31 octobre 2009

En suspens

Paris parfois me semble une ville en suspension, comme le château suspendu de Philémon - suspendu à quoi ? On ne sait pas. À moins qu'il s'agisse de l'une des cités imaginaires aux noms de femmes d'Italo Calvino.


Le pont de la rue de l'Aqueduc, Paris 10e, janvier 2007.

Peut-être tout simplement parce que les changement brutaux d'atmosphère, d'une rue à l'autre, ne font pas vrais. Ou parce que j'ai pris l'habitude de la regarder de biais, cette ville ; de voir plutôt les vides que les pleins.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Fuji Superia 200.

30 octobre 2009

Recherche (ce qui reste)

À Jussieu ce matin pour démêler des problèmes d'accès réseau liés non pas à la rénovation du campus elle-même, mais au vidage progressif des zones à rénover. Et comme l'ancien réseau informatique avait été fait par petit bout, labo par labo, il peut arriver qu'en vidant un bout de bâtiment on coupe l'accès réseau à des gens d'un bâtiment voisin qui se trouvaient être raccordés là...


Un laboratoire de chimie désaffecté, Jussieu, tour 53-54, septembre 2009.

Du coup on trouve dans ces bâtiments de beaux exemples de la situation de la recherche dans l'université française. Genre, des bureaux privés de chauffage, du coup on fournit des radiateurs électriques ; ça tombe bien, la plupart des prises de courant sont hors service.

La prétendue autonomie des universités ne va rien arranger : quelques équipes de recherche bien en cours auront plus (surtout si ça peut rapporter des contrats), les autres, encore moins. Youpi !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Ilford HP5+, objectif SMC Pemtax-M 50mm f:1.4.

29 octobre 2009

Cirque

Après une journée à la course, et comme les journées comme ça sont un sacré cirque, un résumé en images...


Argenteuil, décembre 2007.

Plus de parlotte demain si je suis d'attaque !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Reala 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Francis Poulenc, Le bestiaire, ou cortège d'Orphée, sur des poèmes de Guillaume Apollinaire, I : le dromadaire.

28 octobre 2009

Après l'Empire

L'empire austro-hongrois s'effondre dans un bruit de ferraille en 1918 ; il n'était pas bien vivant de toute façon depuis les premières années du XXe siècle. C'est pendant ce processus, puis dans l'écho de cette chute, que travaille Belá Bartók, hongrois et fier de l'être - et par conséquent pas austro du tout.


Palais royal de Budapest, 30 juillet 2009.

La tension principale, dans l'empire austro-hongrois, c'est celle qui oppose les Allemands (d'Autriche) et les autres - les Hongrois étant des autres par excellence, même si la double monarchie mise en place après 1848 leur a permis de se faire détester des Slovaques et Roumains inclus dans leur demi-empire. Et dans le monde de la musique, les Allemands prennent toute la place : comment faire de la musique « classique » après Brahms, surtout quand on ne veux vraiment pas faire du Wagner...

Du coup Bartók fait autre chose, empruntant à la musique traditionnelle hongroise (la vraie, pas la version qu'on en connaissait au terrasses de café viennoises) ou à ses voisines les structures qu'il ne veut pas prendre aux manuels de composition germaniques. Ça en fait un compositeur inclassable, à la musique pourtant très caractéristique : parfois, on tombe sur une musique à la radio ou à la télé et on se dit : tiens, du Bartók, et on se trompe rarement.

J'aime beaucoup la sonate pour deux pianos et percussions, le caractère facilement un peu fou des pièces pour deux pianos associés à une fabuleuse richesse de percussions. Le premier mouvement est caractéristique des compositions de Bartók, à la fois fondamentalement cohérent et apparemment décousu, parce que loin du discursif ou de la démonstration.

À part ça : tout va bien, tout va mieux.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji pro400H.

Belá Bartók, sonate pour deux pianos et percussions Sz.110, interprété par Jean-François Heisser et Georges Pludermacher aux pianos, Guy-Joël Cipriani et Gérard Perotin aux percussions.

