30 novembre 2008

Le rocher ne tient plus

Entendu aujourd'hui à la radio : fermeture ce soir du zoo de Vincennes, pour quatre ans de travaux - ce qui ordinairement veut dire au moins cinq ou six, d'ailleurs.

Je n'y suis pas allé : le temps n'était pas très propice, et ma progéniture, un peu jeune pour apprécier fesses de babouins et petits girafons. Pour la réouverture, en 2013, ce sera parfait. J'espère seulement qu'il en conserveront l'esprit un peu kitsch, et n'iront pas nous produire un jus de crâne genre quai Branly, où la prétention de la muséographie interdit au nom de la sensation qu'on ose apprendre quoi que ce soit... On verra bien. La nécessité de ces travaux est de toute façon hors de doute : le béton des années trente craquait de partout, au risque de voir un jour s'effondrer le fameux rocher.


Une structure en péril au zoo de Vincennes ; à l'arrière-plan, le rocher (août 2004).

À propos de temps qu'il fait : la météo du jour n'est pas sans rappeler la description que fait, du climat islandien le petit manuel de climatologie que je suis en train de lire en ce moment. Pour être précis, il s'agit de G. Viers, éléments de climatologie, collection « fac », Fernand Nathan, 2ème édition, 1971. J'ai trouvé ça dans la poubelle à déchets recyclables de l'immeuble, donc j'ai recyclé.

[...] on compte à Thorshavn [capitale des îles Feroes] 280 jours de précipitations par an, dont 27 jours en janvier et 18 jours en juin, et plus encore de vent. L'hiver, peu accusé, n'en finit pas, avec ses coups de vents et ses redoux, au milieu des tempêtes. [...] Corrélativement, dans ce demi-siècle, on relève 7 mois de juillet et 12 mois d'août en-dessous de +10°. Bien mieux, entre le mois de janvier le plus chaud (+5,5°) et le mois de juillet le plus froid (+8,8°) il n'y a que 3,3° d'écart. Ce sont des pays où l'imperméables et les lainages ne suffisent pas ; il faut aussi avoir bon caractère...

G. Viers, op. cit., p.102.

Je vous laisse méditer ces puissantes paroles.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Pink Floyd, Animals - moi qui vous parle j'ai eu entre les mains l'édition limité du 33 tours, en vinyle rose cochon. Mais je préfère Dogs, comme morceau.

Boîtier Pentax MZ-10, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6

29 novembre 2008

1993 KP2 : L'adieu aux glaces

Voilà, j'ai re-scanné le deuxième jetable panoramique du Groenland, qui se trouve contenir les dernières photos prises au cours de ce voyage le troisième appareil ordinaire avait été consommé du côté de l'Arve Prinsen Eijland, du glacier Eqip Sermia et des abords de l'Inlandsis...

Histoire de montrer plus clairement ce que je voulais dire l'autre jour à propos des appareil pseudo-panoramiques, j'ai laissé une partie de l'espace inutilisé qu'on trouve en dessous et au dessus de l'image sur la pellicule ; en fait, sur les 24mm de hauteur utile du film, seule une bande de 12mm est utilisée, en plein milieu.


Dans les fjords de la pointe sud du Groenland, fin août 1993.

Comment, d'un voilier en contre-plaqué, m'étais-je retrouvé sur un robuste ferry battant pavillon groenlandais (le M/S Sarpik Ittuk) ? Hmmm... Disons que l'entente n'étant pas au beau fixe à bord, nous avions convenu, après un quasi naufrage, de partir chacun de notre côté. Une semaine à attendre, dans la petite ville (j'allais dire côtière, mais elles le sont toutes dans ce pays-là) où j'avais débarqué, les fonds qui me permettraient de rentrer, puis ce ferry pour rejoindre l'aéroport de Narsarsuaq, à la pointe sud de l'île. Après un arrêt d'une nuit, logeant chez l'habitant à Julianehåb/Qaqortoq, et quelques jours à camper dans une cabane en chantier à Narsarsuaq, puis un vol sans histoire, j'étais rentré en France, poursuivi par une vive odeur de graisse de phoque.

Info pratique : la graisse dite de phoque vendue par les cordonniers ne contient que quelques pour cent de la véritable graisse de ce sympathique pinnipède. La graisse prélevée directement sur la dépouille de l'animal dégage une forte odeur de poisson rance, que mes chaussures de marche ont conservée jusqu'à leur mise au rebut.

Après... Après, je suis retourné quelques jours en Haute-Savoie, point de départ de cette boucle, pour cesser de partir sans jamais arriver. Et puis, j'ai essayé de retrouver mon chemin dans la vie, che la diritta via era smarita. Ça a pris du temps mais, au bout du compte, le résultat me convient. Je retournerais bien photographier les icebergs, un de ces jours, tout de même...

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Frédéric Chopin, Valse Op. 34, par Maurizio Pollini (Deutsche Gramophon, 2008).

Appareil Konica jetable panoramique, film Konica Super SR 400

La série bouts de rouleaux :

28 novembre 2008

1993 KJ3 : verte terre ?

Il n'y a pas que de la mer et de la glace au Groenland. Pas que. Mais il faut reconnaître que la bande qui sépare l'un de l'autre est parfois étroite...

Les vikings découvrant le apys l'avaient baptisé « terre verte », et il est vrai que les terres fermes de l'île possèdent un couvert végétal. Mais qu'on n'aille pas imaginer des forêts ou de vertes prairies : c'est de la toundra, un couvert de bruyères et de lichens, pour l'essentiel. Moelleux sous le pied, mais pas vraiment luxuriant.


Sur l'Arve Prinsen Eijland, août 1993.

Quand, après avoir évité de peu de couler le bateau, j'étais reparti vers le Sud, prendre l'avion du retour, on m'avait dit : « ah, là bas, tu vas voir, il y a des arbres ! »

C'est vrai : dans les vallées abritées du fond des fjords, du côté de Narsaq ou Nanortaliq, il y a des arbres. Mais ce sont des arbres miniatures : les plus grand que j'ai vu ne dépassaient pas le mètre.

Le Plume vous salue bien.

27 novembre 2008

1993 KP1 : Iceberg

Parce que je n'y connaissais rigoureusement rien, j'avais acheté avant d'embarquer pour le Groenland, en plus des appareils jetables ordinaires dont je parlais hier, deux jetables panoramiques. D'un point de vue technique, c'est un peu idiot : tout comme le mode panoramique des réflex récents, il s'agit d'un simple système de cache, de telle sorte que l'on n'utilise en fait une toute petite partie de la pellicule. En terme de qualité d'image, ce n'est pas idéal.

Mais peu importe : la navigation se prête bien aux photos panoramiques, y compris au milieu des glaces...


Ilulissat Isford, début août 1993.

Au fait, pour avoir une idée de la tête que ça a, ce coin là, le plus simple c'est de regarder sur Google Maps ou tout autre site du même tonneau : juste au sud de la petite ville d'Ilulissat, on voit la langue blanche du glacier qui se déverse dans la baie de Disko, et l'accumulation d'icebergs petits ou grands au débouché du fjord.

