30 juin 2009

Dans les platanes

Étonamment j'ai réussi à passer ce matin récupérer les péloches que j'avais déposé au labo. Du coup, tous les appareils photos sont vides, sauf le Pentax Auto-110 dont la mini-pellicule a encore quelques clichés. Il va falloir se livrer à un sport de haute voltige : le choix des types de film en fonction du boîtier - la difficulté étant que cela impose de se projeter dans l'avenir, ce qui ne va pas de soi.


Derrière la place Raoul Follerau, Paris 10e, 14 juin 2009.

Sinon, la journée, elle ne vaut pas la peine que l'on en cause. Il fait chaud, savez-vous ?

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro160S, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

29 juin 2009

Ne manquent pas à l'appel

En train de terminer une tâche particulièrement ingrate : le dépouillement des réponses à un appel d'offre. Soit : un caddie de supermarché plein à craquer de dossiers complexes qu'il faut dépouiller soigneusement, et trouver des moyens fiables d'évaluer quels fournisseurs seront les meilleurs pour les années qui viennent dans différentes catégories de produits. C'est très long, plutôt inintéressant, et ça demande une grande rigueur dans le travail - ce qui précisément est d'autant plus délicat à tenir que la chose n'est guère passionnante.

On en voit le bout. On va pouvoir passer à autre chose. faire mon vrai métier, déjà.


Les Grands Moulins vus de la passerelle du jardin public, 17 mars 2009.

Et puis commencer sérieusement à préparer les semaines qui viennent : réviser la voiture, prendre les billets pour Budapest (fin juillet), etc. Accessoirement, faire la recherche pour le papier que je dois donner à Budapest, aussi.

Dès que le pensum de l'appel d'offre sera bouclé, on pourra s'occuper de tout ça.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

28 juin 2009

Sur berges

Il y avait foule au bord du canal Saint-Martin aujourd'hui : Voix sur berges, festival de chant choral en plein air, était plutôt dépassé par le succès - alors que dimanche dernier, au même endroit, la fête de la musique était plutôt rattrapée par l'échec.

Des dizaines de chorales, d'une qualité assez variable bien sûr (et d'une portée de voix un peu juste pour le plein air, en général), avec leur public : il y avait la foule des grands jours. Moi, je ne faisais que passer, en bon flâneur des berges, avec poussette.


Point éphémère, quai de Valmy, Paris 10e, 10 mai 2009.

Je ne sais pas si c'est la faute des chorales : j'étais à peine rentré qu'il s'est mis à pleuvoir.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

26 juin 2009

Sortie des artistes

Le titre est d'actualité. On déduira ce qu'on voudra du fait que la photo ci-dessous représente non pas une sortie des artistes mais une sortie de secours.


Théâtre de la Rennaissance, rue René Boulanger, Paris 10e.

Il y en a un que la surcharge des rubriques nécro (et de l'actualité en général) arrangeait bien ces jours-ci, c'est le très conservateur gouverneur de l'État de Caroline du Sud. Il avait totalement disparu pendant des jours et des jours, sans que sa femme, ses collaborateurs ni qui que ce soit ne sache où il était. On le croyait parti faire une rando dans les Appalaches ; en fait, il s'était fait virer de chez lui par sa femme et était parti retrouver sa maitresse à Buenos Aires. Les vraies family values quoi.

Voilà : aujourd'hui, moi aussi je fais ma rubrique people, après tout il paraît que ça fait vendre.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

25 juin 2009

Orage

Hier soir j'échangeais par courrier électronique, avec un professeur émérite et néanmoins motard, de lyriques envolées sur le plaisir du deux-roues par le temps qu'il faisait ces jours-ci. J'aimerai amender mon propos ce soir...


Ciel d'orage sur le quai de Valmy, 14 juin 2009.