27 octobre 2009

...

Puisque je vous avais raconté mes déboires de disques commandés et pas arrivés ; je me dois donc de partager l'épilogue : Abeilles Records m'a offert un disque en guise de lot de consolation un double CD, plutôt bien choisi au regard de mes achats antérieurs : des œuvres pour piano (et piano et violon) de Germaine Tailleferre, qui avec Poulenc, Milhaud, Honegger, Auric et Durey formaient ce qu'on a appelé la bande des six : un groupe de musiciens français du début du XXe siècle qui cherchaient comment faire de la musique à l'époque du jazz, de la TSF ; après le sacre du printemps et la chevauchée des Walkyries...


Lannion, août 2009.

Par rapport à Poulenc et Milhaud, je trouve moins d'exubérance chez Tailleferre mais plus de mélancolie, surtout dans les œuvres pour piano. C'est de saison, non ?

À part ça, on fait aller, fatigue et gastro infantile mis à part...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Germaine Tailleferre, Hommage à Debussy, 1920 (Christina Ariagno, piano).

25 octobre 2009

Une prière musicale

Une prière est une pièce pour violon et orchestre (pour ne pas dire un concerto) de Nicolas Bacri, composée initialement pour alto dans les années 1990. Sa version pour violon, jouée par Laurent Korcia, est sortie sur CD en 2004. Elle est dédiée aux martys juifs de tous les temps.


Le jardin du souvenir de la grande synagogue de la rue Dohány, Budapest, juillet 2009.

J'avais découvert Nicolas Bacri par les interventions qu'il faisait sur le thème « musique et informatique » à l'époque où j'étudiais l'informatique, interventions qu'à mon grand regret rétrospectif je n'avais pas suivies. J'avais découvert Laurent Korcia par ses excellents enregistrements des sonates pour violon seul d'Ysaÿe, que m'avais prêté un lecteur et néanmoins ami. Le résultat de leur travail commun : du beau.

On peut regretter que la version française des notes inclues avec le CD soit un charabia à peine compréhensible, sans doute parce que (mal) traduites de l'allemand. Par ailleurs, il n'y a que cette unique composition sur le disque, ce qui fait court au regard des habitudes. D'un autre côté, faire cohabiter une production nouvelle avec des pièces plus anciennes, ça n'est pas toujours génial : c'est le cas des Gazebo Dances sur le disque de John Corigliano dont je parlais l'autre jour (Circus Maximus dure 35 minutes) - et franchement, ça ne fonctionne pas très bien. Va donc pour un disque court, pour cette fois !

La musique : elle est belle et grave.

Le Plume vous salue bien.

Nicolas Bacri, une prière pour violon et orchestre (2004).

24 octobre 2009

Une journée (d'études)

Ce matin je préparais mon intervention de cet après-midi en me torturant les méninges et en écoutant le concerto pour deux pianos et percussions de Bartók. Ce soir j'écoutais Bacri en regardant mon fils jouer.

Entre les deux : ça a été, plutôt bien même.


Moule pour décor de cloche (XVIIe siècle), Valenciennes, 14 octibre 2009.

Et maintenant : du sommeil à rattraper, ça oui.

Le Plume vous salue bien.

23 octobre 2009

Dernière mission impossible

Demain se termine un enchaînement de cours et autres séminaires qui, s'ajoutant à une rentrée un peu dure du point de vue du travail, a fini par me faire douter de la possibilité qu'il y avait à maintenir deux activités à temps plein en plus d'une vie de famille. Cette question n'est pas réglée à ce jour.

Ce qui n'est pas réglé non plus, c'est mon intervention au séminaire de demain, que j'étais par ailleurs chargé d'organiser. J'ai réussi il y a quelques jours, grâce à un petit coup de pouce, à dénicher l'intervenant qui manquait pour boucler le programme mais, pour autant, je ne pouvais m'épargner de m'y coller moi même ; sur mes fonderies de canon, comme d'habitude. Il ne me reste plus qu'à préparer cette communication. Et bien entendu je me rends compte maintenant que je suis loin d'avoir toutes les données dont j'aurais eu besoin...


