31 mai 2010

Nouveau jouet

Eh bien non, je n'ai pas le temps d'écrire quoi que ce soit aujourd'hui : trop occupé à jouer avec mon nouveau jouet !


Une fois n'est pas coutume : une capture d'écran, parce que j'ai compris comment les faire.

Eh oui, j'ai craqué : la foultitude des possesseurs d'iPhone s'est accru d'une unité. Bon, il fallait que je me rachète un téléphone, et puis je voulais un iPod, et puis mon Palm Tungsten n'a plus guère de batteries, alors...

Le Plume vous salue bien.

30 mai 2010

D'un jardin l'autre

Au square Villemin aujourd'hui un groupe se produisait sous le kiosque à musique. Pas forcément une musique idéale pour ce genre de cadre (une sorte de new wave assez sombre) mais c'est toujours bien que le kiosque à musique serve à faire de la musique.


Square des Récollets, Paris 10e, cet après-midi.

Lumière plutôt sombre aussi, menace de pluie (pas mise à exécution avant que nous soyions rentrés), mais un p'tit Plume tout lumineux.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

29 mai 2010

Flûte

Du monde à la maison hier soir ; fort bonne soirée, où l'on a notamment discuté comment construire une maison autour d'une cabane dans les Montagnes Rocheuses, tout en mangeant les petits plats d'un resto bien de chez nous (malgache en l'occurrence, chez qui depuis la naissance du p'tit Plume nous prenons parfois des plats à emporter).

Seul hic, après le départ des convives et ayant peut être en tête l'image des monts Sangre de Cristo, j'ai dû pencher plus que de raison le plateau que j'utilisais pour desservir puisqu'une, puis deux, puis trois flûtes à champagne en ont basculé, au ralenti, pour se jeter contre la table du salon. Qui est en ciment teinté avec incrustations de galets et piétement en fer forgé : le cristal n'avait pas vraiment ses chances.


Square Émile Chautemps, Paris 3e, le 15 mai dernier.

Jour de promenade aujourd'hui, un peu compliqué par la présence d'une foule de voitures de police, pompiers, motards et SAMU au coin des rues de Metz et du Faubourg Saint-Denis, laissant à penser qu'un fait divers peu paisible y avait eu lieu. Qu'à cela ne tienne : au bac à sable du square Émile Chautemps (Émile et pas Camille comme je le croyais) nous ne sommes confrontés qu'à un temps venteux et à la nécessité pour le petit jeune homme de défendre sa pelle et son seau contre les incursions de ses petits camarades.

Quant à la soirée, celle d'aujourd'hui s'est déroulée en compagnie d'un DVD de la saison 9 de Colombo. Sans champagne.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

John Adams, Grand Pianola Music, 3 : « On the Dominant Divide ».

27 mai 2010

Sous le ciel girafe

Deux sortes de girafes, j'ai appris ça quand j'étais petit : tachetées ou réticulées. Ciel plutôt réticulé aujourd'hui, beaucoup de noir et un peu de clair autour. Et quelques seaux d'eau au scooteriste de passage mais ça, ce serait plutôt genre lama, vigogne ou guanaco : quand lama fâché, señor...


Un jour de beau temps, passage Brady.

Sur le chemin du retour, louvoyé avec la manifestation du jour. Je m'avoue un peu perplexe : comment mobiliser pour la retraite à 60 ans alors que je ne connais personne de ma génération, celle de la trentaine bien tassée, qui croit pouvoir partir à la retraite à cet âge-là ?

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

26 mai 2010

Hortensia

Ces quelques fleurs... ?


Un hortensia à nos fenêtres, dimanche après-midi

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 100mm f:2.8, bonnete macro Hoya +2.

W.A. Mozart, Die Zauberflöte : acte 1, sc. 1, air de Papageno : « Der Vogelfängler bin ich ja »

25 mai 2010

Doctoral

J'étais pour une fois aujourd'hui à une réunion de l'école doctorale d'histoire. Les écoles doctorales, ce sont ces instances créées prétendument pour encadrer les doctorants pendant qu'ils font leur thèses... Quelqu'un devait avoir lu quelque chose sur les grad schools américaines, je pense. Sauf que ça a été mis en place sans rien toucher à ce qui existait avant : c'est juste une couche de plus.