Il faut dire que pour une fois je m'aventurais au delà du boulevard périphérique : j'étais en formation à Garches - juste derrière l'hippodrome de Saint-Cloud en fait, bien qu'il ne se soit pas agit d'une formation au turfisme. Plutôt verdoyant et sympathique même s'il y a un peu trop de voitures décapotables dans les rues à mon goût, comme coin. Agréable promenade en scooter pour m'y rendre ce matin, avec même un ou deux arrêts photo. Coup de tonnerre l'après-midi ; en rentrant, première gouttes quelque part du côté de la porte Maillot - compte tenu de la taille desdites gouttes, l'abribus le plus proche a joué le rôle de base de repli (préparée à l'avance bien entendu).

Suit une demi-heure d'attente sous un abribus bondé, en se faisant éclabousser les pieds par les voitures remontant une avenue de la Grande Armée transformée en torrent, puis un trajet fatiguant sur les pavés détrempés au milieu de conducteurs désorientés...

Sinon, doit-on considérer comme un présage le fait qu'une pendule s'arrête pendant que l'on corrige un travail d'étudiant sur les horloges marines ?

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, filtre rouge Asahi Pentax R2.

24 juin 2009

Moulin à mer

Pas bien loin du vieux pont de Trédarzec, de l'autre côté de la route départementale Tréguier-Lézardrieux (prudence en traversant, il y a du monde), un joli morceau d'histoire des techniques : les murs, très bien conservés, d'un moulin à mer.


Trédarzec, moulin à mer de Traou Meur, 15 avril 2009.

Le principe est simple : un enclos robuste, dans lequel on laisse entrer la mer à marée montante et qui, a marée basse, permet d'actionner un petit moulin à blé. On en voit ici les arrières, où s'adjoint le modeste ruisseau de Traou Meur.

Si vous n'êtes pas porté sur l'histoire des techniques, tant pis : vous pourrez acheter des sels de bains aux cosmétiques de la presqu'île, à côté du vieux pont ; ou des vêtements de mer à Copermarine, tout près du moulin.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

23 juin 2009

Dansons sur le pont

Ce n'est pas parce qu'il paraît qu'on est en été qu'il faut bannir les photos brumeuses. Surtout les jours où on est brumeux soi-même.


Trédarzec, le vieux pont, 15 avril 2009.

Et dans cette brume ce n'est pas le pont d'Avignon, ni le ponte rotto de Rome : c'est le pont qui jadis franchissait le Jaudy, de Tréguier vers Trédarzec. Il a été remplacé depuis par un pont en béton, quelques dizaines de mètres en amont, le pont Canada. Vers l'aval, après le confluent du Guindy, l'estuaire s'évase doucement, vers la Roche Jaune et l'ile d'Er, puis Plougrescant d'une part, sillon de Talbert de l'autre, le royaume des paysages changeants à l'oscillation des marées.

Si vous préférez le vélo, tentez la vieille côte, face précisément au vieux pont. Vous m'en direz des nouvelles.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

22 juin 2009

Et pendant ce temps...

Profitant de ce qu'on ne faisait pas attention à lui, l'été est arrivé. Comme ça, en loucedé.


Zoo de San Diego, Californie, août 2004.

On aurait dû s'en douter, remarque. C'était prévu par le calendrier.

Le Plume vous salue bien.

21 juin 2009

À propos de voiles et de turbans

Ça les reprend : après l'histoire du voile à l'école, il y en a qui veulent une loi sur le port de je ne sais quelle tenue dans les lieux publics. La question de la place de l'Islam en France ramenée à des problèmes de chiffon, c'est tout de même curieux. Il faut reconnaître à la classe politique française un talent : celui de tomber dans le panneau de toutes les provocations.

Je pourrais râler pendant des lustres en expliquant pourquoi ces débats vestimentaires ont proprement travesti le concept de laïcité pour lequel des générations se sont battues. Ou m'étonner que, dans notre pays, on n'imagine d'autre solution aux problèmes de société qu'une restriction des libertés. Mais il est déjà tard et la semaine va être longue.


Mosquée de Paris, 3 février 2009.

