30 septembre 2005

Lake Mead

Au milieu du désert, de l'eau : c'est le Lake Mead.


Lake Mead, Nevada, 21 août 2004.

Las Vegas est à la bordure sud-est du Great Basin, cette vaste région aride entre Rocheuses et chaînes côtières dont les eaux, il est vrai peu abondantes, ne rejoignent jamais l'océan. En quittant Las Vegas par l'est, vous sortez rapidement de la ville, dès que la route s'élève dans de petites collines ; en quelques virages, c'est le désert, à perte de vue, l'ocre, le rouge, une végétation brûlée par le soleil - et tout d'un coup l'incongruité du lac. Au sud, les montagnes noires barrent l'horizon ; le Colorado les traverse dans une gorge des plus resserrées. C'est là que la Hoover Dam lui barre la route pour créer le grand château d'eau de l'ouest américain qui ravitaille, outre Las Vegas, une bonne partie de l'Arizona voisin et surtout l'immense agglomération de Los Angeles, si loin, si près.

Du port de plaisance de Boulder Harbor sortent de petites vedettes qui sillonnent le lac : partie de pêche en plein désert. C'est ainsi.

Le Plume vous salue bien.

29 septembre 2005

Las Vegas

Au milieu du désert, une ville : c'est Las Vegas.


Las Vegas vu de Red Rock Canyon, 20 août 2004.

Si l'on excepte les grands hôtels-casinos, une ville toute à l'horizontale, quoiqu'entourée de montagnes. Comme Phoenix, Arizona, comme Denver, Colorado. Les villes de l'Ouest sont celles qui ont connu la plus fortes croissance des États-Unis ces dix dernières années. C'est ainsi.

Le Plume vous salue bien.

28 septembre 2005

spécial dédicace

Spécial dédicace ce soir :

On s'est marié il y a trois ans jour pour jour. Ça vaut bien une photo de notre premier voyage, non ?


Lucca, février 1994.

On a fait un joli bout de chemin depuis. Et ça n'est qu'un début.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : l'olivier qui pousse sur la torre de Lucca est quand même nettement plus grand que celui qui est sur notre balcon. Vite, de l'engrais !

27 septembre 2005

Phares et balises, 6 : Boston light

Ça fait un moment que je n'avais rien ajouté à cette série, depuis le 3 mai dernier si ma base de données est correcte. Mais vu qu'une part de mes loisirs en ce moment c'est de mettre à jour des cartes marines, je trouve qu'il y a une logique à m'y remettre.

Les pires des mises à jour, ce sont les câbles sous-marins. C'est pénible comme tout à reporter et ça ne me sert pas à grand chose en dehors des abords immédiats des côtes, dans la mesure où je ne compte pas mouiller l'ancre par 50m de fond - ce qui d'ailleurs supposerait de disposer d'une ligne de mouillage de 150m de long environ. Le mieux étant lorsque le câble en question est entouré de marquage de zones, comme celui que j'ai reporté ce matin... mais bon, si on décide de porter toutes les corrections, on porte toutes les corrections, un point, c'est tout.

Je ne peux par ailleurs m'empêcher de suivre ce câble par la pensée. Peut-être arrive-t-il dans ce coin-là :


Old Boston Light, Boston Harbor, Massachusetts, juillet 1997.

Ce phare qui, malgré son nom se situe assez loin de la ville de Boston, à l'entrée de la vaste rade qu'est Boston Harbor, est le plus vieux des États-Unis ; il date de 1716, ce qui en fait un jeune homme comparé à Cordouan (1594) mais lui donne tout de même une certaine respectabilité. Il est par ailleurs le dernier phare habité du pays.

Un jour peut-être traverser l'océan et voir apparaître le vieux phare, tout au bout de la route ?

Le Plume vous salue bien.

Phares et balises :

  1. La Jument (Ouessant)
  2. Europa Point (Gibraltar)
  3. Penobscot Bay (Maine)
  4. Creac'h (Ouessant)
  5. Nividic (Ouessant)
  6. Boston Light (Massachusetts)

26 septembre 2005

À la Clairefontaine m'en allant promener...

Il fut un temps où la base de l'économie, c'était la production : production agricole, production industrielle... En d'autre terme, le travail, ça servait à faire des choses ; au bout du compte, on pouvait poser un truc sur la table et dire : «voilà le travail ! »

Nous sommes maintenant, nous dit-on, dans une société de service, c'est à dire une société où l'on ne crée pas de la valeur ajoutée en consacrant du temps à produire, assembler ou améliorer des objets mais où l'on fait tourner l'argent, sous forme de flux financiers bien sûr mais pas seulement : Le versement de salaires, qui serviront eux-même en grande partie à acheter des services, fait intégralement partie du circuit. La notion de croissance permet d'évaluer la vitesse de cette circulation - chacun espérant que l'augmentation générale du flot accroîtra le débit du petit bief qui passe par son compte en banque. Comme je suis le premier à nourrir cet espoir, moi qui d'ailleurs suis payé à fournir un service auxilliaire au bon fonctionnement d'un service (l'enseignement supérieur) financé essentiellement en France par prélèvement de l'État sur le flot susdit, j'aurais mauvaise mine à me lancer dans une diatribe contre je ne sais quelle décadence - là n'est pas mon propos, de toute façon.