Valenciennes, Salle-le-Comte, 14 octobre 2009 :
à cet emplacement, autrefois, une fonderie.

À part ça, reçu un peu de musique :

  • Béla Bartók, sonate pour deux pianos et percussion et suite pour deux pianos (1937) ;
  • Steve Reich, Desert Music, sur des textes de William Carlos Williams (1985) ;
  • Nicolas Bacri, une prière pour violon et orchestre (2004).

Je reparlerai de tout ça. Quand je serais débarrassé de ce séminaire par exemple.

Le Plume vous salue bien.

22 octobre 2009

Grand cirque

Musique toujours : j'ai finalement reçu ce qui a survécu de ma commande d'il y a deux semaines, à savoir une composition de l'américain John Corigliano (Jr) intitulée Circus Maximus (symphony n°3 for large wind ensemble), dont on dira pour simplifier que ça pète bien, comme on dit. D'ailleurs je reproduis à la fin de cette entrée la liste des instrumentistes donnée par le compositeur (accompagnée d'un schéma de placement : c'est un peu compliqué) ; je vous encourage à la lire jusqu'à la note de bas de page, qui concerne d'ailleurs la dernière (ou l'avant-dernière) note de la symphonie.

L'idée générale : parler du vacarme ambiant, de la surenchère de divertissements télévisuels, culminant par des émissions de télé-réalité où les déboires réels d'êtres humains sont par eux-mêmes le divertissement - le parallèle avec les jeux du jusqu'à 300.000 spectateurs au circus maximus coule pratiquement de source. Comme disait l'autre, pour le panem, je ne sais pas, mais pour les circenses ils vont être servis.


Un petit cirque (pour l'entraînement ?) juste à côté du circus maximus, Rome, février 2001.

Après première écoute, d'ailleurs, Circus Maximus n'est pas tant une œuvre sur les excès des circenses justement, mais sur l'irruption de ces excès : c'est particulièrement net dans la troisième partie (il y en a huit), intitulée Channel surfing (on dirait zapping en français), fait de séquences brutales qui viennent s'imposer sur un fond d'échanges mélodieux.

Je m'arrête, le baratin pompeux sur la musique m'énerve quand c'est à la radio, donc je ne vais pas m'y mettre !

Ci-dessous, la liste des musiciens, traduite par mes soins :

Musiciens sur scène
4 flûtes (1 et 2 également picolo)
4 hautbois (1 également cor anglais)
3 clarinettes en si bémol
2 clarinettes basses
1 clarinette contrebasse
3 bassons
contrebasson
4 trompettes en si bémol (1 & 2 également trompettes en ré)
4 cors en fa
4 trombones
2 euphoniums
2 tubas
piano
harpe
timpani
percussions *(4 - 5 musiciens)

Musiciens dans la salle
1 clarinette en si bémol
4 saxophones (2 alto, 1 ténor, 1 baryton)
11 trompettes en si bémol (7 ou 9 minimum)
2 cors en fa
3 percussions
cordes graves

Fanfare
picolo/flûte
2 trompettes en si bémol (trompettes 5 et 7 de la salle)
2 trombones
percussion (percussion 2 de la salle)

* Note : un fusil calibre 12 est nécessaire. Il doit tirer une pleine charge/poudre noire « popper » de chez Winchester. La poudre sans fumée est un substitut acceptable mais la poudre noire fait plus de bruit et produit une plus grande flamme à la sortie du canon. Pour des raisons de sécurité/d'assurance, il pourra être nécessaire d'employer un pyrotechnicien agréé pour tirer au fusil plutôt que d'en charger un percussionniste.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10.

John Corigliano, Circus Maximus (symphony n°3 for large wind ensemble), The University of Texas Wind Ensemble (dir. Jerry Junkin), Naxos American Classics, 2009.

