30 avril 2006

Retour

Derniers bricolages et derniers rangement, et puis... le retour. En ligne directe, tant qu'à faire : 526 km en 6 heures, dont 42 minutes de pauses café-pipi-échange de places. Si j'en crois le GPS en tout cas : fallait bien que je fasse mumuse avec.


Un dernier coup d'œil pour la route, 16h55.

Au retour, ambiance lourde dans le Faubourg Saint-Denis. Et ces gens, ces gens partout.. C'est dingue ce qu'il y a comme gens à Paris. Va falloir se rhabituer. En guise de compensation, nos petites plantes domestiques ont poussées comme des grandes en notre absence. Ici aussi, ça devait être le printemps, il faut croire.

Le Plume vous salue bien.

29 avril 2006

Sur l'eau

Petite image de la sortie en bateau d'hier soir :


Bords de près du côté de la balise Pierre du Chenal, hier, 19h40.

Au regard de la photo d'hier - même si elle n'est apparue qu'aujourd'hui - il apparaîtra aux plus observateurs que c'est d'un autre bateau qu'il s'agit, ce qui n'est pas étonnant puisque mon bateau, je suis dessus. Résultat, je manque singulièrement de photos de mon bateau sous voile. Va falloir s'organiser.

Le Plume vous salue bien.

28 avril 2006

Bonne chose de faite

Voilà qui est fait, et pas trop mal fait.


La carène du bateau après nettoyage haute pression et petit ponçage rapide - reste à passer une couche d'antifouling.

Petite sortie en solo ensuite : c'est tout comme hier, mais avec le frein à main desserré cette fois-ci... D'un seul coup, on se rappelle pourquoi on aime ça !

Le Plume vous salue bien.

27 avril 2006

Et le lendemain...

Ce matin, même endroit, même heure - mais toute autre météo :


Rade de Perros vue du quai de la Douane, ce matin, 7h11.

Même résultat au demeurant, voire pire, puisque les deux bateaux présents hier matin y étaient encore et que trois ou quatre autres tentaient de s'insérer à des emplacements improbables. Du coup, je me suis contenté de regarder le magnifique lever de soleil - ils sont rares dans la région - avant de rentrer à la maison avec les croissants...

Journée magnifique ; un peu d'élagage (pas vraiment la saison mais pas envie non plus de faire sauter une ligne EDF), un peu de lecture, un peu de bronzette. Et en fin d'après-midi, une balade en bateau sous le soleil dans les petits airs... Pas rapide, la balade, on verra pourquoi.

Au retour, miracle, une place sur le grill de carénage. Je m'y amarre solidement (pas envie que le bateau ait la fantaisie de se coucher sur le côté opposé au quai) ; le temps d'aller manger quelques galettes et le bateau était bien posé sur sa quille. Inspection rapide : ce n'est plus une coque, c'est une grande exposition sur les alques et molusques de nos côtes, sans compter ces immondes urochordés qui sont tellement laids que je ne leur connais même pas de nom spécifique. Pas trouvé moyen de caréner l'an dernier ; ces saletés grandissent donc depuis pratiquement deux ans... Tu m'étonnes, qu'on était scotchés ! Du coup, c'est décidé, j'achette un kärcher demain matin. Ça va chier des bulles.

Le Plume vous salue bien.

26 avril 2006

Passez un tour

J'ai essayé, hein, si, si, je vous assure...


Le quai de la Douane, port de Perros-Guirec, sept heure, ce matin.

Seulement voilà : il n'y a que deux emplacements sur le grill de carénage, le long du quai de la Douane, et, quand je suis arrivé, ils étaient pris tous les deux. Il y en a à la rigueur un troisième en se posant sur la cale de l'autre côté du quai mais, ô surprise, quelqu'un était en train de s'y mettre... Bah, je réessaye demain matin, même heure.

Du coup, journée tranquille, à la maison pour cause de crachin, et finalement c'est mon mémoire qui a tiré son épingle du jeu : ça avance joliement, ma foi.

Le Plume vous salue bien.

25 avril 2006

Bateau sur l'eau

Après le premier barbecue de l'année, la première sortie en bateau... Certaines manœuvres manquaient d'élégance, mais globalement ça revient vite.


La baie de Perros et l'île Tomé vues de mon fringuant voilier, août 2000.

Six ans, pratiquement jours pour jours, que ce bateau m'appartient - et voilà que je me demande si c'est vraiment une bonne idée. Bon, soyons parfaitement honnête, il n'est déjà arrivé de me poser cette question et c'était généralement au moment de procéder au carénage annuel...

Donc : débarassons-nous de cette corvée ; on considérera le problème à tête reposée après !

Le Plume vous salue bien.