Tout simplement, je regrette qu'on ne s'émerveille pas assez de l'activité productrice en général. J'entends, productrice de biens palpable, les secteurs primaires et secondaires, comme on disait naguère. Du coup, j'aime qu'il y ait dans ma ville des ateliers, des usines en activité - de la production. en particulier, j'aime que subsiste en plein Xème arrondissement les usines Clairefontaine/Exacompta ; j'ignore d'ailleurs s'il y reste une activité de production mais la présence même de ces immeubles, à deux pas des bars branchouilles du canal Saint Martin, a quelque chose de rassurant.


Quai de Jemmapes, vendredi dernoer.

Sur ce, ayant passé ma journée à sillonner Paris, sans d'ailleurs que ça me permette de rendre tellement service à la collectivité (en tout cas pas autant que je le souhaitais), je vais me rendre à moi même un grand service et rentrer à la maison.

Le Plume vous salue bien.

25 septembre 2005

Elaichi Gosht

(agneau à la cardamome)

L'indien du dimanche soir du jour, d'après 50 Great Curries of India de Camelia Panjabi :

Pour deux, trois ou quatre convives suivant les appétits (cuisinier compris !) :
500 à 750g d'agneau (je prends généralement 750g à 1kg de gigot, que je désosse) découpé en petits cubes
un yaourt (les yaourts à la Grecque du supermarché du coin tiennent bien la cuisson je trouve)
36 cardamomes vertes
un verre d'huile (12cl)
une cuillère à café de poivre noir fraîchement moulu (acheter du poivre noir en poudre est une infamie, de toute façon)
une cuillère à café de curcuma
une cuillère à café de piment en poudre
deux cuillères à café de coriandre en poudre
trois tomates hachées ou une demi boite de tomates concassées
sel

La marche à suivre : (mieux vaut s'y prendre assez tôt, la cuisson prend un bon bout de temps)

  1. Réduire les cardamomes en poudre avec un moulin à café et ajouter un peu d'eau pour en faire une pâte, ou les passer au mixer avec un peu d'eau. Battre le yaourt dans un bol.
  2. Faire chauffer l'huile dans une sauteuse. Y mettre la pâte de cardamome et le poivre et frire trois minutes à feu moyen. Ajouter la viande, le curcuma, le piment et la coriandre et faire sauter dix minutes en remuant pour éviter que les épices collent au fond.
  3. Baisser le gaz et ajouter les tomates et le yaourt. Saler. Laisser cuire 5 minutes à feu moyen.

  1. Ajouter un petit litre d'eau, couvrir et laisser mijoter jusqu'à ce que la viande soit très tendre (compter deux heures). Je fais généralement réduire un peu la sauce pendant le dernier quart d'heure de cuisson, mais point trop n'en faut.

Voilà ; ça donne un curry à sauce assez fluide et particulièrement tonifiant. Le bouquin où j'ai trouvé la recette prétend que, dans la communauté sindhi de Bombay, on en sert tous les jours au femmes ayant accouché. Ça devrait donc suffire à me tirer de la vague crève de début d'automne que je me traînais ces derniers jours, je suppose.

On a mangé ça avec du riz et des pommes de terre au chat massala, mais ceci est une autre histoire. Et sur ce, je vous laisse pour aller passer ma cuisine au kärcher...

Le Plume vous salue bien.

24 septembre 2005

Instructions nautiques

Ayant pu m'emparer subrepticement du scooter cet après-midi, je me suis rendu dans un de ces magasins magiques qui sont comme des téléporteurs en plein Paris - en l'occurence, la librairie maritime Le Yacht, avenue de la Grande Armée. Ça faisait des années que je n'y avait pas été ; j'allais plutôt, pour des raisons de transports, chez son concurrent de la rive gauche, la librairie Outremer. On y trouve livres et revues concernant la mer et la navigation ; on y trouve surtout un élément indispensable à toute navigation : la documentation nautique.

La documentation nautique, c'est tout ce qui permet de naviguer en sécurité sans nécessairement connaître la zone où vous naviguez, ou sans la connaître parfaitement. Avant que cette documentation existe de manière complète et précise, soit on restait en vue de son clocher, soit on embarquait un pratique local, un marin du coin qui connaît tous les cailloux par leur petit nom. Même la Pérouse, engageant ses navires entre Sakhalin et le continent asiatique, fit interroger des Aïnous du coin pour savoir s'il pourrait passer. On lui répondit par l'affirmative ; cependant, compte tenu du vent qui rendait un retour en arrière délicat et du resserement progressif du plan d'eau, il craignit que le passage éventuel ne soit accessible qu'aux pirogues locales et non à ses frégates. Il fit donc demi-tour et découvrit le détroit qui porte son nom, entre Sakhalin et Hokkaïdo.

Bref, la documentation nautique, ce sont des cartes, bien sûr, mais aussi des livres des feux, des atlas de courants, des répertoires des radiosignaux et des instructions nautiques. Les instructions nautiques, ce sont en quelque sorte le complément narratif de la carte :

L'axe du chenal est matérialisé par l'alignement (000°) de la balise Sandhill Point par celle de Pound Stone (Vie 3.4.4.5.A). De nuit on est guidé par le secteur blanc (357,9° 002,5°) du feu directionnel de la balise de Sandhill Point (...) À 100m au Sud de Pound Stone, le chenal s'oriente vers le NE et conduit à Salcombe.

(extrait pris au hasard dans les instructions nautiques, volume C1 - Angleterre, côte Sud).

