Souvenirs : tout petit, le bruit des cornes de brume au Havre - nous habitions pourtant près de Montivilliers, sur les hauteurs, et pas tout près du port. Plus tard : le trajet pour aller à l'école Joseph Morand, à Lannion : certains jours d'hiver, dans le brouillard, je traversais le pont de Buzulzo sans voir le Léguer qui passait en dessous. Et puis : étudiant à Bordeaux, marcher le long du vignoble du Château Haut-Brion pour rejoindre le campus, la vigne noyée dans une fine couche de brume.
Ou encore : partir sur un coup de tête de Paris à Deauville avec les cousins, au matin d'un 1er janvier, avec comme seul paysage les feux rouges des voitures qui précèdent. Ou bien : un week-end de printemps, sortir du port de Perros en bateau, et s'arrêter quelques dizaines de mètres plus loin, tout le paysage avalé par le blanc...
Port de Tréguier, 15 avril 2009.
C'est comme ça : les grands soleils me sont agréables, certes ; mais je me reconnais d'avantage dans les mémoires de brumes.
Le Plume vous salue bien.
Boîtier Pentax K1000, film Fuji Pro400H, objectif SMC Pentax 300mm f:4.
Francis Poulenc Sonate pour hautbois et piano, I : élégie.
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