N'empêche. En regardant toutes ces images, je regrette de n'avoir pas été mieux équipé à cette époque là. Même si vu les difficultés de la fin du voyage, il n'est pas exclu que l'équipement en question ne soit pas revenu indemne.

Suite au prochain numéro !

Le Plume vous salue bien.

Appareil Konica jetable panoramique, film Konica Super SR 400

La série bouts de rouleaux :

26 novembre 2008

1993 KJ2 : le fjord de glace

Le fjord de glace, ce serait pas mal comme titre pour, mettons, un poème symphonique scandinave, ou quelque chose comme ça... C'est juste ma traduction du danois isfjord qui désigne un fjord, eh bien, très encombré par la glace justement. L'isfjord d'Ilulissat, dans le nord de la baie de Disko (côte ouest du Groenland) a d'ailleurs la distinction d'être le plus gros producteur d'icebergs de l'hémisphère nord...

Après Søndre-Strømfjord, déjà, depuis l'avion régional qui assurait la correspondance vers Ilulissat, le spectacle était fameux - et ce d'autant que l'avion en question était un De Haviland Dash-7, un quadrimoteur à hélice plutôt lent, avec des ailes au dessus de la carlingue qui dégagent bien le paysage. Mais de tout près, c'est... disons indescriptible, parce que précisément je n'arrive pas à décrire.


Ilulissat Isfjord, août 1993.

J'allais utiliser le mot renversant mais on n'a pas très envie de se renverser dans les parrages, encore moins qu'un de ces glaçons ne se décide à en faire autant. Nos 8,50m de contre-plaqué auraient instantanément été transformés en allumettes, tout simplement. Et des allumettes mouillées, ce n'est pas très pratique.

En théorie, les icebergs, parvenus à la sortie du fjord, ont trouvé leur assise, et pas assez fondu par en dessous pour vouloir en changer. En théorie... Et puis les gens du cru les escaladent pour y amarrer leurs lignes, et ils connaissent le coin, par définition, non ? À ce moment du séjour, je n'étais pas conscient de la quantité de veuves dans le pays.

Cette virée à l'entrée de l'Isfjord était au tout début du séjour, et une bonne partie de mon potentiel photo y est passé. Tant mieux.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : de l'orgue bien sûr, J.-S. Bach, fantaisie et fugue en sol mineur (BWV 542) - pour changer de la toccata en ré mineur bien connue, mais ça peut le faire aussi !

Appareil Konica jetable, film Konica Super XG 400

La série bouts de rouleaux :

25 novembre 2008

Retour côté photo : 1993 KJ1

Après quatre jours de comédie de boulevard, la raison l'emporte au parti socialiste. En acceptant le résultat du conseil national, Ségolène Royal montre en tout cas qu'elle vaut mieux que ses second couteaux. Et Marine Aubry a toute les qualités nécessaire pour être une bonne secrétaire nationale. Affaire réglée.

Du coup, j'ai envie de reprendre une série d'entrées que j'avais commencé fin aôut : le tour d'horizon de toutes mes péloches, des premières au plus récentes. J'en étais resté à mes voyages de l'été 1992 ; l'été suivant, peu fortuné et un peu entre deux portes dans ce que je voulais faire de ma vie, j'étais reparti un peu plus loin : au Groenland. Pour faire de la voile. L'endroit idéal pour ça, n'est-il pas ?


Aéroport de Kangerlussuaq (ex- Søndre-Strømfjord), Groenland, 4 août 1993.

Étant comme je le disais, et comme le chantait Brassens, plutôt léger d'argent, pas d'appareil de grand luxe pour ce voyage : des jetables Konica achetés à Roissy avant de prendre l'avion - d'où le KJ de la référence de cette pellicule. Il est vrai que j'étais suffisamment chargé sans avoir de matériel photo. Pour me rendre à Roissy j'étais passé par Lyon, venant de Haute-Savoie où j'avais préparé mon voyage par un juste repos - plus exactement une grosse fiesta pour fêter un mariage qui méritait amplement de l'être ; marchant de Bellecourt à Perrache sous le cagnard, avec sur le dos mon sac à dos plein à craquer sur lequel étaient fixés mon duvet et mes bottes et sous lequel était sanglé un sac de voyage bien rempli, j'avais entendu s'écrier un gamin : « dit, Maman, tu as vu le monsieur sous tous les sacs ? »

De Lyon, Roissy ; de Roissy, Copenhague où j'avais une nuit à passer, mais pas prévu d'hôtel ; qu'importe, les nuits sont courtes et le centre-ville de Copenhague hospitalier ; j'avais donc testé sur un banc mon sac de couchage spécial Arctique. Et de là, le saut dans l'inconnu. Arrivée à Søndre-Strømfjord, d'après mon billet ; Kangerlussuaq, en fait : le gouvernement autonome groenlandais venait de décider l'emploi des noms de lieux groenlandais sur tout le territoire - décision peu contestable mais qui en l'occurrence ne me simplifiait pas la vie puisqu'il me fallait deviner tant bien que mal la destination du vol pour Jakobshavn que je devais prendre ensuite.

De toute façon, j'avais une autre nuit à passer sur place, et donc le temps de me promener autour de cette ancienne base américaine au milieu de nulle part, tout au fond d'un fjord, à des centaines de kilomètres de la ville la plus proche.

Le Plume vous salue bien.

Appareil Konica jetable, film Konica Super XG 400

24 novembre 2008

Bruits de bottes

Quelle meilleure preuve de son attachement à la démocratie interne que de poser des ultimatums et d'appeler à manifester devant le siège du parti ? On ne pourra pas dire que, dans cette triste histoire, les partisans de Ségolène Royal ne se montrent pas tels qu'ils sont - prêts à toutes les extrémités pour mettre la main sur le parti socialiste. Après Manuel Valls, c'est François Rebsamen (Monsieur 20€ l'an passé) qui jette de l'huile sur le feu. Quelle belle équipe !

Je ne parlerai plus de cette affaire jusqu'à ce qu'elle soit réglée. Mais ça ne saurait tarder. J'espère...


Immeuble en construction rue Thomas Mann, 31 octobre.
Pas sûr que la construction se soit le sujet du moment, mais bon...

Sinon, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j'ai récupéré une péloche noir et blanc samedi. Ceux qui préfèrent la couleur vont devoir patienter un peu, d'autant que j'ai un rouleau au format 120 à scanner dès que j'aurais le temps.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, SMC Pentax-M 100mm f:2.8]

23 novembre 2008

Gris

Journée grise ; gris foncé même. Quant aux infos, elles ne sont pas beaucoup plus claires.


Un rez-de-chaussée en travaux, rue neuve Tolbiac.

Pas mis le nez dehors aujourd'hui ; regardé tomber les quelques flocons de ce matin, et la pluie glaciale qui a suivie. C'est à peu près tout.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Frédéric Chopin, Mazurka (Op. 33), n°4.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, SMC Pentax-M 100mm f:2.8

22 novembre 2008

Le spectre de la discorde

Manifestement, le spectre de la discorde hante la rue de Solférino. Je reconnais que des scores aussi serrés sont contrariants, et forcément contestables ; mais, tant que des cas de fraude n'ont pas été avérés, je ne comprend vraiment pas la logique qu'il y aurait à refaire un vote. Depuis que je suis tout petit, on m'a appris que la majorité absolue, c'était 50% des voix plus une ; là, on a dix-huit fois plus de marge, aux dernières infos.