Pas trouvé de version écoutable en ligne ; à défaut, on peut toujours écouter des échantillons sur Qobuz ou Amazon...

21 octobre 2009

Musiques

Je devrais continuer à évoquer les musiques des XXe et XXIe siècles sur ces pages, vu que je continue de les explorer. Il faut dire, c'est plutôt vaste comme définition. Du groupe des six au trip hop en passant par la musique concrète et le minimalisme, faut voir, faut voir...

Le minimalisme justement : on écoutait bien Phil Glass en France dans les années 70, mais comme une version un peu poussée du rock progressif à la Tangerine Dream. On y revient, dirait-on ; j'aurai l'occasion d'en reparler (et de John Adams, et de Steve Reich ; surtout lui, sans doute).


La Villette, cité de la Musique, 22 mai 2009.

J'avoue que je ne suis pas franchement attiré par les grands noms de la musique dite « savante :» (par opposition je suppose à la musique ignorante) dans les années 50 à 70, les Boulez, Xenakis, Varèse... Quant à Messiaen, pratiquement le compositeur officiel de l'époque, j'en fais une consommation modérée. Par contre j'aime bien découvrir des compositions un peu déjantées, au hasard des trouvailles sur internet par exemple, ou de vagues souvenirs glanés de-ci, de-là.

Par contre je suis toujours fâché que la Poste m'ait perdu mon hongrois fou qui enregistrait des locomotives à vapeur.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro160S, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.7.

Anders Nilsson, Ariel pour hautbois et orchestre, première partie (1986).

20 octobre 2009

Ne vois-tu rien venir ?

Alors, pour les disques que j'avais commandé chez Abeille Records il y a quinze jours, ça va être dur : non seulement le colis s'est perdu, mais en plus ils sont en rupture de stock sur trois des quatre CD... Ils m'ont remboursé, mais c'est agaçant. En plus le hongrois fou qui enregistrait des locomotives à vapeur, je vais le trouver où ?


Place du colonel Fabien, 19 septembre 2009.

Vengeance : j'ai commandé des CD chez Amazon. Na.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5.

Portishead, « Cowboys », album Portishead.

19 octobre 2009

Flou

Il est des jours que seule une photo ratée, floue, bougée, peut pertinemment illustrer. Aujourd'hui est un jour comme ça. Ça tombe bien : des photos floues, j'en ai. Et de la musique qui va avec, ça peut se trouver.


Bouton de fleur, printemps 2009.

Pour la netteté, on verra demain, s'il en reste.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, extension macro Asahi Pentax K n°2, adaptateur Pentax K/M42, soufflet Asahi Pentax Bellows, objectif Chinon 55mm f:1.8.

Philip Glass, « Koyaanisqatsi », extrait de la bande originale du film Koyaanisqatsi (1983).

18 octobre 2009

Boulet

Il faisait beau aujourd'hui, je crois - mais je n'ai pratiquement pas mis le nez dehors. Un vrai boulet.


Stock de boulets retrouvé à Valenciennes, 14 octobre 2009.

Reposé ? Oui, je me suis un peu reposé, juste assez pour me rendre compte de la fatigue. J'ai même profité de ce qu'Albert était en vadrouille avec sa maman pour prendre un bain - je ne me rappelais même plus à quoi ça ressemblait.

Et puis : l'inconvénient des gros romans, c'est qu'on a tendance à les lire en diagonale pour en venir à bout ; l'inconvénient des romans courts, c'est qu'ils sont vite fini. À peine entamé, 1933 was a bad year de John Fante (une grosse nouvelle plus qu'un roman, pour dire vrai) est déjà terminé. Avant même que je prenne mon bain, c'est dire.

Le Plume vous salue bien.

17 octobre 2009

De nouveau

De nouveau dans une situation impossible, de cours à préparer sans avoir matériellement le temps de préparer et en étant trop fatigué pour le faire de toute façon ; le cours avait lieu ce matin ; c'est donc chose faite.

La prochaine mission impossible est pour samedi prochain : ça laisse de la marge.


