Le printemps qui s'affirme : l'occasion de faire un peu plus attention que d'habitude aux éléments végétaux qui parsèment la ville...
Derrière le collège Thomas Mann, Paris 13e, 31 octobre 2008.
C'est une occasion d'aiguiser le regard. Tâcher d'y voir non pas des lambeaux d'une nature primitive perdue mais des constructions simultanément humaines et végétales.
Comme musique du jour : le choral BWV645 Wachet auf, ruft uns die Stimme (« réveillez vous, appelle la voix »), dans la très chouette version qu'en offre Bruno Cocset et ses acolytes dans un disque dont j'ai déjà parlé. BWV645, c'est la transposition pour orgue, par Bach lui-même, du choral central de la cantate BWV140, de même titre - enfin, titre : par convention, on utilise comme titre la première phrase du texte chanté. Plus couramment, on l'appelle la cantate des veilleurs.
Ici, le choral pour orgue est joué à quatre instrument : contrebasse et orgue positif jouent la basse continue, d'après le jeu de pédalier de la partition ; l'alto reprend la partie de la main droite de l'orgue (qui lui même reprend la partie des violons dans la cantate) et un « ténor de violon » (un précurseur du violoncelle) la partie de main gauche, qui elle même reprend la partie chantée par les ténors dans la cantate. Une belle illustration du jeu de réarrangements, de ces remises en jeu multiple que permet cette musique.
Le Plume vous salue bien.
P.S. : pour ceux que ça intéresse, on trouve sur YouTube des versions de la cantate et du choral pour orgue, toutes deux par Koopman.
Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 100mm f:2.8.
J.-S. Bach, choral BWV645, Wachet auf, ruft uns die Stimme, interprété par Bruno Cocset (alto « Bettera » et ténor de violon), Bertrand Cuiller (orgue positif) et Richard Myron (contrebasse). Alpha/Les Basses Réunies, 2008.