Bah, la tendance à l'empilement des structures (jusqu'à écrasement), pour des historiens de la fin de l'Ancien Régime, ça n'a rien de surprenant.


Les galeries de la Sorbonne, cet après-midi.

Pas forcément la demi-journée la plus productive de mon existence. Mais il fallait y être, et j'y étais. Par contre avant une réunion de ce genre (de n'importe quel genre d'ailleurs), il vaut mieux avoir pris le temps de déjeuner, sauf à bafouiller de manière incompréhensible lorsque l'on prend la parole.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

24 mai 2010

Installation

En cas de week-end prolongé avec un enfant de 22 mois, il ne faut pas s'étonner si le petit mobilier se trouve quelque peu réorganisé.


La chambre des parents en fin d'après-midi.

Il faut toutefois le reconnaître : cette installation était fortuite. Le tabouret avait été abandonné ainsi faute d'avoir pu être hissé en haut des deux marches qui se trouvent sur la droite de l'image ; le panier à linge, quant à lui, est ordinairement à poste en haut desdites marches : poussé au bord de cette falaise, il avait fini par choir de la manière que l'on voit. Les chaussures sont arrivées par vagues successives ; les sandales, c'était moi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m

23 mai 2010

Récupérer

Après une semaine riche en rebondissements il est temps d'essayer de récupérer. Emmener le p'tit Plume au jardin est plutôt une bonne manière de faire ça.


Rue des Récollets, 18h45.

Hier séminaire intéressant et sympa, j'ai bien fait d'y aller. Ma présentation était un peu à l'arrache, recyclage d'un exposé de licence daté du 21 mars 2003 - mais dans la mesure où cette intervention m'avait été demandée jeudi, j'avais des circonstances atténuantes. Et puis ça m'a permis de dépanner le copain qui organisait la séance.

Ce matin, après la tension nerveuse des procédures de recrutement et de mutation, puis ce séminaire, c'est l'épuisement qui rattrapait... Heureusement, une après-midi au square plus tard et ça va déjà mieux.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

Philip Glass, Einstein on the Beach, opéra : acte III, scène 1.

21 mai 2010

D'un œil

C'est peu de dire que je nage dans la fatigue : du boulot en charrette à vous tenir debout jusqu'à point d'heure, une communication à improviser en histoire (en recyclant un exposé de licence, pour être honnête), et une conjonctivite qui ne me lâche pas, s'étant contenté de changer d'œil...

Histoire de compenser, une réunion efficace et sympa au centre d'histoire des sciences et d'histoire des techniques cet après-midi, pendant laquelle je photographiais les mansardes de l'immeuble d'en face - on a ses petites manies que voulez-vous.


Rue Malher, Paris 4e, en fin d'après-midi.

Demain, participation à un séminaire sur le patrimoine industriel colonial : la question m'intéresse, et ça dépannait un copain. J'aurais bien fait la grasse matinée, ceci dit.

Et puis : la madame ne devrait plus être condamnée à passer sa vie dans le train à partir de la rentrée prochaine... Ça se fête !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

19 mai 2010

Baroque

J'aime bien la musique baroque, je l'avais déjà dit ; pour autant, le terme lui même est énervant comme tout. Mes vagues souvenirs d'histoire de l'art me suffisent pour savoir que le style baroque est associé à la contre-réforme catholique post-concile de Trente (1545-1563) : il s'agit de prendre par la richesse des ornements le contrepied du rigorisme (réel ou supposé) du protestantisme. On peut sûrement discuter sur ce lien, mais n'empêche : utiliser le terme pour des musiciens en grande partie protestant, et jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, ça fait un peu large...


Colonne de l'église Saint-Sulpice, Paris.

Il est vrai que, pour aggraver mon cas, j'écoute surtout du baroque allemand, pour lequel le terme est nettement plus mal adapté que pour la musique italienne du XVIIe siècle, par exemple.

C'est l'occasion de faire remarquer que cette musique ne se limite pas à Bach, qui en constitue en quelque sorte le bouquet final. Ni à Bach avec Telemann et Buxtehude en second rôle, d'ailleurs. Il y a toute une galaxie de compositeurs, issus de l'actuelle Allemagne pour certain, ou de l'Autriche, mais aussi de Bohème, des Pays-Bas, du Danemark... Et quantités de nuances, en fonction notamment de l'influence plus ou moins intact de la musique italienne : malgré la coupure religieuse, la musique circule, et les musiciens aussi, de la Méditerranée à la Baltique.