Autre pays, autre islam, autre continent : une image plus claire se fait jour du conflit iranien, qui nous ramène exactement vingt ans en arrière. L'ayatollah Khomeini meurt le 3 juin 1989 ; se livre alors une bataille sourde entre ses successeurs potentiels. Deux noms en émergent, ceux de l'ayatollah Khamenei et de l'hojatoleslam Rafsandjani. Le compromis trouvé entre les deux homme ayant, comme tout bon compromis, la caractéristique de mécontenter tout le monde, il semble bien que ce soit cette lutte qui se joue aujourd'hui... Ceci dit, s'agissant des affaires iraniennes, quand on a l'impression de comprendre ce qui se passe, c'est très mauvais signe : on se trompe sûrement.

Sinon, j'ai essayé de prendre des photos de musiciens cet après-midi mais il n'y en avait pratiquement nulle part. La fête de la musique est moins durable que les luttes de pouvoir persanes, dirait-on.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

19 juin 2009

TGIF

L'acronyme anglais du jour, choisi parmi les ROTFL, LMAO, IMHO (et IMNSHO), BRB et GTG que je fréquente depuis mes premiers pas sur Internet (ce qui commence à faire un bail) : TGIF, Thanks God it's Friday. Après des heures à vérifier la conformité de dizaines d'écrans et d'imprimantes à un cahier des charges dont je me demande souvent quel abruti l'a écrit*, c'est un vrai cri du cœur.

Le scooter est rangé au parking, et moi aussi, ou presque. C'est le week-end.


Stationnement de deux-roues, rue du Faubourg Saint-Denis, le 8 juin dernier.

(Mon scooter n'est pas sur la photo ; la preuve, il est jaune, alors que ceux-ci sont en noir et blanc.)

(En y regardant de plus près, les quatre scooters plus ou moins visibles sur la photo sont tous des Vespas. Mais n'empêche.)

Pour les deux jours qui viennent, ma priorité est bien établie : observer les tentatives d'un bébé qui, ayant maîtrisé le noble art de la natation sur parquet tente de passer à autre chose. Au risque de quelques plongeons - le plongeon sur parquet, ce n'est pas un sport homologué. Bien modestes, d'ailleurs, les plongeons : la bipédie est encore dans le domaine du désir et non de l'action. Peu importe ; c'est extra.

Le Plume vous salue bien.

* En l'occurrence : moi.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, filtre jaune Asahi Pentax Y2.

Mark Knopfler & the Notting Hillbillies, Railroad Worksong (trad., arr. The Notting Hillbillies).

18 juin 2009

Les voyages forment la jeunesse

Tout arrive : ma communication à la conférence de Copenhague de l'été 2007 a été publiée. Et il n'est pas exclu que ma participation à la conférence de Budapest cet été soit partiellement financée par le labo.


Copenhague, août 2007.

Mais auparavant, il faut que je finalise cette histoire de financement. Et aussi que j'écrive la communication correspondante...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Reala 100, zoom SMC Pentax-F 35-80mm f:4-5.6.

17 juin 2009

En lumière

Récupéré aujourd'hui les photos de ma pellicule cotée 2009 PX2 car, preuve que je suis décidément du genre tordu, j'assigne des cotes à mes rouleaux de photos. Pas très compliqué, comme système de cote : l'année, une ou deux lettres désignant le boîtier, et un numéro d'ordre. On trouve donc pour l'instant dans mes classeurs à négatifs les lettres O, P, PA, PK, PM, PX, PZ, SF, SP, VB et YM...

La 2009 PX2 a été prise avec mon boîtier Pentax MX ; c'est une pellicule noir et blanc Ilford HP5+. Elle m'a duré assez longtemps parce que, ces derniers temps, je n'avais pas beaucoup d'inspiration pour le noir et blanc. Et comme à côté de ça j'avais des pellicules couleur dans d'autres boîtiers, ce sont eux que j'ai d'avantage utilisé. Mais n'empêche, il y a quelques photos qui me plaisent bien dans ce rouleau, qui correspondent rarement à ce que j'attendais, ce qui montre sûrement que j'ai de gros progrès à faire en matière de noir et blanc.