Pont-Neuf vu des voies sur berges, 2 novembre 2008.

Quelques palmes à attribuer sur les dernières 24h :

- la palme du lapsus révélateur à Ségolène Royal sur Télé-Beauf : « Si [à l'issu d'un nouveau vote] je ne suis pas devant, il faudra que nous aidions tous celle qui n'est pas devant. »

- le pistolet d'argent du meilleur départ précoce à Martine Aubry : « Je serai le premier secrétaire de tous les militants » alors que les résultats ne seront officiels qu'après un vote du conseil national ;

- enfin, le Djougatchvili d'or à Manuel Valls, qui devrait prendre des vacances, de préférence longues et lointaines, pour avoir qualifié la victoire de Ségolène Royal d'« inéluctable » alors que le dépouillement ne faisait que commencer. Et d'en déduire logiquement que tout autre résultat ne pourrait être que frauduleux - on n'élude pas comme ça l'inéluctable, mon bon Monsieur.

Consolons nous : aux États-Unis, l'élection du sénateur du Minnesota n'est toujours pas définitive, bientôt trois semaines après le vote. L'écart entre Norm Coleman et Al Franken, après le premier décompte, était de 215 voix sur près de trois millions de suffrages. Soit un score proportionnellement plus serré que celui d'hier... Mais rien dans les lois de l'État ne permet d'envisager un nouveau vote. Dans les statuts du parti socialiste non plus, d'ailleurs.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Eugène Ysaÿe, Sonate pour violon seul n°3, IV : « les furies ».

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4, monopode, 1/250s, f:5.6.

21 novembre 2008

Vert à pois gris

Fini la semaine par une séance de branchements dans notre bâtiment vert à pois gris - le bâtiment Lavoisier, tout au bout du nouveau campus, derrière l'école d'architecture. Pas un gros travail et pas trop besoin de réfléchir, juste ce qu'il me faut aujourd'hui.


Bâtiment Lavoisier, juillet dernier.

Je suis aussi allé voter au local de section. Les ruleurs qui circulent sur le résultat sont très alarmantes. Mieux vaut parler d'autre chose. Ou aller se coucher.

Sinon, je ne sais pas si je l'ai mentionné, mais notre bambin est extrêmement adorable. Et si je l'ai déjà dit, pas grave - on ne répète jamais assez les vérités premières.

Le Plume vous salue bien.

P.S. (oui !), 1h du matin : les dernières infos sont meilleures. Je vais me coucher.

P.P.S., samedi midi : et les infos de ce matin virent au comique troupier. Si Manuel Valls n'existait pas, il faudrait l'inventer.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro 400H, zoom SMC Pentax-F 35-80mm 1:4-5.6.

20 novembre 2008

À rayures

À propos de Palais-royal, la zone des colonnes de Buren, qui avaient tant agité les gazettes dans les années 80, est en travaux. Ça rend la partie sud des galeries fort mal commode ; par contre, on a eu la bonne idée d'ouvrir des fenêtres dans les palissades, garnies de feuilles de celluloïd de différentes couleur. Le noir et blanc peut donc être vert, rouge, bleu, orange, rose suivant la fenêtre que vous choisissez...


Palais-royal, 8 novembre dernier.

Et à propos de rose : le vote est terminé, on attend les résultats.

Sinon, j'ai réussi à me tirer de cette journée acrobatique sans trop de difficulté ; il est vrai que la réunion des historiens a eu le mérite d'être plus courte que prévue, ce qui est rare. Sauf que du coup on remet ça en décembre, la réunion ayant en fait été reportée - elle a eu lieu ce soir quand même. Mais moins.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

19 novembre 2008

Les terrasses sont rentrées

Le temps est gris, les éclaircies fugaces ; un peu partout, les terrasses des cafés sont rangées, au Palais-Royal comme ailleurs.


Palais-Royal, galerie Montpensier, 8 novembre 2008.

Le Palais-Royal était Palais-Cardinal lorsque Richelieu l'a fait construire, tout près du Louvre ; le roi en a hérité ; il devient par la suite la propriété des Orléans - et à ce titre un foyer d'agitation contre l'absolutisme à la fin de l'Ancien Régime. C'est aussi un lieu très parisien : à la foi beau et légèrement inhospitalier... Un havre de paix cependant face à la frénésie touristique de la cours du Louvre.

Journée compliquée demain : outre la journée de travail, il faut gérer la nounou, et une assemblée générale de l'équipe de recherche à laquelle je suis rattaché, pour ma thèse qui n'avance guère. Sans compter qu'il faudra bien trouver moyen de passer à la permanence du parti, pour voter. Car, rappelons-le, demain, je vote Titine, et j'appelle à voter Titine. Ah, mais !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-A 28mm f:2.8.

18 novembre 2008

Pincement

Je ne suis pas un spécialiste de la macro, mais j'aime bien photographier les détails.


Angoulême, octobre 2008.

Ça, c'était une autre de mes expériences photographique du dernier séjour à Angoulême : somme toute, dans un jardin, il n'y a pas que des insectes ou des fleurs... Techniquement, c'est pris avec un téléobjectif (un 200mm), mais d'assez près. Avantage de la combinaison : le contraste entre l'aplatissement de la perspective et l'effet de profondeur de champ. Ça donne un effet rigolo, je trouve.

Sinon, pour poursuivre ma complainte politique d'hier et avant-hier, j'avoue avoir été un peu scié à lire les derniers propos de l'inénarrable Ségolène : « on ne respecte pas le vote des militants », gémit-elle... Il doit y avoir quelque chose qui m'échappe : le vote des militants sur le choix du premier secrétaire n'a pas encore eu lieu ; ce qui a eu lieu, c'est un vote sur les motions, qui a placé son texte légèrement en tête. Aurait-il fallu, pour respecter le vote des militants, qu'ils n'aient d'autres choix que de la plébisciter jeudi prochain ? C'est assez étonnant, je trouve.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4.

17 novembre 2008

Rénovation ou démolition ?

Une illustration de ma note d'hier : la salle dans laquelle avait eu lieu le premier meeting de la première campagne présidentielle de Jospin, à Rennes, en 1995. Malgré mes frêles épaules, je faisais partie du service d'ordre - ou plutôt d'accueil, une petite équipe de dockers étaient venus de Nantes pour prêter main-forte (ô combien) en cas de besoin.

Il y avait foule ; on avait dû refouler à peu près autant de monde que ce qu'on avait laissé rentrer ; enthousiasme, chaleur : la sauce prenait. On l'oublie : en 1995, Lionel Jospin était arrivé en tête au premier tour, avant d'être battu par Chirac au second.


Rennes, rue d'Isly, ce printemps.

On ne se souvient par contre que trop qu'à sa seconde tentative, il avait rétrogradé de deux place... et le sursaut qu'il avait amorcé sept ans plus tôt était retombé avec un plat magistral. Et la salle du meeting de 1995 était au printemps dernier un chantier balayé par les courants d'air.