Il fut un temps où le service hydrographique de la marine éditait des instructions nautiques pour la totalité des mers du globe ; depuis 1998, la couverture a été réduite à 25 volumes couvrant pour l'essentiel le Sud de l'Europe, l'Afrique, la mer d'Arabie et le golfe persique, les Caraïbes et les îles du Pacifique. Ainsi, pour connaître les modalités de passage sous l'interstate 1 dans l'estuaire de la Merrimac (cf. photo), il me faudra consulter les Admiralty Sailing Directions, NP68, East Coast of the United States Pilot, vol.1. - ce qui d'ailleurs ne me dérangerait pas plus que ça.


Newburyport, Massachusetts, juillet 2001.

Ceci dit, ça n'est pas tout d'avoir des instructions nautiques, encore faut-il qu'elles soient à jour. Il y a pour ça trois système :

  • racheter une édition à jour, mais les rééditions ne sont pas si fréquentes, tous les cinq ou six ans en général ;
  • se procurer un fascicule de correction, publié tous les ans ou tous les deux ans suivants les cas et pointer les modifications dans le volume original ;
  • consulter toutes les semaines les groupes d'avis au navigateur et imprimer les corrections qui vous concerne, qu'on collera dans le fascicule de corrections en cours.

C'est ce genre de sport que je suis en train de pratiquer ; quand j'aurai fini, je passerai aux cartes, y compris mes nouvelles acquisitions, qui ont certainement besoin de quelques corrections.

Le Plume vous salue bien.

23 septembre 2005

Partie de pêche

Voilà, c'est vendredi et je n'ai pas fait grand chose de ce que je voulais faire comme boulot cette semaine, vraiment pas grand chose. Les réseaux informatiques s'effondrent à ma seule vue, c'est un vrai bonheur : ce matin encore, une manip' simple de remplacement d'un équipement et hop ! l'équipement voisin décide de se mettre en rideau, là, comme ça, privant quelques centaines d'utilisateurs d'accès internet. Le bonheur, c'est simple comme un coup de fil.

Pour faire bonne mesure, il s'agit d'un machin appartenant au réseau académique parisen, pas à l'université ; il faut donc faire venir un technicien de la société de maintenance habilitée à intervenir sur ledit réseau ; bref, quatre heures de coupure. C'est pas grave, c'est vendredi.

Seul avantage de la situation, en attendant ce monsieur, promenade sur les bords ensoleillés du canal Saint-Martin, un sandwich thon-crudités à la main.


13h aujourd'hui, quai de Jemappes, Paris 10ème.

Si l'histoire ne me réusissait pas, je devrais peut-être songer à une carrière dans la pêche à la ligne ? Ça a l'air paisible.

Cette année ne va pas être facile ; l'aborder comme un marathon, en essayant de rentrer dans le rythme, en douceur.

Le Plume vous salue bien.

22 septembre 2005

équinoxial

L'équinoxe d'automne, cette nuit. L'équinoxe, phénomène astronomique semestriel marqué par l'orthogonalité de l'axe de rotation terrestre et de la droite joignant le centre de la terre au centre du soleil. Le seul moment donc où la terre ne présente pas au soleil un hémisphère plus que l'autre - les nuits ont la même durée dans les deux hémisphères, aequis nox.

Pour les marins et les riverains du littoral, l'équinoxe est synonyme de grandes marées. Les grandes marées de l'équinoxe d'automne sont souvent les plus importantes de l'année ; les grandes marées de fin août (une lune avant l'équinoxe donc) sont généralement d'une amplitude comparable. C'est si je me souviens bien par une de ces marées que j'avais fait ma première arrivée en baie de Morlaix :


Les roches peintes Roc'h Cahers, face à Carantec, Finistère, 20 août 2001.

J'avais posté un extrait de la carte marine du coin dans ma rubrique « cartes sur table » qui mériterait d'ailleurs que je la nourrisse un peu ; ces roches se trouvent légèrement à gauche de l'île aux dames. Il devait être à peu près trois heures et la marée commençait à peine à remonter - basse mer à 14h15 d'après mes notes d'alors, hauteur d'eau 0,80m au dessus du zéro hydrographique (contre 9,45m à la marée haute suivante). J'ai donc eu l'avantage d'appercevoir à travers l'eau la roche de l'équinoxe, roche cotée à 2m sous le zéro, pile sur l'allignement du grand chenal. Nulle doute qu'elle doive son nom aux circonstances de sa découverte, par la quille d'un navire ayant embouqué le chenal par une de ces grandes marées basses.

À deux pas de là, le château du taureau. Le conventionnel Gilbert Romme y fut emprisonné avec cinq de ses confrères, arrêtés pour collusion supposée avec les émeutiers du 1er prairial an III. Pourquoi parler de Gilbert Romme ici ? Tout simplement parce que c'est lui qui avait décidé de faire commencer l'année républicaine au jour où est observé l'équinoxe d'automne à l'observatoire de Paris. Ainsi, on assurait de manière définitive la concordance entre année solaire et année calendaire, en donnant autorité finale à l'observation. Rousseau, la primauté de la nature, etc.

Il est de bon ton de mépriser le calendrier révolutionnaire ; pour ma part, je l'aime bien. À force de travailler sur les documents de cette époque, il me semble simple et tout à fait naturel - en plus, on aurait une année universitaire allignée sur l'année civile, ô joie. Finalement, ce qui a fait sa perte c'est sans doute son manque de dimanches, les révolutionnaires, décidément peu soucieux des acquis sociaux, ne reconnaissant qu'un jour de repos par décade. On en aurait rajouté un deuxième que nous l'utiliserions peut-être encore.