Un des cas où je préfère largement le noir et blanc, en tout cas : les contre-jours. Ne pas en abuser, mais de temps à autre...


Marché du carreau du temple, 30 mai 2009.

Sinon : jonglage en ce moment entre deux périodes de pointe sous mes deux casquettes d'informaticien et d'historien. Oraux et organisation des séminaires de l'année prochaine dans un cas, dépouillement d'un appel d'offre dans l'autre. Ça fait un peu beaucoup.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

16 juin 2009

Et les fleurs des champs

Je pensais récupérer mon dernier rouleau (une Ilford HP5+ que j'avais commencée en mars dernier et qui avait un peu traîné depuis) mais je n'ai pas eu le temps d'aller les chercher. Du coup, en attendant le noir et blanc, ces quelques fleurs - en couleur !


Louannec (Côtes d'Armor), 12 avril dernier.

Interlude champêtre au milieu des journées surchargées. Comme le sous-préfet de Daudet, quoi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

Francis Poulenc, L'embarquement pour Cythère, valse-musette pour deux pianos, joué par François Chaplin et Alexandre Tharaud. Ci-dessous, une autre version, trouvée sur YouTube.

15 juin 2009

Colonnade

L'église Saint-Vincent-de-Paul, ainsi nommée parce que tout le quartier a été construit sur les anciens terrains de la confrérie lazariste de Monsieur Vincent, a la colonnade qui porte haut. Vu bas de la rue d'Hauteville, ça a de la gueule ; de tout près, ça inspirerait plutôt un sourire gêné. La réplique du goupillon à la pompe un peu poussée des clochetons de la mairie, à n'en pas douter.


Église Saint-Vincent-de-Paul, Paris 10e, 16 mai 2009.

Quant au chié temps, pour citer une complainte de 1348, il est toujours là. Et bien là.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

14 juin 2009

Maison commune

Hier matin en mairie, les noces se suivaient et ne se ressemblaient pas. Celle à laquelle nous assistions était franco-grecque avec quelques accents réunionais ; la suivante, en grande pompe congolaise (Brazzaville ou Kinshasa ? Caméraman et spotlights en tout cas, au grand désespoir de l'huissier). Patientaient dans le hall, pour la dernière de la matinée, quelques écossais en grande tenue, bagpipe à l'appui. Un peu débordée, Alex la première adjointe assurait la liturgie laïque, l'étole tricolore en bandoulière.


La mairie du Xe arrondissement vu de la rue Saint-Martin, 1er juin 2008.
La fenêtre au centre de l'image est celle de la salle des mariages.

La mairie de l'arrondissement ne lui ressemble guère, dans sa grandiloquence fin de siècle - derrière l'estrade de la salle des mariages, une vaste scène sculptée en ronde-bosse, illustrant je suppose (on n'y comprend pas grand chose) les vertus civiques du mariage.

Le canal Saint-Martin était plus sobre ce dimanche ; l'eau verte etait pratiquement horizontale comme il se doit, non considéré les écluses. Square Villemin, pas besoin de stuc ni de marbre : l'humain abonde, réfugiés afghans traînant leur misère ; démonstration d'un art martial non identifié par des enfants en kimono ; parisiens de tous âges tâchant de prendre quelques couleurs par les vertus de la grande lampe à bronzer céleste, étalés à différents degrés de dénudement généralement peu flatteur.

Quelques passages nuageux ; en noir et blanc avec filtre rouge, ce peut être photogénique. Il faut voir.

Le Plume vous salue bien.

Appareil Voigtlander Bessamatic I, film Ilford HP5+ (format 120).

Franz Joseph Haydn, concerto pour violoncelle n°1 en do majeur.

12 juin 2009

Et les vacances ?

Arrive l'époque où il faut sérieusement planifier ses vacances. Genre, déjà, décider quand on les prend... En ce qui me concerne, ça suppose (entre autre) de vérifier attentivement les horaires de marée.


En baie de Perros, avril 2009.