À part ça ? bah, je suis plus vieux qu'hier d'un jour. Je me console en me disant que je ne suis pas le seul.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Johann Friedrich Fasch, concerto pour trompettes, deux hautbois et cordes en ré majeur (FWV L:D1).

17 mai 2010

Un autre banc public

À garder les yeux grands ouverts, on découvre de petites merveilles de mobilier urbain. Quoi de plus romantique en effet qu'un banc en béton armé brunâtre, sur un boulevard inhabité, avec vue imprenable sur une centrale à béton ?


Boulevard Masséna, avril 2010.

En ce moment, ce coin est en plein travaux ; c'était terrains vagues et usines abandonnées, maintenant il y a des bureaux, l'école d'archi, des bâtiments de l'université... Une rue nouvelle est en train de déboucher sur le boulevard juste en face, des commerces et des jardins suivront... J'espère qu'il restera, ce banc.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro 400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

16 mai 2010

Banc public et opéra

Des courses, des petits plats, des jardins publics : un week-end, quoi.


Square Émile Chautemps (Paris 3e) hier après-midi.

Un peu de musique aussi : où l'on découvre qu'à chacun son Opéra de quat'sous. Pour la Madame, le tube, c'était la complainte de Mackie Messer ; pour moi, avec des souvenirs lointains de faire le clown en rythme sur un petit vélo dans un appartement parisien, c'était le « chant des canons ». Soldaten Wohnen / Aus dem Kanonen / Vom Cap bis Couch Behar...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC pentax-M 135mm f:3.5.

Kurt Weill, Die Dreigroschenoper acte I, n°6 : « Kanonensong ».

Cf. aussi la version filmée.

14 mai 2010

Municipale

Des souvenirs de bibliothèques municipales, j'en ai plein : celle de Lannion, où j'allais trainer après l'école ; à Angoulême, la bibliothèque jeunesse voisine, et celle du centre-ville ; la bibliothèque « des grands », aussi, où j'ai passé pas mal de temps à préparer des exposés variés - et plus récemment à potasser des ouvrages du fonds charentais. Par la suite j'ai bifurqué vers d'autres bibliothèques, universitaires celles-là, et n'ai plus guère fréquenté les bibliothèques municipales.

Jusqu'à ce que, finalement, le p'tit Plume m'y ramène...


Bibliothèque pour la jeunesse Lancry, cet après-midi.

La bibliothèque pour la jeunesse, il la connaît mieux que nous, allant s'y promener de temps à autre avec sa nounou. Quand on y va avec lui, il nous tire par le doigt vers les points stratégiques : « ici, ici ! » (la banque de prêt) ; « là, là ! » (le rayon des livres pour les petits)... Il va avoir le temps de s'en déshabituer, ceci dit : elle se trouve dans un centre de loisir (le centre Jean verdier, rue de Lancry) qui ferme pour travaux jusqu'en septembre. Nous sommes donc allé cet après-midi y faire des emprunts en quantité suffisante pour tenir ce siège. Sauf qu'à suivre les désidérata du petit lecteur, il nous aurait fallu une camionnette pour repartir !

À l'étage d'au dessous, les disques. Là, le problème, c'est le papa : il m'a fallut une bonne demi-heure pour me décider sur la composition de ma petite pile... C'était le moment d'emprunter les coffrets qu'on aurait pas le temps d'écouter en temps normal, opéras, etc.

Tombé entre autre sur un disque récent (2007), mais dont j'ignorai l'existence : Book of Longing de Philip Glass sur des textes et des images de Leonard Cohen (qui joue par ailleurs le rôle de récitant). C'est du Glass, mais ce n'est pas du Glass ; c'est du Leonard Cohen, mais ça n'est pas du Leonard Cohen. Si on aime les deux, on est comblé.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-A 50mm f:2 (ma dernière acquisition !).

Philip Glass, Book of Longing, 14 : « This Morning I Woke up Again », CD Orange Production, 2007.

13 mai 2010

Opérette anglaise

Pour en finir avec les élections outre-manche : le plus surprenant dans l'affaire c'est d'avoir réussi à trouver un premier ministre (Cameron) et un vice-premier ministre (Clegg) qui se ressemble autant. Même allure, mêmes costumes, mêmes coiffures, même tête de remise des prix d'Eton v. Harrow au Lord's Cricket Ground. Comme dit Jon Stewart, ce ne sont pas deux frères, ce sont des photos avant/après de pub pour un régime...


