Passez la porte du 23, quai Conti, et vous êtes transporté sur une autre planète. Un monde de marbre, de tapis rouges et d'antichambres feutrées : l'Institut de France. C'est là que siègent nos cinq académies : française, des sciences, de médecine, des sciences morales et politiques, des inscriptions et belles lettres.
Je m'y rendais pour consulter les archives de l'Académie des Sciences, un personnage clé de l'affaire à laquelle je consacre mes recherches ayant été « associé libre » cette institution. Par chance, je n'ai pas trouvé grand chose - j'ai déjà du mal à maîtriser ma documentation en l'état, l'augmenter démesurément aurait été périlleux ; pour autant, c'est une piste que je ne pouvais décemment négliger. Je me suis donc contenté de consulter et photographier les quelques documents pertinents... et de m'imprégner de la magie du lieu.
Buste de Marc Séguin, Académie des Sciences, vendredi 30 mars 2007.
En début d'après-midi, arrivé au bout du filon, je remballe, salue cordialement les archivistes* et redescends doucement l'escalier dérobé qui mène à ce sixième et dernier étage. Sans me presser, pour profiter encore un peu de ce monde parallèle.
Au coin d'un palier, une porte ouverte laisse appercevoir un buste de marbre. Sur la pointe des pieds j'observe : il s'agit de Marc Séguin, ingénieur et mécanicien, inventeur notamment des tubes à feu qui ont donné à la locomotive à vapeur un nouvel élan. J'ignorais qu'il eût été académicien ; un bon rappel de ce que l'Académie des Sciences a, malgré son nom, autant à voir avec l'histoire des techniques qu'avec celles des sciences.
Je remercie donc les fantômes de l'Institut de m'avoir fait ce sympathique clin d'œil.
Le Plume vous salue bien.
* accueillantes et efficaces, d'ailleurs, je tiens à le dire.