Je m'explique : il y a des permanences à faire au mois d'août ; je reviendrai donc tenir le fort une semaine à peu près au milieu de mes vacances. Or, ces vacances vont avoir lieu essentiellement en Bretagne, à proximité du bateau ; et celui-ci ne peut sortir du port quand les coefficients de marée sont en dessous de 45. Donc autant faire en sorte que, s'il y a des jours en août où on ne peut pas sortir, ce soit ces jours là que je rentre à Paris travailler !

Le Plume vous salue bien.

Boîter Pentax ME Super, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

11 juin 2009

Évaluation

On en fait de drôles de choses dans la vie : j'ai passé mon après midi aujourd'hui à être évalué. Ou plutôt, je participais, avec une demi-douzaine d'autres doctorants, à un entretien avec les experts de l'AERES (agence d'évaluation de l'enseignement supérieur et de la recherche - il y a des agences partout en ce moment) dans le cadre de l'évaluation de l'université où je suis doctorant.

Je ne sais pas exactement ce que les experts en tireront ; de notre côté, c'était une occase comme une autre de rencontrer d'autres doctorants. Et de prendre après coup un verre rue Soufflot, et tant pis s'il y a la vue sur le panthéon.


Exposition de sculptures rue Soufflot, Paris 5e, 20 novembre 2008.

Et sur ce il va falloir que je pense à évaluer mes étudiants. Car tel est le cycle de la vie universitaire : évalue, tu ne sais pas qui t'évaluera.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

10 juin 2009

Quant à la météo...

Le problème du climat de mousson, c'est qu'en saison des pluies il pleut systématiquement quand on doit rentrer du boulot. L'orage rituel de fin de journée...


Louannec, avril 2009.

Le manuel de climatologie que je lisais l'autre jour expliquait que les climats océaniques et méditerranéens tempérés sont exceptionnels en ceci que l'été y est la moins pluvieuse des saisons. À en juger par la fin du printemps, il se pourrait que l'exception touche à sa fin.

(Mon blouson et mes gants finissent d'égoutter au dessus de la baignoire. Avec un peu de chance ils seront secs pour la prochaine averse.)

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

The Doors, Riders on the Storm.

09 juin 2009

(Sans paroles)

J'étais bavard hier, alors aujourd'hui je me tais.


Rue Proudhon, Paris 12e, 10 juin 2008.

Le Plume vous salue bien.

Appareil Voigtlander Bessamatic I, film Ilford HP5+ (format 120).

Charles Kœchlin, trois pièces pour piano et basson op. 34, 1 : lent (1898, rev. 1907), par Marc Trénel (basson) et Pascal Godart (piano), Indésens 2008.

08 juin 2009

Perdu !

Ma journée d'hier a donc commencé à 6h30 en mairie (pour récupérer les listes d'émargement et autres pièces réglementaires) et s'est terminée vers 22h30 après avoir ramené les résultats du bureau de vote, en mairie également. Seize heure de boulot donc, essentiellement debout (je n'aime pas accueillir les électeurs depuis une chaise lorsqu'ils se présentent devant l'urne) : pas de tout repos, finalement...

Bien entendu, même si ce genre d'activité fait partie de l'engagement militant, il n'influe pas sur le résultat du vote, sauf si l'on essaye de refaire le coup des chaussettes farcies. Ce qui n'empêche pas, une fois tout bien compté, les assesseurs et scrutateurs dument remerciés et la salle rangée, de trouver le résultats pas à son goût. C'est le moins qu'on puisse dire : la « vielle maison » socialiste n'est pas au mieux de sa forme...


Rue Hittorf, Paris 10e, 1er mai 2009.

J'étais au première loges pour constater l'étendue du désastre : le bureau que je présidais donne, traditionnellement, un de ses meilleurs résultats au P.S. dans le 10e arrondissement. La participation y était nettement supérieure à la moyenne nationale, autour de 50%, plutôt au dessus de ce qu'on avait eu dans le quartier aux précédentes européennes : on ne peut donc pas dire que nos électeurs soient restés à la maison.