Gare de Saint Pancras, travaux pour l'arrivée de l'Eurostar, novembre 2004.

Mais les travaillistes ont trouvé la réplique : selon toute probabilité, David Milliband et son petit frère Ed s'affronteront pour succéder à Gordon brown à la tête du parti. La saison politique s'annonce digne d'un autre duo britannique : celui de Gilbert et Sullivan, les rois de l'opérette made in England !

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400.

Gilbert & Sullivan, HMS Pinafore : « He is an Englishman ».

12 mai 2010

Et vogue la galère

Londres se réveille ce matin avec un nouveau gouvernement ; un nouveau premier ministre plutôt (un et demi, même), et un gouvernement en formation. Une ère politique bancale et inquiétante s'ouvre, avec la forte présomption que ça ne changera pas grand chose.


Du côté de London Bridge Station, Londres, octobre 2004.

Par chez nous, Naboléon se vente d'avoir sauvé l'Euro, l'Europe et sans doute le monde ; se déclare prêt à pendre le dernier spéculateur avec les tripes du dernier programme de high frequency trading. Peu importe que les spéculateurs spéculent sur des objets de spéculations obligeamment fournis par les États, à savoir justement les obligations émises pour compenser les déficits budgétaires : pour un bon film à succès, il faut des méchants vraiment méchant, sinon le héros passe pour un plouc.

Le souci, c'est qu'on en arrive à se poser des questions bêtes, du genre, une monnaie unique, pourquoi faire. La raison d'être de l'euro, c'était, outre un aspect symbolique qu'il ne faut pas négliger, de supprimer les risques de change pour le commerce entre États membres, risques qui ont un coût pour les entreprises, sous forme de primes d'assurance tout simplement. À l'inverse, la monnaie unique a un coût : rendre impossible des ajustements monétaires correspondant à la situation économique de tel ou tel pays - l'Irlande paye cher sa période de surchauffe économique, par exemple.

Si l'on remplace le risque de change intérieur par la nécessité de payer collectivement une sorte de police d'assurance géante pour couvrir les risques financiers des États membres imprudents, malchanceux ou même indélicats (n'oublions pas que le cas grec est avant tout le résultat d'un mensonge d'État que seul l'arrivée des socialistes grecs au pouvoir a permis de démasquer), qu'aura-t-on gagné ? Faut voir, mon bon, faut voir.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique compact Canon Ixus 400.

11 mai 2010

Le parlement suspendu

Une production à suspens : les négociations post-élections en Grande-Bretagne. Lu le Guardian en déjeunant ce midi ; c'était poilant. La conclusion de l'histoire ce soir était moins à ma convenance, mais ce n'est qu'un épisode : la suite des événements devrait être plutôt agitée elle aussi.


Près ds ruines du West Pier, Brighton, East Sussex, octobre 2004.

Rappel des faits : alors que les conservateurs étaient donnés largement gagnants par les sondages, ils restent en deçà de la majorité absolue à la chambre des Commune : c'est ce qu'on appelle un Hung Parliament, le Parlement suspendu. Ce qui me rappelle forcément Le château suspendu, un des meilleurs épisodes de Philémon, mais c'est une autre histoire.

Donc : il faut trouver une majorité. Contrairement à ce qui se passe en Allemagne, ce genre de négociations n'est pas vraiment dans les mœurs, et personne ne sait trop comment s'y prendre - même si tout le monde sait qu'il faudra une alliance avec le parti charnière des Liberal Democrats, bien contents de l'aubaine. Problème : ils sont plus proche politiquement des travaillistes, mais ce sont les conservateurs qui sont arrivés en tête ; la logique voudrait donc qu'ils forment le gouvernement - d'autant que l'addition des lib dems et des travaillistes ne donne pas de majorité absolue. Les négociations entre Lib dems et tories sont plutôt rudes, ces gens se détestant cordialement.

Coup de théâtre hier soir : Gordon Brown annonce qu'il démissionne de la tête du parti travailliste, et que par conséquent si un gouvernement de coalition Labour/Lib dem se forme, ce sera sans lui ; or, sa personne était un point de frictions avec les lib dems. Du coup, la discussion reprend plein pot de ce côté là ; on réalise d'ailleurs que, finalement, une quasi-majorité est trouvable, compte tenu de la non-participation aux travaux du Parlement des élus nord-irlandais du Sinn Fein et du ralliement probable de quelques élus de formations marginales.

