musique contemporaine. la pièce sur Desnos est précédée de deux mélodies sur des textes de Jean Tardieu, un de mes poètes fétiches ; le premier donne son titre à l'ensemble : Le temps l'horloge. Le théâtre des Champs-Élysées a publié en CD l'enregistrement de la création de l'œuvre. C'est court pour faire un CD, et l'enregistrement est loin d'être parfait - n'empêche, si l'on veut se rappeler qu'il y a une musique contemporaine vivante, loin des pontifications d'il y a trente ans, il faut écouter ça.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, zoom SMC Pentax-F 35-80mm f:4-5.6.

Le cycle de Dutilleux n'est disponible qu'auprès du TCE, et pas du tout sur les sites de musique en ligne à ma connaissance ; en guise de consolation, voici les ponts de Cé vus par Poulenc.

Francis Poulenc, C (sur « J'ai traversé les ponts de Cé » de Louis Aragon).

05 mars 2010

Sans parole (mais avec violon)


Le bac d'Indret, Basse-Indre, Loire-Atlantique, décembre 2009.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Gabriel Fauré, sonate pour piano et violon n°2 en mi mineur op. 108, 1 : allegro non troppo.

04 mars 2010

De tout près

Vu de près il y a des signes de printemps qui ne trompent pas : à la fenêtre le rosier nain lance quelques petites feuilles toutes neuves...


Des feuilles de quelques millimètres sur le rosier nain ce matin.

Évidemment, il vaut mieux regarder de tout près.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif Chinon MC 55mm f:1.8, bague macro Asahi Pentax Extension Set K n°2, adaptateur Pentax K/M42, soufflet Asahi Pentax Bellows.

Jean Françaix, trio pour clarinette, piano et alto, 5 : presto, alla burlesca.

03 mars 2010

Frankenstein

Mes lunettes n'ayant pas survécu à divers mauvais traitements, et les autres paires que je conservaient n'étant vraiment pas à ma vue, j'ai dû me lancer dans des opérations dignes de Frankenstein : monter une branche de lunettes démontée d'une vieille paire sur la paire actuelle, sachant qu'elles n'ont en commun ni le style, ni la couleur.


Après les téléobjectifs, la macro : mes branches de lunettes frankensteinisées.
Un peu floue, la photo, mais pas évident de mettre au point sans lunettes !

Ceci dit, elles me tiennent sur la tête. À condition de ne pas trop secouer la tête. Comme disait Francis Blanche, « qui veut voire de loin ménage ses montures. »

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7, bague macro Asahi Pentax Extension Set K n°1.

Henri Dutilleux, Les citations, diptyque pour hautbois, percussion, clavecin et contrebasse, 2 : de Jannequin à Jehan Alain.

02 mars 2010

Dans la brume chromatique

Une journée un peu complexe faite de courte nuit pour cause de toux du petit, de dépose à la crèche, de boulot, de réunion publique de la campagne des régionales avec Jean-Paul Huchon, puis de retour à la crèche pour cause de fièvre. Etc.


Une fenêtre au loin, objectif 300mm avec deux doubleurs de focale.

Ça m'a laissé quelques minutes pour faire mumuse avec mes optiques - et tester la réalité de l'aberration chromatique quand on empile lesdites optiques. Mais le brouillard obtenu est assez représentatif de la journée finalement.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax 300mm f:4, doubleur de focale Foca HR7 et doubleur de focale Asahi Pentax Rear Converter K T6-2X.

Anton Webern Six pièces pour orchestre, op. 6, 1 : etwas bewegt. Fallait bien être cohérent avec le titre...

01 mars 2010

Après la pluie

Cet article était prévu pour n'avoir d'autre texte que la légende et la salutation rituelle mais je l'ai un peu étoffé. Après tout, libre à vous de ne pas lire.

J'avais emmené un appareil photo ce matin pour profiter de la lumière d'après tempête mais je n'ai pas eu le temps d'en faire usage. Pas grave, j'en avais fait de très bien dans le coin avec le boîtier Pentax MX ; le premier rouleau que j'aie fait avec ce boîtier d'ailleurs.


Les Grands Moulins vus de la rive droite, 18 décembre 2007.

Musique : la première sonate pour violon et piano de de Gabriel Fauré est, à mon goût, un des chefs d'œuvres du genre. Du coup j'étais un peu inquiet d'en découvrir une transposition pour violoncelle (alors que les interprétations de haut vol ne manquent pas, au violon) dans l'album Fauré/Duparc d'Anssi Kartunnen et Tuija Hakkila. J'avoue : je n'avais pas bien regardé la liste des pistes et je pensais y trouver une des sonates pour violoncelle de Fauré... Mais il n'y a pas : ça fonctionne très bien, en particulier dans le mouvement lent. Ça semble presque étudié pour - et aujourd'hui c'est cette version qui me va.

Mais du coup, je cherche toujours une bonne interprétation des sonates pour violoncelle. S'il y a des connaisseurs...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Gabriel Fauré, Sonate pour piano et violon n°1, op. 13, transp. pour violoncelle, 2ème mouvement : andante (Anssi Kartunnen, violoncelle et Tuija Hakkila, piano, CD Fauré/Duparc, Saphir, 2006.).

P.S. : au violon, j'ai la magnifique version d'Arthur Grumiaux et Paul Crossley, rééditée par Philips : Fauré - Franck, the Violin Sonatas.