Il sont venus. Ils ont vus. Et ils n'ont pas votés pour nous. Sur 719 suffrages exprimés, 257 pour la liste de Daniel Cohn-Bendit et 140 pour la liste socialiste (120 pour l'UMP et les autres loin derrière - mais ça n'est pas une consolation). Je ne sais plus qui disait hier soir à la télévision que les voix des listes écolos étaient presque les nôtres : c'était bien nos électeurs, à n'en pas douter, mais nos voix, non point.

Une première remarque : j'ai dit à l'instant « ils ont vus » - mais est-ce bien le cas ? Alors que les listes des principaux partis rivalisaient de couleurs vives et de logos facilement reconnaissables, le bulletin socialiste avait tout le sex-appeal d'un bulletin paroissial dactylographié. Pas de couleur, dénomination et nom des têtes de liste écrit en tout petit, pour tout logo une rose au point minuscule, en bas de page, planquée à côté du logo insipide du parti socialiste européen... On aurait voulu dissuader l'électeur qu'on ne s'y serait pas pris autrement.

Il y avait 27 listes en présence en Ile-de-France, donc des bulletins sur deux rangées dans la plupart des bureaux de votes (pas le nôtre : on avait piqué des tables à la cantine de l'école). Quand je suis moi-même allé voter, j'ai mis un bon moment à trouver le bulletin que je cherchais - et je n'avais pas le temps de prendre un bulletin de chaque liste, ce qui n'est de toute façon pas obligatoire. Si j'avais été moins déterminé sur mon vote, aurais-je continué à chercher ? Probablement pas. Et plusieurs électeurs m'ont fait part de leur agacement à ne pas trouver « la liste qu'ils cherchaient »...

Un tel facteur n'est pas quantifiable par sondage (qui va avouer avoir changé d'avis parce qu'ils ne trouvait pas le bon bulletin ?) mais je crois qu'il a pesé dans la balance, et plus qu'on le croit.

Soyons clair : ça n'est pas une excuse. D'abord parce qu'il y a quand même, au sein du parti, des gens qui sont responsables de ce genre de chose, y compris des permanents et des consultants que je contribue à payer avec ma cotisation. Personne n'y a pensé ? Personne n'a regardé ? Au bout du compte, ce sont les instances nationales qui sont fautives, donc la direction du parti.

Ensuite parce que ce n'était que la goute d'eau qui fait déborder le vase : ça a commencé par une sélection des candidats bâclée dans un coin et qui a laissé furibards de nombreux poids-lourds locaux, qui non seulement n'ont pas été écoutés mais ont été snobés par les instances du parti. Or eux seul sont à même de motiver les militants pour la campagne... La campagne, ensuite, justement, il n'y en a pas eu, ou guère : pour ne pas risquer de briser la coalition majoritaire, il ne fallait pas évoquer les questions qui fâchent, c'est à dire, s'agissant d'Europe, presque tout. On s'est donc contenté de questions de personnes - la gentille Titine et la gentille Ségo sont réconciliées, par contre le méchant Sarko il est méchant... C'est un peu court.

Et voilà. Ça se termine comme ça. Et maintenant, on fait quoi ?

Le Plume vous salue bien.

P.S. : la photo du jour est bien sûr la petite sœur d'une autre, que je vous avais montrée il y a peu et qui avait été prise avec un appareil 6×6 à deux objectifs.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

06 juin 2009

J'ai perdu mon ombre

Tout s'est déroulé comme prévu, ou comme on aurait pu le prévoir : la réunion de ce matin s'est terminé à 15h ; je suis donc rentré totalement affamé à l'heure du goûter du petit. Lui ai pas piqué sa compote de fruits, pour autant.

Le ciel de cet après-midi était à la fois gris et éblouissant sur le square Villemin, et ailleurs sans doute.


Le square Villemin vu du quai de Valmy, novembre 2008.