À part ça, je note que les média, qui avaient réussi à nous coller Ségolène Royal dans les pattes à la présidentielle, avec le succès que l'on sait, ne renâclent pas à l'effort pour repasser les plats. Après tout, ce qu'il leur faut, ce n'est pas des politiciens compétents, c'est des people qui font vendre du papier, ou des écrans publicitaires, ou quoi que ce soit qu'ils vendent. Est-il permis de rappeler que non seulement elle a perdu, mais qu'en plus la tonalité nauséabonde qu'a pris par moment sa campagne a poussé nombre d'anciens socialistes à la défection ?

Mais non, elles une rénovatrice, nous disent les journalistes ; ses opposants seraient donc de vils réactionnaires... Quelle dérision.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

16 novembre 2008

Ce que vivent les roses

Heureusement que j'ai passé un bon dimanche ; sinon, les comptes-rendus du congrès de Reims du parti socialiste m'auraient mis de mauvais poil. De synthèse, point ; de la hargne et de la rogne en quantité. On a beau préférer les débats vigoureux aux unanimités suspectes, là, tout de même... Il faut dire que, vu la manière dont l'affaire était engagée, on voit mal comment il aurait pu en être autrement.

Le bon côté de la chose, c'est que pour une fois les militants auront le choix entre plusieurs candidats jeudi prochain. Enfin, bon côté, voire : je persiste à désapprouver l'élection directe du premier secrétaire par les militants ; c'est faire entrer le présidentialisme de la cinquième république dans nos instances même, alors que nous devrions le combattre. Mais passons.

En tout cas, je n'aurais pas à hésiter longtemps : je voterai pour Martine Aubry. Je n'aimais pas trop le texte de sa motion, mais somme toute, ce n'est plus de cela qu'il s'agit. La vraie réserve que j'avais, c'est le lourd passif des trente-cinq heures : elle n'avait pas vu à quel point le patronat serait en position de force dans les négociations de branches... C'est un peu gênant, mais, cette erreur, elle a eu le temps de la méditer pendant suffisamment de temps pour qu'elle n'en refasse plus de semblable.


Angoulême, octobre 2008.

Elle aura donc ma voix. Ceci dit, je ne sais pas combien nous serons à en faire autant... Le parti socialiste pourrait bien se retrouver dans le pétrin, encore plus qu'aujourd'hui. Charmante perspective.

Mais bon, revenons en arrière : 1995. Deux ans plus tôt, le mitterrandisme s'effondrait ; après l'interlude comique du gouvernement Cresson, Bérégovoy était allé au casse-pipe électoral, qui pour une fois fit une victime réelle - lui-même. Balladur gouvernait ; la droite en costume trois pièces pavanait. À cette époque, on disait partout que Mitterrand laisserait le P.S. là où il l'avait trouvé en entrant : 5,6%, le score de Gaston Deferre à la présidentielle de 1974. Et puis il y a eu une succession de bonnes surprises : la rivalité au couteau entre les « amis de trente ans », la campagne de Jospin qui prend, la dissolution de 1997 et la gamelle du R.P.R.... Comme quoi, les sursauts, ça existe.

Depuis, il est vrai, les bonnes surprises se sont fait rares. L'échec cruel de 2002, clôture symétrique du sursaut de 1995 : Jospin avait alors surpris par une campagne audacieuse, mobilisant toute l'énergie du parti ; en 2002, il refuse les couleurs du parti et décide de passer totalement la campagne du premier tour, avec les conséquences que l'on sait...

Depuis, on vivote. Même si les victoires électorales ont été nombreuses : aux municipales, aux cantonales, aux régionales, aux européennes... Il n'y a jamais eu autant de collectivités territoriales dirigées par des socialistes. Mais aux élections nationales, rien. Il est vrai que (autre faute, bien plus impardonnable encore, du Jospin de 2002) le quinquennat et l'inversion du calendrier électoral, qui place les législatives en juin et non en mars comme c'était la coutume, font de celles-ci une simple formalité à la suite de l'élection présidentielle et que, comme je le disais plus haut, la présidentialisation est contre-nature au parti socialiste.

Et maintenant, quoi ? On verra jeudi. Peut-être que les carottes sont cuites ; mais peut-être pas après tout.

Par contre, je voterai avec plaisir et sans la moindre hésitation pour Rémi Féraud pour le poste de premier secrétaire de la fédération de Paris. Il a fait plein de choses bien, ce jeune homme ; la moindre n'étant pas de m'avoir marié !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif Takumar 55mm f:2, bague macro n°1 (Asahi Pentax Extension Set K), adaptateur Pentax K-M42.

15 novembre 2008

Polarisons

En plus d'avoir des objectifs en rang d'oignon sur une étagère, et des boîtiers sur les deux du dessus, j'ai aussi récupéré un certain nombre de filtres. Avantage de la gamme d'objectifs Pentax-M : presque tous utilisent des filtres du même diamètres (49mm), sauf les plus longues focales. Du coup, on peut avoir un petit nombre de filtres, utilisables sur l'objectif de son choix.

Je me trimballe donc un certain nombre de ces petits monocles, que l'on visse à l'avant de l'objectif pour jouer avec la manière dont l'image entre dans le système... La photo d'hier utilisait une bonnette d'approche (qui n'est pas techniquement un filtre mais qui se présente exactement pareil). J'ai aussi, du même fabricant, c'est à dire Hoya, qui d'ailleurs est devenu propriétaire d'Asahi Pentax, un filtre polarisant linéaire.


Pampa angoumoisine, octobre 2008.

Un filtre polarisant ne laisse passer que les vibrations lumineuses orientées suivant un plan donné. Donc, si on met deux filtres polarisants l'un derrière l'autre et que leurs plans de polarisation sont perpendiculaires, la lumière ne passera pas du tout. Or il y a plein de choses dans la nature qui jouent le rôle de polariseur ; en particulier, la lumière reflétée sur certaines surfaces se trouve polarisée (comme si elle était passée à travers un de ces filtres) ; par conséquent, en orientant correctement un filtre polariseur, on parvient à éliminer une bonne partie des lumières réfléchies, ce qui peut être pratique. D'ailleurs, c'était à la mode pour les lunettes de soleil - avec l'inconvénient que les écrans à cristaux liquides, dont la lumière est nécessairement polarisée, devenaient invisibles sous certains angles...

L'autre chose qui polarise la lumière, ce sont les réflexions sur les gouttelettes d'eau en suspension dans l'air. Or, ces réflexions contribuent largement à faire des ciels très clairs, quasi éblouissants... Du coup, rien de tel qu'un polariseur pour éliminer cette lumière parasite et obtenir de beaux ciels plus bleus que nature, voire photo !

À propos de bleu, pour terminer la journée, un petit coup d'un bon Stilton (il n'y a pas qu'en France qu'on fait du fromage bleu), avec un petit coup de vieux pineau des Charentes pour remplacer la traditionnelle poire. Pas mal, pas mal.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4, polariseur linéaire Hoya PL

14 novembre 2008

Peur du gendarme ?