Résultat, les conservateurs, quoi que furieux du tour qui leur est joué, augmentent la mise, proposent maintenant des postes ministériels aux Lib dems, et la promesse d'un changement du mode de scrutin... Comme il était prévisible, les négociations des Lib dems et du Labour traînent et finissent par capoter, une fraction non négligeable des travaillistes préférant une cure d'opposition à un accord à tout prix (un éminent travailliste, David Blunkett, qualifiant les libéraux-démocrates de harlots, mot délicieusement suranné mais pas très gentil tout de même.

En face, là aussi, la faction thatcherienne pure et dure du parti conservateur se déclare opposée à un accord. Mis la situation est différente : les tories ont été si longtemps loin du pouvoir qu'ils ne peuvent laisser passer cette chance. Du coup, ils font énormément de concessions, au point qu'un élu Lib dem trouve ça « presque gênant » et qu'un autre considère que les conservateurs ont purement et simplement gommé leur programme de campagne et collé celui des Lib dems à la place :

I can't believe how much they've offered us. The Tories have basically rubbed out their manifesto and inserted ours. We'll have to cope for four or five years with our flesh creeping, but still. (cité par le Guardian)
La dernière phrase en dit long sur l'amour qui règne entre les partenaires...

Ce soir, c'est fait : Cameron est premier ministre ; Clegg (Nick, le leader des Lib dems, pas Johnny) vice-premier ministre et son parti devrait obtenir cinq ou six autres portefeuilles. Mais combien de temps cet équilibre ce maintiendra-t-il ? Théoriquement, pour quatre ans, mais il suffirait d'une fronde d'une partie des députés conservateurs pour que tout s'effondre - et l'on peut douter que la base très droitisante du parti apprécie beaucoup les premières déclarations de Cameron à la porte du 10 Downing Street, franchement centristes. Voilà un gouvernement qui s'annonce digne des meilleurs épisodes de Fawlty Towers !

Le Plume vous salue bien.

Appareil numérique compact Canon Ixus 400 (image recadrée).

Gilbert & Sullivan, Patience (opéra comique en deux actes), acte II, 20 : « After Much Debate Internal ».

10 mai 2010

Gris et autres

Et cependant sur Paris le ciel est gris comme un radis noir ; pour ma part, j'ai le jaune des yeux qui a viré au rouge depuis la semaine dernière.


Square Camille Chautemps, hier soir.

Heureusement les éclats de rire du petit bonhomme transpercent la grisaille. Sans compter les mimiques adorables, etc.

Le Plume vous salue bien.

Franz Schubert, duo pour piano et violon en la majeur Op. 162 (D. 574).

09 mai 2010

Paternité

Chaque fois que je regarde le p'tit Plume, ça ne loupe pas : je me dis que ce petit bonhomme, c'est bien ce que j'ai fait de mieux.


Square Camille Chautemps (face au conservatoire des arts et métiers) en fin d'après-midi aujourd'hui.

Peut-on évaluer la démographie d'un quartier à l'aire de jeu de ses squares ? Aux Arts et métiers tout à l'heure, un singulier mélange d'immigrants récents (de Chine, d'Afrique ou de Russie) et de parisiens de plus longue date ; plus de bigarrure que de melting pot, à comparer avec le 10e arrondissement voisin. Il est vrai que les effectifs de ce petit square ont peu de rapport avec les foules compactes de notre habituel square Villemin.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

07 mai 2010

Vie professionnelle

Beaucoup de travail en ce moment : c'est l'époque de préparer les travaux d'été ; avant de lancer les appels d'offre il faut s'assurer que tout est prévu, notamment du côté des réseaux informatiques. Ce n'est généralement pas le cas et on se retrouve à réinventer en quelques heures des architectures de réseau. Stimulant, mais pas de tout repos.


Câbles réseau en perdition, UFR d'odontologie, rue Garancière, Paris 6e, hier matin.