Reste une question : quel jour sommes-nous ? L'équinoxe a lieu à 22h23, le 22 septembre 2005, soit le jour où j'ai commencé cette note et qui sera, on me pardonnera cet abus, son jour officiel de publication. Nous serions donc le 1er vendémiaire, an 214 de la république. Cependant il s'agit là de l'heure en temps universel, ce qui nous met à 0h23 heure légale - le 22 septembre serait donc le dernier jour complémentaire de l'an 213. Mais je préfère penser qu'il faut prendre en compte l'heure solaire à Paris, qui est à l'est de Greenwich de 2°20' ; il convient par conséquent d'ajouter 9 minutes à l'heure TU. L'équinoxe a donc lieu cette année à 22h32 à la montre du citoyen Romme et nous somme le premier primadii de vendémiaire, an 214 de la république française une et indivisible. Bonne année à tous.

J'observe par ailleurs que nous arrivons à l'heure fatidique. Il est donc instant que j'aille me coucher pour tenter de profiter de la moitié restante d'une nuit qui, au point de départ, comptait exactement douze heures.

Le Plume vous salue bien (« salut et fraternité ! »).

21 septembre 2005

San Luca

Pas mauvaise, cette journée, pas mauvaise du tout - mais voilà, là tout de suite, j'ai un sacré coup de barre. Le vaccin contre la grippe, sûrement. Bref, je ne vais pas vous raconter tout ce qui va bien, ni même le reste, juste vous offrir une photo de Gênes, une toute petite église sur plan basilical avec dedans plein de lumière et de couleurs.


L'église San Luca, Gênes, 8 juillet 2005.

Et sur ce, je vais rejoindre ma turbo-prof préférée et vous souhaiter une bonne nuit.

Le Plume vous salue bien.

20 septembre 2005

Switch cintré pour tirer dans les coins

Il m'est arrivé ces derniers temps de me plaindre de mon travail. C'est normal, après tout, tout le monde fait ça ; d'après les cafetiers, c'est la première cause des lamentations de leurs clients au comptoir. Mais tout de même, un petit exemple, pour montrer qu'il ne s'agit pas de paranoïa de ma part, que les objets me veulent vraiment du mal :

On avait envoyé un commutateur Ethernet en réparation il y a plusieurs mois suite à une panne logicielle. Il nous a été retourné la semaine dernière seulement, en principe réparé. Pour fixer les idées, c'est du matériel robuste, d'une quarantaine de centimètre de long, sa carrosserie en tôle bien échantillonnée. Comme nous n'en avions pas un besoin urgent (heureusement !), il était resté dans son carton jusqu'à ce que, ce matin, un technicien de la société qui en assure la maintenance me demande de lui renvoyer le numéro de série. Je le déballe donc et je trouve ça :

Complètement tordu, le machin, pratiquement un centimètre de décallage entre les deux bouts. Totalement impossible de le remettre en service : physiquement, on ne pourra même pas le racker dans nos armoires techniques... Sans compter que, n'ayant guère de goût pour les chocs électriques, je n'ai pas l'intention de le brancher dans cet état.

Sinon, vous vous rappelez de ma fibre optique problématique ? J'ai donc trouvé les coordonnées de la société qui exploite la fibre optique que nous voulons retirer pour mettre la nôtre à la place. Coup de chance, cette société travaille déjà avec nous sur une autre affaire, on me conseille donc de me mettre en contact avec notre commercial attitré. Qui était injoignable; sa femme venant d'accoucher. Je le recontacte à son retour, c'est à dire aujourd'hui, et après les félicitations d'usage m'enquiers de mon problème : c'est très simple, il y a quelqu'un qui connaît parfaitement le site et pourra me donner une réponse. Comment puis-je le joindre ? Ah, il y a un petit problème : il est hospitalisé jusqu'à vendredi, il me rappellera à son retour lundi prochain...

Bah, tout vient à point à qui sait attendre, dit-on. On a même maintenant un commutateur cintré pour switcher dans les coins.

le Plume vous salue bien.

19 septembre 2005

la liberté guidant qui le veut bien

À l'issue d'une journée sans grandes satisfactions je tombe en fouillant dans mes archives sur cette photo de New York :


La statue de la liberté vue depuis South ferry, 16 septembre 2004.

J'ai peut être des joies faciles mais je l'aime bien, cette photo. Et du coup je ne suis pas si mécontent de ma journée, finalement.

Le Plume vous salue bien.

18 septembre 2005

les doigts de pieds en éventail

Alors, aujourd'hui, quoi ?

D'abord une grasse matinée qui redéfinit le sens du mot grasse matinée. Ensuite, un tout petit peu, mais alors un tout petit peu, de rangement. Ensuite pas grand chose. Un petit tour en scooter histoire de ne pas oublier comment on fait, puis une bière fraîche tout en regardant n'importe quoi à la télé. Et puis ensuite, un peu de cuisine : le curry du dimanche soir a repris ses droits.

Bref, globalement, un dimanche les doigts de pieds en éventail et les mains derrière la tête...


Sculpture méso-américaine, National Museum of Natural History, New York, septembre 2004.

Précisons que, si l'attitude de cette statue est exactement celle dont je parle, l'habillement n'est pas tout à fait approprié - surtout pour faire la cuisine.

Le curry du jour, d'ailleurs : poulet aux noix de cajou et épices noires, un plat basé sur une pâte aromatique d'épices qu'on a fait griller avant de les réduire en purée - noix de coco, cajou, graines de coriandre et de cumin, ail, gingembre, oignons, piment. Résultat plutôt satisfaisant, je dois dire.

Le Plume vous salue bien.