Les phobiques, passez votre chemin : on continue avec les bestioles à six pattes... Celles-là ont sûrement d'autres noms, mais je ne les ai jamais entendu appeler autrement que gendarmes. Preuve au passage de la persistance de la langue parlée : ça fait belle lurette que notre maréchaussée ne porte plus le bicorne noir et rouge. Seyant, pourtant. Pas très discret, mais seyant.


Les gendarmes à l'assaut de la capsule, Angoulême, 12 octobre dernier.

Techniquement, cette photo est réalisée dans une configuration assez différente que la précédente : j'utilise bien une bague macro, mais une seule (de 19mm) ; un téléobjectif (135mm) - rien n'interdit d'utiliser un téléobjectif pour faire de la macro, bien au contraire ; enfin, une bonnette à +2 dioptries, qui permettent de diminuer la distance minimale de mise au point. Pourquoi cette combinaison ? Pas de raison précise, à part que, eh bien, pourquoi pas. Que je n'avais pas besoin d'un grossissement considérable mais que je ne voulais pas trop perdre de luminosité. Et que je n'avais pas utilisé ma bonnette +2 ces derniers temps...

Sinon : les contorsions de neurones du moment, tâcher de redéfinir, ou de retailler, mon sujet de thèse. Sachant qu'il est bien entendu que, ces trois derniers mois, je ne m'en suis pratiquement pas approché, sauf en cas d'urgence ponctuelle. Genre, une communication à laquelle je m'étais engagé depuis longtemps, ou un papier à réécrire pour publication... Mais de travail de recherche, point. Je vais remettre ça sur le métier, progressivement ; j'ai un tout petit peu repris hier après-midi. Si je n'y arrive pas, ce ne serait pas un grand drame ; mais tout de même, ça serait bien d'y arriver.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Georg Philip Telemann, « Concerto pour hautbois d'amour, cordes et basse continue n°23 en Sol majeur » et en particulier le deuxième mouvement, allegro, pour entamer allègrement le week-end !

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, Asahi Pentax Extension Set K (bague 2, 19mm), bonnette d'approche +2 dioptries.

13 novembre 2008

Macro

Je vous avais parlé de macrophoto l'autre jour ; c'était à propos d'une photo certes en gros plan, mais pas pour autant « macro » au sens où on l'entend actuellement - une photo telle que l'image formée sur la pellicule soit d'une taille supérieure, ou au moins voisine, de la taille de l'objet photographié. La rose de l'autre jour devait faire trois centimètres de haut ; son image utilise à peu près la moitié de la hauteur de l'image, soit dix ou quinze millimètres sur le pellicule : on est loin du compte. Par contre, quand un moucheron posé sur un vêtement commence à ressembler à ça, là, c'est de la macro :


Les derniers petits insectes de la saison, Angoulême, octobre 2008.

Comment on fait ? Tout simplement en éloignant la pellicule des lentilles de l'objectif. C'est comme quand on éloigne le projecteur de diapo du mur : l'image devient plus grande. Et comme la pellicule, elle, ne grossit pas, elle capte un petit rectangle au milieu de cette image, donc une version agrandie d'un détail de l'image qu'aurait normalement capté cet objectif.

Et pour éloigner l'objectif de la pellicule tout en maintenant l'obscurité de la chambre noire que reste l'appareil photo ? Eh bien, on peut ajouter des bagues (des bouts de tuyau, essentiellement) entre l'objectif et le boîtier, en choisissant la ou les bagues de la longueur qu'on veut ; ici, les trois bagues du Asahi Pentax Extension Set K mesurent 57mm en tout. On peut aussi ajouter une bague qui s'allonge au moyen d'un pas de vis, ou un système de rail et de soufflet : on peut ainsi ajuster continument la distance, et donc le grossissement.

Évidemment, il y a quelques hics ; d'abord, on perd beaucoup de luminosité - logique, puisqu'on ne récupère sur la pellicule qu'un tout petit bout de l'image transmise par l'objectif. Et puis, on perd toute possibilité de voir net les objets situés au loin : la mise au point consiste, pour simplifier, à faire légèrement varier la distance de l'objectif au film ; le minimum correspondant à la mise au point « à l'infini » (dans le cas d'une lentille simple, la distance de la lentille au film est alors égale à la distance focale). Là, on s'est carrément éloigné : plus les bagues macros sont longues (ou plus le soufflet s'étire), plus la mise au point se rapproche ; dans les cas extrême, on doit avoir son sujet à quelque millimètres de son appareil.

Sinon, je chercherai bien l'identité exacte de l'insecte de la photo, mais mon guide des insectes d'Europe est dans la chambre du petit. Et il dort, l'adorable bambin.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif Takumar 55mm f:2, Asahi Pentax Extension Set K (bagues 1, 2 et 3), adaptateur Pentax K-M42]

12 novembre 2008

Musicale

Un truc que je n'avais pas fait depuis très, très longtemps : aller au concert. C'était à la cité de la musique, qui propose des concerts de qualité pour des prix très raisonnables, ce qui vu l'état du marché n'est pas un avantage négligeable. Le programme de ce soir : Bach ; Jean-Sébastien Bach.


Un Rubbaï, le luth de la musique persane, galerie La route d'Alexandre, Paris, octobre 2008.

Il s'agit d'une série de concerts donné par le chef d'orchestre et claveciniste Ton Koopman et son Amsterdam Baroque Ensemble. Ce soir : volontairement, deux morceaux n'ayant pas grand chose en commun - un instrumental très savant, l'offrande musicale, et une cantate plutôt légère, la cantate du café.

Bilan des courses  du très bon, comme la sonate de l'offrande et le fabuleux trio final de la cantate ; du peut-être un peu moins emballant sur les séries de canons de l'offrande, un matériau pas très gratifiant il est vrai. Mais le bon l'emporte, nettement ; sans compter l'équilibre instrumental flûte et violons/clavecin/violoncelle qui forme l'ossature de cette musique.

Sinon, on pourrait discuter du terme de baroque pour qualifier la musique de Bach, ou d'autres. Mais il est beaucoup trop tard pour se lancer là-dedans.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : trio final de la « cantate du café » (BWV211).

[Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

11 novembre 2008

En rose

À propos de plantes et de photographe : le séjour à Angoulême du mois dernier était, entre autre, l'occasion de photographier autre chose que les voies carrossable, navigables et ferroviaires de Paris - des fleurs, par exemple. En plus, j'avais reçu peu avant mes nouvelles bagues d'extension macro, nettement plus utilisables que les machins made in China que j'avais déjà : c'était donc l'occasion de prendre de grosses photos des petites fleurs...


Une rose rose par un beau jour d'automne, Angoulême, 11 octobre 2008.

Comme une rose, ce n'est pas si petit que ça, je n'ai utilisé pour cette photo qu'une seule des trois bagues macros, la plus courte (9,5mm) : plus on éloigne l'objectif de l'appareil, plus le grossissement est important. Je vous montrerai un de ces jours ce que ça donne avec l'ensemble des trois bagues (57mm). J'utilisais par ailleurs un objectif un peu inhabituel pour moi : le Takumar 55mm f:2 (à vis, avec un adaptateur monté sur la bague macro) qui va d'habitude sur le Spotmatic paternel.