J'avais parlé par ailleurs de mes dossiers de concours interne, constitués laborieuement et non sans rebondissements. Mais j'ai bien fait : pas sûr que ça débouche sur quelque chose, mais je suis admissible. Il ne me reste donc plus qu'à concourir sur les rares postes en présence ; cela aura lieu en juin, sous la forme d'entretiens avec un jury : un entretien pour chaque établissement proposant un poste. Une nouveauté rigolote : l'application en ligne du ministère donne, pour chaque poste, la liste des candidats admissibles qui ont postulé dessus. Si j'avais une âme de serial killer il me suffirait donc de me débarrasser de mes rivaux : j'ai les noms.

D'un autre côté, il y a un certain nombre de copains, sur ces listes, que je n'ai pas particulièrement envie de tuer. Qu'ils soient juste un peu plus mauvais que moi, c'est tout ce que je demande !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

Herbie hancock, Rockit (1983).

06 mai 2010

Au plafond, des nuages

Après une matinée au pays des futurs dentistes, petit passage au centre commercial Italie 2 : je vais tellement peu dans ce genre d'endroits que j'y suis dépaysé chaque fois. Les magasins rose bonbon, les plans alambiqués inutilisables faute d'indication de l'endroit où l'on se trouve...


Centre commercial Italie 2 cet après-midi.

J'avoue : j'y ai acheté deux CD : un volume de cantates de Bach par l'ensemble baroque de Limoges, plus les concertos pour violon de Beethoven et de Berg par Arabella Steinbacher - curieux couplage, un peu comme le Saint-Saens/Messiaen dont je vous avais parlé l'été dernier. Mais pourquoi pas, après tout.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

Ludwig van Beethoven, concerto pour violon en ré majeur op. 61 , 2 : larghetto.

05 mai 2010

Minimaliste

Vue de Paris :


Passage Dubail, Paris 10e, 27 juin 2009.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier miniature Pentax Auto 110, film Ferrania Solaris 200, objectif SMC Pentax-110 24mm f:2.8.

Steve Reich, City Life, part I: Check It Out.

04 mai 2010

Un éléphant à l'étage

(Sans paroles)


Passage Brady, samedi dernier.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

03 mai 2010

Boulot, boulot

Le travail : ma seule excuse pour ne pas écrire plus de quelques mots sur ces pages aujourd'hui.


Bourse du travail, Paris, mars 2010.

Et ces quelques mots, eh bien : les voici !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

02 mai 2010

Dimanche

Un dimanche d'averses, à passer chez soi ou pas trop loin. Avec de la lecture, de la musique peut-être, et s'il y a un petit bonhomme qui galope au milieu de tout ça, c'est encore mieux (et tant pis s'il faut rembobiner les rouleau de PQ après son passage).

Un dimanche en intérieur, avec quelques rayons de soleil qui se faufilent entre les nuages et entres les immeubles voisins.


Réflexions, mars 2010.

Côté musique, je réécoute un disque qui m'avais déçu à première audition : Yiddish Rhapsody, par le Sirba Octet et Isabelle Georges. À deuxième écoute, la déception demeure, même s'il y a de bons morceaux : les notes sont là, mais l'esprit, guère. Si on cherche du klezmer actuel, bien fait et joué avec passion, Yale Strom & the Hot Pstromi, c'est autrement plus convaincant. Et si l'on veut de la musique classique sur des thèmes klezmer, alors il faut un vrai travail de composition, qui ici fait un petit peu défaut, tant et si bien qu'on ne voit pas bien où veulent en venir les morceaux où l'octuor est accompagné par un orchestre symphonique.

Ceci dit, ça part d'une bonne intention. Et il y a de bons morceaux. Mais j'aime autant réécouter l'ouverture sur des thèmes hébraïques de Prokofiev, finalement. Ou alors ce cher Yale Strom avec sa bande de joyeux farfelus.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m.

Sergeï Prokofiev, ouvertures sur des thèmes hébraïques en do mieur pour clarinette, quatuor à cordes et piano, op. 34 (1919).

01 mai 2010

Manif' buissonnière

Je l'avoue : la manif' du premier mai, c'était surtout l'occasion de pousser la poussette au beau milieu d'un boulevard de Strasbourg tout vide, le cortège passant perpendiculairement, au carrefour suivant.


Boulevard de Strasbourg tout à l'heure. Tout au fond, la manifestation qui passe.

Quant à la pluie, elle n'est arrivée qu'il y a quelques instants, tombant à grosses gouttes sur ma lampe-tempête.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier numérique Pentax K-m, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.