24 avril 2006

Saison

En cette saison, il fait souvent beau après dissipation des brumes matinales (vers 15 heures, généralement). En cette saison, on voit la mer plus qu'en plein été parce que les chênes n'ont pas beaucoup de feuilles et les chataîgners n'en on pas du tout. Sur l'un des chataîgners du fond du jardin un pic tappait come un sourd.


Derrière les chataîgners, la mer : Louannec (22), samedi après-midi.

Météo plus clémente aujourd'hui qu'hier - le moment donc d'assembler le barbecue et de sortir charbon de bois et lighter fluid. Proverbe du jour :

Premier barbecue de l'année,
Les merguez sont incinérées.

Le Plume vous salue bien.

23 avril 2006

Au bois de la nuit

Entre Guingamp et Morlaix, dans le pays d'Argoat - le pays des bois - se trouvent deux forêts jumelles, de part et d'autre du fleuve Leguer : Coat-an-Noz et Coat-an-Hay, le bois de la nuit et le bois du jour.

Je devais être à Guingamp vers sept heure ; le jour ne se prêtait pas au shopping, la marée prohibait la navigation et le temps n'incitait pas au cyclisme ; le moment était donc parfaitement choisi pour un peu de prospection sur un ancien site métallurgique : les forges de Coat-an-Noz, sur la route de Belle-Isle-en-Terre à Loc Envel - l'une des seules usines à fer recensée dans le département des Côtes-du-Nord au début de l'Empire.


Déversoir de l'étang médian, vallée des forges de Coat-an-Noz.

Comme souvent dans ce genre de sites, des forges, et plus généralement des ateliers métallurgiques, il ne reste pas grand chose : un bout de maçonnerie qui me semblerait pouvoir être le massif du haut fourneau, les ruines de quelques autres bâtiments, et surtout les étangs puisque comme je dis à chaque fois il ne saurait y avoir de forge sans hydraulique. Trois étangs successifs sur ce petits ruisseau, tous trois artificiels bien sûr. Je n'ai pas été jusqu'au troisème, tout près du château des seigneurs du coins (et propriétaire des forges : au XVIIIème, une forge c'est avant tout une manière de valoriser ses bois, et des bois, le sire de Coat-an-Noz, il n'en manquait pas) ; les deux autres sont manifestement pour l'usage des forges. Je pensais que l'étang médian était destiné à renflouer l'étang aval en périodes de basses eaux, mais j'ai retrouvé les traces d'un cours d'eau qui mène de cet étang à ce que je crois être le haut fourneau. S'il y avait des sources écrites (ce qui est peu probable), ça pourrait être intéressant de regarder.

Vestige parfaitement incontestable : l'entrée d'une galerie de mine, qu'un panneau indique comme étant une « mine de fer et de plomb. » Très probablement mine de plomb avant d'être une mine de fer : à cette époque, on ne prend guère la peine d'ouvrir des galeries pour exploiter le fer, surtout quand il faut percer le granit pour ça. Pour du plomb, par contre, tout est possible - parce que ce plomb est argentifère et que l'argent, eh bien, c'est de l'argent, le métal monétaire de l'occident médiéval et moderne.

Après ces explorations, direction Guingamp par les petites routes et les petits villages, Loc Envel, Plougonver, Gurunuhel - je pensais passer par Moustéru aussi, mais j'ai raté l'embranchement. Car à peine passé Loc Envel, purée de pois complète, visibilité de quelques mètres. De tous ces villages au noms sympathiques, je n'ai rien vu du tout, à peine la route qui les traverse.

Ceci dit, ça a l'air très joli comme coin. J'y retournerai un jour où on peut y voir quelque chose.

Le Plume vous salue bien.

22 avril 2006

Marémoteur

Dernière étape en solo hier, de Saint-Malo à ma destination finale : d'aucuns restaient aux thermes marins de Saint-Malo pour le week-end, s'y faire rincer à l'eau de mer voire transformer en sushi géant. Détour pour passer par l'usine marémotrice de la Rance. Projet considérable, qui combine ambitions considérables et résultats médiocres. Un bon résumé de la grande période de la technocratie française, pendant les trentes glorieuses, où X-mines et X-ponts se disputaient la suprématie, le tout pour produire concorde, aérotrain Bertin, ou ça, justement.


Barrage de la Rance : plots indiquant l'entrée de l'écluse pour le franchissement du barrage.

Depuis, courses et bricolages divers. La maison va bien, le bateau aussi ; il fait beau. Pourvu que ça dure, comme disait l'autre.

Le Plume vous salue bien.

21 avril 2006

Gargouille, gargouille

Je l'apprends en préparant cette entrée : l'église Notre-Dame-des-Champs d'Avranches (Manche) n'a de cathédrale que l'apparence - l'ancienne cathédrale Saint-André a été démolie lorsque l'évêché a été supprimé. Notre-Dame-des-Champs a été construite en 1863, à la limite du centre historique, à l'extrémité de l'éperon qu'il occupe - plus sans doute pour le panache qu'elle donne à la ville vue de la baie du Mont-Saint-Michel que pour les besoins du culte.