17 septembre 2005

université(s)

Je me suis inscrit à l'université quelques jours après avoir obtenu mon bacalauréat. C'était l'été 1988, j'avais 17 ans ½. J'ai pris le train pour Bordeaux, où je n'avais jamais mis les pieds ; là, des cousins éloignés m'hébergaient pour quelques jours - et m'ont aidé à trouver où et quand m'inscrire.

À ce jour, je travaille dans une université. J'ai été étudiant dans cinq universités différentes (trois pour mes études scientifiques, deux pour les études d'histoire ces cinq dernières années) . J'ai fait mon service national comme objecteur de conscience dans une université ; j'ai été contractuel dans une école d'ingénieur, fonctionnaire dans deux universités et une autre école. J'ai par ailleurs eu des charges de cours dans trois ou quatres établissements d'enseignement supérieur. Bref, depuis ce jour de l'été 1988, je ne suis pas sorti de l'université...

Dois-je m'en faire le reproche ou m'en féliciter ? Ni l'un ni l'autre, évidemment ; à chacun son bocal et celui-ci me convient plutôt bien. Il est vaste, il a de la vue sur le vaste monde puisqu'après tout, il y a des universités partout - ou bien doit on dire qu'il y a l'université partout ?


L'Università degli Studi di Genova, faculté des lettres et de philosophie, via Balbi, Gênes.

En fait, je crois que l'université est le biotope qu me convient le mieux. Pas sûr que ce soit à mon crédit, mais c'est comme ça.

Le Plume vous salue bien

16 septembre 2005

histoire(s)

Notre ami médiéviste Zid évoquait hier, dans une belle entrée, ses premières années de recherche, comme doctorant et assistant archiviste. Je repensais du coup à mes premières expériences d'historien - même si, en toute objectivité, je suis à peine un débutant en la matière.

Si l'on exclue mes exposés de lycéen (pour lesquels j'avais tout de même été farfouiller aux archives départementales, ce dont je ne suis pas peu fier), il s'agissait d'expériences de bibliothèques plus que de dépôts d'archive. La British Library tout d'abord, où j'étais allé par curiosité, ma chère moitié y menant ses propres recherches. Là, j'avais fait un bon tour de la bibliographie sur un sujet qui titillait ma curiosité : l'affaire de Fachoda. Si le sujet me titillait ainsi, c'est que je n'en connaissais rien, sauf le nom... J'en sais maintenant plus qu'il n'en faut ; j'ai aussi eu le plaisir d'utiliser la round reading room avant le déménagement à Saint-Pancras. Opération, sois dit en passant, très nettement mieux menée que le déménagement de notre bibliothèque nationale vers la forteresse de Tolbiac, mais c'est une autre affaire.

Mon souvenir suivant (même s'il y a bien dû y avoir entre temps des passages à la bibliothèque Richelieu, justement, avec ses pitoyables lampes de quelques watts qui bousillaient les yeux du lecteur) est un peu plus exotique - la bibliothèque était minuscule,installée au milieu d'un vaste jardin public tropical :


La South African Public Library (ou est-ce le musée qui se trouve juste en face ?), Cape Town, février 1997.

La South African Public Library, quoiqu'ayant le statut de bibliothèque nationale, est en effet bien plus petite que la plupart des bibliothèques municipales qu'il m'ait été donné de visiter. Le gouvernement d'apartheid qui venaient de se tomber n'avaient guère de goût pour les choses de l'esprit ; le public sud-africain pour ce genre d'institutions reste de toute façon limité en dehors du monde universitaire, qui a ses propres bibliothèques. J'y avais travaillé sur la question des transports publics (et en particulier du train) et de son rapport avec la politique d'apartheid - rapport fatalement étrot, le big apartheid étant avant tout une politique de contrôle de l'espace. J'avais trouvé notamment d'intéressants documents montrant que la conception d'un nouveau township dans les environs du Cap avait commencé par l'étude de sa desserte ferroviaire et des gares qu'il faudrait y implanter : logique dans la mesure où la politique d'apartheid voulait que les populations noires de la province du Cap n'y résident qu'à titre temporaire, en tant que force de travail - et qu'il n'était pas questions d'établir la moindre activité économique dans le township.

Je n'avais pas approfondi ces recherches qui je crois n'étaient pas sans intérêt. C'était de toute façon avant que je ne me décide à donner une forme universitaire bien établie à mon intérêt pour la recherche en histoire, mais je dois dire que donner une forme écrite au résultat de mon travail est toujours un problème, ceux qui me lisent depuis le printemps 2004 le savent bien...

Cependant, je reste persuadé que la curiosité est une qualité qu'il faut pleinement assumer. C'est pour cela que je fais de l'histoire.

Le Plume vous salue bien.

15 septembre 2005

débarcadère

Après tous ces bateaux, quoi de plus logique qu'un débarcadère ?


Le débarcadère de Cadenabbia, sur la rive ouest du lac de Côme.

Un débarcadère et un embarcadère, c'est souvent le même endroit - mais pour le voyageur, ça n'a rigoureusement rien à voir.

Le Plume vous salue bien.

14 septembre 2005

À la fenêtre (les p'tits bateaux, 7)

Une ligne maritime régulière de transport de passagers, c'est comme un train : on a tout le temps de regarder par la fenêtre. C'est le cas si l'on emprunte le M/S Sarpik Ittuk, des Arctic Umiaq Lines (qui d'ailleurs ne devaient pas s'appeler comme ça à l'époque), qui parcours la côte groenlandaise en desservant les villes et les principaux villages qui s'y trouvent. Bien sûr, on ne risque pas de voir des vaches qui regardent passer le train :


par la fenêtre du Sarpik Ittuk, fin août 1993.

