Nous parlions d'Alpes : le tableau ne serait pas complet sans un peu d'Italie. En empruntant le Montgenèvre, on franchit la frontière dans un secteur plutôt insipide, un vaste herbage plus ou moins plat séparant les bourgs de Montgenèvre et de Clavière. L'ancienne barraque des douaniers, seule marque tangible de la frontière, avait repris du service pour abriter les gendarmes verbalisant les centaines de camions franchissant illégalement le col. Mais la véritable démarcation est un peu plus loin, une fois franchis les premiers tunnels : on débouche alors dans la somptueuse Valle di Susa, juste au dessus de la petite vile de Cesana Torninese.
La descente sur Cesana, 5 juillet 2005.
Connaissant fort mal la région, j'ignore quelle est la montagne qui domine ce paysage ; d'après la carte, mes souvenirs et l'absence de remontées mécaniques sur ses flancs, il doit s'agir du Roc del Boucher - guilleret, comme nom, n'est-il pas ?
Spécial making of : cette photo était à l'origine retournée à 180°. Pourquoi ? parce que je l'avais prise alors que j'étais au volant, immobilisé temporairement par l'un des innombrables chantiers routiers des Alpes turinoises, préparation des jeux olympiques d'hiver. Je tenais donc l'appareil à bout de bras, par la fenêtre ouverte, au dessus du toit du véhicule - et par conséquent à l'envers, compte tenu de la contorsion de bras nécéssaire à l'opération. Or, si le Canon Ixus 400 sait détecter la position, verticale ou horizontale, de l'appareil, il ne comprend pas le retournement complet. Voilà toute l'histoire.
Cette partie des Alpes, aux limites du Piémont, du Dauphiné et de la provence, a un carractère particulièrement solennel ou peut-être, tout simplement, particulièrement beau. Il faudra que j'y retourne.
le Plume vous salue bien.
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