Mais tout de même, ses gargouilles valent le détour...


Tortue, tatou ou caïman ?
Une gargouille de l'église Notre-Dame-des-Champs d'Avranches photographiée ce midi.

Ce détour, c'était le temps de faire le tour de ladite église, entre un frugal repas (quoi que garni d'andouille) et un café, entre deux bons morceaux de route surtout.

Un peu trop frugal, le repas. À l'escale suivante et néanmoins malouine, j'ai dû le compléter d'un paquet de biscuits au chocolat : je n'aime pas conduire avec le ventre qui gargouille.

Quel humour, mesdames et messieurs, quel humour !

Le Plume vous salue bien.

20 avril 2006

Avant de partir

Départ demain pour l'ouest lointain. En attendant : comme je disais, j'ai renumérisé quelques péloches de photos de Rome - les versions que javais étaient des scans médiocres de tirages papiers salopés par la fédération nationale d'achats culturels, qui est coutumière de la chose. Comme maintenant je numérise directement les négatifs, je redécouvre mes photos...


Le foro romano vu du capitole, février 2001.

Comme disait un sketch bien connu, « c'est très abîmé. » Ceci dit, le forum romain, je pourrais y passer des journées entières.

Le Plume vous salue bien.

19 avril 2006

Campus

J'en parlais hier : petit à petit, un nouveau campus sort de terre entre les voies de la gare d'Austerlitz et la Seine. Visite guidée.


Le campus Paris Rive Gauche vu du siège de Réseau ferré de France, hier soir.

Sur la gauche de l'image, les grands moulins de Paris abriteront la bibliothèque universitaire, les services centraux et plusieurs UFR. En face, avec le toit arrondi, la halle aux farines héberge la majeure partie des amphithéatres, des salles de cours et le restaurant universitaire. À l'arrière-plan, deux bâtiments neufs aux noms moins poétiques : côté Seine, en orange et gris, le bâtiment M3C (c'est le nom de la parcelle de la ZAC où il se trouve) est destiné à la physique ; à sa droite, le retardataire de la première tranche : M3F, pour les sciences de la vie.

Évidemment ça ne résume pas notre université, la seule à Paris à être réellement pluridisciplinaire. Mais les études médicales restent sur leurs sites de la rive droite ; d'autres sont prévus dans la deuxième tranche, voire dans une tranche intermédiaire ; d'autres enfin pourraient se retrouver dans un bâtiment existant tout proche.

Voilà. Il n'y a plus qu'à...

Le Plume vous salue bien.

18 avril 2006

Le travail c'est la santé

(Air connu.)

Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas parlé de travail que vous devez tous penser que j'ai gagné le gros lot... Je vous rassure tout de suite : pas vraiment, non !

Le grand jeu du jour, en préparation de notre installation sur le nouveau campus : réceptionner quatre armoires techniques en provenance directe des Pays-Bas et les stocker temporairement en attendant que les quatre bâtiments de la première tranche du chantier soient livrés - le lieu de stockage en question étant à trouver dans le bâtiment le plus avancé, celui qui aurait dû être fini en février dernier.

Nos espoirs : un petit camion qui puisse arriver sans difficulté jusqu'au bâtiment en question, d'une part ; une pièce en rez-de chaussée pour stocker les baies, d'autre part. Faut dire, ça fait ses deux mètres et quelque de haut, ces bestioles-là, et suivant les modèles, 600×1000 ou 800×800 mm au sol - 400 kg tout compris pour les quatre baies qui nous étaient destinées, d'après le manifeste du transporteur.

D'où un très léger désarroi en voyant un semi-remorque hollandais arriver du périph', rater le tournant, faire un tour de pâté de maison, revenir en sens inverse, tourner trois rues trop tôt et disparaître. Un petit coup de vélo et je retrouve le camion, qui se révèle être celui qu'on attendait, plus ou moins bien garé et parlant en batave au téléphone. Une demi-heure plus tard et sans dégâts majeurs (un enjoliveur et un clignotant, c'est bien peu de chose...) le camion était à bon port. Et là, on nous explique qu'il y a eu un malentendu, qu'on ne nous attendait que la semaine prochaine et que donc le local en rez-de-chaussée n'était pas libre, qu'il n'y avait que le local autocom de disponible... Bon, ça tombait pas mal, vu que c'est là que va l'une des baies. Mais d'un autre côté, c'est en sous-sol, avec à peine deux mètres de hauteur disponible dans les couloirs.


Le beau local autocom tout vide.