Ce bateau, c'était la première étape du retour après un voyage quelque peu mouvementé. Retour vers quoi ? Vers les incertitudes d'une vie adulte qui n'arrivait pas à démarrer - elle a pris un tournant favorable peu après mais je ne pouvais bien sûr pas le savoir. C'était, au bout du compte, la continuation d'une longue série de départs, sans qu'il y ait d'arrivée en vue. Point positif : j'avais évité un nauffrage réel sur le bateau précédent, nettement moins adapté que celui-ci à la navigation dans la région et qui avait par conséquent été victime d'une sérieuse voie d'eau. Je n'avais pas apprécié à l'époque la portée métaphorique de ces événements et c'est sans doute tant mieux.

À partir de là, tout était à reconstruire. Ça a pris du temps, beaucoup de temps ; sans doute est-on encore loin du compte - mais tout de même, il y a eu du chemin de fait.

Le Plume vous salue bien.

13 septembre 2005

Par le chemin des câbliers

Comme je le disais hier, voilà quelques temps que je n'avais pas pris la moindre photo. Je m'y suis remis ces jours-ci, pour des raisons rigoureusement professionnelles, ce qui n'empêche pas d'essayer de faire de jolies photos. Ceci dit, le but est de se rappeler par où passe tel ou tel fil et comment et organisée telle ou telle armoire technique.

Aujourd'hui, mon problème était le suivant (c'est pratiquement une réédition de mes mésaventures de février-mars, d'ailleurs, perserverare diabolicum et tout ça) : une composante s'installe dans une partie d'immeuble louée à cet effet. Pour relier ces gens-là au réseau, on fait arriver une fibre optique, laquelle arrive par les égouts. Seulement, bien entendu, les égouts débouchent dans les parties communes de l'immeuble, qu'il faut donc emprunter pendant une vingtaine de mètres... Bang ! Parties communes dans un immeuble en copropriété donc passage par le syndic, avis du conseil syndical, récriminations de la petite vielle du cinquième etc. Pendant ce temps, la société qui pose les fibres a tout le temps d'avoir toutes les autorisations nécessaires pour le reste des 1.500 ou 2.000 mètres de fibre à tirer et tape du pieds à l'entrée de l'ovoïde d'égout... Franchement, je ne vois vraiment pas, mais alors vraiment pas, pourquoi j'avais aussi peu envie de rentrer de vacances.


Le chemin de câble périlleux, soit environ 30% du cheminement qui m'embête ces jours-ci.

Une solution est en vue. On verra ça demain.

Ah, et puis, j'ai fini par trouver pourquoi le système WiFi en cours de déployement depuis des lustres ne marchait plus du tout depuis la semaine dernière : c'est parce que je l'avais soigneusement cassé. C'est réparé, je pense. Pour le moment en tout cas.

Le Plume vous salue bien.

12 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 6 ou « Pourquoi pas ? »

Cette série pourrait continuer indéfiniment - je crois avoir un nombre de bateaux, navires et autres embarcations plutôt conséquent dans mes archives. Mais cette rubrique ne s'appelle pas le bateau du jour ; il y en aura encore un ou deux dans cette série, histoire toujours d'oublier la rentrée, puis nous passerons à autre chose. Il est vrai que, n'ayant pris pratiquement aucunes photos pendant ces trois dernières semaines, je n'ai pas beaucoup de nouveautés à montrer... Là encore, c'est une question de réadaptation - sans compter les questions d'éclairage, bien sûr.

Il n'aura échappé à aucun de mes lecteurs que je n'ai jamais défini la nature de ce blog (ou plutôt de cette rubrique) autrement que par sa contrainte initiale : une note par jour illustrée d'une photo de mon cru. Est-ce un blog de photographies ? Est-ce un journal personnel illustré ? Je n'ai pas de réponse à ça, bien sûr. Ceci dit, même si j'aime les belles images et que je suis particulièrement content lorsque par extraordinaire j'arrive à en produire, j'aime à croire que l'objet de ce blog n'est pas les photos que j'y affichent, ni bien sûr leur auteur, mais ce qu'elles montrent - le plus de choses possibles, le plus de lieux possibles. Parce que, comme disait l'explorateur Charcot, « il faut aller voir, aller voir, aller voir. »


Groenland, Ilulissat Isfjord, août 1993.

Sur ce j'arrête là l'introspection pour me préparer à une douche raffraîchissante sur la route du retour.

Le Plume vous salue bien.

11 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 5 : la jonque fantôme vue de l'orchestre

Aujourd'hui, journée un peu brouillasseuse, dans les miasmes d'une quasi-nuit blanche dû à l'anniversaire d'une voisine. Rien de tel qu'une nuit comme ça pour réveiller le tueur en série qui est en soi. Résultat, je n'ai rien fait de ce que je voulais faire, ni monté les nouvelles fixations du sèche-linge, fabriquées et peintes avec amour le week-end dernier, ni rangé mon bureau, ni quoi que ce soit d'autre.


Le paquebot à voile Wind Star au large de Portofino, juillet 2005.

Ceci dit, à l'actif : du repos ; quelques épisodes de The West Wing, une série géniale dont les DVD nous ont été prétés par un ami et néanmoins bloggueur occasionnel ; un curry du dimanche soir dont je n'étais pas mécontent : agneau madras, tout simplement - une recette sans soucis histoire de s'y remettre en douceur.