Lannion, le léguer à marée haute, quai d'Aiguillon, 21 août 2009.

Et cependant j'ai fini le roman que je lisais, Wolf Solent de John Cowper Powys. La dernière phrase : Well, I shall I have a cup of tea. Oui, c'est un roman anglais - et, sans doute pour cette raison, un roman de folie furieuse, mais rentrée et silencieuse. Un pavé, aussi, avec pléthore de personnages tous plus improbables les uns que les autres ; j'en recompte 27 en me contentant de ceux qui sont nommément désignés, et j'en oublie surement. Pour enchaîner, peut-être un roman court ; 1933 was a bad year de John Fante m'a sauté aux yeux depuis le coin de nos rayonnages, ce pourrait donc être la prochaine victime.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

15 octobre 2009

Armure

La raison de mon petit déplacement d'hier : discuter de fouilles archéologiques, en plein centre-ville, où ont été retrouvé des reste de four métallurgique ainsi que quelques pièces d'armures...


Service archéologique municipal, Valenciennes, 14 octobre 2009.

Quelques : il y en a des rayonnages entiers, de quoi équiper des centaines de soldats ; plus quelques mètres cubes de boulets de canon, etc. Le tout dans ce qui était jusqu'alors un petit jardin entre un hôpital et des ateliers municipaux... Il y en a des choses, dans le sol de nos villes.

Pourquoi tout ces stocks, et pourquoi là ? Allez savoir. Peut-être au moment d'un des sièges de la ville par l'ennemi héréditaire d'alors : le roi de France - Valenciennes, comme tout le comté du Hainaut, faisait partie des Pays-Bas espagnols. L'ennemi a gagné, d'ailleurs, toutes les cartes administratives de la France vous le confirmeront. C'était bien la peine d'acheter autant d'armures.

Le Plume vous salue bien.

Paul Dukas, L'apprenti-sorcier, poème symphonique.

14 octobre 2009

Nord Pas-de-Calais

Une petite pensée pour les lecteurs qui se tapent des centaines de kilomètres de train par jour : pour une fois, c'était mon tout ; aller-et-retour Paris-Valencienne dans la journée. En gros : on traverse les plaines picardes à vive allure, puis on ralentit et on tourne à gauche vers Arras. Ensuite, on tourne à droite, on repasse au dessus des voies TGV et on va jusqu'à Douai. De là, on repart en sens inverse et à toute petite vitesse jusqu'à Valenciennes. Une heure de Paris à Arras, une heure d'Arras à Valenciennes, cherchez l'erreur.


En attendant le rebroussement : Douai, aujourd'hui, 18h16.

L'occasion de découvrir les verts prés du Hainaut français ; les arbres commencent à se colorier et la lumière était magnifique.

À part ça, journée tout à fait profitable ; discussions passionnantes avec des archéologues passionnés ; ça vous réconcilierait avec l'histoire, des journées comme ça.

Le Plume vous salue bien.

13 octobre 2009

Passage

Est-ce que les temps sont si rudes que ça ? Non, sûrement pas. Et cependant : il faudrait tout faire, et en même temps prendre son temps - il y a là une difficulté.


Passage Brady, 27 août 2008.

Le bébé dort ; j'écoute du Phil Glass au casque ; demain je passe la journée à Valencienne, rencontrer des archéologues. Et après-demain je termine ce que j'avais prévu de faire aujourd'hui, remettant prestement ma casquette d'ingénieur réseau.

Tiens, il faudrait que je relise la série des Philémon. Le monde des lettres, le manu-manu, les trompompes, tout ça.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax Auto 110, film Kodacolor 400 (format 110), objecti Pentax-110 24mm f:2.8.

Philip Glass, Northern Star : « Are Years What? (for Marianne Moore) ».

12 octobre 2009

Continuons

Soyons honnête : ce weblog fait partie des choses que je pourrais arrêter pour me simplifier la vie. Il y en a d'autre ; par exemple, ce serait bien le moment de me réinscrire en thèse...