Bon. Le chauffeur, ce n'était plus son problème ; avec quelques difficultés et un coup de main de notre part, il amène les baies à l'entrées du bâtiment et repart, non sans rayer un tantinet sa remorque au tournant. Il nous reste donc à trimballer les quatre baies avec comme tout outillage un petit diable pliant...

On l'a fait. À deux, et pas des colosses ni l'un ni l'autre. J'anticipe quelques courbatures pour demain matin. « Informatique, un fort des halles » comme disait l'autre.

Le Plume vous salue bien.

P.S. : en train de renumériser toutes mes photos de Rome, dans la foulée de celle d'hier. Dans les jours qui viennent, vous n'y couperez pas !

17 avril 2006

Rome sans les cloches

C'est plus trop Pâques, mais les toits de Rome tout de même :


Rome, via panico : toit-terrasse, février 2001.

Le Plume vous salue bien.

16 avril 2006

Home sweet home

Vu qu'on nous offre un deuxième dimanche demain pour s'agiter, aujourd'hui, c'était repos. Presque fini Centennial, décidément excellent ; quant au korma de côtelettes, il vallait le coup de se donner la peine.

À l'occasion d'un ravalement, nous avons eu l'occasion de voir les structures sur lesquelles reposent notre home, sweet home - si on était propriétaires, ça nous inquiéterait peut-être un peu ; comme locataires, ça nous donne l'occasion d'admirer l'ingéniosité de la chose.


Sous le crépi, la planche à clou : structure d'un des immeubles de notre passage.

le grillage a été posé dans le cadre des travaux en cours mais les innombrables clous plantés dans la poutre avaient la même fonction : permettre au crépi de tenir sur le bois. C'est donc pour ça qu'ils sont dans tout les sens, pas parce qu'ils avaient été plantés par un bricoleur particulièrement maladroit (« Aïe, mes doigts ! Et c'est la trentième fois aujourd'hui ! »).

Sinon, dans la rubrique cartographique, un petit coup de Californie - San Diego, bien sûr. Parce qu'il y d'autre chez nous que là où on habite.

Le Plume vous salue bien.

15 avril 2006

Aimer ses amis

Journée d'aujourd'hui passée avec des amis que l'on ne voit plus si souvent - l'Afrique du sud en 1997, c'était avec eux.


Un vignoble à Franschoek, près du Cap, j'avoue que je ne sais plus lequel, en février 1997.

On était étudiants ensemble au début des années 1990 ; après ça, on s'est épaulés comme on a pu pour entrer dans ce qu'il est convenu d'appeler l'âge adulte. Ils ont trois enfants maintenant, ça change des choses - mais somme toute, ça fait surtout trois personnes de plus à aimer : c'est encore mieux.

Le Plume vous salue bien.

14 avril 2006

Mieux, beaucoup mieux

Journée nettement plus propice aujourd'hui - faut dire, vendredi c'est histoire. Déjeuner avec des copains, petit tour au Décathlon tout neuf des environs, et puis après-midi passée à la bibliothèque nationale, jusqu'à la fermeture, à huit heure.


Coucher de soleil sur la tour des Nombres, ce soir, 20h03.

Partagé mon temps entre trois pays aujourd'hui, Angleterre, Espagne et France. Angleterre d'abord, pour finir le travail commencé la semaine passée de dépouillement des Transactions of the Newcomen Society, avec entre autre un article intéressant sur les déboires d'Henry Cort, inventeur du fer puddlé et du laminage, considéré comme un des grands noms de la sidérurgie du XVIIIème siècle et qui meurt ruiné en 1800. J'en ai profité pour terminer la lecture d'un autre article qui apporte des informations intéressantes sur les problèmes que je mentionnais l'autre jour dans ma rubrique historique.

Espagne ensuite : lecture d'un recueil d'articles sur la fonderie de canons de La Cavada y Llerganes, dans la région de Santander. J'avais rencontré cette usine par le biais d'une lettre de 1778 envoyée par son directeur au ministère français de la marine et que j'avais trouvée lors de ma toute première séance de recherche sur mon sujet aux archives nationales - dont la salle de lecture était alors réfugiée dans l'ancienne salle des imprimés de la bibliothèque nationale, rue de Richelieu. Extrait :

De plus mon cher Monsieur, j'ai observeë de puis l'anne 1754 dans les forges de France comme ici en Espagne, dont je dirige les Fundicions des cañon de fer a la Cavada, de la methode de fondre masive, est y serat trez pernicieux aux canñons de fer, mais no a ceux de Bronce.

J'adore. D'un autre côté, le style du Señor José N. Alcala-Zamora y Queipo de Llano, auteur de l'ouvrage (cotemporain) que je lisais aujourd'hui, n'est pas beaucoup plus clair. Bon, évidemment, je ne suis pas hispanisant, ça n'aide pas pour lire l'espagnol. Mais tout de même, j'avais recopié une phrase qui me posait problème pour la soumettre aux talents polyglottes de ma chère épouse, et ça nous a pris un moment - phrase de 98 mots avec ces constructions biscornues dont les Espagnols ont le secret...