Cette fleur nous ramène cependant fatalement à la question du vote des militants socialistes la semaine dernière et à son résultat étonnant ; un petit peu désolant aussi. Je n'en ai rien dit de précis pour deux raisons : d'une part, je n'ai pas encore eu sous les yeux de résultats détaillés, fédération par fédération. Ensuite, je voudrais être sûr que toutes les vérifications ont bien été faites et tous les litiges tranchés : les deux plus grosses fédés répertoriées comme « ségolistes » sont aussi celles qui ont le plus lourd passé d'irrégularités en tout genre (l'Hérault et les Bouches-du-Rhône). Par exemple, à la surprise générale, Ségolène Royale avait fait la veille du vote des déclarations assez absurdes sur le remboursement de la cotisation de certains militants (absurdes parce que la cotisation est déjà modulée en fonction des revenus ; le barème est bien sûr modifiable par les instances du parti, sans avoir à inventer une histoire de remboursement). J'aimerai donc être sûr que certains ses électeurs n'ont pas bénéficié par anticipation de cette mesure...

Ne disposant pas de ces éléments, je n'en dirai pas plus aujourd'hui. Sinon que, bien entendu, obtenir une majorité relative sur sa motion ne signifie pas pour autant que l'on parvient à créer une majorité absolue au sein du congrès.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif Takumar 55mm f:2, bague macro n°1 (Asahi Pentax Extension Set K), adaptateur Pentax K-M42]

10 novembre 2008

Un photographe dans le palmier nain

En principe, je n'achète plus de matériel photo. Ou presque plus : fondamentalement, tant que je reste à l'argentique, je n'ai besoin de rien de plus que ce que j'ai déjà. Ou pas grand chose.

Mais voilà : j'étais tombé l'autre jour sur un boîtier qui complétait à point nommé mon assortiment, le Pentax K1000, premier boîtier Pentax avec monture à baïonnette, vendu pour une bouchée de pain, comme on dit, alors...

Et puis : il est parfaitement assorti au SMC Pentax 300mm f:4 que j'avais déjà, un objectif de la série K, conçue précisément pour aller avec les boîtiers de la série K... Le tout est très seyant, si, si !


Le Pentax K1000, sur trépied, avec le téléobjectif SMC Pentax 300mm f:4.

J'avais quelques photos qui restaient pour finir un rouleau samedi dernier, alros j'ai joué les photographes de mode esappareils photos. Et : oui, le palmier nain est rentré pour l'hiver.

En fait, il ressemble vachement à son frère ainé, le Spotmatic, qui est identique à la monture près (à vis et légèrement plus étroite sur le Spotmatic) ; je vous en avais parlé ici il y a quelques jours, et hier sur Photomatos.

Voilà pour aujourd'hui. Demain, une commémoration à peu près aussi inutile que les autres, mais ça fait un jour de congé.

le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

09 novembre 2008

Hors saison

Sur les bords du canal Saint-Martin la foule ne se pressait pas ; nettement moins de monde que lors de mon dernier passage il y a trois semaines. Les pêcheurs à la ligne étaient toujours là, mais il n'y aura bientôt plus personne pour les regarder ne rien prendre.


Quai de Jemmapes, dimanche 19 octobre.

Seuls les quelques magasins branchouilles, au coude du canal, attirent encore le chaland ; pour le reste, la fermeture dominicale des quais à la circulation ne servira bientôt plus à grand chose. Du coup, on a comme une image de station balnéaire à la morte saison.

J'ai pris quelques photos, du noir et blanc en 6×6, avec le Yashica ; je déposerai le rouleau demain, vu que je dois en récupérer un autre. J'ai surtout fait prendre l'air à ma descendance, qui commençait à sentir le renfermé après deux jours sans vraie promenade ; les ballades hors saison, ça redonne des couleurs aux joues, et ça c'est plutôt sympa.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 200mm f:4]

P.S. : la lumière était sympa le 19 octobre : avant celle-ci, je vous avais déjà montré cinq photos prises ce jour-là avec cet appareil-là : 1, 2, 3, 4, 5.

08 novembre 2008

Variations, 3 : alla turca

En toute rigueur, la musique attitrée de l'entrée d'hier, ça aurait dû être les variations sur un thème de Robert Schumann de Brahms, pour deux pianos, mais l'actualité politique française (et socialiste en particulier) m'avait forcé à trouver une bouffonnerie pour aller avec. En tout cas, depuis la présidentielle de l'an dernier, une chose n'a pas changé : Ségolène Royal a toujours une voix insupportable. Heureusement que je ne mets pas de lait dans mon café, sinon, à l'entendre causer sur France Info à l'heure du petit déj, ça aurait tourné, c'est sûr.

Mais revenons à nos variations. Une forme fréquente chez les compositeurs romantiques et post-romantiques (Schumann et Brahms, par exemple), mais on la retrouve au siècle précédent : divers musiciens ont écrit des pièces basées entièrement ou partiellement sur cette structure : un thème, puis un certain nombre de variations plus ou moins éloignées du point de vue rythmique et harmonique. C'est le cas d'au moins une sonate de Carl Philip Emmanuel Bach (l'un des innombrables fils de Jean-Sébastien) et d'un des morceaux les plus célèbres du répertoire : la 11e sonate de Mozart, dont le premier mouvement est formé d'un thème et de six variation - et le troisième est celui qui est connu : la fameuse « marche turque », qui n'est pas une marche et pas franchement turque. Ce morceau n'est pas techniquement une variation du thème initial, mais... un petit peu quand même.


Passage des récollets, 19 octobre dernier.

Question image, ma troisième version est sur la pellicule grand public de base de Fuji, la Superia 200 ; une pellicule aux couleurs assez saturées, mais pas trop, et une sensibilité supérieure d'un cran à la Reala 100. Elle est prise au téléobjectif (135mm, l'objectif que j'utilise le plus en dehors des 50mm) ; elle est surtout prise à 90° des photos précédentes - dont le point de vue se situe plus ou moins loin à droite de cette image-ci ; en toute fin d'après midi, aussi, à une saison où les après-midis rétrécissent à vue d'œil, alors que le soleil venait frapper presque à l'horizontale sur la brique.

C'est pour l'instant la dernière photo que j'aie de cet immeuble, mais je n'en ai pas fini avec lui !

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : W.-A. Mozart, sonate pour piano n°11 (K.311) : thème et variations/menuet/rondo alla turca.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Résumé des épisodes précédents :

07 novembre 2008

Variations, 2 : niveaux de gris

Après le thème et une variation en couleur, un peu de noir et blanc - en fait, une palette de gris, bien entendu. C'était une des première promenade que je faisais après avoir reçu mon téléobjectif 300mm f:4 : une bonne raison de l'utiliser. Ajoutons que le guidon de la poussette fournit une plateforme idéale pour stabiliser une prise de vue.


Passage des récollets, 20 septembre 2009.

À propos de niveaux : je compte quatre niveau d'habitation sur cette photo, et ce ne sont que les combles de l'immeuble. Je serais curieux de voir ce que ça donne de l'intérieur, tiens.

Et puisque l'on parle de comble : non, je ne parlerai pas des résultats du vote des militants socialistes. Non, non et non. Veux pas le savoir, gnin, gnin, gnin, je n'entends rien ! De toute façon, vu les procédés en vigueur dans certaines fédérations, j'aimerai que les résultats soient un petit peu vérifiés avant d'en parler, tiens.