Pas si mal, tout ça, finalement.

Le Plume vous salue bien.

10 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 4 : une frégate d'Angleterre

Le trente-et-un du mois d'a-oût
Nous vimes venir sous l'vent à nous
Une frégate d'Angleterre
qui fendait l'air et puis les flots...


Portofino, juillet 2005.

Évidemment, nous ne somme pas le 31 août, ce bateau est une goëlette et sûrement pas une frégate et il était paisiblement au mouillage devant l'un des ports les plus chics de la méditerrannée. Pas mal de nuages ce jour-là sur le golfo tigullio, mais sinon, la scène était parfaitement paisible.

Au fait, une petite mise à jour par rapport à l'entrée d'hier : le Andrew J. Barberi avait eu l'année précédente un accident grave en arrivant au terminal de Staten Island, ce qui prouve sans doute que la mer n'est jamais aussi paisible qu'on le croit.

Au fait : mes recherches me disent que le vers suivant de cette chanson est « c'était pour attaquer Bordeaux, » ce qui est plutôt logique. Dans mes souvenirs, c'était « pour attaquer aller à Breslau, » ce qui l'est nettement moins - Breslau, aujourd'hui Wroclaw, dans le sud de la Pologne, n'est pas précisément un port de mer. Quelqu'un se souvient-il de cette version ?

Sur ce, buvons un coup, buvons en deux.

Le Plume vous salue bien.

09 septembre 2005

Les p'tits bateaux, 3

Puisqu'on en est aux transbordeurs, voici sans doute une des lignes maritimes de transport de passagers qui accueillent le plus de voyageurs par jour : le Staten Island ferry, qui transporte les piétons (pas de voitures, qui peuvent faire le tour par le New Jersey ou par le pont des Verrazzano Narrows) de South ferry, à la pointe sud de Manhattan, jusqu'à l'île-quartier de Staten Island, où résident environ 85.000 habitants - pas loin du double lorsque l'équipe de Baseball des Yankees joue à dommicile, à deux pas de la gare maritime justement.

Les gros bateaux orange et bleu du Staten Island ferry ont plusieurs mérites : c'est un moyen de transport en commun efficace et bon marché - surtout lors de notre passage, l'an dernier, où il était gratuit pour cause de rénovation des terminaux ; c'est une manière sympathique de visiter la baie de New York et de s'approcher de la statue de la liberté ; enfin, ils permettent de se rappeler que New York est, avant toute chose, un port de mer.


l'arrivée d'un bateau au terminal de South Ferry, Manhattan, 16 septembre 2004.

Pour les curieux, j'avais mis en ligne la photo d'un autre bateau de cette ligne en octobre dernier. Un modèle nettement plus rétro, d'ailleurs, pris depuis le terminal opposé.

Puisque l'on parle des États-Unis (j'en ai pas mal parlé ses derniers temps, mais je n'arrivais pas à formuler ce que je voulais dire), j'ai une ou deux remarques à faire sur la situation dans le delta du Mississipi et sur les réactions que cela a occasionné en France.

Tout d'abord, l'inadéquation de la réponse des autorités est suffisamment flagrante pour ne pas mériter de plus ample commentaires - une évacuation partielle et bâclée, des secours qui mettent trois jours pour se mettre en route, etc. L'ineptie de la maison blanche a été particulièrement flagrante, ce qui n'a échappé à personne. Plusieurs commissions d'enquêtes se sont saisies du dossier et il semble que tout ça va être examiné à la loupe. D'un point de vue plus large, le poète Ron Silliman faisait remarquer dans son blog que c'est la culture du Small Governent et le culte de la baisse des impôts qui étaient à incriminer - pensons-y au moment de régler nos propres impôts...

Je trouve tout de même un peu abusif la tendance, flagrante dans nos journaux, à utiliser cette affaire pour régler ses comptes avec le gouvernement américain - ou avec l'Amérique toute entière, après tout, pourquoi faire tant de nuances ? Dans une affaire, qui est somme toute une affaire intérieure, ne convient-il pas de laisser au peuple américain le soin de régler ses comptes avec ses gouvernants ? On sent parfois une certaine délectation devant l'oportunité de tapper sur le Grand Satan, et je trouve ça malsain.*

Qu'on me permette donc de poser une question : Où sont les plans d'évacuation de la ville de Grenoble ? Voilà en effet une grande ville (le tiers de la Nouvelle-Orléans environ) qui est sous la menace d'un risque naturel majeur et clairement identifié : la possibilité d'affaissements de grande ampleur le long de la corniche du Drac, formant un barrage naturel et une gigantesque poche d'eau qui crèverait au bout de quelques heures ou de quelques jours, ballayant comme une gigantesque chasse d'eau la cuvette de Grenoble. Le risque est connu, surveillé ; il suffirait d'un printemps plus chaud et pluvieux que la moyenne, de quelques gros orages d'été... Qui peut m'affirmer aujourd'hui que nous soyons mieux préparés que la Nouvelle-Orléans ?

Sur ces riant propos, je file au gymnase. Enfin, pour être tout à fait honnête, au théatre du Gymnase, voir Boujenah.

Le Plume vous salue bien.

* J'ai sous les yeux le dernier numéro de l'hebdo des socialistes qui se joint à la curée. Est-ce bien là le rôle d'un parti politique français ? Je m'interroge.

08 septembre 2005

les p'tits bateaux, 2

Si ce n'est le même bateau qu'hier, c'est donc son frère :


Le transbordeur Bellagio-Cadenabbia vu de Menaggio, 12 juillet 2005.