Et pour finir, retour à l'Angoumois, puisque somme toute c'est ça mon sujet ! J'avance, j'avance...

Mais pour l'instant, je vais allez faire un petit tour dans le New Jersey avec un épisode des Soprano.

Le Plume vous salue bien.

13 avril 2006

Petit pont (mais pas de bois)

Bon, puisque ce sont les saints de Glace paraît-il ("saints", j'ai dit, pas de mauvais esprit s'il vous plait), je ressors une photo de décembre dernier. Il s'agit du pont de Guillot sur le Bandiat, à Feuillade (Charente). Je n'en connais pas la date de construction, mais je le soupçonne du XVIIIe siècle.


Pont de Guillot, Feuillade, 29 décembre 2003.

Ce qui est amusant, c'est qu'il y a un pont, mais pas de route : celle-ci atteint le moulin qui se trouve à gauche du cadre, puis se transforme en chemin agricole pour desservir les champs de l'autre côté du Bandiat.

Alors, pourquoi un pont s'il n'y a pas de route ? C'est que le moulin de Guillot n'était pas un moulin ordinaire, mais un moulin à minerais et une forerie de canons. On y lavait et concassait le minerai avant de l'envoyer dans les hauts-fourneaux des environs (il y en avait trois ou quatre dans un rayon de quelques kilomètres) et surtout à la fonderie de Ruelle. Ce pont était donc tout indiqué pour supporter les tombereaux de minerais en provenance des bois de Varaigne, sur la rive droite.

Donc non seulement c'est un joli petit pont, mais en plus il intéresse l'historien. On peut être dans une région à forte histoire sidérurgique sans que ça ressemble à une zone industrielle !

Le Plume vous salue bien.

Ah la la la la

Taux de réussite de la journée : zéro pour cent. Fatigué au réveil and the day went downhill from there. Chantier programmé pour aujourd'hui foiré dans les grandes largeurs, depuis les câbles réseaux introuvables jusqu'à l'impossibilité de trouver une échelle dont on avait besoin ; ça se termine par une heure et demie passé sans succès au téléphone avec la maintenance du réseau interuniversitaire parisien pour essayer de comprendre ce qui faisait que de toute façon ça ne pouvait pas marcher. Rentré à la maison à une heure sans nom, lessivé.


Square Alban Satragne, 20 octobre 2005.

Citation du jour : « Dis, Asterix, ça veux dire quoi, je me sens lalalalala ? » (Goscinny et Uderzo, La serpe d'or, une aventure d'Asterix le Gaulois, Dargaud, 1962.

Le Plume vous salue bien.

12 avril 2006

En regardant la mer

Sur la falaise de grès qui domine la plage de Solana Beach, un grand labbe regarde le Pacifique.


Solana Beach, San Diego County, California, 18 août 2004, 01:26 GMT.

En fait, connaissant les mœurs des stercoraridés, j'ai tout lieu de penser qu'il surveille les autres oiseaux de mers à la recherche d'un mauvais coup - ils aiment bien le poisson, les labbes, mais la pêche c'est vraiment pas leur truc. Ce que je veux dire, c'est que si j'étais à sa place, je regarderais l'océan.

Quant à nous, c'est sur la Manche qu'on ira poser le regard. Dans un peu plus d'une semaine. C'est pas le Pacifique - mais ça me manque.

Le Plume vous salue bien.

11 avril 2006

Rappel

Ne l'oublions pas : c'est le printemps. Avec tout ce foutoir, on a failli le laisser passer sans le voir, tiens.


Canal Saint-Martin, dimanche dernier.

On me permettra donc de négliger un tantinet l'actualité, si faste soit-elle : Berlusconi qui perd, le mouvement anti-CPE qui gagne - et qui ne va pas tarder à rentrer au garage, n'en déplaise aux plus remontés. Finalement, je me concentrerais bien quelques temps sur la reprise de végétation de notre vigne vierge et plus généralement sur la pousse frénétique de toutes nos plantes, si je n'étais pas aussi vanné. Donc : dodo.

J'en profite pour un rappel promotionnel : l'entré cartographique hebdomadaire vous propose, après le lac de Côme, une vue du mont Fuji ; côté histoire, en attendant la suite des fortunes de mer, quelques réflexions sur mes recherches en cours. Fin de notre page de publicité.

Le Plume vous salue bien.

10 avril 2006

Et tout ça pour ça

C'était bien la peine de perdre le boire et le manger pour nous le retirer au bout du compte, le machin. Enfin bon, du moment qu'on gagne à la fin, hein... Évidemment, les esprits chagrin demanderons « qu'est-ce qu'on gagne » et là c'est moins glorieux : on gagne juste que ce n'est pas encore pire.