Voulant vérifier la direction de la lumière en regardant mon ombre j'ai pu constaté qu'elle n'était plus là. Que personne ne sorte ! Dans un Philémon que j'avais lu il y a longtemps un personnage perd son ombre ; fort heureusement un tailleur d'ombre qui passait par là lui en retaille une nouvelle - ce qui, lorsque l'ancienne ombre revient, lui fait deux ombres, ce qui est beaucoup pour un seul homme. Sauf sur le monde des lettres de l'océan atlantique, bien sûr. Tiens, il faudrait que je relise les œuvres de Frédéric Othon Aristidès (dit Fred), ça fait trop longtemps que je n'y ai mis le nez.

Ne pas penser à l'heure du réveil demain. Ne pas oublier de le régler, tout de même.

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Neopan 400 (format 120).

05 juin 2009

Au pied du mur

Bon, le rhume va mieux, mais j'aborde épuisé un week-end épuisant. Demain matin, réunion du groupe de recherche en histoire des techniques, où je dois proposer quelques projets de séminaires. Et dimanche, longue journée électorale... J'ai pris mon lundi matin, heureusement.


Louannec (Côtes d'Armor), avril 2009.

Sinon, dans la série « on a les satisfactions que l'on peut », un petit article sympa sur un site d'informations politiques américain que je fréquente quotidiennement : Snubbing Sarkozy: POTUS* blows off French leader. Le problème de Sarkozy, c'est que c'est un homme d'une intelligence médiocre qui prend les autres pour plus bêtes que lui...

Le Plume vous salue bien.

* Abréviation de President of the United States.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.

04 juin 2009

Avant le vote

Revenons donc un peu aux rues de Paris, si vous le voulez bien. Somme toute, c'est principalement là que j'use mes semelles, ou mes pneus.


Au coin (si on peut dire) de la rue Pierre Sémard (en bas) et de la rue Bellefond (en haut), mars 2009.

En ce moment ces rues sont pleines de panneaux d'affichages pour les innombrables listes de candidats aux élections européenne. Qui ont lieu dimanche prochain - et comme d'habitude je ferai acte civique en jouant les présidents de bureau de vote. La chose donne droit à une rétribution de zéro euro zéro centime, et impose de se pointer en mairie sur le coup de 6h30 le matin, et d'y ramener les résultats le soir, vers 22h et des brouettes en général.

Dans cet intervalle, je trouverai moyen de voter, aussi. Voter quoi ? Pas beaucoup de suspens, je vais voter pour la liste de mon parti (le parti socialiste, puisqu'enfin c'est son nom). Sans enthousiasme démesuré je dois dire, même si Harlem Désir me rappelle mes années lycée : pour éviter les sujets qui fâchent au sein du parti, il a clairement été décidé de ne pas les aborder, au risque de faire fort peu campagne. Mais je fais cependant observer que :

- d'un point de vue national, moins les listes UMP arriverons en tête, mieux je me porterai, et il n'y a que le PS qui puisse faire jeu égal (ou à peu près) de ce point de vue ;

- d'un point de vue européen, même si l'on sait (et c'est l'une des difficultés politiques de ce scrutin) que la coalition sociaux-démocrates/centre droit a toute chance de se maintenir, jouer sur l'équilibre n'est pas neutre : chaque siège en plus pour la gauche au sein de la coalition fera bouger les compromis trouvés dans le bon sens.

(Pour être réaliste comte tenu du contexte européen, on pourrait écrire « chaque siège que la gauche ne perd pas », les perspectives n'étant pas brillantes...)

Voilà mon point de vue. Vous en faites ce que vous voulez !

Sinon, il y a dans cette photos l'écusson de Paris, deux pigeons et un yucca.

Le Plume vous salue bien.

Appareil YashicaMat 124G, film Fuji Neopan 400 (format 120).

Jordi Savall et Hesperion XXI, En la Santa Helena (musique sépharade de Bulgarie, extrait du disque Las estrellas de los cielos : Diaspora Sefardi, musica instrumental)

03 juin 2009

Et de plus près...

Ce jour étant à tout égard la suite du précédent (rhume, tête en citrouille, etc.), je vous propose une photo qui soit la suite de la précédente, mais vu de plus près : la flore côtière, le nez dans l'oseille sauvage ou presque. Avec une aussière au milieu parce que c'est suffisamment côtier pour que les bateaux y soient amarrés.