Le Plume vous salue bien.

Une note à lire en écoutant : Un peu d'opéra-bouffe avec le trio patriotique de La Belle Hélène d'Offenbach, « Lorsque la Grèce est un champ de carnage... ».

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax 300mm f:4

Résumé des épisodes précédents :

06 novembre 2008

Variations parisiennes

À deux pas du square Villemin dont vous aviez la photo hier, il y a un immeuble qui m'avait tapé dans l'œil à l'époque des premières promenades au parc avec le petit cet été. Depuis, je le prends en photo de temps à autre, avec divers angles, pellicules et optiques.

La première fois, c'était le 9 août, avec un boîtier que j'avais depuis peu (le MZ-5n), un petit zoom et un film à haute sensibilité et couleurs neutres qui était plutôt destiné aux photos d'intérieur (Fuji Pro800Z). J'ai récidivé la semaine suivante avec un boîtier plus ancien, de la première génération des semi-automatiques, et une pellicule totalement opposée, la Fuji Reala 100 : basse sensibilité mais grain fin, et couleurs plutôt saturées :


Passage des récollets, 17 août 2008.

Je vous avais déjà fait le coup de la variation photographique sur un thème - un tronc d'arbre dérivant au bord de la plage à Louannec. Pas une raison pour ne pas recommencer, avec une thématique plus urbaine cette fois.

Et puis tiens, comme musique, je vous re-propose des variations de Brahms ; le deuxième livre des variations sur un thème de Paganini, pour piano seul - je vous avais parlé de ce fameux thème à propos de l'original, le 24e caprice pour violon de Paganini. Et je vous avais dit l'autre jour du mal de l'enregistrement que j'ai des variations pour piano seul de Brahms, par Olga Kern, mais son Paganini a sacrément de la jambe, tout de même.

À propos de musique, je m'offre un concert la semaine prochaine ; des cantates de Bach, à la cité de la musique de la Villette. Je vous raconterai ça !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax M 50mm f:1.7

Une note à lire en écoutant : Johannes Brahms, variations sur un thème de Paganini, op.35, n°2.

Résumé des épisodes précédents :

05 novembre 2008

Et ensuite...

Concernant les élections américaines, rien à ajouter au long post-scriptum que j'ai ajouté à ma note d'hier ; d'ailleurs, aucune des incertitudes qui persistaient ce midi (MO, NC, NE-2 en ce qui concerne l'élection présidentielle) n'a été levée ce soir. Et ça ne changera de toute façon rien au résultat. À noter une allocution étonnamment sympathique du président sortant sur le résultat du vote, comme quoi tout arrive à qui sait attendre.

Cependant, à Paris, c'est toujours l'automne. Étonnant, non ? Et mes prochaines préoccupations politiques sont bien hexagonales, puisqu'il s'agit du vote imminent des militants socialistes pour les diverses motions proposées pour le congrès de Reims.


Square Villemin, Paris 10e, le 19 octobre.

Le coup des motions, au P.S., est à la fois bidon et fort louable, à moins que ce soit l'inverse. La théorie, c'est qu'on ne vote pas pour des personnes ou des groupes de personnes, mais pour des idées, rassemblée dans un texte-programme - la motion. Les idées avant les hommes : très bien (je déplore d'ailleurs que l'on ait superposé à cette organisation des élections nominatives pour divers postes ou candidatures). Sauf que les motions sont généralement des tartines de langue de bois sans relief qu'on ne fait que parcourir en diagonale (au mieux) ; les militants choisissent d'avantage les personnalités qui sont rassemblés derrière la motion que la motion elle-même. C'est humain, comme on dit.

Il y a six motions en présence ; du point de vue des personnes, mon choix se porterait soit sur la motion A (Delanoë, Hollande, Moscovici et beaucoup d'autres), soit sur la motion D (Aubry, Fabius) - l'important étant que la motion E (Royal) fasse le moins possible, sinon de toute façon je change de crémerie. Heureusement, pour me détermier, j'avais justement le texte des motions, qui n'est donc pas complètement inutile...

La motion A n'est pas emballante du point de vue littéraire ; franchement rasoir, parfois. Elle résume ce que pourrait réellement faire un P.S. au pouvoir, et comment y arriver. Pas de quoi être en tête de gondole du relais H du coin. Mais la motion D... une salade d'idées plus ou moins inapplicable, un peu tout et n'importe quoi pour faire gauche. Plafonner les loyers, oui Monsieur, ils vont voir ce qu'ils vont voir, ces horribles proprios qui sucent le sang des travailleurs. Sauf que le parc locatif est déjà très insuffisant ; ce n'est pas en s'attaquant à son rendement qu'on le fera grossir. Et ce alors que les banques sont (à juste titre) plus réticentes qu'auparavant pour laisser les gens s'endetter au delà de leurs moyen pour acheter leur logement... Infaillible, comme plan.

Tout le reste est à l'avenant. Martine Aubry essaye visiblement de racheter le mauvais coup fait aux ouvriers lors de la mise en place des 35h par ce genre de rhétorique. Merci, mais non merci ; ce sera donc la motion A.

Vote demain soir.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5]

04 novembre 2008

Capitole

Alors que les électeurs américains font la queue pour voter, le suspens n'est pas vraiment à son comble : les chances de John McCain sont extrêmement faibles (1,1% d'après fivethirtyeight.com). Sauf bien sûr si tous les sondages se trompent dans le même sens, ce qui parait improbable.

Il y a bien la théorie de l'effet Bradley, du nom d'un candidat noir au poste de gouverneur de Californie en 1982, battu alors qu'il menait dans (certains) sondages : on a prêté ce décalage à la réticence des électeurs blancs à déclarer voter pour un noir. Un excellent article paru sur politico.com démonte cette lecture du scrutin de 1982 : cette défaite s'expliquait politiquement, sans avoir à invoquer le crypto-racisme de l'électeur. On peut noter que les trois erreurs de Bradley mentionnées par l'article correspondent à trois axes de travail majeurs de la campagne d'Obama ; ce n'est pas un hasard.

Pour ceux qui ont le courage (moi, ça m'étonnerai), les premiers résultats significatifs devraient arriver vers deux heures du matin. En particulier, si la Virginie (qui finit de voter à 1h, heure de Paris) est clairement du côté d'Obama, pas la peine de chercher, les carottes sont cuites pour McCain. D'ici là : tous les modèles tendent à montrer qu'un taux de participation élevé est favorable à Obama ; tous les records semblent en passe d'être battus


Les arrières du Capitole, côté Union Station. Washington (D.C.), décembre 2005.

Pour les acros, l'autre sujet à regarder, c'est du côté du Capitole : le résultat des élections au Congrès. On s'attend à une forte progression des démocrates dans les deux chambres, mais reste à savoir de combien. c'est particulièrement sensible au sénat, où une super-majorité de 60 leur permettrait d'avoir les mains libres, notamment en matière de nominations judiciaires... C'est cependant peu probable ; 57 ou 58 sièges est l'évaluation la plus fréquente.