À propos, j'ai eu l'occasion de me plonger dans un accord de branche sur la réduction du temps de travail, pour le compte d'un copain qui se demande pourquoi il travaille 36h par semaine alors que sur son contrat ils parlent de 35h. C'est édifiant ; après on s'étonne que les ouvriers ne votent plus P.S... En gros, on considère que le temps de travail des cadres est forfaitaire et que leur réduction du temps de travail se compte par journées. O.K., très bien - mais pour les autres ? Eh bien pour les autre, on annualise le temps de travail. Autrement dit, on les fait travailler comme avant et même d'avantage quand il y a plein de contrats, et on a douze mois ensuite pour rattraper ça, quelques heures par-ci, par-là - pas des journées de congé, non, tu penses bien, ils n'ont même pas de résidence secondaire ces gens-là, ça leur servirait à quoi ? Et comme le temps de travail est compté sur douze mois, on peut faire des semaine de 43 heures sans toucher un maravédis de majoration pour heures sup'. Pas mal. Et les syndicats on signé. pas étonnant que le Gallouzeau, il croyait que ça passerait...


Le Louvre, cour couverte de l'aile Richelieu, hier après-midi.

Scénographie : L'hydre du CPE terrassée par l'unité syndicale (allégorie)

Le bronze central représente la mise à mort ; Nicolas Sarkozy, à droite, tend un couteau au combattant pour achever l'animal. À l'arrière-plan, vu de profil, le président de la république erre sur les chemins, fatigué et vieilli ; quant au président de l'assemblée nationale, dont la pudeur est garrantie par un bout d'étoffe défiant la gravité, il tente vainement de déchiffrer la proposition de loi griffonnée à la hâte par ses députés - le drap de bain mouillé qu'il porte sur la tête ne l'aidera sans doute pas à surmonter sa migraine. Tout au fond, on distingue un homme dont on ne sait plus au juste qui il est, mais qui se dit toujours premier ministre.

L'auteur, de dos, contemple le spectacle avec perplexité !

Le Plume vous salue bien.

09 avril 2006

Louvre

Le musée du Louvre, au moins, est un musée qui fait ce qu'il dit et qui dit ce qu'il fait - à savoir, plus. Plus de tableaux, plus de sarcophages, plus d'amphores...

Après, chacun a ses salles préférées ; j'aimais bien il y a quelques années la galerie Campana, avec ses amphores en folie. Et maintenant, parmi mes coins preferrés, le département des antiquités orientales, avec ses tablettes cunéïformes et ses quantités de petites statues.


Statue de l'intendant Ebih-il, Mari, v. 2400 av. J.-C. Photo de l'auteur, cet après-midi.

En plus, même les jours où les escaliers de la Victoire de Samothrace sont noirs de monde et où des foules extrêmes-orientales compactes empêchent totalement le contournement de la Vénus de Milo, il n'y a jamais grand monde à admirer le noir basalte du code d'Hammurabi de Babylone ou les bronzes à l'arsenic rouges vifs d'Anatolie. Sans parler de l'intendant Ebih-il, avec son sourire indéfinissable.

À propos, une bonne idée muséographique : avoir mis, face à la Joconde, les Noces de Cana de Véronèse. Le visiteur peut ainsi compenser sa déception à la vue du tableau le plus célèbre du monde (« je la voyais plus grande, la Joconde ») en faisant volte-face pour admirer un tableau qu'on n'imaginerait pas si grand.

Le Plume vous salue bien.

08 avril 2006

Science et industrie

Cité des sciences et de l'industrie de la Villette aujourd'hui. L'expo Star Wars est super. Pour le reste, toujours le même mélange de beaux coups d'œils et de déceptions. Par ce que, finalement, de l'industrie, il n'y en a pas des tonnes là dedans. Où est la sidérurgie ? Où est la chimie ? Il y a bien quelques expos sur l'automobile et l'aéronautique, mais ça ne représente pas grand chose par rapport à l'ensemble.


L'assemblage de la carosserie et du chassis d'une twingo, cité des sciences et de l'industrie, cet après-midi.

Pour le reste, des expériences amusante à la manière du palais de la découverte - c'est bien sympa, mais il y avais déjà le palais de la découverte, justement. Et puis les effets d'optique, au bout d'un moment, ça vous met la tête en compote.

