Au tourbillon du temps qui passe il y a les nombres, les dates, les années : elles, défilent, elles défilent - laissons-nous surprendre. J'ai grandi à l'époque des missiles Pershing et SS20, où no future n'était pas un slogan mais une prévision raisonnable, balistique et intercontinentale. Erronée, aussi, pour le moment. Profitons-en.
Angoulême, place Saint-Martial, 28 décembre 2011.
Nos années aussi, elles passent, et celles de nos proches. Cette histoire de mortalité, c'est vraiment idiot, quand on y pense. On a beau faire, on ne s'y fait pas. Mais on assume, vaguement. Et voir grandir un petit bonhomme rend la question sinon caduque (ça, c'est nous), du moins inoffensive.
Au chapitre des années : à force qu'elles passent, se multiplient les occasions de revoir des amis de vingt ans, ou plus. Pour conclure hier le séjour angoumoisin, rencontre trop brève avec une amie des années indécises du lycée. Une amie, je dis bien, au sens plein et entier du terme - pas une copine ou une camarade. On a construit ensemble des parties de nous-même qui ne sont pas les pires, je trouve. On aurait pu parler 50 heures d'affilée ; on a juste eu le temps de vérifier que de ce qui peut relier des êtres humains, le tourbillon des années ne casse pas tout.
Le Plume vous salue bien.