Je suis têtu. Par conséquent, continuons.


Les dessous du siège du PCF, Paris 19e, place du Colonel Fabien, 19 septembre 2009.

Récupéré ce matin un des derniers rouleaux de photo commencés cet été ; du noir et blanc (Ilford HP5+), pris avec le robustissime boîtier Pentax K1000. Ça commence dans les hautes herbes bretonnes, ça se termine entre Seine et Butes Chaumont : un rouleau de photo, c'est du temps qui passe.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 100mm f:2.8.

Philip Glass, Northern Star : « Montage ».

11 octobre 2009

Après la bataille

Au menu du week-end : boustifaille samedi soir pour fêter l'anniversaire de la Madame, avec pas mal de monde à la maison. Heureusement, on se trouve avoir plutôt plus de vaisselle qu'il n'en faut.


Grands rangements, mai 2009.

Le reste du temps : digérer, ranger un peu, faire l'andouille avec le petit, et ramener en banlieue pas trop lointaine un tombereau d'affaires qu'on nous avait obligeamment prêté au moment de sa naissance mais dont le temps est d'ores et déjà révolu. Quant aux paperasses urgentes que je voulais traiter : caramba, encore raté.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Ilford HP5+, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

09 octobre 2009

(Sans paroles)


Boulevard Poniatowski, 28 mars 2008.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Acros 100, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Franz Schubert, Quintette à corde en do majeur D.960.

(Cliquez sur la miniature de la pochette d'album pour avoir les quatre mouvements ; en plus, c'est une très bonne interprétation.)

08 octobre 2009

Stumped

Étant donné que je comptais sur cet après-midi pour faire plein de choses très en retard ; étant donné que je n'en ai fait pratiquement aucunes ; étant donné qu'il est matériellement impossible que je rattrape ce retard dans les jours qui viennent...

Étant donné tout cela, je fais quoi, moi ?


Rue Jean-Antoine de Baïf, juin 2009.

Je n'ai pas non plus reçu les CD que j'avais commandés, mais c'est tant mieux : je n'aurais pas eu le temps de les écouter et ça m'aurait contrarié.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax ME Super, film Fuji Pro160S.

07 octobre 2009

Au marché de Budapest

Après une journée d'exaspérations minuscules l'orage a daigné attendre que je sois rentré à la maison, le scooter rangé et le bonhomme à l'abri avant de déverser des trombes d'eau sur la ville. Thanks God for small mercies. La journée c'est nettement améliorée à partir de là !

Reprenons donc la série hongroise que j'avais interrompue il y a une dizaine de jours pour cause de charge de cours - le terme de charge étant parfaitement approprié.

Le marché couvert de Pest, à deux pas du Danube - je passais devant entre mon hôtel et la conférence, avant de traverser le pont de l'indépendance. On y trouve un mélange relativement harmonieux de piège à touristes et de vrais étals de marchés ; en mezzanine on trouve de la bière à la pression et de grands bols de goulasch.


Marché couvert, Budapest, 30 juillet 2009.

Ce sont ces bols de goulasch qui m'avaient attiré là, en début d'après midi, après des heures de marche autour de la ville. Ceci étant fait (et quelques paquets de paprika acheté sur les étals du rez-de-chaussée, il me restait à retourner à mon hôtel, à dix minutes à pied, pour récupérer mes bagages et tâcher de me rendre à l'aéroport pour retourner vers ma petite famille.

Quant à la musique : celle-ci ira tant avec Budapest qu'avec l'orage.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MX, film Fuji Pro400H, obectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

Béla Bartók, Sonate pour piano et violon n°1 Sz.75 (1921) : troisième mouvement, allegro.

Botanique et béton

J'aime bien les plantes qui poussent là où on ne les attend pas - dans le creux d'un mur ou au bord d'un trottoir.


Quai de Valmy, Paris 10e, 17 mai 2009.