Et pendant ce temps je trouve le temps de :

  • me faire prescrire de nouvelles lunettes ;
  • casser mes lunettes de soleil existantes (excellent timing) ;
  • démerder un ou deux dossiers que j'avais préalablement merdoyés ;
  • m'inscrire en Master 1 ;
  • me replonger dans mes documents d'archives et en commencer un inventaire analytique...

Et sur ce, je rentre avant qu'il ne se mette à pleuvoir.

Le Plume vous salue bien.

07 septembre 2005

Passages (ou : les p'tits bateaux, 1)

On ne va pas se laisser abattre : je commence une série de petits bateaux multiples et variés. Et histoire de commencer à la marge du sujet, voici :


Sur le bac, lac de Côme, 12 juillet 2005.

Le Plume vous salue bien.

06 septembre 2005

L'ai-je bien terrassé ?

Comme promis, voici le saint Georges en ronde-bosse et grès des Vosges de la cathédale de Bâle, qui ne se contente pas de défourrailler son arme mais embroche bel et bien sa victime.


Façade de la cathédrale de Bâle, 13 juillet 2005.

On notera :

  • le carractère plutôt tardif de la statue : elle remplace une statue du même saint, détruite par le séisme de 1356 ;
  • le cuivre de la lance : l'extraction et le raffinage de ce métal connaît un véritable boom en Rhénanie méridionale à partir du XVème siècle, ce qui n'a peut-être aucun rapport avec le schmilblick mais c'était pour faire avance le schimilimili, le schmilibli...
  • la pointe de la lance qui dépasse derrière la tête du dragon : je vous avais dit qu'il ne l'avait pas loupé - pauvre bête, tiens ;
  • l'écusson de saint Gall, juste derrière les pieds du cheval - il y en a pas mal d'autres sur cette partie de la façade, ne me demandez pas pourquoi ;
  • la virilité manifeste de la monture, sur laquelle la fresque génoise était peu explicite.

Sur ces hautes considérations, je vais tâcher d'en pourfendre un ou deux avant de rentrer !

Le Plume vous salue bien.

05 septembre 2005

Terrassons les dragons...

Eh oui, de retour au boulot, avec d'entrée des tas de dragons à terrasser, sous forme par exemple de règles de firewall qui ne font pas ce que je veux sur ce fichu switch wifi... Je devrais peut-être offrire un cierge à saint Georges ?


Gênes, le Palazzo San Giorgio, face au vieux port.

Comme demain les dragons ne seront surement pas terrassés (ou alors il y en aura d'autres), j'appellerai en renfort un saint Georges germanico-hélvétique en ronde bosse, histoire de suppléer celui-ci, latino-ligure alla fresca. Ils ne seront pas trop de deux pour faire le boulot.

Le Plume vous salue bien.

04 septembre 2005

Avant de rentrer

Aujourd'hui, il faisait chaud.


Clark County, Nevada, août 2004.

Demain, je reprends le travail.

Rien à ajouter pour le moment.

Le Plume vous salue bien.

03 septembre 2005

Retour au zoo


Mur peint près de l'aéroport de San Diego, août 2004.

Lundi matin le primate que je suis sera de retour dans sa cage, à faire sans grande conviction les quelques tours qu'il a appris. Enfin soyons honnête : les tours en retard d'avant la trêve estivale devraient suffir à m'occuper quelque temp...

Question cadre, ça ne vaudra en tout cas pas Balboa park et les canyons du zoo de San Diego. Mieux vaut ne pas y penser.

Le Plume vous salue bien.

02 septembre 2005

Couleurs d'Amérique, 2

En partant de Manhattan et en allant tout au bout du métro, juste derrière les plages de Coney Island, vous vous retrouvez bien loin de Time Square. Ici, c'est le règne des immeubles bon marchés, des boutiques de mécanique auto et des chaussées inégales.


Coney Island, Brooklyn, New York, septembre 2004.

Un bon endroit donc pour faire un petit coucou à l'Amérique dans un moment difficile - et j'espère que personne n'aura le front de se réjouir des catastrophes de ces derniers jours.

Le Plume vous salue bien.

01 septembre 2005

Retour à Paris et retour au direct

De retour à Paris vers quatre heure cet après-midi. Le temps de prendre une douche et de lancer une machine à laver et je redescends faire trois courses·: des pompiers et des flics partout, la rue du château d'eau barrée... Un départ de feu dans le métro semble-t-il.


Métro Château d'eau, cet après-midi, 17h.

Outre que ça commence à faire beaucoup de départs de feu à Paris ces derniers temps, je ne peux m'empêcher de remarquer que rigoureusement rien n'a été fait, ni même annoncé, depuis l'incendie du métro Simplon, qui avait mis en évidence le carractère franchement dangereux de cette même ligne (la 4) qui est l'une des plus chargées de Paris, équipée de matériel hors d'âge, sans qu'aucun investissement ne soit prévu pour son remplacement. On change quelques carrelages et on équipe les stations du dernier modèle de banc anti-clochards mais, en dehors de ça, rien. Comme la politique des transports à Paris est de répéter «·transports en commun, transports en commun·» et de sommer tout un chacun de les emprunter, sans en accroître la capacité d'un iota (météor mange tout le budget paraît-il), j'aurais tendance à penser qu'on va au devant de graves difficultés, pour dire le moins.

Sinon, c'est bien bon d'être chez soi, ma foi.

Le Plume vous salue bien.