Trédarzec, près du vieux pont, 15 avril dernier.

De plus près : si vous regardez bien la photo d'hier, vous verrez les fleurs de cette photo-ci. J'ai utilisé pour la prendre une lentille dite close-up, qui se visse sur l'objectif comme un filtre et permet de diminuer la distance de mise au point. C'est fondamentalement la même chose que des lunettes correctrices (pour la presbytie ou l'hypermétropie), avec une vergence de +2 dioptries. En première année de DEUG de sciences, notre prof' d'optique géométrique le martelait avec son inimitable accent gascon : « si la lentille est convergente, la vergence est plusse, si elle est divergente, la vergence est moinsse ». Bref : ces lentilles, qu'on désigne souvent en français sous le curieux nom de bonnettes (curieux car une bonnette, pour moi, c'est une voile supplémentaire que l'on fixe sous la bôme pour augmenter la voilure aux vent arrière), sont des accessoires pas chers et peu encombrants, pratique pour la photo naturaliste.

À part ça, comme un fait exprès, je ne retrouve pas mes guides de la flore côtière. Je ne vous indiquerai donc pas les espèces présentes sur l'image. S'il y a un botaniste dans la salle...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, bonnette Hoya Close-up +2.

02 juin 2009

Brumes (mauvaises)

Je présentais l'autre jour mes mémoires de brume ; aujourd'hui c'est d'une brume nettement moins plaisante qu'il s'agit : le coton complet d'un rhume colossal. J'avoue : après avoir épuisé les deux paquets de mouchoirs que j'avais amené, le paquet supplémentaire donné par un collègue et la majeure partie de l'essuie-main en papier des toilettes de l'étage, je me sis avoué vaincu et je suis rentré à la maison.


Amarrage près du Vieux Pont, Trédarzec (Côtes d'Armor), 15 avril 2009.

La photo n'a pas grand chose à voir avec le texte ; peu importe, au demeurant. Elle n'est par contre pas sans rapport avec une photo que je vous avais proposée il y a quelques temps.

Sur ce, je vais me passer du Lipikar sur le nez et je vais me coucher.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

01 juin 2009

Pentecôte

Un distique de circonstance, que j'ai probablement déjà cité à cette occasion :

A chele feste qui tant couste,
C'on doist nommer le Penthecouste.

Chrétien de Troyes, Le chevalier au lion, v.5-6.

Aujourd'hui la Pentecôte ne coûte pas grand chose, sinon des trésors d'incertitude, ayant été roulée dans la raffarinade jusqu'à ce qu'on y comprenne plus rien. Néanmoins : je ne travaillais pas.

Pour autant, point de langues de feu, mais beaucoup de mouchoirs en papier : je me demandais il y a quelques jours si mon charmant bambin était vraiment enrhumé, ou si c'était simplement une histoire de dents qui poussent. Il m'a donné une réponse claire et sans détour, quoique non verbale - par la contagion. Du coup, j'ai la tête comme une pastèque, je ne sens plus grand chose et n'entends guère mieux.


Boulevard de Bonne Nouvelle, 12 juillet 2008.

Petite sortie néanmoins : les Grands Boulevards et leur voisinage. Acheté au passage deux livres d'images que je regarderai quand j'aurais l'esprit plus clair, l'un sur les peintures rituelles des Navajos et l'autre, des photos du haut désert californien. Tout plutôt que la grisaille humide et oppressante de cette fin d'après-midi en plaine supposément tempérée, et fort urbanisée.

Question rhume, le petit va beaucoup mieux maintenant qu'il ma refilé sa crève. Il s'entraine pour l'épreuve olympique de natation sur parquet - à moins qu'il n'opte pour le retournement acrobatique en lit à barreaux. Avant même qu'il marche, on a du mal à suivre...

Bref : ça va.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Ilford HP5+ à 800ISO, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4 avec filtre jaune Asahi Pentax Y2.