Dans cette cité des sciences et de l'industrie, il y a comme l'idée qu'au fond la science suffit à comprendre le monde, que l'industrie n'est qu'une nuisance à laquelle il n'y a pas lieu de s'intéresser. Alors qu'il y aurait eu moyen de faire de ce projet un vaste champ d'exposition de l'industrie dans la diversité de ses procédés de fabrication, d'y montrer l'homme au travail... J'aime à penser que tout ça était dans le projet initial, qui date après tout d'une époque où l'on parlait beaucoup de revalorisation du travail manuel. On aurait pu y montrer un train de laminage, une cuve à électrolyser l'aluminium, des choses comme ça. Mais non. On préfère une exposition bien pensante et sans le moindre intérêt sur le cycle de l'eau et le développement durable.

J'aime autant l'expo Star Wars, finalement.

Le Plume vous salue bien.

07 avril 2006

Journée

Une journée qui commence par une nuit : comme la madame, elle avait une traduction à boucler pour ce matin, de mon côté, j'ai avancé mon cher mémoire - le tout jusque vers les 4h du matin.

J'avais prévu quelques trucs à faire ce matin, mais finalement j'ai passé mon tour. Surprise ! Et j'ai faillit louper ma réservation de 14h à la BNF, vu que j'y suis arrivé vers 15h. Mais bon, j'ai pu me plonger avec délectation dans les Transactions of the Newcomen Society - société dont je suis membre depuis peu, ce qui ne me donne hélas pas accès directement aux anciens numéros des Transactions. C'est ballot.


L'auguste fronton du hall de gauche de la gare de l'est - réplique de l'ancien embarcadère de Strasbourg qui constitue le hall de droite, il date de l'entre-deux-guerres, d'où la martiale figure de Verdun qui la coiffe.
Quant aux relations entre la Marne et la Meuse, qui l'eut cru ?

La BNF ferme à 20h et je devais aller chercher mon neveu à la gare (Montparnasse, pas de l'Est) à 21h30. Une heure à tuer, donc ; comme j'avais garé la voiture au parking de l'immeuble de bureau qui abrite la présidence de l'université, j'en ai profité pour mettre à jour le système du cœur de réseau du bâtiment - à cette heure là, un vendredi, c'est pas comme si ça gênait qui que ce soit...

Montparnasse, un peu plus tard, tout va bien - reste à rentrer à la maison et aller acheter un hot wings bucket au KFC du coin ; pour une fois qu'on a un ado à la maison, on en profite !

Le Plume vous salue bien.

P.S. : pour la légende de la photo, merci à Clive Lamming, Paris ferroviaire, Parigramme, 1999/2005.

06 avril 2006

Far West Side Story

Ça y est : j'ai été happé par un livre. Centennial, de James Michener - une petite ville du Colorado, de la formation de la terre à nos jours. Traduit en français sour le titre Colorado Saga, je crois.

Du coup, et bien que je n'ai jamais mis les pieds dans l'État du Colorado (je ne crois même pas l'avoir survolé, les vols transcontinentaux ayant tendance à contourner les Rocheuses lorsque c'est faisable), une petite envie d'images de Far West :


Red Rock Canyon, Clark Country, Nevada.

Bien sûr, à regarder l'atlas dont je dispose, la ville de Centennial, qui existe bel et bien, est maintenant pratiquement une banlieue de Denver, ce qui n'était sûrement pas le cas lorsque ce livre a été écrit, dans les années 70. Probable donc qu'elle ressemble plus au Wisteria Lane d'une série télévisée bien connue qu'aux immensités des westerns.

Tiens, si je pouvais, j'écrirais la saga de Searchlight, Nevada. Petite ville de chercheurs d'or sur laquelle mon attention est attirée par deux faits importants : d'une part, Harry Reid, l'actuel leader de l'opposition démocrate au Sénat américain; en est originaire ; d'autre part, nous ne nous y sommes pas arrêtés pour manger un burger le 19 août 2004, en route de Las Vegas vers San Diego - nous avons continué jusqu'à Needles, tout au bas de l'État. Les toits en tôle poussiéreux n'avaient pas une tête à ce qu'il y ait un diner d'ouvert. Dommage, peut-être aurions nous pu partager un Royal Cheese avec Harry Reid.

Le Plume vous salue bien.

05 avril 2006

Hôpital - silence non exigé

L'hôpital militaire Villemin n'a plus d'existence autrement que sur ce porche : il n'est plus militaire depuis longtemps, pas plus qu'hôpital. C'est maintenant un des rares jardins publics de quelque importance dans les environs. Inutile de dire qu'en cas de rayon de soleil dominical, il y a du monde.


Rue des Récollets, dimanche dernier, 18h.

Avant d'être un hôpital - judicieusement placé aux environs immédiats de la gare de l'Est - c'était, conformément au nom de la rue, le couvent des récollets. De ce temps ne restent que ce nom et l'inscription Ad majorem dei gloriam au fronton de l'entrée de la rue du faubourg Saint-Martin. Après la fermeture de l'hôpital, c'est devenu, pendant pas mal d'années d'ailleurs, une école d'architecture - avant d'être fermé par ordre des autorités pour cause d'effondrement progressif, ce qui je suppose donnait un mauvais exemple aux élèves.

