Comme tous les vendredi, je donnais mon T.D. en Sorbonne ce midi. Sauf que comme tous les vendredi, le cours n'avait pas lieu, ou pas vraiment - j'avais donné rendez-vous à mes étudiants après l'assemblée générale de l'UFR (pile au milieu de l'horaire théorique donc) pour faire le point, et faire quand même une petite présentation pour montrer ce qu'on pouvait faire si les cours se déroulaient normalement.
En prime, en se penchant par la fenêtre, avait vue sur la gendarmerie mobile. Si c'est pas le pied ça ?
Par la fenêtre de la salle Marc Bloch, Sorbonne, aujourd'hui, peu avant 13h.
L'impression du jour : pas folichon. On est dans une espèce d'apesanteur ; le semestre est cuit maintenant, mais on ne sait pas encore comment on va gérer ça ; la mobilisation se maintient, mais face au foutoir complet du côté des ministères on ne sait s'il faut être atterré ou amusé. Même si de toute façon ça n'a rien amusant de ne pas faire ce qu'on voudrait faire, c'est à dire nos cours.
Quant aux étudiants, ils sont inquiets pour leur semestre, bien sûr - ils ne voient pas de solution logique, et moi non plus. Encore plus inquiets de l'avenir, surtout : en histoire, ils sont nombreux à se destiner à l'enseignement ; sachant qu'ils devraient terminer leur licence cette année, bien malin qui peut dire quelle forme prendront les concours de recrutement lorsqu'ils les passeront.
Sensation d'apesanteur, disais-je. Mais n'est-ce pas plutôt celle de la chute libre ? Si l'objectif du gouvernement est de démolir l'université une bonne fois pour toute, il n'est pas sûr qu'il n'y réussisse pas...
Le Plume vous salue bien.
Appareil Canon Ixus 400, focale 22mm, ouverture f:4.9, exposition 1/60s.
Calogero, En apesanteur.
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