Et jeudi, autre vote, bien français celui-là : le vote des militants socialistes sur les motions proposées au congrès de Reims. J'en reparlerai.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax MZ-10]

P.S., 5 novembre, vers midi : voilà qui est fait, donc. On n'a pas encore les résultats définitifs, la Caroline du Nord et le Missouri ayant des résultats très serrés (probablement MO pour McCain, NC pour Obama, mais on verra), idem pour la deuxième circonscription du Nebraska (qui comme je le disais l'autre jour affecte ses grands électeurs en fonction des circonscriptions législatives). Il semble par ailleurs que la Géorgie ait un petit peu oublié de compter une bonne partie des votes anticipés ; les jeux n'y sont donc pas encore faits. Ceci dit, la victoire d'Obama est assurée, puisqu'il gagne au moins huit États de plus que John Kerry en 2004 : les deux États-clés de l'Ohio et de la Floride ; l'Indiana et l'Iowa dans le Middle-West ; la Virginie et sans doute la Caroline du Nord dans le Sud-Est ; le Colorado, le Nouveau-Mexique et le Nevada dans l'Ouest.

L'élection d'un homme de couleur à la Maison blanche a sans aucun doute une portée symbolique importante mais il me semble qu'en ce qui nous concerne, nous autres reste du monde, il est beaucoup plus importantd'avoir de nouveau à ce poste un individu d'une intelligence supérieure - ce n'était clairement pas le cas de son prédécesseur, ni sans doute de son concurrent. Ajoutons que la campagne d'Obama a prouvé qu'il savait remarquablement bien s'entourer, ce qui n'est pas rien.

Côté sénat, la majorité démocrate est renforcée, mais n'atteindra probablement pas le seuil des soixante : dans le Minnesota et l'Oregon, les résultats sont trop serrés pour donner un vainqueur, mais les candidats républicains ont une légère avance (le sénateur républicain sortant de l'Oregon avait vanté tout au long de la campagne sa proximité avec Obama !) ; en Géorgie, compte tenu du problème mentionné plus haut, il y aura sans doute un ballottage favorable pour le républicain sortant (la Géorgie, comme la Louisiane, prévoient un second tour pour la plupart des scrutins si un candidat n'obtient pas la majorité absolue) ; en Alaska, Ted Stevens, condamné la semaine dernière pour corruption, pourrait être réélu à la surprise générale.

À la chambre des représentants, qui est intégralement soumise à réélection tous les deux ans, même tendance : renforcement de la majorité démocrate, mais sans raz-de-marée. Peu de sortants démocrates battus, sauf cas marginaux. Une progression plus forte des démocrates dans cette assemblée aurait de toute façon bénéficié à la présidente de la chambre, Nancy Pelosi, ce qui n'aurait pas forcément fait les affaires du futur président...

En tout cas, et comme je l'avais dit dans le message initial, le racisme supposé de l'Américain moyen n'a guère pesé dans cette élection. Nos bon vieux stéréotypes franchouillards vont avoir besoin d'une sérieuse révision...

03 novembre 2008

Feuilles mortes etc.

L'automne est là pour de bon ; pour le scooteriste, ça veut dire notamment de faire attention aux feuilles mortes imbibées d'eau de pluie qui traînent sur la chaussée. Moins vicelard que le bout de carton ondulé détrempé (le piège parfait), mais tout de même, ça glisse bien. Notamment quand on est en train de tourner autour de la fontaine de la place Daumesnil pour arriver de l'autre côté avant le feu rouge. De toute façon, j'ai un peu modifié mon trajet pour éviter les travaux de la rue de Reuilly. Ça limite mon problème de feu.

Les arbres, de rouges qu'ils étaient le mois dernier, commencent à être déplumés. Ce qui explique le problème de feuilles mortes relevé plus haut.


Square du Vert Galant (île de la Cité), 9 octobre dernier.

Demain quatre novembre, élections aux États-Unis. Pour ceux que ça intéresse, un des meilleurs sites web que j'ai trouvé sur la question : http://www.fivethirtyeight.com/, un site favorable à Obama mais qui présente une synthèse intelligente des données des sondages et des scénarios possible. 538, c'est le nombre des grands électeurs, désignés demain, et qui éliront formellement le président début décembre ; il y en a autant que de membres des deux chambres du congrès (100 sénateurs et 435 représentants) plus trois électeurs désignés par Washington, D.C. au titre du vingt-troisième amendement.

À ce propos et puisque je viens de regarder un épisode de Without a Trace (FBI, porté disparu) parlant de la guerre du Vietnam : si Obama gagne ces élections, ce qui est probable, les États-Unis auront réussi à ne pas élire de président qui ait combattu au Vietnam. On en reparlera mercredi.

Le Plume vous salue bien.

[Pentax ME Super, film Fuji Superia 200, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4]

02 novembre 2008

Après la Toussaint

Le lendemain de la Toussaint, la fête des morts, paraît-il. Non que dans ma famille on n'ait jamais fait quoi que ce soit de particulier ces jours là... Mais du coup ça me donne une occasion d'utiliser une photo que j'avais prise il y a presque un an - la dernière fois me semble-t-il que j'ai mis les pieds dans un cimetière. À ma décharge : c'était pour photographier les voies ferrées.


Cimetière municipal de Clichy-sous-Bois, 12 novembre 2007.

Sinon, grande promenade aujourd'hui, en poussant la poussette, mais pas dans un cimetière : les bords de Seine, l'esplanade du Louvre, le Palais royal... Pris quelques photos, on verra ce que ça donnera quand les rouleaux seront finis.

Pour revenir au thème du jour : fini, les Joe Leaphorn and Jim Chee misteries : l'auteur, Tony Hillerman, nous a fait un coup vache - il est mort la semaine dernière à l'âge de 83 ans. On supposera que Jim Chee et Bernie Manuelito vivront heureux et aurons beaucoup d'enfants. Mais quand même, c'est vache.

(Vérification faite, il en reste au moins deux que je n'ai pas lu. Pas de scoop sur les amours de Jim Chee avant que je les aie lus, merci !)

Le Plume vous salue bien.

[appareil Semflex Otomatic B, objectif SOM Berthiot Flor 1:3.5 75mm, film Ilford HP5+ (format 120)]

01 novembre 2008

Toussaint

Temps de Toussaint aujourd'hui - normal. Éclairice relative en fin d'après-midi : juste assez pour ceindre l'écharpe porte-bébé et aller faire un tour des faubourgs malgré la grisaille du soir.

Le Faubourg Saint-Martin a toujours un côté triste, je trouve. Mais beaucoup moins avec un enfant contre soi, c'est clair.


Faubourg Saint-Martin un soir d'hiver, samedi 12 janvier 2008.

Ensuite, bien au chaud à la maison, une Pilsen Urquell avec un bon bretzel, achetés à l'épicerie allemande qui s'est installée depuis peu dans ce coin. Pas mal. Ensuite, on va tâcher de se coucher pas trop tard, histoire de pas se récupérer un moral de Toussaint.

Le Plume vous salue bien.

[boîtier Pentax Auto 110, film Ferrania Solaris 200, objectif Pentax-110 18mm f:2.8.]