Musique : alors que je n'ai pas encore complètement savouré les sonates pour violon et piano de Bartók j'ai commandé quelques disques, dont un amiral compositeur, un breton de Strasbourg, un grand cirque pour orchestre d'harmonie et un hongrois qui enregistrait les locomotives à vapeur. Je me disperse dans l'infinie diversité de la musique du siècle dernier, qui après tout est le mien. À ce rythme, tôt ou tard, c'était couru, je devais tomber sur la musique de Phil Glass, et aimer ça.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-5n, film Fuji Pro800Z, objectif SMC Pentax-M 135mm f:3.5, extension macro Asahi Pentax extension set K n°2, filtre Hoya Skylight 1B.

Phil Glass, Einstein on the Beach (opéra en quatre actes, 1976), « Knee Play II ».

05 octobre 2009

Botanique et précipitations

Pour une visite à la station forestière de l'université, à la lisière de la forêt de Fontainebleau, il faut reconnaître que nous avions choisi le jour idéal. Les longues lignes droites de la nationale 7 en prenaient un aspect assez morbide, entre pluie, brouillard et premiers jaunissements des feuilles d'arbres.

Puis, sous la pluie, tenter de s'y retrouver dans le cheminement souterrains des câbles téléphoniques... L'ancien laboratoire de Gaston Bonnier, grande figure de la botanique française, est sur le point d'être refait à neuf, et c'est très bien. Mais soyons honnête : l'endroit est sûrement beaucoup plus agréable quand il ne pleut pas.

On peut toujours se réfugier dans la serre tropicale...


Station de biologie végétale et d'écologie forestière, Avon (Seine-et-Marne), en fin de matinée.

À part ça, ça va. Trois de mes étudiants de l'an dernier (sur une dizaine) ont décidé de faire un master d'histoire des techniques ; on ne s'en est donc pas si mal tiré que ça, il faut croire.

Le Plume vous salue bien.

Béla Bartók, Contrastes pour violon, clarinette et piano Sz.111 : III, « Sebes ».

04 octobre 2009

Bout du tunnel ?

L'ennui quand on s'était mis dans la tête qu'on était bientôt au bout du tunnel, c'est quand on se rend compte qu'il y en a un autre juste derrière. Ou autre inconvénient du même tabac. Après en avoir fini avec mon cycle de cours de la mort qui tue, je me retrouve avec plein de boulot en retard de mon vrai boulot qui me paye tous les mois, un autre cours à préparer et une séance de séminaire à organiser, qui prend l'eau de toute part.


Angoulême, passage sous la voie de l'Europe, juillet 2009.

Résultat : un peu du mal à blogguer ces jours-ci. Mais ça, je ne vais pas laisser tomber, ne serait-ce que parce que je suis une tête de mule de première classe.

Rien à voir : dans son petit lit le p'tit Plume s'est endormi perpendiculairement à la direction prévue, sa turbulette (trop grande il est vrai) complètement entortillée ; il ronflotte paisiblement. Brave !

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax-M 50mm f:1.4.

02 octobre 2009

Sonde

Les bonnes métaphores, comme les thèmes fugués, sont inversibles. Après vous avoir seriné que j'émergeais, ou non, de ma série de cours de rentrée, je peux le dire bien haut : je plonge maintenant vers les profondeurs du week-end.


Plongée d'un rorqual nain, Cape Cod Bay, juillet 2001.

Et puis : il faudrait que je range mon bureau - une plongée en eau profonde, ça aussi.

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Kodak Gold 200.

Eugène Ysaÿe, Six sonates pour violon seul Op. 27, n°1 (« à Joseph Szigeti »), II, fugato.

01 octobre 2009

Émerger

Voilà : j'émerge de mes trois jours de cours intensifs aux étudiants de master. Je peux respirer un peu.


Baleines jouant à la surface, Cape Cod Bay, juillet 2001.

Et demain, on passe à la suite...

Le Plume vous salue bien.

Boîtier Pentax MZ-10, film Kodak Gold 200, zoom SMC Pentax-F 100-300mm f:4.5-5.6.