Le bâtiment, rénové, abrite les bureaux de l'ordre des architectes d'Île-de-France. Le jardin abrite premiers pas, foot sur gazon et gamelles en patins à roulette, avec vue sur le canal. Le bâtiment moche dans le fond, c'est une partie de l'UFR médicale de ma chère université. C'est à vous gacher votre dimanche un truc pareil.

Le Plume vous salue bien.

04 avril 2006

Bastille

Grosse manifestation aujourd'hui, dans une ambiance plutôt paisible. Incidents semble-t-il sur les lieux de la dispersion - bah, c'est toujours comme ça.

Place de la Bastille, c'était plutôt tranquile, forces de l'ordre observant le défilé de loin ; grosse affluence ; belle journée.


Place de la Bastille cet après midi vers 16h30.

La ligne politique du gouvernement est de plus en plus incompréhensible. Peut-être essayent-ils de perdre leurs opposants à force d'absurdités et de contradictions ? Sarko fait mumuse avec le joli couteau tout neuf que lui a offert Chirac, idéal pour planter dans le dos de Villepin ; Borloo tente d'empêcher l'application de la loi de la République en bloquant l'envoi de formulaires-types ; Accoyer et Rohan ne savent pas trop quoi faire des prérogatives de l'exécutif qu'on leur demander d'exercer. La foire.

Évidemment, comme je disais hier, il faudra bien en sortir, de ce conflit. Mais avec un gouvernement qui s'enferre, ça ne va pas être si simple. On verra bien.

Le Plume vous salue bien.

03 avril 2006

Petit pavillon

Petit pavillon sur terrain boisé, idéal résidence secondaire. Porche agréable, vue imprenable. Calme garanti.


Vue de la Lee Mansion à Arlington, Virginie, décembre 2005.

Tombé par hasard sur cette photo qui correspond assez bien à mon humeur du moment, petit coup de barre. Résultat, vous y avez droit, na.

(Il s'agit de l'ancienne résidence du général sudiste Robert E. Lee, sur une colline juste en face de la ville de Washington, D.C. La propriété ainsi que le terrain ont été confisquées pendant la guerre de sécession ; la maison a été conservée à l'identique, mais le vaste terrain qui l'entoure est devenu le cimetière militaire d'Arlington.)

En grève demain - mais plus personne ne sait vraiment comment se sortir de ce conflit. Mon parti a comme la dernière fois fixé un rendez vous presque à mi-parcours de la manifestation pour nous faire défiler en dernier. pas question que je reste quatre heure à poireauter, cette fois-ci. Bah.

Le Plume vous salue bien.

02 avril 2006

Un air de fête

Cet après-midi, la ville était légère. Un vrai ciel de printemps, un petit brin de folie douce. Place de la République, un rassemblement-concert-manifestation ; quelques militants purs et dur, bien sûr, mais surtout des gens qui sont venus là se retrouver, être ensemble. La république, quoi.


Place de la république, vers 16h cet après-midi.

Un peu plus loin, du côté du canal, les gens s'assoient pour regarder l'eau. Après tout, la marche des nuages et du soleil suffit à faire défiler le paysage, pourquoi bouger ?

Au coin de la rue de Lancry, la librairie de design fait salle comble. Achats du jour : Architecture industrielle, Paris et banlieue (Parigramme, 2003) et surtout Quonset Hut, Metal Living for a Modern Age, Anchorage Museum of History and Art/Princeton Architectural Press, 2005. J'en reparlerai un de ces jours.

L'hôpital militaire Villemin n'est plus militaire, ni un hôpital ; affluence des grands jours dans le jardin. La gare de l'Est est en travaux. En avril, ne te découvre pas d'un fil.

Tasse de thé ; puis préparer un kebab curry - plein de poudre de gingembre, de fenouil et de cardamôme, ça ne peut que faire du bien.

C'était dimanche.

Le Plume vous salue bien.

01 avril 2006

Primavera

Drôle de journée, malgré l'air franchement printanier qu'avait Paris aujourd'hui. Les absurdités présidentielles sont lourdes à digérer ; et puis Toulouse qui perd, pour combler le tout ! Il y a des jours...

Allez, un petit coup d'œil de l'autre côté des Alpes - n'oublions pas que les Italiens vont avoir dans une semaine l'opportunité de se débarasser de leur histrionesque président du conseil. C'est tout le mal que je leur souhaite.


Gênes, piazza Banca, juillet 2005.

Pendant ce temps, en Pologne, tombée sous la botte de l'extrême-droite ultra-catholique, on célèbre le premier anniversaire de Saint Popaul. Je vous dis, il y a des jours comme ça.

Le Plume vous salue bien.